Introduction
Contexte et justification de l’étude
Méthodologie utilisée
Objectifs de l’étude
Objectif Général
Objectifs spécifiques
Choix de la zone d’étude
Limite de l’étude (1995-2005)
Hypothèse de travail
Problématique du chômage dans le département du nord et question fondamentale
Division du travail
Introduction
Contexte :
Haïti est un petit pays à haute densité de population (239hab./ km²)1 mais variant de 300 hab./km² à environ 600 à 700 hab./ km² sur des terre arables ou à prédominance rurale.Cette population est estimée à 61% en milieu rural. Ses 8,5 Millions d’habitant occupent 28000 kilomètres Carrés dans la partie occidentale de l’île Hispaniola, avec un produit national brut (PNB) per capita estimé à moins de 250 dollars américains en 1994, Haïti est le plus pauvre et l’une des nations à plus forte densité de population de l’Hémisphère occidental.
Les indicateurs2 sociaux sont inquiétants en 1994, un taux estimatif de 50% de la population consommait une ration calorique de 75% en dessous de ce qui est requis et plus de 25% des enfants souffraient de malnutrition .Le taux de mortalité infantile est estimé à plus de 100 pour 100 enfants nés vivants. Quelque 50% des Haïtiens adultes sont analphabètes. La population croissant à un taux annuel de 1,8% dans les années 80 avec un taux d’émigration de 0,5%.Le chômage et le sous-emploi sont estimé à 70%.
Entre 1980 à 1991, la population Haïtienne a souffert d’un déclin constant de son niveau de vie, un PNB réel per capita diminuant d’environ 2% l’an.
Pendant des dizaines d’années la pression démographique et des politiques gouvernementales inadéquates ont conduit à l’exploitation de terres de plus en plus marginales, ce qui en retour a occasionné l’exploitation à outrance des terres marginales, ce qui a accéléré le déboisement et l’érosion du sol. « Y compris les violentes averses tropicales lessivent3 d’autant mieux un sol pentu et sans protection .On appelle ça l’érosion accélérée .Depuis 1975, les surfaces cultivables ont diminué de moitié. La population a doublé. Ce qui fait quatre fois moins d’espace utile pour chaque paysan. » Comme conséquence la production agricole, la source de revenus de 70% de la population qui vit en milieu rural, a diminué régulièrement depuis les années 70.
Tandis que bon nombre de gens de la population végète dans la misère la plus abjecte avec moins de US$ 2dollars/jour. D’après une étude4 de la Banque Mondiale sur la pauvreté en Haïti, près de 60% de la population vit dans une pauvreté relative. La majorité d’entre elle ne peut se procurer ce qui est considéré comme le minimum vital (produits, alimentaires et non alimentaires).L’incidence de la pauvreté varie à plus de 83% en province et à 94 % dans les villages. Les infrastructures sanitaires économiques et sociales de tout ordre laissent à désirer. A cause de la mauvaise politique conduite par l’Etat dans les années 1980 puis la chute du pouvoir, dans la même période, viennent ajouter à l’instabilité politique dont le coup d’Etat de 1991 a occasionné des mesures de sanctions prises par l’OEA et l’ONU( l’embargo), l’insécurité grandissante a interrompu certains projets dans le pays dont le département du Nord comme l’électricité et l’augmentation du réseau téléphonique passant de 1000 à 3000 lignes. Ce qui entraine un non-chalence pour l’investissement dans les secteurs socio-économiques et industriels dans le Nord. Il y aurait un manque de confiance aux investissements locaux et étrangers.
En effet, la plupart des pays de la caraïbe dérive une large fraction de leurs revenus du tourisme tels que la Jamaïque avec US$ 600 millions, Cuba US$ 11 millions, les Bahamas dont les revenus par tête US$ 11.000 et les recettes touristiques directes représentent 50% du Produit Intérieur Brut (PIB) et cuba a opéré un retour remarquable avec US$ 230 millions de recettes touristiques 5en 1989.
La Caraïbe dont Haïti fait partie aussi bien par la géographie que par la beauté des sites, l’amabilité des habitants et le patrimoine culturel, est l’un des pôles touristiques les plus connus du monde. De ce fait, de 1950 à 1970 Haïti fut l’un des pays à développer son secteur touristique, aux côtés de Cuba, avec une croissance moyenne annuelle de 31 % de 1951 à 1956 où les hôtels, les plages, les galeries d’art, les boutiques d’artisanat ont été fréquentés par les visiteurs étrangers venant d’horizon divers.
Pour cela, Haïti aura tout intérêt à reprendre sa place sur la carte mondiale du tourisme en apportant des corrections aux erreurs jadis au niveau de la gouvernance, de pouvoir mener une meilleure politique basée sur le développement des infrastructures socio-économiques sanitaires et industrielles conduisant à la reprise des activités économiques et à la redynamisation des secteurs socio-économiques dont le tourisme débouchant sur la création des opportunités d’affaires et d’emplois.
Justification
La crise globale du pays ne reste pas sans conséquence sur l’économie septentrionale (département du Nord), due principalement à la déstabilisation d’ordre structurel du monde rural et urbain et à l’embargo économique auquel le pays est assujetti depuis le début de la période fiscale 1991-1992. Ces situations aggravent en conséquence la détérioration du niveau de vie de la population du département du Nord. En dépit des efforts entrepris à travers les plans d’urgence par les pouvoirs publics depuis 1990, les conditions de survie ont demeuré très précaires.
Au niveau départemental les recettes fiscales6 des cinq (5) dernières années (87à 92) font ressortir les effets positifs de certaines mesures fiscales et les effets de la conjoncture favorisant, dans la majeure partie des cas la désobéissance des contribuables et l’évasion fiscale.
Le total des recettes pour l’exercice 87-88 se chiffrait à 7.641.570,5 gourdes dont 6.381.917,3 gourdes de recettes internes et 1.259.653,2 gourdes de recettes communales. L’année suivante soit 88-89, une augmentation de 3,8% a été constatée pour un montant de 7.931.950,1. Elle était due à la hausse des taux d’imposition et à la reprise des taxes de marché. La hausse des recettes fiscales la plus substantielle a été enregistrée en 90-91 avec un total 20.861.013,17 subdivisé en 19.779.821,16 de recettes internes et 1.081.192,01 de recettes communales. (voir tableaux en annexe)
La population du département du Nord croit à un rythme d’environ 2 % l’an, suivant des recensements7 effectués .Elle était de 355.472, soit 11,1 % en 1950, de 514.584 en 1971, soit 11,9 %, de 564.002 en 1982, soit 11,1 % et passait selon les estimations de 1987 de 602.336, soit 10,9 % à 618.357 en 1989, soit 10,8 % et le recensement de 2003 la fait atteindre 823.043 individus environ et enfin la population était estimée à880.000 en 2004 selon l’IHSI.
Donc, le déclin de l’économie à cause de l’embargo a occasionné la fermeture de certaines entreprises et usines et mettent à pied une bonne frange de la population travailleuse au chômage.On notera au passage la catégorie des chômeurs est assez complexe et donc difficile à dénombrer.
Pour combattre le chômage, l’Etat devra investir au mieux dans les infrastructures de base économique et sociale, dans les activités agricoles, industrielles, commerciales et le tourisme (par le renforcement des sites),s’il veut être compétitif, car Haïti vend le même produit touristique que ses pairs de la caraïbe.
En 1995, le Ministère du tourisme s’est doté d’un outil important, le PDT (Plan Directeur Tourisme). Cet outil a fourni des recommandations en matière d’investissement, de développement, d’aménagement touristique afin de mieux relancer, dynamiser le tourisme dans le pays.
Les avantages présentés par le département du Nord sont les sites historiques et monuments, les grottes, bassins, plages ; sa position géographique. Au niveau agricole, cette zone détient une potentialité en termes de terres fertiles. Aussi, elle offre des possibilités et opportunités au développement de zones franches industrielles et commerciales, extractions des mines et tourisme etc.
Les retombées économiques seront donc certaines, si l’on applique le Plan Directeur Tourisme (PDT) et l’on fera une exploitation rationnelle des ressources humaines, minières, agricoles et halieutiques. Si on vend notre culture, notre tropicalité, notre peinture, notre artisanat etc., nous finirons par créer des richesses et avoir une économie et un pays qui fonctionne.
Les données et les informations dont nous nous sommes servi pour conforter nos analyses dans le cadre de ce travail de recherches proviennent de quatre (4) sources :
Documentation officielle
Consultation de documents au niveau des Ministères (Ministère du Tourisme, Ministère de l’Environnement, Ministère de la Planification et de la Coopération Externe, Ministère de l’Agriculture etc.)
Recherches personnelles
(Journaux, Revues, Recherches sur Internet etc...)
Enquêtes
Prise d’échantillon (taille, univers statistiques etc.)
Ciblage des enquêtes
Elaboration du questionnaire
Pré-test
Application du questionnaire définitif
Analyse des résultats
Tabulation.
Interviews
Personnes faisant autorité dans le domaine
Notables etc.
Les enquêtes et les interviews nous servent d’outils de base à la réalisation de ce mémoire. À cet effet, une enquête a été menée dans les quartiers du cap Haïtien, de Labadie et de Cormiers en vue recueillir des données nécessaires à la réalisation de cette étude. Les résultats de cette enquête auront donc servi à expliquer la situation de chômage, de la misère et de la pauvreté qui sévit dans le Nord.
Cependant, l’enquête a été menée sur un échantillon de 2500 ménages dont 1400 au Cap Haïtien 700 à Labadie et 400 à cormiers. Approximativement 625 ménages ont étés touchés à raison de quatre (4) ménages en moyenne.
La méthode de collecte fut l’interview directe effectuée à partir d’un questionnaire structuré on s’est présentés aux logements sélectionnés. Suivant une procédure aléatoire et on a appliqué le questionnaire. Population Active
|
| Population Inactive
|
Chômeur
Employé
Commerce
Enseignant
Tourisme
Industrie
Indépendant
Agriculture
Autres
Total
|
669
93
420
35
30
5
58
679
51
––––
2040
|
Ecoliers : 140
Etudiant : 120
Handicapé : 53
Vieillard : 21
Retraité : 43
Invalide : 65
Autres : 18
––––––
460
|
|
|
|
Sur un échantillon de 2500 personnes interrogées dans les quartiers de Cap-Haitien, Labadie et Cormiers dont (2040 personnes identifiées à la population active et 460 à la population inactive). Les chômeurs et les agriculteurs représentent à eux deux environ 66% du nombre total des personnes interrogées tandis que les commerçants sont de 21 %, et les employés 0.05 %.
Cependant, en ce qui concerne la population inactive les étudiants en représentent 26 %, les écoliers 30 % et les invalides 14 %.
Tableau Population inactive % Cap-Haitien
| 290
| 63%
| Labadie
| 100
| 22%
| Cormiers
| 70
| 15%
| Total
| 460
| 100%
|


Mais la population du Cap-Haitien sur le total considéré est de1421 personnes soit 70 %, ceux de Labadie et de Cormiers sont respectivement 476 et 143 soient 23 % et 7 %. Ce qui donne100% du total.
Cap-Haitien
| 1421
| 70%
| Labadie
| 476
| 23%
| Cormiers
| 143
| 7%
| Total
| 2040
| 100%
| Tableau Population active %


Population 15 ans et +:
15-19 439
20-24 386
25-29 399
30-34 340
35-39 214
40-44 169
45-49 173
50-54 104
55-59 150
60-64 35
65-69 46
70-74 36
75-79 3
80-84 3
85et + 3
––––––––
Total 2500
Et on a observé que la population du département du Nord de 15 ans et + jusqu'à 39 ans représentent plus de 70 % de la population, ce qui prouve que cette population est très jeune. Sensibiliser les acteurs du développement d’Haïti sur les ressources importantes qu’on pourrait mettre en valeur dans le domaine touristique dans le département du Nord pour favoriser la croissance et le développement du pays et réduire la pauvreté et le chômage.
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