Résumés d’ateliers








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Intervention de David Oaks

I’ve seen the Viagra manufacturer sell the drugs together at the exhibits, at the drug industry sale’s exhibits.
J’ai toujours dit que les Américains étaient en avance sur nous autres. En voici un exemple ! Avance relative, avance relative, bien sûr. Donc, 60 à 75 % des personnes qui prennent des antidépresseurs vont faire l’expérience d’un tas de problèmes sexuels. Savez-vous pourquoi cette information n’est pas connue ? Parce qu’on n’a pas posé la question lorsqu’on a fait les recherches. C’est pour ça qu’on ne sait pas qu’il y a des problèmes sexuels associés à ces médicaments.
Une autre chose aussi qui est très peu connue concernant les différentes classes de médicaments qu’on donne en psychiatrie et, de plus en plus, en dehors de la psychiatrie, ce sont les effets de sevrage (c’est-à-dire quand on arrête, on diminue partiellement ou totalement la prise de ces médicaments). Les gens vont avoir des effets associés à ce type d’évènement. Il y a une très bonne raison qui explique pourquoi ce n’est pas publicisé : il n’y a pas de recherche par les compagnies pharmaceutiques là-dessus. D’une part, les recherches sur les médicaments sont très dispendieuses et, d’autre part, l’information n’est pas publicisé quand elle est disponible.
Quand on parle des effets qu’on peut avoir quand on diminue ces médicaments, on peut voir apparaitre des problèmes associés à la digestion, avoir des nausées. Certains peuvent avoir des vomissements, des étourdissements, de l’insomnie et des cauchemars. Ça c’est spécifique à cette classe de médicaments. Il y a des personnes, selon l’antidépresseur qu’ils prennent, qui vont avoir des effets de sevrage entre les doses. Mais, encore là, chaque personne est unique par rapport à ça, et ça change dans le temps.
Une chose dont on parle très peu par rapport aux effets adverses est le gain de poids. Plusieurs de ces médicaments, je parle des antidépresseurs, amènent un gain de poids. Il faut rectifier l’information en ce qui concerne le Prozac, le Luvox ou le Paxil, parce qu’on disait qu’ils faisaient maigrir. Le Prozac était même prescrit quand les gens voulaient perdre du poids. Ce qui se passe est qu’il y a une perte de poids initiale quand on a les effets secondaires; si t’as le goût de vomir, si tu as des nausées, tu vas moins manger. À mesure que les effets secondaires du début de traitement s’estompent, la personne va gagner du poids avec le temps. Donc, en fin de compte, la balance montre un chiffre plus élevé à long terme.
Plusieurs personnes m’ont dit, et je l’ai vu à plusieurs reprises avec des clients, des amis, des gens dans le mouvement, que tout à coup tu prends le médicament, ça fait deux ans que tu prends le Paxil par exemple, et puis un jour… paf ! il ne fait plus effet. On dirait que le médicament s’use et puis qu’il arrête de fonctionner.
On a beaucoup entendu parler de procès retentissants associés au Prozac et à des tentatives de suicide et des suicides complétés. C’est très difficile d’avoir l’information là-dessus parce que souvent le règlement intervient hors cour. Donc, on n’a pas accès à l’information.
Un des effets secondaires chez certaines personnes qui prennent ce médicament est l’acathisie. Ça vous dit quoi l’acathisie? C’est la bougeotte. C’est un mot qui veut tout simplement dire avoir la bougeotte. C’est une bougeotte tellement extrême pour la personne que ce n’est pas endurable. C’est comme une terreur qu’elle vit et puis, pour arrêter cet effet secondaire-là, elle va aller jusqu’à faire une tentative de suicide ou se suicider. Cette personne n’avait peut être pas d’idées suicidaires auparavant. Donc, c’est l’explication la plus courante par rapport à ça.
Ceux qui veulent en savoir plus peuvent consulter le livre « Prozac backlash », il est très à jour. Selon la littérature sur le sujet, il y aurait une possibilité de développer une dyskinésie possiblement tardive avec les antidépresseurs. Habituellement, cet effet est associé seulement aux neuroleptiques. Donc, à cause que des gens qui développent la bougeotte et différents tics avec le Prozac, le Luvox, le Paxil, on ne sait pas s’il y a des dommages au cerveau ou pas. Je ne peux pas vous donner de chiffres parce que ce n’est pas publié par les compagnies pharmaceutiques, mais il y a plusieurs recherches qui avancent ça. Il faut toujours avoir les yeux ouverts et s’informer, s’informer, s’informer…
Je vais vous parler du Lithium et des autres médicaments utilisés pour les troubles de l’humeur, comme le Tegretol, le Depakene, l’Epival. Je vais commencer par le Lithium.
Dans les années 80, le Lithium était vraiment promis à devenir le remède miracle. Je dis toujours aux gens : « quand on vous promet un miracle, que ce soit avec un médicament ou avec d’autres choses, soyez sceptiques ». On voit aujourd’hui que sa popularité a beaucoup diminuée, parce que ce n’est pas le remède miracle. Ce qui est le plus associé à la prise de Lithium est la lenteur mentale. Il s’agit d’un médicament qui est un tranquillisant fort, donc, ça va ralentir les pensées des personnes. C’est l’effet secondaire le plus reporté. Ça peut être bénéfique, c’est selon la personne. Certaines personnes n’apprécient pas cet effet, il s’agit donc d’une des raisons majeures pour laquelle ils abandonnent ce traitement. À long terme, les gens peuvent avoir des problèmes de mémoire et de concentration et, pour certains, ces effets-là peuvent diminuer avec l’arrêt du médicament. Les effets peuvent également perdurer même si une personne ne prend plus ce médicament. Rappelons-nous qu’il y a une grosse différence entre prendre un médicament entre six à huit semaines et de le prendre pendant dix ans. Ou à vie. Les recherches ne nous renseignent pas à ce propos.
Le lithium peut aussi causer des problèmes avec la glande thyroïde. Certaines personnes vont devoir commencer à prendre des médicaments parce que leur glande thyroïde arrête de fonctionner. Problèmes cardiaques, il faut regarder ça avec ce médicament. Le gain de poids, notoire aussi avec le Lithium. Des maux d’estomac, des nausées, il y en a même chez qui on peut voir de l’acné apparaitre. Souvent, je peux reconnaitre ce qu’une personne prend comme médicament selon son apparence, mais ce n’est pas un don que j’ai. Je pense que quand on a rencontré beaucoup de personnes qui prennent des médicaments psychiatriques, on en vient à comprendre ce qui se produit chez ces personnes. Il y a aussi les dommages aux reins. Donc, si vous prenez le Lithium, c’est un médicament qui peut être toxique pour certains organes. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle il faut prendre des prises de sang pour ça. Il faut vraiment se faire évaluer régulièrement à ce niveau. Malheureusement, très peu de personnes sont suivies pour ça. Si on arrête le Lithium, c’est souvent associé à un retour de la manie. Les gens pensent qu’ils sont en train de rechuter, mais il y a une grosse controverse là-dessus. Beaucoup de psychiatres disent que ce serait plutôt un effet de sevrage relié au Lithium.
Le Depakene et l’Epival, on peut dire que les effets secondaires associés à ces médicaments ressemblent à ceux de quelqu’un qui a pris beaucoup d’alcool. Donc, encore un autre petit truc pour s’en rappeler : la personne va avoir beaucoup de somnolence (la personne peut avoir beaucoup de difficultés à se lever le matin), avoir des tremblements, avoir de la difficulté à marcher.
Pour le Tegretol, les effets secondaires ressemblent beaucoup aux anciens antidépresseurs. Donc, constipation, vision embrouillée, bouche sèche, arythmie cardiaque et somnolence.
Je terminerai avec les pilules pour dormir. À long terme, si on prend des pilules pour dormir ou pour nous aider quand on vit beaucoup de nervosité ou d’anxiété, ce sont des problèmes de mémoire et de concentration qui peuvent apparaitre. Je ne sais pas si vous commencez à remarquer que ça revient souvent chez les différents médicaments : mémoire, concentration. C’est un peu difficile d’arrêter ces médicaments-là pour plusieurs à cause de la dépendance qui se crée. Quand on les arrête, on vit un manque. Quand on dit « dépendance », on parle aussi de la tolérance. Quand on en prend, il faut souvent augmenter la dose pour avoir le même effet. Quand on arrête de prendre ces médicaments (Ativan, Rivotril ou Xanax), ça peut être très dangereux. Premièrement, on ne fait pas un sevrage tout seul, jamais. Il faut avoir un suivi médical, mais il y a un risque de convulsion avec cette classe de médicaments précisément. Souvent, les gens ne pensent pas à ça parce qu’ils pensent que c’est juste une petite pilule pour dormir, ce n’est pas un neuroleptique qui nous donne beaucoup plus d’effets secondaires. Il faut toujours être prudent et s’assurer d’avoir l’information nécessaire pour la prise ou la réduction de chacun des médicaments.

Atelier 4B - La médication ou les pilules du bonheur contrôlé

David Oaks

Directeur, Support Coalition International

Oregon, États-Unis
Voici l’origine de notre mouvement : il vient du mouvement de changement social, des valeurs des droits humains et de la reprise du pouvoir. Comme je l’ai dit, nous sommes tous indépendamment fondés, alors nous pouvons tous défier l’industrie des médicaments psychiatriques. Je pense que les gens ici présents connaissent probablement l’idée générale des neuroleptiques dont je vous parlerai. Ensuite, nous parlerons des médicaments psychiatriques et de vous. Nous parlerons aussi d’autres médicaments.
Est-ce que quelqu’un ici ne connait pas les neuropsychiques? Ce sont les médicaments comme Largatil, Thorasine, Haldol, aussi connu sous le nom de Haldoperidol, Demerol… Aux États-Unis, nous avons le Prolixin. Maintenant, ils en ont de nouveaux : Clozapine, Risperdal, Zyprexa… Maintenant, vous connaissez l’existence de ces médicaments. On les utilise depuis quarante ans. Dès le début, j’aurais dû dire que nous sommes pro-choix. Nous sommes pro-liberté. Si vous décidez de prendre des médicaments psychiatriques, que vous êtes entièrement informé et vous avez également un registre d’alternatives que vous pouvez utiliser, c’est votre choix. Plusieurs de nos membres ont choisi de prendre des médicaments prescrits, incluant les neuroleptiques. Ce que je dirai n’est pas contre les gens qui font usage de médicaments psychiatriques, ni en faveur ou contre les médicaments, c’est au sujet de la volonté et de la liberté de chacun. Nous pensons à trois choses lorsque nous parlons de liberté : Aucune obligation. Non veut dire non. Si vous ne consentez pas aux traitements psychiatriques, vous ne devriez pas y être soumis contre votre volonté. L’accès à toute information. Chacun a droit aux informations concernant les risques de certaines médications. La liberté. Il y a toute une série d’alternatives aux médicaments neuroleptiques. Si vous êtes déprimés, bouleversés ou si vous souffrez, vous devriez également avoir recours à autre chose qu’aux médicaments.
Le système de santé mentale est principalement axé sur la médication. Pour certains, j’étais diagnostiqué schizophrène : je croyais que la télévision me parlait ou que la CIA me recherchait. Elle le fait peut-être maintenant ! Je croyais que toutes ces choses m’arrivaient. J’étais vraiment bouleversé. Je suis passé au travers de cette expérience que plusieurs d’entre nous ont vécue. Et la réponse des médecins était toujours la même : des médicaments et encore plus de médicaments.
J’ai été sous médication obligatoire dans une institution. Mais ce monstre qu’on voulait que je sois, retenu sur un matelas et où on m’injectait une médication de force, ce monstre ne s’est pas élevé au-dessus des murs de l’institution. Maintenant, il est hors des murs de l’institution et vit en communauté. Ils utilisent une grande variété de méthodes. Certains d’entre vous connaissent déjà les méthodes brutes de médication dans la communauté. Est-ce quelqu'un ici aurait expérimenté ou vu le moindre élément de pression sur la communauté  ? Ça se produit déjà. Ils utiliseront la pression en disant : « Nous vous évincerons de vos résidences si vous ne prenez pas vos médicaments. Vous perdrez votre emploi. Vous devez les prendre, vous devez les prendre ». Pression ! Pression !
Vient ensuite la méthode de médication de force la plus dure, l’ordonnance de la Cour. Cette ordonnance exige que l’individu prenne sa médication chez lui tandis qu’il vit au sein de la communauté. Maintenant, comment s’y prennent-ils pour obliger la personne ? Par ce programme intitulé « Programme de traitement intensif dans la communauté » (PACT). Et il y a plusieurs autres programmes appelés simplement « suivi intensif dans la communauté ». Certains d’entre eux sont différents, d’autres sont pareils, mais les programmes PACT obligent la personne à prendre sa médication si elle vit dans la communauté. Voyons les points positifs des programmes PACT. En fait, il y a beaucoup de clients qui aiment le fait que les travailleurs du PACT viennent à leur résidence. Ils ont une équipe qui vient les visiter chez eux et certaines personnes apprécient cette visite à leur résidence. Ils n’ont pas à se rendre au centre de santé mentale pour une consultation ou pour du soutien dans leur travail. Mais il y a un aspect des PACT basé sur la contrainte, la pression. C’est tout comme l’institution. Dans six états américains, ainsi que dans certaines régions du Canada, ils viennent chez vous quotidiennement. Ils frappent à votre porte tous les matins. Vous ouvrez la porte et ils ont votre médication. Ils vous regardent prendre votre médicament en veillant à ce que vous l’ayez bien avalé pour que le médicament soit bien descendu en vous. Ils repartent ensuite jusqu’à la prochaine livraison. C’est comme une pizza livrée de l’enfer. Mon expression pour ça est « Livraison de l’enfer ». Et nous avons ça sur notre site Internet. Ces travailleurs de la santé mentale très aigris courent littéralement dans la matinée vous porter vos médicaments et courent ensuite jusqu’au suivant. Ils appellent ça les « dépôts de doses ».
Nous avons découvert qui fait la promotion de ces programmes dans la communauté. C’est une importante fondation. Nous avons découvert qu’elle avait été secrètement subventionnée de plusieurs millions de dollars par l’industrie pharmaceutique. C’est exact, l’industrie pharmaceutique est derrière en tant que fondateur majeur. Ils subventionnent les organisations de parents au travers les États-Unis sous la bannière de NAMI (National Alliance for Mental Illness). Ils ont créé un fond indépendant, un fond secret où ils mettent l’argent. Un activiste s’est trouvé un emploi dans leur quartier général. Il a photocopié beaucoup de matériel, incluant chèques, budgets et autres éléments compromettants; il a sorti tout ça à l’extérieur. Le magazine radical Mother Jones de San Francisco publia un article dans lequel on démontrait qu’ils recevaient des milliers de dollars quotidiennement. En fait, l’industrie pharmaceutique leur a prêté l’un de leurs membres exécutifs pour diriger l’organisation pour une longue période de temps. Nous avons couvert ce dossier et, en passant, j’ai reçu un prix pour cet article intitulé « Projet censuré ». Et j’ai reçu une récompense pour avoir brisé le silence à propos de qui est derrière le financement. Cela a rejoint un bon nombre de gens d’un autre mouvement progressif de cette façon. J’ai aussi contacté le groupe canadien Les Amis de la Schizophrénie. Je leur ai téléphoné et je leur ai dit : « Recevez-vous quelque argent de compagnies pharmaceutiques ? » Ils ont dit « Oui, nous en recevons ». Ils ont de l’argent de compagnies pharmaceutiques autant sur le plan local que national.
Maintenant, je dois dire qu’il y a de bonnes personnes impliquées, préoccupées et bien intentionnées chez Les Amis de la Schizophrénie, tout autant que des gens chez NAMI. Mais nous devons souligner qu’ils reçoivent de l’argent des compagnies pharmaceutiques et qu’ils sont le groupe qui a fait la promotion de la médication forcée sur des patients au Canada et ici au Québec. J’appelle ces médications obligatoires dans la communauté des « prisons chimiques ». On me présente le fait de pouvoir vivre chez moi comme une récompense si je prends mes médicaments. Ils font de mon voisinage une institution. Leur vidéo de démonstration s’intitule « Un hôpital sans murs ». C’est un cauchemar pour moi. Ai-je mentionné qu’ils veulent faire de nos talents, villages et communautés des hôpitaux où on nous visite et nous force à prendre des médicaments ?
Je voudrais relater un fait important méconnu du public concernant les neuroleptiques. J’ai été sous l’effet de neuroleptiques pendant vingt-cinq ans. Est-ce que quelqu’un ne connaitrait pas la dyskinésie tardive ? Si vous prenez des neuroleptiques pendant une période de temps, vous avez un risque cumulatif de 5% par année de consommation de développer la dyskinésie tardive. Cela signifie qu’après dix ans, la moitié des gens développe cette maladie. Après un certain temps, vous pouvez ressentir des mouvements tout autour de votre langue ainsi que différentes sensations buccales étrangères comme des grimaces lorsque vous êtes nerveux. Vos paupières peuvent réagir par des mouvements incontrôlés. Certains gestes volontaires de vos bras peuvent engendrer des gestes involontaires dans vos orteils. Ça peut devenir permanent, comme ça peut s’estomper. Mais pour plusieurs, ça devient permanent. Et on n’en informe pas les gens avant qu’ils commencent à prendre cette médication. La dyskinésie tardive est une séquelle importante. On dit maintenant que les nouveaux neuroleptiques causent moins cette maladie et c’est une de leurs façons de vendre ces nouveaux neuroleptiques appelés atypiques. Mais en fait, ces médicaments circulent seulement depuis peu. Nous ne connaissons pas encore les pourcentages de dyskinésie tardive. Mais nous savons qu’ils peuvent tous causer cette maladie.
Il y a également plusieurs autres effets. Je n’ai pas le temps d’en faire le tour : suppression du système immunitaire, problèmes de foie et autres. Encore une fois, des gens choisissent d’en prendre pour en ressentir certains bénéfices. C’est leur droit et nous devons le respecter. Mais on devrait tous être informés au sujet des conséquences. Je veux vous parler d’un effet que je considère très important. Si on vous dit que vous avez des problèmes au foie à cause des neuroleptiques, certains diront que les risques étaient pesés. C’est ce qu’on m’a dit à moi : « Les bénéfices valent les risques ». Mais il y a un effet dont ils ne parlent pas et il est maintenant prouvé. Ils l’ont admis ces dernières années. L’utilisation de neuroleptiques peut provoquer des changements structuraux au cerveau. Ils sont sérieux au point où vous pouvez voir des hémorragies au travers d’un scanner. Nous avons des études sur notre site www.mindfreedom.org. L’utilisation à long terme de neuroleptiques provoque un rétrécissement des lobes frontaux et le gonflement d’autres régions. On peut le voir dans des études faites sur des animaux. Et ils l’admettent maintenant. Ils savent comment cela affecte les êtres humains, mais aucun patient n’est prévenu.
Il y a quelques faits importants qui résultent de la prise de neuroleptiques. L’un d’eux est qu’il est difficile de s’en passer. J’appelle ça de la dépendance. Les compagnies pharmaceutiques ne veulent pas utiliser ce mot, parce qu’elles se feront poursuivre. Ils utilisent donc cette nouvelle expression « le syndrome de la discontinuation », parce qu’ils ne veulent pas utiliser le terme « dépendance ». Ça signifie que si vous prenez un neuroleptique durant une période de temps et qu’ensuite vous cessez, vous pouvez avoir des problèmes émotionnels pires qu’avant d’en avoir commencé l’utilisation. Laissez-moi vous présenter des faits à partir d’une étude effectuée sur des singes.
Ils ont pris un lot de singes et les ont étudié pour s’assurer qu’ils étaient normaux malgré leur captivité. Même si c’est de la torture et que ça ne devrait pas être fait, ils leur ont donné des neuroleptiques pendant une certaine période et ont ensuite arrêté pour en voir le résultat. Les singes ont ensuite vécu de l’agressivité pendant deux mois. Les gens ne savent pas que si vous commencez des traitements, quand vous voudrez arrêter, vous en sentirez des effets, vous serez peut-être confus, vous deviendrez peut-être agressifs. Ce qui se produit, c’est que les neuroleptiques bloquent les récepteurs et le cerveau réagit en retour. Quand vous arrêtez, il y a une vague de chimique toujours en action dont certains en ont comparé les effets ressentis aux effets du LSD, communément appelé « acide ». Les gens étaient très confus et bouleversés. Certaines personnes ne ressentent pas ces effets. L’élément important ici est le fait que les gens ne savent pas que ces médicaments peuvent causer chez eux la dépendance à ces produits.
On nous dit que les bénéfices valent les risques. Mais lorsqu’il s’agit de changer la structure de votre cerveau, qui décide ? Le propriétaire de ce cerveau devrait décider par lui-même si les bénéfices valent les risques. Nous en arrivons au point où ça peut modifier la structure de votre cerveau, parce que cela signifie l’apparition de problèmes mentaux et émotionnels. Évidemment, il y a encore d’autres problèmes sérieux. Quelqu’un est mort de violents arrêts cardiaques lors de grandes chaleurs. Lorsqu’il y a canicule, plusieurs consommateurs de neuroleptiques peuvent mourir, parce que les neuroleptiques affectent la capacité d’adaptation à la température. Il y a plusieurs autres choses. Encore une fois, nous n’essayons pas d’effrayer les gens en soulevant ces points, mais les gens ont le droit de connaitre la vérité au sujet de ces risques.
Nous sommes très préoccupés au sujet de la médication obligatoire sur le plan international. Nous avons découvert que la Banque Mondiale possède maintenant une division en santé mentale. Nous ne les avons jamais surveillés et, malheureusement, ils développent encore plus ce système de santé mentale en Afrique, en Asie et autres régions en développement. Nous sommes très inquiets au sujet des neuroleptiques qui s’étendent à l’échelle internationale. Je viens de faire une entrevue avec un psychiatre qui était très fier d’avoir trouvé la façon dont un seul psychiatre pouvait soumettre un millier de personnes aux neuroleptiques : en montrant aux gens, aux familles comment couper la pilule en deux. Et il est très fier d’avoir réussi l’exploit de soumettre un millier de personnes aux neuroleptiques. Nous avons l’obligation d’alerter le reste du public de ce qui s’en vient. C’est pourquoi, depuis les deux dernières années, nous nous sommes rencontrés stratégiquement parce que nous savons que nous sommes en perte depuis les dix dernières années. Les compagnies pharmaceutiques sont très puissantes. Nous nous sommes rencontrés et les leaders de notre coalition ont dit que nous devons parler directement et très clairement des enjeux concernant l’industrie pharmaceutique. Nous devons les dévoiler publiquement, tout comme les problèmes de génétique sont dévoilés, tout comme la pollution l’est. On parle d’immenses corporations. On doit révéler ça aussi et dire aux gens que les industries pharmaceutiques sont à la base de cette pression pour augmenter cette médication psychiatrique obligatoire.
Un élément clé pour défier la médication psychiatrique, comme les neuroleptiques, est de défier tout le modèle biochimique. Voyez-vous, ils ont un modèle médical. Quand nous avons un problème, les deux disent : « Oh ! C’est le symptôme d’une maladie. Vous avez un dé-balancement chimique ». Comme réplique, nous devrions leur dire d’en vérifier la cause et même leur dire : « Prouvez-le ». Ils ne font pas de scan du cerveau, pas d’analyse sanguine ou d’urine pour diagnostiquer la schizophrénie, qui est la raison principale pour prescrire des médicaments neuroleptiques.
Alors, s’ils disent à quelqu’un de nous : « Oh ! Vous avez un dé-balancement biochimique ». Qu’on leur demande alors où sont leurs analyses sanguines, d’urine, scan de cerveau. Il n’y en a aucune ! Ils n’en ont aucune ! Nous devrions défier directement le modèle biomédical. Autant parler de cerveaux endommagés que de cœurs brisés, de familles brisées. Et ça, il n’y a aucune pilule pour rétablir ça. Ils nous définiront alors comme étant violents. Il y a des gens qui portent l’étiquette de psychiatrisés qui ont été violents. Mais nous devons faire entendre nos voix, tout comme la communauté islamique. Il faut parler ouvertement du militantisme des survivants de la psychiatrie, faire savoir que la vaste majorité de nous n’est pas violente, que nous sommes pacifiques, que nous apportons un élément important de contribution à la société et que la médication forcée est de la violence !
Nous avons clairement besoin de financement, de logements décents et de bons emplois, ainsi que le support de pairs pour maintenir un rétablissement à long terme. Dans un premier temps, oui, la chimie peut vous remonter, une bouteille de Gin aussi ! Mais le gouvernement ne devrait pas pousser, promouvoir et faire de la pression pour une approche simplement axée sur la biochimie. C’est réellement une catastrophe. J’ai visionné une vidéo sur les dommages et les effets monstrueux de la dyskinésie tardive sur les gens. Des millions de gens en sont maintenant atteints. C’est incroyable d’en constater les effets, de voir les contorsions, le paroxysme. Il en sera ainsi pour le reste de leur vie. Nous devons nous encourager les uns les autres à parler à haute voix des pires violations des droits humains que je connaisse. Le support mutuel sera notre locomotive pour briser le silence. Merci.
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