Deux visions opposées de l’ajustement épargne investissement La loi de Say, théorie classique de l’ajustement i-s








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date de publication09.10.2017
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Deux visions opposées de l’ajustement épargne investissement



  1. La loi de Say, théorie classique de l’ajustement I-S



Dans la vision classique :

  1. Marché financier :

La demande de fonds pour l’investissement dépend négativement du taux d’intérêt et l’offre d’épargne en dépend positivement. La flexibilité du taux d’intérêt assure l’équilibre entre épargne et investissement. Il existe un taux d’intérêt d’équilibre comme il existe un prix d’équilibre.
Ajustement entre épargne et investissement se fait d’après la loi de Say par le jeu des taux d’intérêt. Mais Say suppose que toute l’épargne est utilisée à des fins socialement productives. Pourtant il y a une forme d’épargne improductive, la « thésaurisation » qui consiste à amasser de la monnaie en dehors du circuit économique, c’est donc une fuite hors du circuit que Say rend responsable des fluctuations : ceux qui thésaurisent empêchent l’échange puisqu’on échange les produits contre des produits.


  1. Marché des biens et des services :

La production se partage entre investissement et consommation.

Loi des débouchés ou loi de Say : Consommation = production ­– investissement.

Donc toute crise de surproduction généralisée ne peut arriver : l’offre créant sa demande (Keynes).
L’épargne ne correspondant pas à une perte de débouchés, puisqu’elle est nécessaire à l’investissement. Elle ne peut pas non plus être excessive puisqu’elle est régulée par les taux d’intérêts.


  1. L’ajustement I-S chez Keynes



Knut Wicksell, Interest and prices (1898), considéré comme précurseur de Keynes :

  • les taux d’intérêt équilibrent toujours le marché financier mais de manière plus complexe

  • déséquilibres car excès d’investissement sur l’épargne


Keynes, Théorie générale de l’emploi, de l’intérêt et de la monnaie: rejet catégorique de la loi de Say.
1ère cassure avec la loi de Say :

Elle confond une égalité comptable (offre = revenu = demande) avec une relation causale (offre => revenu => demande).

En effet, de manière comptable, l’épargne est égale à l’investissement, mais jusqu’à un certain seuil où l’épargne trouvera avec plus de mal son investissement car l’ajustement ne se fait pas par le taux d’intérêt mais par la variation du produit et de l’emploi (rôle de la demande).



Le taux d’intérêt gouverne donc l’arbitrage de porte feuille entre monnaie (préférence pour la liquidité) et titre et non le partage entre consommation et épargne, effectué sans tenir compte de ce taux.
2ème cassure avec la loi de Say : La détention de monnaie :

Les individus détiennent de la monnaie pour :

  • effectuer des transactions présentes et futures (motif de transaction)

  • faire face à des éventualités imprévues (motif de précaution)

  • profiter des opportunités du marché financier, par peur des pertes des pertes de capital ou de l’illiquidité (motif de spéculation)

Donc généralisation de la thésaurisation en règle et non plus en exception
3ème cassure avec la loi de Say : Aspect nocif de l’épargne :

Dans sa « parabole du dîner » (Jacques Rueff), Keynes montre que l’épargne ne se fait pas en prévision d’une consommation future et correspond à une diminution nette de la consommation présente. Si je ne dîne pas aujourd’hui ce n’est pas nécessairement pour commander un dîner pour la semaine ou l’année prochaine.

De même, les décisions d’investissement étant fonction de la demande future anticipée à partir du niveau de la demande présente, l’épargne freine l’investissement.

Paradoxe de l’épargne : au total, bien que l’épargne enrichisse l’individu, elle appauvrit la communauté en restreignant les débouchés présents et futurs, donc l’investissement et l’emploi.


CCL : ce que l’on peut conclure au niveau microéconomique (analyse classique) ne peut pas forcément s’induire au niveau macroéconomique (analyse keynésienne).

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