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CHAPITRE III : METHODOLOGIE Dans ce chapitre consacré à la méthodologie, nous effectuons la description de l’ensemble des procédures qui nous ont permis de mener à bien notre étude. Il s’agit de la nature de l’étude, les démarches préliminaires, l’échantillonnage, les instruments d’enquête, la collecte des données, les difficultés rencontrées et le traitement des données.
L’étude que nous avons menée est de type descriptif. Elle décrit les causes et les conséquences de la cybercriminalité pratiquée par les jeunes ivoiriens et les jeunes des autres nationalités vivant en Côte d’Ivoire, d’une part, et celle les visant, d’autre part. Elle identifie, ensuite, des solutions qui pourraient être mises en œuvre contre ce phénomène social et s’achève sur des propositions pour une lutte efficiente contre ce fléau des temps modernes.
Cette étude a commencé par des démarches préliminaires. Nous avons rencontré des jeunes (internautes d’Abidjan), des gérants de cybercafés, des responsables du Ministère des Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication et de l’ATCI.
Elle passe par la détermination de la population-cible, de la population accessible et de l’échantillon. 3.3.1 Population-cible La population-cible est l’ensemble des individus susceptibles d’être touchés pendant l’étude. Notre population-cible se compose :
Cette population-cible est estimée à environ 24.754 personnes. En effet, selon l’INS, appliquant un taux de croissance démographique de 3,3% par année sur les statistiques du RGPH 1998, en 2010, la population des jeunes de 12 à 35 ans dans les communes de Marcory et de Treichville serait respectivement de 146.030 jeunes (sur une population de 262.644 habitants) et de 99.410 jeunes (sur une population de 178.154 habitants). Ce qui donne un total cumulé de 245.440 jeunes âgés de 12 à 35 ans vivant dans les deux communes. En considérant que seulement 10% des jeunes des communes de Marcory et de Treichville fréquentent les cyberespaces, nous estimons ces jeunes internautes à environ 24.544 personnes. Nous ajoutons à ce nombre, par extrapolation, deux cent (200) gérants de cyberespaces, en raison de 120 pour Marcory et de 80 pour Treichville (cette différence est due au fait que Marcory représente 59,5% de la population totale de ces deux communes et Treichville, 40,5%). En outre, nous retenons 10 responsables des 2 administrations identifiées plus haut, en raison de cinq (05) par administration. Ce qui nous permet d’obtenir une population-cible d’environ 24.754 personnes. 3.3.2 Population accessible Elle est composée :
Elle est estimée à 2.478 personnes. Considérant que les quartiers Anoumabo Sans fil et Remblai, Arras et Belleville représentent environ 1/10ème de l’ensemble des quartiers, villages et grands sous-quartiers de leurs communes respectives (qui en compte chacune pratiquement la vingtaine), nous pouvons estimer les jeunes internautes de 12 à 35 ans vivant dans ces 4 quartiers à environ 10% de la population des jeunes internautes de 12 à 35 ans résidant dans ces deux communes, soit 2.454 personnes. A ce nombre, nous ajoutons ensuite, vingt (20) gérants de cybercafés localisés dans les communes de Marcory et de Treichville, en raison de 12 pour Marcory et 8 pour Treichville, toujours en raison de leur population, soit 10% des 200 gérants initialement retenus dans la population cible pour les deux communes et enfin, quatre (04) responsables des deux administrations identifiées, chargés des questions de cybercriminalité, en raison de deux par administration. Cela nous porte à un total de 2.478 personnes. 3.3.3 Echantillon Notre échantillon de départ (théorique) se compose de trois cents deux (302) personnes, soit 12,18% de la population accessible, et est constitué comme suit :
Tableau 3.1 : Récapitulatif de l’échantillon effectivement obtenu sur le terrain
Le choix de l’échantillon s’est fait à l’aveuglette. Paul NDA (2002) appelle également ce type d’échantillon, « échantillon accidentel ». C’est, dit-il, celui où la population n’est pas définie. Bien plus, il s’agit d’un échantillon constitué par les premières personnes rencontrées fortuitement, accidentellement : nous avons donc pris tous les cas qui se sont présentés à nous, en fonction de leur disponibilité, jusqu’à ce que l’échantillon ait la taille escomptée. Notre échantillon se caractérise par un nombre plus élevé de jeunes, usagers d’Internet, dans les communes de Marcory et de Treichville. Ils nous ont permis de connaître le mobile et les circonstances du premier contact des jeunes avec Internet, la fréquence et le niveau de leurs dépenses de connexion à la toile, de mesurer leur inclination à la cybercriminalité, de connaître leur opinion sur la pratique de la cybercriminalité, le pourcentage de ceux qui ont eu des avances et des propositions à caractère sexuel sur Internet et appréhender ainsi leur exposition et leur vulnérabilité face à la menace cybercriminelle et, enfin, connaître leurs propositions ou choix pour lutter contre ces pratiques au sein de leur groupe social spécifique. Tandis que les gestionnaires des cybercafés nous ont fait découvrir l’activité des jeunes dans leurs établissements, les raisons qui les conduisent à la pratique de la cybercriminalité, l’existence ou non de codes de conduite, à eux imposés dans un cahier de charge par les autorités et d’une régulation ou d’un contrôle des pouvoirs publics sur la gestion et le fonctionnement de leur activité. Les différentes autorités et responsables de structures retenus nous ont renseigné sur leur connaissance de la cybercriminalité en Côte d’Ivoire et sur son ampleur dans ce pays. Ils nous ont parlé, en outre, des dispositions réglementaires et des mesures en vigueur contre ce fléau, des moyens techniques et juridiques mis en œuvre pour le juguler et des projections de notre pays pour l’avenir de la lutte.
Notre recherche s’est fondée sur trois (03) variables et de nombreux indicateurs dont nous faisons l’exposé succinct en ANNEXE.
Pour recueillir les données sur le terrain, nous avons utilisé deux (02) types d’instrument : le questionnaire et le guide d’entretien que nous avons élaborés à partir de nos variables et de leurs indicateurs. 3.5.1 Le questionnaire Le questionnaire est composé de : 01 question ouverte, 52 questions fermées et 23 questions à choix multiples, soit un total de 76 énoncés. Les questions ouvertes, en général, permettent d’obtenir davantage d’informations, les enquêtés étant libres de s’étendre à volonté sur le sujet évoqué. Les questions fermées, elles, appellent des réponses précises. Elles favorisent, en outre et de ce fait même, un dépouillement plus aisé et plus rapide parce qu’initialement codées. Quant aux questions à choix multiples, elles donnent à nos répondants l’occasion d’exprimer leurs choix à partir des différentes options. 3.5.2 Le guide d’entretien Nous avons élaboré trois (03) guides pour les entretiens avec le Directeur de la DRAJC du Ministère des NTIC, le Directeur Général de l’ATCI et les gérants de cyberespaces. L’entretien avec les gérants de cyberespaces est un entretien dirigé, appelé encore « interview structurée ». Selon Paul NDA (2002), ce type d’entretien sert à recueillir des informations de façon standardisée. Il s’agit d’une sorte de questionnaire présenté oralement. Les questions ont été rigoureusement prévues à l’avance et ont eu une formulation standardisée. Toutes les personnes interrogées ont répondu aux mêmes questions, après avoir reçu les mêmes explications. L’interview s’est déroulée donc pratiquement dans des conditions identiques pour tous les interviewés. 3.5.3 Avantages et inconvénients des instruments Notre étude nous a amené à adopter le questionnaire et le guide d’entretien comme instruments de collecte de données.
Le questionnaire présente l’avantage de la discrétion des réponses. En effet, l’enquêté a non seulement le temps mais aussi la liberté de répondre comme il l’entend aux questions qui lui sont posées, sans risquer d’être influencé par l’enquêteur. La limite de notre instrument est que la formulation des questions étant notre fait, certains enquêtés n’ont pas clairement saisi nos préoccupations malgré notre souci de clarté et y ont soit mal répondu, soit répondu de façon confuse soit pas du tout répondu.
Au contraire du questionnaire, le guide d’entretien appelle des réponses directes, verbales, suite à des questions administrées séance tenante à l’interviewé, il favorise le contact physique, ce qui a l’avantage de permettre la lecture de l’expression gestuelle et corporelle de l’interlocuteur pour mieux percevoir son état d’esprit et la force de ses réponses. L’on peut, en outre, ajuster les questions à volonté et demander des éclaircissements sur des aspects insuffisamment clarifiés. Toutefois, cet instrument comporte des inconvénients : il est harassant quand il y a de nombreux interlocuteurs à interviewer, comme dans notre cas, et il offre une grande opportunité de digression aux enquêtés, ce qui fait perdre énormément de temps à l’enquêteur. 3.5.4 La validation des instruments L’élaboration du questionnaire et des guides d’entretien à été menée en deux (02) étapes : Les projets et leur validation. Le questionnaire et les trois guides d’entretien que nous avons élaborés ont été préalablement soumis aux corrections de notre professeur de méthodologie de la recherche, de notre directeur de mémoire et d’un enseignant de l’INJS que nous avons choisi comme conseiller. Leurs remarques ont porté sur la pertinence et la clarté de nos questions. Après avoir effectué les ajustements par eux recommandés, une administration préliminaire de notre questionnaire et de notre guide d’entretien dirigé (interview structurée) a été réalisée avec un gérant de cybercafé et un jeune internaute, à Marcory. Cela nous a permis d’apporter une ultime correction à nos instruments avant leur administration définitive. Les deux autres guides d’entretien (DRAJC du Ministère des NTIC et DG de l’ATCI) n’on pas été testés.
La collecte des données a été faite par deux techniques : la technique de collecte par questionnaire et la technique de collecte par entretien. 3.6.1 La technique de collecte par questionnaire Notre questionnaire a été administré de façon directe, tous nos répondants étant lettrés. En effet, il faut savoir lire et écrire pour naviguer sur Internet. Autrement, c’est impossible. La collecte des données s’est faite du 10 février au 02 mai 2010, soit sur une période de près de trois (03) mois, relativement longue pour une administration de ce type, en raison des difficultés rencontrées. Nous avons distribué nos questionnaires par le biais des différentes équipes mises sur pied pour nous aider à la pénible tâche que représente une enquête sur la cybercriminalité au milieu des jeunes internautes ivoiriens. |
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