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1946, amorcer le redressement Au Conseil Municipal de Feyzin le 21 Juillet approbation compte administratif 1945, excédent de recettes 259075,10 F, approbation budget additionnel 1 620 551,70 F. Le 3 Septembre, subvention exceptionnelle aux Sauveteurs : 1000 F. Décision d’application d’une taxe additionnelle de 1% à la taxe sur les transactions, ventes au détail ou prestations de services. Décisions d’emprunt 1 300 000 F, intérêt 3,90 %, remboursement en 30 ans, amortissement par vote de 282 centimes annuels. Renouvellement prochain des baux des terrains communaux. Don à la Commune du Comité de Libération après répartition de ses fonds : 15000 F pour reboisement, 10000 F pour attribution annuelle d’un prix en première classe garçons et filles (certificat d’études primaire) des écoles communales ou libres. Circulaire préfectorale d’attribution d’une indemnité de cherté de vie aux employés dont le salaire annuel n’excède pas 86400 F approuvée à l’unanimité. Le 4 Octobre attribution par l’Etat d’une subvention d’équilibre de 235099 F. Subvention de 6000 F au sou des écoles pour surveillance de la cantine scolaire. Le 6 Novembre taux d’assistance à domicile aux vieillards incurables ou infirmes porté à 650 F/mois. Allocation mensuelle exceptionnelle de 1300 F votée pour 1 semestre au cantonnier Genin. Le 10 Décembre, nouveaux tarifs des Pompes funèbres. Après la guerre, l’outil productif est obsolète, parti en Allemagne, ou démoli par les bombardements. Le produit intérieur brut par habitant est inférieur à celui du début du siècle. La France n’est pas optimiste, elle se crispe sur un passé paré des noms de « belle époque », « années folles »... Thorès le proclame sur une affiche : retroussons nos manches. On revient aux quarante heures en 1946, toujours avec heures supplémentaires, bien des entreprises ont un horaire fixe de quarante-huit heures. Ce n’est qu’après les accords de Grenelle de Mai 68 que le temps de travail passera progressivement à quarante heures réelles. Les Européens ont faim. Hommes tués, blessés, prisonniers, disparus, familles dispersées par les exodes et regroupements de populations forcément arbitraires, fermes et ateliers détruits, champs retournés à la friche (ça va vite !) et… plus de secours en céréales à prix d’amis comme on en recevait depuis le débarquement, des Etats-Unis, du Canada, d’Australie, Nouvelle-Zélande. On compte ses tickets d’alimentation jusqu’en 1948, les citadins plus que les ruraux. Pour se nourrir Lyon ratisse le Rhône, le sud de l’Ain, le Nord de l’Isère. A Feyzin 54 paysans, à Corbas 75, Marennes 87, Mions 86, Solaize 91, et Saint-Symphorien 76, sont recensés. Le rendement du blé en 1947 est de 6 ou 7 pour 1 : pour 200 kg de semence à l’hectare (densité de 75-78 kg/100 litres), on a une production de 13 quintaux ½ et autant de paille. Une benne de 70 à 80 kg de raisin donne 60 à 80 litres de vin, le rendement moyen français à l’hectare est de 30 à 35 hectolitres. Cette année, la ration de pain d’un orphelin de l’institution départementale est de 340 g/jour. Ce ne serait pas grave si le reste était abondant, mais le pain est toujours l’aliment principal des pauvres(1). Marché noir du gros rouge : En Août 46 le Ministère du ravitaillement écrit aux Préfets « Il a été constaté, lors des précédentes campagnes, que les déclarations de récoltes par les producteurs de vin en exécution des prescriptions (…) étaient fortement minorées, tout au moins dans certaines régions de moyenne et petite production. Les contrôles effectués par les agents des Contributions Indirectes n’ont pas donné les résultats escomptés, car les sorties frauduleuses de vin s’effectuent entre la fin des vendanges et la date limite de déclaration, aucun contrôle ne pouvant être effectué pendant cette période dans les caves des producteurs. Il en résulte une réduction importante des quantités de vin dont le service de ravitaillement dispose pour les besoins des consommateurs. » Il prie les préfets de fixer une date limite de déclaration aussi rapprochée que possible de la fin des vendanges(2). La version officielle des faits : Après guerre l’Archiviste départemental et l’Inspecteur d’Académie demandent aux directeurs d’écoles des détails la façon dont leur commune a vécu cette période. Réponse pour Feyzin : 39 prisonniers de guerre, dont 1 mort en captivité, capturés en mai-juin 40, détenus en Saxe, Sarre, Poméranie, Silésie, Bavière. Retours : 1 en 41, 2 en 43, les autres d’avril à Juin 45. Déportés politiques : causes d’arrestation opinions et résistance. 1 mort probable, 2 sans nouvelles, 2 rapatriés. Présence de réfugiés de Moselle dans des logements vacants, certains depuis 4 ans, d’autres encore dans la commune. Bons rapports avec la population. Pas de bombardements de la commune. La fiche de Simandres rapporte un Feyzinois fusillé et sa maison incendiée, celle de Solaize 2 déportés résistants et 1 garde sur la voie ferrée le jour de l’attentat (3). On voit que, malgré la sinistre escroquerie de la Relève (3 volontaires contre 1 prisonnier) peu sont revenus avant la Victoire. Les « Résistants n’appartenant pas à une organisation locale » sont le docteur Long assassiné le 23 Octobre 43 par le Comité régional d'auto-défense anti-terroriste PPF, et son corps déposé à Feyzin, et Ambroise Courtois, arrêté dans son magasin de chapellerie rue de la Guillotière, exécuté et son corps déposé descente des Morts (sic). Même lettre de revendication que Long. Les déportations sont celles de Ladoire, Gelas, Claudel et Verzieux(4) L’assassinat de Claudius Béry est rapporté après la Libération par les Maires de Feyzin et Simandres(5) Il y est dit nettement que C., arrêté peu avant, était le dénonciateur. André Gelas (1902-1944) et Georges Ladoire (1885-1945) sont morts en déportation. En 1947, le bac à traille et le chemin du Rhône (pour celui-ci demande de participation aux usines Lumière et Plymouth), devront être réparés et une nouvelle pompe devra être installée à la station des eaux. , surveillance des travaux par les Ponts et Chaussées. Réparation du chemin du Rhône, devis 239750 F. Les Trente Glorieuses approchent… 1/ Evocations n° 2 2/ Archives Départementales de l’Isère 146 M 12/2 3/ Archives Départementales de l’Isère 10 R 1045 4/ Archives Départementales du Rhône 3808 W 471, 472, 473 5/ Archives Départementales du Rhône 3808 W 472 et pour Simandres 637 |
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