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IX.Entraves à l’exercice des activités des partis politiques, intimidations.


Le multipartisme au Togo, est seulement inscrit dans les textes. Dans la réalité, les autorités continuent de se comporter comme si le monopartisme avait toujours cours. Car, seul le RPT, parti au pouvoir, mène ses activités, sans entrave d’aucune sorte. Les partis politiques de l’opposition démocratique, sont systématiquement persécutés, harcelés et empêchés par l’intermédiaire du Ministre de l’Intérieur, des préfets, des forces de l’ordre, des chefs de village et de cantons, etc.., d’exercer librement leurs activités. La signature de l’ACL n’a rien changé à la situation. Au contraire ! Ainsi :

65- Le 7 octobre 2003, le Rassemblement du Peuple Togolais, (RPT), parti du chef de l’Etat, adresse une lettre circulaire soit-disant à ses militants, en vue de la prise en charge des dépenses pour la tenue du congrès du parti.

En fait cette correspondance est distribuée quasiment à tous les employés et cadres dans les services publics ainsi que dans les entreprises et sociétés d’Etat, accompagné de visites et de communications téléphoniques où il est fait clairement pression sur tous les destinataires les invitant à contribuer s’ils ne veulent pas d’ennuis. Il s’agit là de pressions psychologiques inacceptables, contraires au principe du multipartisme et de la liberté d’adhérer ou non au parti de son choix.

66 - Le samedi 10 mai 2003, vers 20 heures, les forces de l’ordre font irruption au domicile de M. Pamphile Attigla où se tient une réunion hebdomadaire de la sous-section de « Doulassamé-Amoutivé-Biossé-Mobakomé ». Elles embarquent tous les militants de l’UFC participants à la réunion. Elles les enferment, comme des sardines, dans une cellule de la Direction Générale de la Police Nationale (DGPN). Les militants de l’UFC n’ont été libérés que le lendemain, au petit matin. Voici la liste des 35 militants de l’UFC qui ont subit ce triste sort.:

1- ATTIGLA Pamphile (président de la sous section) ; 2- MIVOVO Vlavonou ; 3- ATIPOUPOU Logosier ; 4- AFANTSAO Kpovi ; 5- KODJO Kokouvi ; 6- DADJI Têvi ; 7- DOKLA Koami ; 8- ADUAYOM Ekoué Amouzou ; 9- GODONOU Akouété Kossi ; 10- ATTIGLAH Yoélé ; 11- D’ALMEIDA Komlan ; 12- ZEKPA Djidoula ; 13- AGBEKPONOU Francisca ; 14- SOSSA Kokou Djidoula ; 15- DADJI Aldo ; 16- GAVO Kouami ; 17- KPOVI Atsou ; 18- DADZI Afangbédji Edoh ; 19- LAWSON Latévi Didier ; 20- VONA Kangni ; 21- DANHIN Adjété ; 22- TCHA-TOURE Ibrahim ; 23- KPONVI Assou ; 24- ENOZAN Michel ; 25- ADJETE Ameyo ; 26- AWUVE Komla Joseph ; 27- AFANTSAO Koffi ; 28- GOMEZ K. Florian ; 29- AGBAVON Kossi Denis ; 30- KERE Debon Daogo ; 31- Mme DADJI Améyo Léocadie ; 32- DOVI Kokou ; 33- AFO ISSA Adanya ; 34- HILLAH Francisca Kokoè ; 35- ADOTEVI Akué Adovi.

67 - Le 26 avril 2003, Gilchrist Olympio, Président national de l’UFC est arrivé à la frontière d’Aflao, venant d’Accra. Il devait prendre part à un important meeting organisé par son parti ce jour-là. Il est retenu pendant environ quatre (4) heures, par la Police des frontières, sur ordre du Ministre de l’Intérieur au prétexte qu’il a voyagé avec un passeport ghanéen.

Ces tracasseries étaient destinées entre autres, à décourager les nombreuses populations venues l’accueillir et prendre part au meeting.

68 - Le mardi 18 mars 2003 à 20 heures, la Police fait irruption au domicile de madame Peace Lawson, Présidente de la fédération UFC du deuxième arrondissement A de la commune de Lomé, situé à Nukafu, alors que se tient la réunion hebdomadaire du bureau fédéral. Elle embarque manu militari 35 personnes dont une femme avec un bébé de huit mois au dos. Détenus à la Direction Générale de la Police Nationale (DGPN) dans un local très exigu, les militants de l’UFC dont la femme et son bébé, n’ont été libérés que le lendemain à 23 heures. Voici la liste des 31 militants de l’UFC ayant subit ce triste sort.

1- DAGBOVIE Koffi Jean-Baptiste ; 2- NABOUREMA Bemba ; 3- Mme DARTEY Virginie née Lawson ; 4’ GODEVI Vincent ; 5- LAWSON Latékoé ; 6- APETOGBO Gognon ; 7- AGOUZI Kodjo ; 8- BIRAMA Taofic ; 9- NADJOMBE Nasser ; 10- AKOUETE AMEWONOVI Michel ; 11- AKUE Antoine ; 6 Mme TEKO Albertine ; 12- Melle GAITOU Ahoéfa ; 13- Mme da COSTA Brigitte ; 14- BRUCE Aubin ; 15- KUEVI Yaovi ; 16- AFFO Biyaou Tchabi ; 17- TEKO Oscar ; 18- LAWSON Eric ; 18- ETOH Félix ; 19- GBONVI Antoine ; 20- AKODA Kossi ; 21- ADUAYI Kpakpo ; 22- AHIAKOU Justin ; 23- Mme CODJIA Fidèle ; 24- GOLO Mawuéna ; 25- MALLY Gomez Komlanvi ; 26- DEGBEVI Kokouvi ; 27-KASSEGNE Yawo ; 28- DAGBOBVIE Olivia (bébé de 8 mois) ; 29- DAKE Kpati ; 30- ATTILAH Célestin ; 31- GNAMATO Kodjo Pédro

69 - Le samedi 8 mars 2003, le ministre de l’Intérieur interdit une causerie débat, organisée par l’UFC au Foyer Pie 12 de Lomé. La Police positionne d’importants moyens autour du lieu prévu pour abriter la réunion et charge brutalement aussi bien les militants que les passants. Bilan : plusieurs blessés graves ; interpellation de sept militants de l’UFC. 1- Elias Mensah-Tohonou ; 2- Toyi AZIABA ; 3- Amakué AYIVI, 4- Tontonvi PETOS ; 5- Komlan DOUDJROU ; 6- Koffi ASSIGNON, 7- Kpaté.

70 - Le lundi 13 janvier 2003, le Ministre de l’Intérieur, de la Sécurité et de la Décentralisation interdit un rassemblement de prière programmé par la Coalition des Forces Démocratiques (CFD) dans un stade de la ville de Lomé, à l’occasion du quarantième anniversaire de l’assassinat de Sylvanus Olympio, premier Président de la République togolaise, démocratiquement élu. Le Ministre de l’Intérieur a prétendu dans sa lettre d’interdiction que le 13 janvier est une fête nationale et que la réunion de prière prévue par l’opposition risquait de provoquer « des troubles à l’ordre public ». Tous les Togolais savent que le 13 janvier n’est pas une fête légale de la République.

71 - Le 31 décembre 2002 à 8 heures du matin, la police fait irruption dans une salle de classe de l’Ecole Primaire Catholique Pie X de Tsévié, chef-lieu de la Préfecture de Zio, dans une réunion de la fédération UFC de la Préfecture à laquelle participaient une quinzaine de personnes. Elle interpelle trois responsables, MM Sylva MENSAH, Etsé DOSON, Komivi AGBOVI. Détenus à la gendarmerie dans une cellule, ils ont été libérés le 3 janvier 2003.

72 - Le 17 novembre 2002, les forces de l’ordre répriment férocement une manifestation organisée par la Coalition des Forces Démocratiques (CFD), union formelle des partis de l’opposition démocratique créée par l’ADDI, le CAR, la CDPA, la CPP, le PSR, l’UDS-Togo et l’UFC. Il y a eu plusieurs blessés graves dont Martin Aduayom, Secrétaire Général adjoint de la CDPA.

73 - Les 19, 20 et 21 juillet 2002, à Tohoun (Moyen Mono) des nervis du RPT soutenus par des agents des forces de l’ordre ont attaqué des militants de l’UFC qui se rendaient aux obsèques de Jules Dagbedji Azondjangni, Président de la fédération UFC du Moyen-Mono. Les violences et brutalités se sont soldés par des blessés graves et d’importants dégâts matériels sur les véhicules ayant servi au transport des militants de l’UFC: pare-brise et vitres cassées par jet de pierre. Les forces de l’ordre ont saisi un millier de tee-shirts et des centaines de foulards.

74 - Le 10 juillet 2002, madame Joséphine Gaba, militante et cadre local de la CPP, a été interpellée sans mandat, au marché central de Kara par deux agents de Police en civil. Conduite d’abord au poste de police, elle a été amenée au camp Landja devant le colonel Ernest Gnassingbé qui l’accuse de diffusion de la déclaration de l’ancien Premier ministre Agbéyomé Kodjo, datée du 27 juin 2002. Elle a été relâchée seulement à 23 heures, après avoir fait l’objet de menaces et intimidations.

75 - Le dimanche 26 août 2001, un meeting de l’UFC, prévu à Atakpamé, préfecture de l’Ogou, est interdit sans aucun motif valable. Des militants de l’UFC qui assurent dans un véhicule, la publicité de la manifestation, sont arrêtés, détenus toute la journée à la gendarmerie et férocement passés à tabac. Le matériel de sonorisation est détruit.

76 - Le dimanche 26 août 2001, le député RPT de l’Assemblée Nationale monocolore, Essogbé Youto, attaque avec la milice locale du RPT, à Kpékplémé, préfeture du Moyen-Mono, une réunion de responsables de l’UFC se déroulant dans un domicile privé et intime aux participants, l’ordre d’y mettre fin. Bilan de l’opération : bris des vitres d’un véhicule appartenant à un membre de la délégation venue de Lomé.

77 - Le samedi 25 août 2001, une délégation de hauts responsables du bureau national de l’UFC qui se rendait à Badou, préfecture de Wawa, pour y rencontrer les responsables locaux du parti, se heurte, à une trentaine de kilomètres de cette localité, à un dispositif des forces de sécurité qui déclarent avoir reçu l’ordre du préfet de lui interdire le passage. La délégation de l’UFC est bloquée pendant plus d’une heure, sous la menace d’une quarantaine de miliciens du RPT, conduits par le chef de canton de Klabè-Efoukpa et l’ancien député RPT Gbakénou. Le danger est jugé si sérieux que la délégation de l’UFC a dû rebrousser chemin, accompagné d’un agent en armes.

78- Le même samedi 25 août 2001, une délégation de responsables de l’UFC qui se rend à Kougnohou, sous-préfecture d’Akebou, est empêchée d’entrer dans cette localité par un dispositif de gendarmes qui lui déclarent respecter l’ordre du Préfet de Wawa, d’interdire le passage à ladite délégation.

79 - Le vendredi 3 août 2001, le Préfet d’Agou, Akayi GUEDZE cherche à interrompre une réunion d’inspection et de mobilisation des responsables des responsables fédéraux de l’UFC, qui se tient au chef-lieu de la Préfecture, dans le domicile d’un des militants du parti. Il y pénètre, accompagné d’une dizaine d’agents des forces de l’ordre et leur intime l’ordre de disperser la réunion. Face au refus de la délégation du Bureau National de l’UFC, qui dirige la réunion de se soumettre à cette violation de la loi, il bat en retraite.

80 - Le dimanche 22 juillet 2001, un meeting de l’UFC à Morétan, préfecture de l’Est-Mono, est empêché par des miliciens du RPT, parti au pouvoir, conduit par les responsables locaux de ce parti. Ces miliciens ont attaqué la délégation du bureau national de l’UFC qui s’était rendue dans la préfecture pour ce meeting, et cassé la vitre arrière d’un véhicule du convoi de l’UFC, sous le regard indifférent des gendarmes.

81- Le samedi 14 juillet 2001, à Kamina, préfecture de l’Est-Mono, un meeting de l’UFC est perturbé pendant longtemps sous le regard indifférent des gendarmes. Dans la semaine qui suit ce meeting, des militants de l’UFC,dont la responsable de la section locale des femmes, sont interpellés et gardés à la gendarmerie pendant quatre jours. Ils ne sont libérés que contre paiement d’une somme de trente deux mille francs CFA, soit environ 50 euros.

82 - Le samedi 23 juin 2001, le chef de l’Etat convoque à son domicile, à Pya, son village natal, Marc Palanga, Président de la fédération UFC de la Kozah. Après s’être répandu en propos haineux d’une part contre Sylvanus Olympio, ancien président de la République togolaise qu’il avait affirmé avoir assassiné, et d’autre part contre Gilchrist Olympio, Président national de l’UFC, il reproche à Marc Palanga son appartenance à l’UFC et le confie au général NABEDE afin que celui-ci le « ramène dans le droit chemin ».

83 - Le 5 avril 2001, une délégation de l’UFC composée des vice-présidents de l’UFC, Gnassingbé AMAH, Hamadou Diabacté, du Secrétaire Général, Jean-Pierre FABRE et du Secrétaire Général adjoint, Safiou Assoumaïla, s’est rendue à Tchamba, chef-lieu de la préfecture de Tchamba, dans la région centrale du Togo, pour y rencontrer le bureau fédéral de l’UFC. Les milices du RPT, parti au pouvoir ont envahi la ville. Alors que le véhicule de la délégation a été immobilisée par des barricades et des véhicules des forces de l’ordre complices, les miliciens du RPT, agressaient, rouaient de coups les responsables de l’UFC. Un des miliciens est allé bloquer Jean-Pierre Fabre sur son siège, et l’a arrosé copieusement d’essence, en hurlant :  « Donnez-moi les allumettes ». N’eût été l’habileté du conducteur du véhicule de l’UFC qui a réussi à démarrer en trombe, réussissant à soustraire le véhicule à la horde menaçante, la délégation de l’UFC, y compris Jean-Pierre Fabre, et la voiture auraient été incendiés. Un drame aurait eu lieu. La délégation est rentrée traumatisée à Lomé, après avoir annulé le reste de la tournée.

84 - Ce lundi 2 avril 2001, à Kara, une réunion, bien que se déroulant au domicile du Président fédéral de l’UFC, est à plusieurs reprises, perturbée par les forces de l’ordre et des responsables locaux du RPT, parti au pouvoir. Elle finit par être interrompue par une dizaine de gendarmes qui rentrent dans le domicile pour disperser l’assistance et saisir la cassette vidéo de la réunion. Celle-ci n’a jamais été restituée jusqu’à ce jour, malgré les multiples démarches de l’UFC. Il faut rappeler également qu’avant le début de la réunion et comme pour intimider les participants, une Jeep des Forces Armées Togolaises (FAT) montée d’une mitrailleuse lourde et à bord duquel se trouvaient cinq militaires para commando, béret rouge, a pris position face au domicile, à trois mètres du portail, canon pointé sur celui-ci.

85 - Le même lundi 2 avril 2001, la délégation de l’UFC sur le chemin du retour, est interceptée à l’issue d’un très dangereux slalom, à la sortie de Kara à Awandjelo par le lieutenant colonel Ernest Essohana Gnassingbé, fils du chef de l’Etat. Celui-ci déclare tenir à informer la délégation, que dans les onze préfectures de son ressort de commandant de garnison, les réunions politiques de quelque nature que ce soit, publiques ou privées, sont soumises à autorisation préalable des préfets. Notons qu’il s’agit là d’une position en totale contradiction avec la Loi n°91/04 portant Charte des partis politiques.
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