La guerre de 39-45 vecue a feyzin et par les feyzinois combattants ou resistants








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La bataille de France, la défaite, dans la correspondance d’un couple feyzinois,
Marcel Ramillier, artisans rural (charron) mobilisé sur la ligne Maginot dans un Régiment d’artillerie lourde. Son épouse, restée à Feyzin, qui tente de faire survivre la famille, fille, beaux-parents, belles-sœurs, soit 6 personnes, et l’atelier, à une époque où les femmes n’étaient pas préparées à être chefs de familles. Bien qu’un couple ne soit pas la population française, cet échange dément absolument le défaitisme souvent présenté comme une cause de la défaite.
On n’a pas toutes les lettres, seulement les lettres de sa femme que le soldat gardait sur lui ou celles qui ont été retournées à Feyzin pendant la débâcle et les lettres du soldat qui sont parvenues à la maison. La femme du soldat découpe les articles de journaux qui parlent du Front ou de la politique étrangère et, pour le reste, fait un résumé fidèle des communiqués officiels. L’échange de courrier qui se croise sans que chacun ait reçu celui de l’autre, traduit mieux que des titres de journaux l’incertitude des temps. Les lettres du front, vérifiées par la censure avant l’acheminement, ne donnent pas d’indication de lieu, celles de Feyzin sont évidemment le reflet de l’information officielle, « la trahison du Roi des Belges » (chacun pensait que ce roi serait aussi courageux que son père, après la guerre il dut abdiquer au profit de son fils Baudoin) avec parfois un doute « d’après le communiqué officiel ». Le mot « les Boches » était le seul employé pour désigner les Allemands, cela date de la guerre de 14. On note que chacun des époux s’inquiète surtout pour l’autre et se dit tranquille, lui s’inquiète des bombardements de la région lyonnaise, elle des attaques sur le Front. Et toujours la tentative de dédramatiser, pour ne pas inquiéter l’autre. Elle décrit l’abri du fonds du jardin comme « épatant », lui dit qu’ils ont des caves où « se retirer » lors des attaques aériennes.
Cela commence par une permission de convalescence de 8 jours pour le soldat hospitalisé à Issoire, puis par une attestation du maire de Feyzin disant que le soldat est le seul de sa spécialité dans la commune et qu’une permission lui permettrait d’effectuer des réparations.

Rien de février à mai, perte de courrier puis : Je suis toujours sans nouvelles de toi dit l’épouse et : en ce moment nous ne travaillons pas, les usines s’étant repliées.

Le 31 mai il écrit que leur secteur est toujours calme, (n.b. les villages ont été évacués avant leur installation, ils ne savent donc rien par les civils) le 1er juin que « les Boches qui depuis quelques jours encaissaient sans répliquer nos bombardements ont enfin réagi et arrosé nos pièces hier » (il raconte la mort d’un conducteur Algérien, décrit le nouveau cantonnement où ils passent une semaine de repos, mal nourris mais dormant dans des lits et disposant d’un phono au bureau) Puis il raconte une alerte lors du repas des sous-officiers : une courte pétarade de mitrailleuses, dirigée sans doute contre un avion allemand aventuré dans nos lignes s’est fait entendre. Immédiatement tous de se précipiter hors de table, c’était amusant parce que ce sont précisément les plus froussards, surtout notre adjudant, alors que nous commençons à nous y habituer. Plus loin il dit que seuls les bombes et les obus lui mettent sérieusement les nerfs en boule (la partie du front où il est doit se situer à l’ouest de l’Oise, puisqu’ils devront traverser cette rivière pour arriver à Paris. A cet endroit la ligne Maginot n’est pas une ligne continue mais des batteries installées dans des villages, un espace vide entre deux mais à distances telles que l’espace vide est défendu par le tir des batteries))

Le 2 Juin il raconte que les troupes étant de plus en plus nombreuses sur ce front on a fait refluer à l’arrière les éléments non combattants, échelons de batterie, colonne de ravitaillement, batteries hors rang. (n. b. les mots batterie et échelon reviendront souvent : le personnel employé sur la position de batterie forme la batterie de tir. La cinquième pièce (voiture téléphonique, forge et cuisine roulante, le personnel et les chevaux non employés sur la position de batterie)  constitue l’échelon). Le nouveau cantonnement est un village si petit que les soldats sont serrés comme des sardines… Néanmoins il dit qu’à la guerre il faut savoir profiter des bons moments…

Le 4 juin, il raconte qu’il est avec quelques camarades dans une toute petite maison avec des lits, une table et une chaise pour écrire et manger, « ce qui représente un maximum de confort pour un soldat en campagne. Nous sommes tout de même mieux que dans les bois. Et nous avons des caves où nous nous retirons quand passent des avions. » Il pense qu’un voisin de Feyzin, G. Durdilly, est tout près mais ne peut citer de nom de lieu « à mi-chemin entre la ville que tu me cites et le chef-lieu d’arrondissement, légèrement à l’est d’une ligne de crête qui relierait les deux villes etc. »

Elle répond le 4 juin à une lettre du 1er juin: tu te demandes ce que signifie ce calme relatif ? Tout simplement que les Boches ont bien d’autres choses à faire pour le moment. Tout leur effort est concentré sur Dunkerque où les troupes alliées se défendent admirablement. Après la trahison du Roi des Belges, les Boches avaient sans doute compté sans la résistance héroïque de nos troupes. Le débarquement de celles-ci en Angleterre se poursuit normalement et Dunkerque tient toujours. Les bombardements aériens des populations civiles recommencent. Samedi et dimanche nous avons eu plusieurs alertes et maintenant on ne donne le signal d’alerte que lorsqu’un nombre important d’avions ennemis est signalé. Ils sont en effet venus en assez grand nombre mais une fois encore nous avons été épargnés. Bron et les environs immédiats ont été visés ainsi que Givors et les environs. Il y a eu quelques victimes et dégâts dans ces deux endroits. Nous avons bien entendu et même vu les avions boches. Mais rassure-toi ils se sont contentés de passer au-dessus de nous sans nous bombarder.

Jusqu’à présent nous comptions sur la cave pour nous mettre à l’abri mais je crois que cela ne serait pas suffisant. Aussi dès hier matin Lucien et le Bilou (n.b.deux jeunes apprentis de l’atelier) ont fait un abri dans le fond du jardin, dans la luzerne, à gauche vers le prunier. Ils l’ont fini aujourd’hui à midi. Un abri épatant, si l’on peut employer cette expression. Ils ont fait un grand trou de 1,8 à 2 m de profondeur, de 1,2 sur 3 m environ, avec des escaliers de deux côtés. (un schéma est joint). Ce trou est recouvert de rondins de frêne, eux-mêmes recouverts de planches. Ils ont remis toute la terre dessus, ce qui fait une épaisseur d’au moins 50 cm. Là-dessus nous allons planter des haricots. Nous pouvons aller 8 à 10 personnes. Nous avons mis un banc de chaque côté, faits avec des piquets recouverts d’une planche. Nous allons mettre des tôles pour boucher les issues. Qu’en penses-tu ? La mère Olagnier (la mère d’un des constructeurs, Bilou) m’a demandé la permission de venir se mettre à l’abri car si elle doit mourir, elle veut être avec son fils. Moi, je ne pense pas mourir mais il est plus prudent de prendre des précautions. Je crois que beaucoup de gens font des abris en ce moment. Mais en général ils ne se démoralisent pas. Tout le monde se résigne à cette nouvelle vie.

Paris a été bombardé hier. Plus d’un millier de bombes ont été jetées faisant 200 victimes dont 43 morts. Ce sont là les chiffres du communiqué officiel. Je crois que Berlin à son tour connaîtra les bombardements. Ce ne sera que justice. (suivent des nouvelles de la famille et des Feyzinois) En ce moment chacun a sa Croix à porter. Il faut savoir l’accepter avec courage. Les familles Luizet, Vachon, Janin (le boulanger) Granger, Rochat, Gallifet sont sans nouvelles depuis 3 semaines. C’est bien long quand on attend chaque jour une lettre… Je suis allée hier à Plymouth. J’ai proposé à M.L. de faire les caisses à fuseau en 18 mm. Je vais d’abord faire un essai de 50. Je lui ai dit qu’elles seraient forcément plus chères mais il ne m’a même pas répondu à cette question. Je lui avais en même temps porté la facture de Mai et des solives, il n’a même pas regardé le prix de celles-ci et m’a dit « Voulez-vous que je vous paye tout de suite ? J’ai refusé et lui ai dit que c’était pour qu’il en prenne connaissance (n.b. : les factures étaient payables le mois suivant, ne pas s’occuper du prix ni du délai est signe que l’on ne sait plus à quel fournisseur se vouer). Tu juges à peu près…

Le 5 juin, après avoir reçu deux longues lettres, elle parle du débarquement à Brest : tu sais peut-être que toutes les troupes qui étaient en Belgique auraient pu être cernées après la lâche trahison du Roi des Belges. Mais on a pu embarquer 335000 soldats. Le port de Dunkerque a été évacué hier et détruit, rendu inutilisable. On ne dira jamais assez le courage et la vaillance de ces troupes (…) Je reprends ma lettre. Madame Vachon est venue pour faire faire un petit travail. Elle avait enfin reçu des nouvelles de Lili (Louis, son fils) ce matin, je ne peux te décrire sa joie. Il a, lui aussi, débarqué, mais en Normandie, après avoir passé en Angleterre. Quand on pense à tout ce qu’ils ont dû souffrir, après ces divers embarquements et débarquements, et toujours sous les bombes ou les mitrailleuses. Il est le seul ici dont on a des nouvelles parmi tous ceux qui n’ont pas écrit depuis bientôt un mois. Souhaitons que tous donnent bientôt signe de vie. J’ai bien peur, hélas ! que notre vie tranquille soit finie. La bataille semble maintenant déclenchée sur la Somme. Il fallait bien s’attendre à ce que l’effort de l’ennemi, après Dunkerque, soit porté ailleurs. Heureusement que je te sais un peu moins exposé au danger puisque tu te trouves un peu en arrière. Et puis tu sais que Renée (leur fille) et moi prions tous les jours pour que tu sois protégé. Je mets toute ma confiance en Dieu. Je conserve tout mon courage parce que je sais que toi-même, comme d’ailleurs tous nos soldats, tu es toujours courageux et résolu.

Le même jour il écrit rapidement car il doit partir pour le village où la batterie est en position parce qu’il existe un bel atelier de menuiserie alors qu’ici il n’y a presque rien. Il se réjouit des nouvelles qu’il a reçues mais redoute l’entrée en guerre de l’Italie pour la sécurité de la région. Un de ses camarades de l’Ain a reçu une lettre disant qu’Ambérieu et divers villages ont été bombardés par avion, un autre de Lyon que la banlieue a reçu quelques pruneaux sans trop de dégâts. Il dit qu’ils sont harcelés par les bombes, ça doit chauffer à quelques kilomètres de là. J’ai reçu ce matin le Progrès mais pas le Nouvelliste sans doute ces Messieurs du bureau l’ont-ils confisqué. Il demande si elle peut lui envoyer des enveloppes et le journal tous les jours.

Le 6 Juin,  elle : Je n’ai pas eu de tes nouvelles ce matin. Aussitôt la journée paraît plus longue à passer, mais lorsque je pense que beaucoup de familles voudraient être à ma place c’est-à-dire recevoir même irrégulièrement des nouvelles de leur cher soldat, je me dis que je n’ai pas le droit de me plaindre (suivent des nouvelles des voisins, de l’atelier, du jardin : mon père a butté les pommes de terre, pour le reste les gamins font le plus pressé, et surtout des soldats : Galon qui devait revenir en affectation spéciale a vu celle-ci lui être refusée. Il est quelque part en France) … Aujourd’hui M. Paul Reynaud a remanié son ministère et prend en plus de la Présidence du Conseil et du Ministère de la Défense nationale et de la Guerre celui des Affaires étrangères. Monsieur Daladier n’a donc plus de portefeuille. Quant à l’Italie Mussolini devait prononcer un discours mardi, puis ce discours avait été retardé ; ce matin on annonçait qu’il se ferait ce soir mais à midi on disait que probablement il n’aurait pas lieu. On ne sait jamais ce qu’il faut penser, ni quelle décision sera enfin prise. Quant à la bataille elle a l’air de se développer sur votre Front. J’espère que tu n’en souffriras pas trop. Je pense sans cesse à toi, en ce moment plus que jamais…

Le même jour il dit qu’elle n’a pas de lettre pendant quelques jours, le vaguemestre n’étant pas passé. Il est monté à la batterie où l’on n’est pas plus mal qu’à l’échelon. En effet ils sont dans un château dont il vante les caves immenses et solides. Un raid d’avions a bombardé et incendié un village voisin. Il dit qu’à Lyon ils devraient avoir une protection contre les gaz, surtout si les Italiens se mettent de la partie. Demande des nouvelles des soldats feyzinois de l’Armée du Nord « les pauvres gars qu’est-ce qu’ils ont dégusté et dégustent encore ! ». Toujours rassurant : « notre principal souci est celui de nos familles. » (n. b. C’est ce jour-là que les Allemands franchissent la Somme et l’Aisne).

Le 7 juin, je n’ai pas encore eu de tes nouvelles ce matin. J’espère que tu es toujours en bonne santé. D’après les nouvelles que nous avons sur les évènements actuels, je suppose que vous êtes maintenant en pleine bataille et Dieu sait quelle bataille ! un véritable enfer. Peut-être n’auras-tu pas le temps de m’écrire pendant quelques jours. Mais j’attendrai avec courage et confiance et je prierai pour que tu sois protégé et que nous ayons la Victoire… (elle joint un article du Nouvelliste sur la situation militaro-politique). « Paris 7 juin. « Nous voici au troisième jour de la gigantesque bataille. Sans engager l’avenir nous avons la grande joie de constater que, contrairement aux espoirs de nos ennemis, nos armées résistent avec un mordant prodigieux aux attaques furibondes que les Allemands lancent sur elles, et qu’ils lancent dans un mépris total des pertes que notre aviation, notre artillerie, nos canons antichars leur infligent à cœur de journée. Galvanisées par l’ordre du jour du Général Weygand, conscientes d’être commandées par des chefs qui savent le prix du sang comme celui de l’honneur, nos troupes déploient sur tout le front un héroïsme qui fait l’admiration du monde… » Le reste de l’article est du même ton et ne donne aucun élément matériel.

Le 8 juin, j’ai reçu ce matin, avec grand plaisir, tes deux longues lettres des 3 et 4 juin. Comme nouvelles, aujourd’hui, la bataille, que l’on appelle « la Bataille de France » est toujours aussi violente. Tu en sais peut-être quelque chose ! (…) Malgré la violence de leurs assauts les Allemands n’étaient pas parvenus, hier soir, à réaliser de progression importante. Les points d’appui français ont résisté parfaitement, dans l’ensemble. On signale que les Boches ont beaucoup de pertes en tanks et chars d’assaut, ainsi qu’en avions. (…)

Et une autre lettre datée du 8 juin j’ai reçu ce matin ta lettre du 5 (…) Hélas ! les mauvais jours sont arrivés mais nous saurons les supporter avec courage. Je crois et je croirai jusqu’au bout que la France sera victorieuse (…) Je t’ai dit, Samedi, que Bazin (n.b. un ami, habitant des Razes) est prisonnier. Nous avons appris hier que Dodo Perret est blessé, d’autres disent malade on ne sait exactement (…) Et aujourd’hui nous avons appris le premier décès parmi les soldats de Feyzin. Il s’agit de Granger, mort en Belgique. Depuis près d’un mois sa famille était sans nouvelles, il avait un petit garçon de 6 ou 7 ans. Ce petit sera la seule consolation de sa femme maintenant (noms d’autres familles restées sans nouvelles et rappel du fait que nous avons été épargnés par les bombardements).

Le même jour il écrit qu’ils ont été réveillés à 1 heure du matin pour changer de position. « Nous avons roulé jusqu’à une heure avancée de la matinée et naturellement nous avons été repérés par l’aviation allemande qui me paraît hélas beaucoup plus nombreuse que la nôtre. Nous avons eu tout juste le temps d’arriver à une halte constituée d’une grosse ferme entourée d’un parc immense » (il ne donne aucune indication de lieu, c’est toujours « la ferme », « le village »).
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