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Le biélorusse La langue biélorusse est parlée par environ 8 millions de personnes en Biélorussie dont elle est la langue officielle, ce qui représente 98% de la population de cet Etat. Des minorités linguistiques biélorusses existent aussi dans le Caucase (Azerbaïdjan), en Asie centrale (Kazakhstan, Kirghizstan, Turkménistan, Ouzbékistan), dans les pays baltes (Estonie, Lettonie et Lituanie), en Pologne, en Moldavie, aux Etats-Unis d’Amérique, au Canada. Les plus importantes étant en Russie (1 200 000 personnes) puis en Ukraine (440 000 locuteurs). Au total, près de 10 200 000 personnes parlent biélorusse dans le monde. Les linguistes distinguent généralement un certain nombre de dialectes classés selon leur répartition géographique :
Le biélorusse appartient à la branche orientale des langues slaves, au même titre que le russe et l’ukrainien avec lesquels il possède une grande parenté, tant au niveau du vocabulaire que de la grammaire. Mais il possède aussi de nombreuses parentés avec le polonais en ce qui concerne le vocabulaire. Le biélorusse s’écrit au moyen de l’alphabet cyrillique, avec quelques spécificités par rapport au russe. Par exemple, le « й » du russe s’écrit « ï » en biélorusse. Le « и » russe s’écrit parfois « i ». Très souvent, au « и » du russe correspond le « ы » biélorusse. Enfin, le « ў » est une lettre propre au biélorusse et correspond à la semi-consonne « ou » du français « ouate ». L’ALPHABET BIELORUSSE а a б b в v г g toujours dur, comme dans « gare », « gui » д d е è de « père » ou yé ë yo, comme le « io » de « Niort » ж j de « je », transcrit « zh » en alphabet latin з z и i й ï de « aïe » к k л l м m н n о o ouvert de « pomme » п p р r toujours roulé, comme en espagnol ou en italien с s toujours sourd comme dans « sa », « essence » т t у ou de « mou » ў ou de « ouate » ф f х son inconnu du français, proche du « r » de « croix », identique à la « jota » espagnole, au « ch » allemand de « Bach », transcrit « h » ou « x » en alphabet latin ц ts de « tsé-tsé », souvent transcrit « c » en alphabet latin ч tch de « tchèque », souvent transcrit « tsh » en alphabet latin ш ch de « chat », souvent transcrit « sh » en alphabet latin ы voyelle comprise entre le « ou » et le « i » français, souvent transcrite « y » en alphabet latin э è de « père » ь signe mou, indique la mouillure de la consonne qui précède, prononcée comme si elle était suivie d’un « i » très bref ю you de « youyou » я ya de « yaourt » L’avantage de cet alphabet, c’est qu’il permet de transcrire le biélorusse de manière phonétique : chaque lettre correspond à un son et se lit toujours de la même façon. En biélorusse, toutes les lettres se prononcent. HISTORIQUE
A l’origine, le vieux russe était parlé dans la principauté de Kiev, du IXème au XIIIème siècles. Après l’invasion mongole, la Biélorussie a été dominée par la Lituanie à partir de 1315 et le biélorusse est devenu la langue officielle de la Lituanie. Le biélorusse était alors fortement imprégné de vieux slavon et de cette époque date l’influence du lituanien, notamment concernant le vocabulaire. Jusqu’au XVIIème siècle, le biélorusse a été la principale langue vernaculaire et écrite utilisée dans les pays compris entre la mer la Baltique et les côtes ukrainiennes. Au cours de cette période, le polonais a progressivement remplacé le biélorusse au fur et à mesure que les terres biélorusses étaient accaparées par la noblesse polonaise. La première traduction de la bible en Biélorusse remonte à 1517-1519. Elle fut imprimée à Prague d’après une traduction de F. Skaryna. Mais la littérature biélorusse n’a vraiment pris son essor qu’à partir du XIXème siècle avec la création de la république autonome de Biélorussie au sein de la fédération soviétique et la codification de la langue en 1918. A la fin du XVIIIème siècle, la Russie annexe la Lituanie qui incluait alors la Biélorussie et le russe devient la nouvelle langue de référence.
Pour cette raison, le biélorusse demeure la langue slave la plus proche du russe. Elle a conservé un système complexe pour le francophone de flexions, de cas, de structures verbales. Mais le biélorusse a perdu le vocatif, le genre du duel (toujours présent en slovène), le temps de l’aoriste et les temps du parfait. Le verbe conserve deux aspects, le perfectif et l’imperfectif, propre aux langues slaves. Les participes, les adjectifs et les pronoms se déclinent également. Concernant la prononciation du biélorusse, il faut souligner les emprunts au polonais, comme l’usage du « ts » remplaçant le « t » mouillé du russe ou celui du « dz » remplaçant le « d » mouillé. Le « yé » du russe est souvent devenu « ya » à l’instar du polonais et du lituanien.
L’alphabet cyrillique est actuellement utilisé par tous les locuteurs du biélorusse, même si jusqu’au début du XXème siècle, les communautés catholiques transcrivaient la langue en alphabet latin. Le poète Frantsishak Bahushyevitch (1840-1900), considéré comme le père de la littérature biélorusse moderne, qui a participé activement au soulèvement de 1863, avançait que les documents écrits en biélorusse 300 ans auparavant étaient toujours facilement compréhensibles. Dès lors, le thème du biélorusse comme gardien de l’identité nationale est devenu un aspect majeur de la littérature. Bien que le gouvernement tsariste considérât le biélorusse comme une simple branche du russe, le biélorusse fut néanmoins recensé en 1897 comme une langue de l’empire. Au début des années 1920, le biélorusse connut une période d’épanouissement à tel point qu’il fut utilisé par le parti communiste et le gouvernement comme moyen d’expression. Les écoles et les universités se mirent massivement à utiliser le biélorusse, comme en témoigne la fondation de l’université d’Etat biélorusse en 1921 et de l’institut culturel biélorusse en 1922. Un décret de juillet 1924 confirme la place du biélorusse à égalité avec les trois autres langues de la république : le russe, le polonais et le yiddish. La Biélorussie est indépendante depuis 1991 et traverse depuis lors une profonde crise institutionnelle et économique. La plupart des Biélorusses sont bilingues, maîtrisant parfaitement le russe. La Russie reste en effet le partenaire privilégié de cet Etat d’Europe orientale aspirant à entrer dans l’union européenne. En mai 1995, le russe est d’ailleurs redevenu langue officielle de l’Etat biélorusse par référendum. Mais il faut souligner que dès janvier 1990, la loi sur les langues dans la république autonome de Biélorussie conférait au biélorusse le statut de seule langue officielle. L’attachement à cette langue était résumé par la formule liminaire : « la langue n’est pas seulement un moyen de communication, mais c’est aussi l’âme d’une nation, le fondement et la plus importante constituante de sa culture ». LIENS INTERNET Les archives de la radio biélorusse : http://www.intervalsignals.net/countries/belarus.htm Radio Free Europe / Radio Liberty – service biélorusse : http://www.rferl.org/ondemand/bd/br Svaboda – journal hebdomadaire en biélorusse et en anglais : http://www.belarus.net/MassMedia/Newspaper/Svaboda The Vecherny Minsk newspaper – quotidien en biélorusse, russe et anglais : http://www.belarus.net/minsk_ev Belarus Global Internet Journal, surtout en anglais : http://www.belarus.net/index_1.htm Quelques sites pour télécharger des polices en cyrillique : http://babel.uoregon.edu/yamada/fonts/russian.html http://www.brama.com/compute/index.html http://www.funet.fi/pub/culture/russian/comp/fonts/ttf/ http://aatseel.org/fonts/wincyrillic.html Un site russophone pour saisir du cyrillique avec un clavier latin (fonctionne en ligne uniquement) : http://www.translit.ru/ Texte de : François ALBY – février 2002 ; corrigé octobre 2005 |
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