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Après l’Autriche et les Sudètes, Hitler veut maintenant un morceau de Pologne : le corridor de Danzig qui, d’après le traité de Versailles, donne à la Pologne un accès à la mer. Depuis Munich, il sait ce qui marche le mieux : hypocrisies des déclarations, incidents que les nazis provoquent pour ensuite se présenter en sauveurs. Le 3 Juillet : « discours à la Chambre : nous sommes prêts à peser de tout notre poids dans la balance pour résister à l’agression. ». Les Britanniques, chez qui n’existe pas de service obligatoire, créent un service national, dont le Roi passe en revue les volontaires. Identité de vue entre la France et la Pologne, on annonce des garanties à la Pologne comme on en a donné à la Tchécoslovaquie de M. Benès. Des promesses. Pour le 14 Juillet, « anniversaire de la révolution et du drapeau tricolore. Journée de l’unité de l’Empire français et de l’Entente cordiale, « la foule acclame l’armée française et les contingents britanniques. Le 17 « les menées étrangères en France », « les négociations anglo-nippones. » le 25, suite à une prédiction fantaisiste : « La fin du monde ne s’est pas produite et la planète Mars continue sa route. » Le 30 « prorogation de la Chambre jusqu’au 1er Juin 1942 » et « réalisation du Code de la famille » (par décrets-lois) « Monsieur Paul Reynaud marque les étapes du redressement social et économique ». Il devient difficile pour nous de croire la presse car dès le début de la guerre, un contrôle préventif des imprimés est mis en place. Fin Juillet, un "Commissariat général à l'information" est créé, dirigé d’abord par des civils, puis directement par les militaires du Deuxième Bureau.Le 9 Août « les anciens souverains d’Albanie à Versailles ». On n’a pas bronché lorsque Mussolini a envahi ce pays, mais on ne refuse rien aux souverains déchus : prises d’armes, manœuvres aériennes. Le 10 « la réorganisation politique de l’Europe ». « Le Comte Ciano rencontre MM. Von Ribentropp et Hitler » Chaque jour un article sur « le problème de Danzig », on n’oublie pas les fêtes du couronnement de la rosière de Vinay, mais le 22 : « le Reich et l’URSS ont décidé de conclure un pacte de non-agression ». C’est le choc. « Devant le projet de pacte germano-russe, délibérations des cabinets de Paris et de Londres ». Le 25 « un message du Président Roosevelt au roi d’Italie en vue d’apporter une solution pacifique à la crise » et « le pape fait appel à la force de la raison contre la force des armes », « la CGT condamne le pacte germano-soviétique », le 29 « les contacts se poursuivent entre les capitales, cependant que les préparatifs militaires continuent. » Maintenant qu’Hitler est tranquille à l’Est, on n’a plus guère d’illusions, notre tour arrivera : le 21 « les vitraux et le trésor de Saint Jean ont été mis en sûreté ». Nos parents croient-ils encore à la paix ? Le 1er Septembre, « l’Allemagne rend publique ses revendications : Dantzig au Reich, Gdynia à la Pologne » (n.b. port important de cette baie, déjà polonais), plébiscite au bout d’un an dans le corridor sous contrôle international. En cas d’arrangement, démobilisation immédiate ». En fait de démobilisation, il envahit la Pologne. « Les œuvres d’art de nos musées sont mises en lieu sûr ». Le 2 Septembre « L’Allemagne a ouvert les hostilités contre la Pologne. Mobilisation générale en France et en Angleterre. L’état de siège est proclamé. Varsovie invoque à Londres le traité qui la lie à l’Angleterre. Manifeste de guerre, M. Hitler devant le Reichtag » et en pages intérieures « Au Vatican on croit possible malgré tout une médiation ». Le 3 « à l’unanimité les Chambres ont voté 69 milliards de crédits pour la Défense nationale. Le 4 plus d’illusions :« LA FRANCE ET L’ANGLETERRE EN ETAT DE GUERRE AVEC L’ALLEMAGNE »Le 5, « les opérations ont commencé en ce qui concerne l’ensemble des Forces terrestres, maritimes et aériennes ». Pages intérieures « l’alimentation de la France est assurée. » Le 6, « nos troupes sont partout au contact au débouché de notre frontière entre Rhin et Moselle », « Notification à Paris de la stricte neutralité de l’Espagne » (n.b. cette neutralité sera très utile à bien des résistants pour rejoindre l’Angleterre). Le 7, « communiqué français : progression de nos premiers éléments au-delà de la frontière », le 8, « sur le front entre Rhin et Moselle, l’ennemi se renforce devant nous » le 9, « amélioration sensible sur certains points des conditions de notre avance ».Le 27, « le parti communiste est dissout ainsi que les groupements qui s’y rattachent, le 28, « Varsovie en ruines demande un armistice », le 30, « le Reich et l’URSS ont décidé de lancer une « offensive de paix », ils considèrent le sort de la Pologne comme « réglé définitivement » : ils se sont partagé ce pays.Le 5 Octobre, « ce que veut la France est une paix durable, non une trêve entre deux agressions », le 6 « une information est ouverte contre les parlementaires communistes pour infraction au décret interdisant de propager les mots d’ordre relevant de la 3ème internationale. Les 377 municipalités communistes sont dissoutes ou vont l’être ». Le 7 « discours de Hitler devant le Reichtag : aucune proposition de paix, le Führer envisage la création d’une Pologne réduite, réclame des colonies, et dit que si la guerre se poursuit elle s’étendra partout ». Le 12 « Unité de commandement des armées françaises et anglaises, « l’armée britannique est sous le commandement français » assure M. Hore Belesh, Ministre de la Guerre ». Le 15, « la mobilisation continue en Finlande » et « le commandement français fait sauter trois grands ponts sur le Rhin », le 16, des signes avant-coureurs d’une offensive allemande », le 18 « attaque allemande à l’Est de la Sarre sur un front de 30 km, nos forces demeurent en territoire ennemi, bien en avant de la ligne Maginot ». Le 26, « reconnaissances de la R.A.F. sur Berlin, Magdebourg et Hambourg », le 28 « deux messages (du Roi des Belges et du Président Roosevelt) et une encyclique ». Le 30 « un traité d’assistance mutuelle est signé entre la Turquie, la France et la Grande-Bretagne » et « Il y a des filleuls pour tout le monde ». On rétablit les marraines et les œuvres d’assistance de guerre, pour longtemps. Le 1er Novembre « Un vaste remaniement ministériel à Rome », le 2 « Phase d’attente, du côté allemand tout semble préparé pour le déclenchement d’une offensive d’envergure », « état de siège en Hollande », « 10 F/jour aux soldats de première ligne », « les succès de l’aviation de chasse française », « USA : nouvelle loi de neutralité ». En bref les Américains n’interviendront pas, même par un mol embargo. Le 9, « offre de médiation des souverains hollandais et belges » Ces futures bouchées doivent beaucoup impressionner Hitler ! Le 11 « la Hollande décide l’inondation de ses principales lignes de défense ». Toujours des bateaux qui sautent sur les mines allemandes. Le 22 « Riposte britannique à la guerre des mines : toutes les marchandises allemandes seront désormais saisies en haute mer, les avions allemands abattus etc. » Le 27 « Monsieur Chamberlain s’adresse aux peuples de l’Empire ». La guerre commence à peine et déjà se dessine la fin : les Américains n’interviendront que lorsqu’ils seront eux-mêmes attaqués, la Grande-Bretagne et la France seront sauvées par leurs « empires ». Le 1er Décembre « l’URSS a ouvert les hostilités contre la Finlande » Du 2 au 10 « la résistance héroïque de la Finlande », le 10 « appel d’Helsinki à la Société des Nations ». Le 16 « exclusion de l’URSS de la Société des Nations » Staline ne demande même pas combien la SDN a de divisions… Le 17, « le Comte Ciano réaffirme la neutralité de l’Italie », le 19 « Chamberlain visite la ligne Maginot », le 23 « la Chambre à l’unanimité vote les crédits de guerre ». Le 26 « échec de la tentative brusquée d’invasion russe en Finlande. Le 29, « arrivée des premiers contingents australiens en Angleterre ». 1940, la « drôle de guerre », l’invasion, la débâcle En 1940, Feyzin compte 9 femmes et 30 hommes chômeurs, dont 22 étrangers. Au Conseil Municipal on relève : le 28 janvier, révision des tarifs d’électricité, le 14 mai, le compte de gestion 1939 montre 139103,32 F de recettes, 30410 F d’excédent. Le salaire du secrétaire adjoint est amené à 800 F/mois (9600 F/an). Les directives diverses aux communes dues à l’état de guerre sont annoncées. Le 15 Septembre le budget additionnel 1940 est fixé à 152462,67 F, soit 92,56 F d’excédent, le budget prévisionnel pour 1941 : 354590 F soit 206 F d’excédent. Pour les chemins 59679 F, le budget du bureau de bienfaisance pour 1940 est incorporé dans celui de la commune. Information du Maire : au cours de l’invasion allemande de 1940, 198 fusils de chasse déposés par les habitants de Feyzin en Mairie ont été enlevés, ainsi que du matériel de secrétariat. L’angoisse populaire augmente et avec elle l’envie de savoir. Les informations politiques et militaires qui occupaient le tiers des lignes du Progrès en occupent maintenant plus de la moitié. Le 6 Avril, le Nouvelliste annonce qu’« un vaste plan d’alliance permanente franco-britannique est préparé à Paris et à Londres ». « Fureur à Berlin, la cause en est la nomination en Angleterre de M. Churchill comme chef de la politique de guerre » et « arrestation de militants communistes » (n.b. suite au pacte germano-soviétique du 23 Août 1939, le parti communiste a été interdit en France en Septembre mais ses réseaux clandestins existent toujours). Le 10 Avril « le Reich envahit le Danemark et occupe sans avoir rencontré de vive résistance plusieurs villes de la Norvège » Le 11, optimisme : « Vers la liquidation de l’aventure allemande en Norvège, la flotte alliée arrivée devant Oslo somme les Allemands d’évacuer la capitale, Bergen, Trondheim et Narvik ont été repris. De nombreux navires alliés coulés ». le 13 « la Suède à son tour menacée prévient le Reich qu’elle défendra son indépendance par tous les moyens ». L’information locale traite de défense passive, masques à gaz, récupération de ferrailles. Le 15 « toutes les cités allemandes depuis Memel (n. b. actuellement en Lituanie) jusqu’à la Hollande bloquées par les mines britanniques », le 16 « les troupes britanniques ont débarqué sur plusieurs points de la côte norvégienne », le 18 « le contact est établi entre les troupes alliées et l’armée norvégienne, les débarquements franco-britanniques continuent », le 21 « émouvante cérémonie en mémoire de Maginot, la ligne est le rempart où viendra se briser la barbarie allemande ». Le 25 « l’envahisseur arrêté en Norvège sur tous les fronts », le 26 « la bataille de Norvège en est seulement à sa phase préparatoire », puis on parle de « temps d’arrêt : les Alliés en profitent pour débarquer leurs forces et procéder à leur rapide concentration », « la bataille continue ». Le 6 mai le même Nouvelliste titre : « mauvais Français : 125 ex-élus communistes ont été déportés à l’Ile d’Yeu. Les 28 pourvois en cassation des anciens députés communistes ont été refusés » et « la fête de Sainte Jeanne d’Arc a été célébrée avec une patriotique ferveur. A Paris le défilé militaire a eu lieu en présence de M. Paul Reynaud ». Le Progrès donne les mêmes nouvelles en dents de scie du front de Norvège, mais parle un peu plus des « hésitations » de l’Italie avant d’attaquer la France : 2 Mai « l’attitude de l’Italie », « M. Mussolini a fait transmettre au Président Roosevelt qu’il n’envisageait aucun changement dans son attitude de non-belligérance » et des mensonges de l’Allemagne « le Reich dément que son armée soit sur le point d’envahir les Pays-Bas ». Le 10 Mai les Allemands violant la neutralité de la Belgique, des Pays-Bas et du Luxembourg, percent les lignes de défense du nouveau généralissime Weygand sur la Somme et l'Aisne et font 1 800 000 prisonniers. Le Nouvelliste écrit le 11 : la Belgique et les Pays-Bas lâchement attaqués par le Reich se défendent avec un noble courage» « M. Churchill succède à M. Chamberlain », le 12 : « l’effort principal des Allemands se porte sur le centre du dispositif hollando-belge » le 13 Mai le bilan des victimes de l’aviation allemande en France : 148 morts et 327 blessés », « en Belgique les troupes françaises participent aux combats et contre-attaquent avec succès ». le 14 Mai « la Hollande et la Belgique attaqués résistent aux troupes allemandes, les armées françaises et britanniques prennent position sur le territoire belge. Le Luxembourg est envahi ». Il parle aussi de la vie d’avant comme si elle pouvait continuer « le Grand œuvre du Rhône : les travaux préparatoires son terminés dans les gorges de Génissiat » mais il mentionne le bombardement de Bron. Le 15, « l’armée hollandaise dépose les armes » et en page intérieure : « la ruée des Huns ». Le 18 « l’Amérique s’arme ».Nos parents doivent penser que son arrivée sera le commencement de la fin, comme en 17… et en attendant s’habituent aux annonces de victoires suivies de temps d’arrêt et de besoin de renforts. Ils doutent de ces informations censurées. Cela empirera sous Vichy. Toujours le 15 « une bataille formidable, d’une extrême violence sur la Meuse », le 17 « la bataille de la Meuse continue avec la même ampleur ». Une photo montre une route belge encombrée de femmes et enfants fuyant l’envahisseur et le 18 « l’attaque allemande s’est développée », le 19 « le Maréchal Pétain devient Ministre d’Etat », le 27 « le Général Weygand est nommé commandant en chef de l’ensemble des théâtres d’opération ». Puis on ne parle plus que de « la résistance acharnée de nos troupes ». Le 21 « des attaques sur la ligne Maginot dans la région de Montmédy ont été repoussées avec de lourdes pertes pour l’ennemi ». Le 22 « poussée allemande en direction de l’Ouest. Amiens et Arras ont été occupées mardi matin », « la Patrie est en danger, déclare M. Paul Reynaud ». En page intérieure « la carte de sucre entrera en application le 1er Juin ». Le 23, « nos troupes tiennent solidement les lignes de la Somme et de l’Aisne ». Le 24 Le Progrès indique en page intérieure « plus de 1000 avions allemands détruits du 10 au 20 Mai » et fustige l’attitude de l’Italie dont « la presse et la radio ne cessent d’exalter les exploits des troupes allemandes ». Le 26 le Nouvelliste titre : « la gigantesque bataille des Flandres entre l’Aisne et la Meuse, nous dominons l’ennemi ». Le 29 Mai « l’armée belge capitule sur ordre du roi Léopold III. Le gouvernement belge (exilé) en France décide de poursuivre la lutte à outrance aux côtés des Alliés », Le 29 Mai « après la capitulation de Léopold III, le gouvernement belge est résolu à continuer la lutte » sous-titre : « le roi félon ». « Nos troupes du Nord résistent avec héroïsme », le 31 « lutte épique devant Dunkerque, des combats favorables se déroulent sur la plus grande partie du front de la Somme ». Le 31 Mai : « une zone d’inondation a été tendue autour du camp retranché de Dunkerque », « à Lyon l’engagement des femmes auxiliaires des formations militaires ». « Nos troupes du Nord poursuivent leur marche vers Dunkerque où une partie d’entre elles est parvenu à embarquer », « l’Angleterre se prépare à faire face à l’invasion », « le Parlement belge constate l’impossibilité juridique et morale pour Léopold III de régner ». Le 1er Juin le Nouvelliste titre : « le Parlement belge se réunit maintenant à Limoges. Le 5 « la splendide épopée de Dunkerque a pris fin, le port a été évacué et détruit ». Le 3 Juin « sur la Somme une contre-attaque ennemie est rejetée », le 5, « 335000 combattants alliés ont été retirés des Flandres. Les derniers éléments qui défendaient Dunkerque ont évacué le port après l’avoir rendu inutilisable », « l’attitude de l’Italie : un nombre considérable d’hommes sous les armes ». Le 6 juin « offensive alliée sur un front de 200 km de l’embouchure de la Somme à la région de Laon », le 7 « malgré la pression allemande sur la basse Somme nos troupes ont dans l’ensemble maintenu leurs positions ». Le 8 « la bataille de la Somme continue. Nos Armées résistent avec un mordant prodigieux ». Le ton dans le Progrès est à peu près semblable. Le 20 Mai il annonce le remaniement ministériel et la nomination de Weygand comme généralissime, le 22 « Arras et Amiens occupées par l’ennemi », le 23 « pouvoirs spéciaux au gouvernement anglais pour le contrôle absolu sur les personnes et les biens ». Publicité : « que leur faut-il ? des chars, des chars, des chars, souscrivez aux bons d’armement ». le 7 « la bataille fait rage de la mer au Chemin des Dames. Des centaines de chars d’assaut ennemis sont détruits ». Le 8 « après remaniement ministériel le Général De Gaulle sous-secrétaire d’Etat à la guerre ». En page intérieurs sous le titre « soldat-prophète » on rapporte ses écrits de 1934, entre autres : « pour la Belgique n’attendons point en tout cas qu’elle s’épuise à nous protéger ». Le 9 « une ruée de l’ennemi à l’Est et à l’Ouest de l’Oise », « le Général Billotte tué à l’ennemi ». Le 10 « l’Allemagne paraît maintenant avoir lancé dans l’offensive la totalité de ses forces disponibles : 90 à 100 divisions. Nous sommes au dernier quart d’heure, dit le Général Weygand. Tenez bon ! |
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