«Quels apports des sciences humaines et sociales dans la lutte contre l'habitat indigne ?»

Comment la recherche peut-elle développer et enrichir la connaissance des professionnels agissant dans leur domaine d’intervention et favoriser une meilleure efficacité ?

Comment valoriser les ressources existantes des uns et des autres ?

Quels outils permettraient de faciliter l’accès à une information au croisement de la recherche et de l’action ?

Comment développer de nouveaux axes de recherche en réponse aux priorités exprimées par les professionnels ?

Quelles actions concrètes de collaboration peuvent être mises en place ?

Les échanges, tout au long de la journée, s’articuleront autour de quatre objectifs :

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  Identifier plus précisément les besoins en connaissance
  
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  Faciliter le repérage et la diffusion des données disponibles et des travaux existants
  
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  Susciter des actions concrètes à mettre en place à partir de l’existant et des priorités à développer
  
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  Définir le cadre, le mode d’organisation et le système d’information pour la mise en œuvre du réseau d’échanges 
  

Pour cette première journée trois thèmes sont proposés comme portes d’entrées aux débats. Ils offriront la possibilité aux chercheurs mobilisés pour cette première rencontre de présenter des travaux spécifiques et au public, techniciens, agents de l'état, étudiants, chercheurs, élus, associatifs, d'exposer leurs propres réflexions, exemples concrets, questionnements, et d'exprimer leurs besoins en terme d'approfondissement.

1/Lien entre le marché du logement, l’exclusion et le « mal logement »

Cette approche est celle qui fait l’objet du plus grand nombre de travaux de recherche. Elle interroge à la fois l’intervention des politiques publiques, les trajectoires résidentielles et les stratégies des propriétaires (bailleurs et occupants). Mieux connaître ce segment du marché immobilier, c’est s’intéresser à son positionnement, son attractivité, au coût du foncier, ainsi qu’aux caractéristiques des propriétaires (revenus, âge,…). Saisir en quoi cet habitat répond à un moment donné à des parcours de vie et s’inscrit dans des vécus très différents selon les circonstances (accentuant pour certains le ressenti discriminatoire mais aussi, ou au contraire la qualité des réseaux, de la mobilité…). Quelles connaissances est-il nécessaire d’affiner pour articuler ces stratégies avec une action publique qui permettent d’améliorer les conditions d’habitat tout en prévenant des risques d’exclusion des ménages modestes que peuvent générer ces propres politiques ?

 

2/Rôle et limites du droit dans la lutte contre l’habitat indigne

L’apparition de la catégorie «habitat indigne » dans les réglementations mérite d’être interrogée sur les aspects économiques, moraux, culturels et politiques. La place du droit est absolument essentielle pour comprendre la construction des normes sociales. Comment la loi interagit-elle avec les comportements sociaux ? Ces dernières années ont montré une évolution des textes juridiques permettant une reconnaissance de droits aux locataires, en particulier par la possibilité du recours aux contentieux. Cette réglementation correspond-elle à l’ensemble des situations, permet-elle de solutionner et proposer des modes d’habiter adaptés aux besoins ? L’évolution de ces normes juridiques est aussi le fait d’actes de résistances et de mobilisation collective. Qu’est ce qui fait que la société civile se saisit ou non de la loi ? Quelles sont les limites à la mise en œuvre de ces dispositions réglementaires ? 

 

3/Santé, logement et précarité

Quel lien entre précarité sociale, santé et habitat indigne ? La précarité augmente le risque de vivre dans un logement insalubre, le risque de factures énergétiques élevées, le risque d’impayés et d’endettement, ces situations peuvent entraîner une dégradation physique ou mentale. On parle de facteurs cumulatifs, de problèmes liés au bâti et de problèmes liés aux comportements. Comment mesurer l’impact sur la santé des interventions menées pour améliorer l’habitat dégradé ? Qu’est-ce que le logement habité nous apprend sur la santé des occupants ?

Programme

CETE Méditerranée à Aix en Provence - Pôle d'activités Les Milles, Avenue Albert Einstein, Aix-en-Provence / « amphi des 13 vents »

9h00 -Accueil

9h15-présentation de la démarche et des participants

9h45 : 1/Lien entre le marché du logement, l’exclusion et le « mal logement »

Julien Leplaideur (Fors recherche sociale), "Itinéraires résidentiels en habitat indigne"

10h échanges avec la salle

Animateur : Jean Paul Colombe (ADELE)/ Rapporteur : Michel Teule (CERFISE)

10h45 : 2/Rôle et limites du droit dans la lutte contre l’habitat indigne 

Françoise Zitouni  (GREDIAUC) : « L’habitat indigne : quel devenir juridique pour un concept politique ?  »

Jean Stéphane Borja (LAMES) et Martine Derain : « Publicisation du problème de la rue de la République, entre actions collectives et actions juridiques »

Béatrice Mésini (CNRS-TELEMME-MMSH Aix) : « Habitat subi versus habitat choisi, quelle reconnaissance de l’habitat »

11h30 échanges avec la salle

Animateur : Thierry Moallic (ADIL) / rapporteur : Bénédicte Baduel (CETE)

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12h 15 pause déjeuner

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13h45 : 3/Santé, logement et précarité

Johanna Lees (SHADYC) : "Habitat et santé : repenser les interactions."

14h15 échanges avec la salle

Animateur/ rapporteur : représentants du « Réseau régional énergie et précarité PACA » 

15h00 : synthèse des priorités thématiques de recherche en matière d'habitat dégradé

Rappel des objectifs de la journée

Quelles formes d'action pour un « atelier de recherche en sciences humaines et sociales et habitat » ?

Quelles perspectives pour les chercheurs et les professionnels ?

Merci de confirmer votre présence avant le 8 décembre 2009 par mail à l'adresse :

jean-bernard.brulet@developpement-durable.gouv.fr

Les journées du réseau technique régional Paca de LHI / Atelier sciences humaines et sociales et habitat /Aix-en-Pce 16/12/2016