Observer la société française actuelle en repérant quelle place y est faite au phénomène «religieux», quels processus ont amené à cette situation, quels en sont les enjeux et quelles perspectives s’y dessinent








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Voir le texte extrait de la Constitution conciliaire « Dei Verbum »



- La nature et l'objet de la révélation.
2. Il a plu à Dieu dans sa bonté et sa sagesse de se révéler lui-même et de faire connaître le mystère de sa volonté (cf. Ep. 1, 9), par lequel les hommes ont accès auprès du Père par le Christ, Verbe fait chair, dans l'Esprit Saint et sont rendus participants de la nature divine (cf. Ep. 2, 18; 2 P .1, 4). Ainsi, par cette révélation, Dieu, invisible (cf. Col. 1, 15 ; 1 Tm. 1, 17), à cause de son immense amour s'adresse aux hommes comme à des amis (cf. Ex. 33, Il; Jn 15, 14-15) et converse avec eux (cf. Ba. 3, 38), pour les inviter à la communion avec lui et les recevoir. Cette économie de la révélation s'effectue par des actions et des paroles intrinsèquement liées entre elles, de sorte que les œuvres accomplies par Dieu dans l'histoire du salut, manifestent et confirment la doctrine et les réalités signifiées par les paroles, tandis que les paroles proclament les œuvres et éclairent le mystère qu'elles contiennent.
Par cette révélation, la vérité la plus profonde aussi bien sur Dieu que sur le salut de l'homme resplendit pour nous dans le Christ, qui est à la fois le médiateur et la plénitude de toute la révélation.
Le Christ consommateur de la révélation.
4. Après avoir de fait, à bien des reprises et sous bien des formes, parlé par les Prophètes, Dieu, « en ces jours qui sont les derniers, nous a parlé par le Fils » (He. I, 1:2). Il envoya, en effet, son Fils, c'est-à-dire le Verbe éternel qui éclaire tous les hommes, pour qu'il demeure parmi les hommes et leur fasse connaître les profondeurs de Dieu (cf. Jn 1, 1-18). Jésus-Christ donc, Parole faite chair, « homme envoyé vers les hommes », prononce les paroles de Dieu» (Jn 3, 34) et consomme l’œuvre salutaire que le Père lui a donnée à faire (cf. Jn 5, 36 ; 17, 4). C'est pourquoi Lui-même - qui le voit, voit aussi le Père (cf. Jn 14, 9) -, par toute sa présence et la manifestation de lui-même, par ses paroles et ses œuvres , par ses signes et ses miracles, mais surtout par sa mort et sa glorieuse résurrection d'entre les morts, l'Esprit de vérité enfin envoyé, achève la révélation en l'accomplissant et confirme par témoignage divin que Dieu est effectivement avec nous pour nous libérer des ténèbres du péché et de la mort et nous ressusciter pour la vie éternelle.

L'économie chrétienne donc, étant l'alliance nouvelle et définitive, ne passera jamais, et aucune nouvelle révélation publique n'est plus à attendre avant la manifestation glorieuse de notre Seigneur Jésus-Christ (cf. 1 Tm. 6, 14 et Tt. 2, 13).
La relation de l'une et de l'autre avec toute l'Église et le Magistère



10. La sainte Tradition et la sainte Écriture constituent un seul dépôt sacré de la Parole de Dieu confié à l’Église ; en y adhérant, tout le peuple saint uni à ses pasteurs se montre assidu à l'enseignement des Apôtres et à la communion, à la fraction du pain et aux prières (Ac. 2, 42 grec), de sorte que pour garder, pratiquer et professer la foi transmise, se produit un remarquable consensus des évêques et des fidèles.

Quant à la charge d'interpréter authentiquement la Parole de Dieu, écrite ou transmise, elle a été confiée au seul Magistère, vivant de l'Église, dont l'autorité s'exerce au nom de Jésus-Christ. Ce Magistère cependant n'est pas au-dessus de1a Parole de Dieu, mais il la sert, n'enseignant que ce qui a été transmis, pour autant que de par le commandement divin et avec l'assistance de l'Esprit Saint il écoute cette Parole avec amour, la garde saintement et l'expose fidèlement, et puise en cet unique dépôt de la foi tout ce qu'il propose à croire comme divinement révélé.

Il est donc clair que, selon le très sage dessein de Dieu, la sainte Tradition, la sainte Écriture et le Magistère de l'Église sont reliés et associés entre eux de telle sorte que l'un ne tient pas sans les autres et que, tous ensemble, chacun à sa manière, sous l'action de l'unique Esprit Saint, contribuent efficacement au salut des âmes. »

Dans le paragraphe 2, Dieu est venu se faire connaître, se révéler lui-même. A cause de son immense amour, il converse avec les hommes. Ce mot « converse » est fondamental dans Vatican II. Notre Dieu veut converser avec nous, entrer en dialogue avec nous. S’il n’y a pas de relation personnelle de dialogue, on est en dehors de la révélation.

Dans le paragraphe 4, sont évoquées les découvertes faites par les prophètes tout au long des siècles puis l’envoi par Dieu de ce Jésus qui est sa parole directe qui va permettre la révélation de son Père. L’Esprit Saint, Esprit de vérité, achève la révélation pour nous libérer de tout ce qui nous détruit. On avait un peu oublié cette certitude avant Vatican II.

Le paragraphe 10 indique que le magistère n’est pas au-dessus de la parole de Dieu, mais il la sert « pour autant… fidèlement ». Cela revient à reconnaître que le magistère n’est pas au-dessus de la parole de Dieu, mais doit l’écouter avec amour. C’est révolutionnaire. Ce n’est que dans cette écoute avec amour que l’interprétation est possible. Ceci est très important notamment pour l’œcuménisme. Les catholiques se doivent d’écouter la Parole avec amour.


3.5.2. Le statut des Écritures saintes
C’est le lieu où les chrétiens écoutent Dieu qui parle.


  • Comment s’est fabriquée l’Ecriture Sainte ?

Tout commence par les premiers croyants qui vivent des évènements importants et qui les interprètent avec le regard de la foi. Le sens profond des évènements leur apparaît et ils vont témoigner de leurs découvertes par oral puis par écrit. Cela leur permet de découvrir qui est Dieu. Tout démarre par leurs expériences de vie quotidienne. La relecture leur permet de découvrir l’action de Dieu.

Ces croyants ont commencé bien avant Jésus-Christ. C’est le cas du prophète Osée (8ème siècle avant JC) qui a une vie conjugale douloureuse. Cette expérience l’amène à découvrir que Dieu est amour. C’est aussi le cas du prophète Jérémie qui a failli être assassiné pour des raisons politiques et fait la même découverte.
Un croyant => une expérience => un témoignage.

L’ensemble des écrits, qui débutent vers l’an – 800, compose, au cours des siècles, une bibliothèque. Puis les communautés opèrent une sélection et font le choix de conserver certains textes. Au temps de Jésus, les textes sélectionnés étaient plus nombreux qu’aujourd’hui.

C’est au début du Vème siècle que la Bible actuelle prend forme. La traduction grecque de la Bible (Bible des Septante) est la base de la Bible des Chrétiens. La Bible hébraïque a été assemblée après.



  • Remarques ;

  1. Ce sont les textes retenus pour la liturgie qui vont composer la Bible. Au début, chaque communauté avait rassemblé les textes et les livres qu’elle estimait fondamentaux. C’est la communication entre les communautés qui a permis la sélection. Par exemple, à Antioche de Syrie, des Chrétiens qui visitaient cette communauté jugent que l’Evangile de Pierre est hérétique. Par conséquent, ce texte ne sera finalement pas retenu.

C’est un mode de construction très vivant. C’est la circulation de la parole entre les communautés chrétiennes qui a permis d’aboutir à la sélection.

La dernière traduction de la TOB comporte trois groupements de livres : catholique romain, protestant et orthodoxe.

A lire, traduction des Psaumes et du Cantique des Cantiques de Chouraqui.

  1. L’Eglise fonctionne quand la parole circule. Quand il y a blocage de la parole, tout s’effondre. Cela est vrai au niveau des communautés, des paroisses… Il faut accepter d’être dans un débat et supposer la bonne foi de l’interlocuteur ; se dire, j’ai reçu l’Esprit Saint et lui en face, il a aussi reçu l’esprit saint. Se dire cela change tout. Cela exige de la patience et du dialogue. On parle de l’interlocution ecclésiale.




  • Aujourd’hui, pour nous, comment lire la Bible ?

On peut faire plusieurs lectures de la Bible, notamment une lecture historique. Mais cette lecture peut se faire qu’on soit croyant ou pas.

Pour le chrétien, le texte transmet une expérience de foi que le lecteur écoute comme telle. Cela déclenche, approfondit et restaure notre propre expérience. C’est une transmission. Les textes me disent : voilà ce que nous avons découvert de Dieu, et voilà ce que nous voulons transmettre.
3.6. Accueillir cette révélation c’est s’identifier / être identifié comme chrétien
3.6.1. Un être de désir
La première condition, c’est désirer. Le schéma partie II montrait un enchainement d’actes de confiance dont le premier est la confiance dans la vie. Ce désir est le désir fondamental qui nous habite et rien ni personne ne peut le combler. Si on ne se perd pas dans des impasses (droites et gauches du schéma), on peut parvenir à une situation d’ouverture au divin. A l’intérieur de ce désir, il y a attente de salut. Nous désirons échapper aux dangers de l’existence afin de vivre. Finalement, nous désirons échapper à la mort.

D’où l’importance de ne pas détourner le désir en besoins que l’on peut combler par du matériel. Cela concerne les enfants mais aussi les adultes. On crée un besoin qui évite de prendre conscience du désir qui nous habite. Attention donc à ne pas combler tous les manques, ni à combler tous les désirs par des choses matérielles.
3.6.2. Une « déclaration d’amour »
La révélation chrétienne propose à chacun personnellement de se découvrir aimé de celui que Jésus-Christ appelle Dieu, son Père. C’est une déclaration d’amour de Dieu à chacun de nous. C’est une parole performative (elle réalise ce qu’elle dit). Elle est efficace car elle provoque une transformation, un changement radical chez celui qui la reçoit. Cette déclaration d’amour est toujours là car Dieu est fidèle. Mais l’homme peut ne pas l’entendre s’il y a des parasites ou il peut la refuser. Devenir chrétien, c’est accueillir une déclaration d’amour. Cela change tout. Beaucoup n’ont pas compris cela. C’est préalable à la pratique.

Comment l’accueillir ? Par la profession de foi baptismale.
3.7. La profession de foi baptismale « signe » l’identité chrétienne
Le Chrétien se définit par cette profession de foi, et non par des pratiques alimentaires ou autres. On n’est plus dans le domaine biologique, ni dans le domaine sociologique.

Le drame c’est qu’à partir des Vème et VIème siècles, on a baptisé les enfants sans jamais leur donner par la suite la possibilité de renouveler leur profession de foi baptismale.
3.7.1 JE 
Il n’est pas si facile de dire un « je » qui soit véritable et personnel. Influence des préjugés, des modes, de l’éducation… Il y a un travail de maturation pour arriver à une capacité d’autonomie adulte, indépendamment de toute pression du groupe familial et social.
3.7.2. FAIS CONFIANCE
Croire, c’est trop flou. A la place de dire « je crois », dire je fais confiance, je donne ma confiance. Faire confiance ou donner sa confiance, c’est un acte libre qui nous engage en profondeur. C’est l’enjeu pour le baptême et aussi pour la confirmation. On est dans la vérité. Alors que dire « je crois » n’engage pas.
3.7.3. Au DIEU PERE de JESUS
Les images de Dieu qui circulent dans le monde sont aberrantes (Dieu de Ben Laden, Dieu des ultra conservateurs américains…).

Il s’agit en réalité de Dieu que Jésus nous a révélé comme Père. Il l’a révélé en vivant l’amour jusqu’au bout, c’est à dire jusqu’à en mourir et ressusciter.


3.7.4. En « ÉGLISE » (dans une communauté concrète)
Je ne peux pas être chrétien tout seul. La communauté chrétienne fait connaître Jésus-Christ, permet de découvrir qui il est. L’Eglise a tous les défauts, mais c’est le lieu pour trouver le Christ, marcher vers lui avec des frères et des sœurs.

Ce n’est pas toujours facile de faire confiance, surtout lors d’épreuves importantes. Cf prière de Charles de Foucaud « mon Père je m’abandonne à toi… ». Pas toujours facil à vivre. Nos frères et sœurs peuvent nous y aider.

3.7.5. Pour VIVRE selon l’ESPRIT de JESUS
C’est pour vivre comme Jésus en se sachant habité car Jésus a dit : « je vous enverrai mon esprit ».

3.8. Vers un christianisme personnel et non pas culturel
3.8.1. Une décision
Il s’agit de décider de donner ou de refuser sa confiance. L’analogie la plus claire est celle du couple qui se constitue. Cette décision suppose une maturation psychologique et une capacité d’autonomie pour être capable de dire « je donne ma confiance ».
3.8.2. Un style de vie (Lettre à Diognète)
Cf. lettre à Diognète : un chrétien du 2ème siècle écrit à un ami, Diognète. (Rappel : contexte des martyrs lyonnais, en 177).

« Lettre à Diognète (anonyme du IIe siècle)

Les chrétiens ne se distinguent du reste des hommes ni par leurs pays, ni par leur langage, ni par des coutumes; ils n'ont pas d'autres villes que les vôtres, d'autre langage que celui que vous parlez ; rien de singulier dans leurs habitudes ; seulement ils ne se livrent pas à l'étude de vains systèmes, fruit de la curiosité des hommes, et ne s'attachent pas, comme plusieurs, à défendre des doctrines humaines. Répandus, selon qu'il a plu à la Providence, dans des villes grecques ou barbares, ils se conforment, pour le vêtement, pour la nourriture, pour la manière de vivre, aux usages qu'ils trouvent établis ; mais ils placent sous les yeux de tous l'étonnant spectacle de leur vie admirable et à peine croyable. 
  Ils habitent leurs cités comme des voyageurs, ils prennent part à tout comme citoyens, ils souffrent tout comme étrangers. Pour eux, toute région étrangère est une patrie, et toute patrie ici-bas est une région étrangère. Comme les autres, ils se marient, comme les autres, ils ont des enfants, seulement ils ne les abandonnent pas. Ils ont tous une même table, mais pas le même lit. Ils vivent dans la chair et non selon la chair. Ils habitent la terre et sont citoyens du ciel. Soumis aux lois établies, ils sont par leurs vies, vainqueurs de ces lois. Ils aiment tous les hommes et tous les hommes les persécutent. Sans les connaître, on les condamne. Mis à mort, ils naissent à la vie. Pauvres, ils font des riches. Manquant de tout, ils surabondent. L'opprobre dont on les couvre devient pour eux une source de gloire ; la calomnie qui les déchire dévoile leur innocence. La bouche qui les outrage se voit forcée de les bénir, les injures appellent ensuite les éloges. Irréprochables, ils sont punis comme criminels et au milieu des tourments ils sont dans la joie comme des hommes qui vont à la vie. Les Juifs les regardent comme des étrangers et leur font la guerre. Les Grecs les persécutent, mais ces ennemis si acharnés ne pourraient dire la cause de leur haine.


Pour tout dire, en un mot, les chrétiens sont dans le monde ce que l'âme est dans le corps : l'âme est répandue dans toutes les parties du corps ; les chrétiens sont dans toutes les villes de la Terre ; l'âme habite le corps sans être du corps, les chrétiens sont dans le monde sans être du monde. L'âme, invisible par nature, est gardée par un corps visible. On voit les chrétiens dans le monde mais leur religion demeure invisible. La chair, sans avoir reçue aucun outrage de l'esprit, le déteste et lui fait la guerre, parce qu'il est ennemi des voluptés. Ainsi le monde persécute les chrétiens, dont il n'a pas à se plaindre, parce qu'ils fuient les plaisirs. L'âme aime la chair qui la combat et les membres toujours soulevés contre elle. Ainsi les chrétiens n'ont que de l'amour pour ceux qui ne leur montrent que de la haine. L'âme, enfermée dans le corps, le conserve ; les chrétiens enfermés dans ce monde comme dans une prison, empêchent qu'il ne périsse. L'âme immortelle habite sous une tente mortelle; les chrétiens, qui attendent la vie incorruptible des cieux, habitent comme des étrangers les demeures corruptibles d'ici-bas. L'âme se fortifie par les jeûnes, les chrétiens se multiplient par les persécutions : le poste que Dieu leur a confié est

si glorieux, qu'ils regardent comme un crime de l'abandonner. 

Je l'ai déjà dit et je le répète, la parole qu'ils ont reçue n'est pas une invention de la terre. […]Dieu lui-même, le Tout-puissant, le créateur de toutes choses, a fait descendre du ciel sur la Terre la vérité, c'est à dire son Verbe saint et incompréhensible. Il a voulu que le cœur de l'homme fût à jamais sa demeure. […] Voilà celui que Dieu nous a envoyé, en père qui veut sauver les hommes, qui ne réclame que leur soumission (obéissance confiante aux pieds de…), qui ne connaît pas la violence, la violence n'est pas en Dieu ; il l'a envoyé comme un ami qui appelle et non comme un persécuteur ; il l'a envoyé n'écoutant que l'amour. »
Le style de vie chrétien n’est marqué par aucun interdit d’ordre religieux ou cultuel. A la différence de l’Islam, il n’y a pas d’interdit alimentaire. Il n’y a aucune imposition de pratiques sociales, à la différence du Ramadan. Pendant le Carême, les injonctions doivent être discrètes. C’est un travail de conversion intérieure. On vit au milieu des gens, sans chercher à se différencier. Les chrétiens sont avec les autres.

Le style de vie des Chrétiens se résume en un seul mot : hospitalité. Les Chrétiens ont une exigence absolue de respect de chaque être humain. Cela implique trois grandes ruptures, celle de l’amour de l’argent et de la possession, celle de l’intolérance, la rancune et la vengeance et celle de la volonté de puissance et de domination. Le Chrétien refuse d’être destructeur.

Le symbole de cette hospitalité est le repas partagé, la table ouverte. C’est ce que Jésus a vécu toute sa vie. C’est l’annonce du banquet éternel, du salut comme vie heureuse avec Dieu au-delà de la mort. Les communautés chrétiennes locales doivent apparaître comme des lieux ouverts, accueillants, chaleureux.
PARTIE 4 « ÉVANGELISER », C’EST « PROPOSER »

« PROPOSER », C’EST « ÉVANGELISER »

Objectif de la rencontre : En prenant comme repères les textes du Concile Vatican II comprendre comment on doit évangéliser de façon « évangélique », c'est-à-dire « proposer la foi »
On parle beaucoup d’évangélisation mais ce dont on parle n’a souvent rien à voir avec l’Evangile.

4.1. Retour sur les petits papiers du 12 mars 
Voir compte-rendu précédent

4.2. Une Église en MISSION, mais où ?
Il y a du bonheur à avoir découvert personnellement l’amour de Dieu et à suivre le Christ. Il y a donc une nécessité intérieure de faire partager ce bonheur à d’autres, surtout s’ils sont proches. C’est une envie et non pas une obligation qui s’impose de l’extérieur. C’est un trop plein qu’on veut partager. Jésus invite à aller faire des disciples. Cf. envoi de Matthieu « allez, faites des disciples ! ». Cette parole est un rappel de cette nécessité intérieure. A Pentecôte, l’Esprit Saint a poussé les disciples, peureux, à dire ce qu’ils ont vécu, c’est- à-dire que l’amour est plus fort que la mort. Cette invitation est pour chacun de nous. L’Eglise est donc faite pour être en mission.

Il faut évangéliser de manière évangélique, c’est à dire proposer des choses en relation avec l’évangile.

4.2.1 Les missions lointaines
Auparavant, dans nos pays, tout le monde était baptisé. L’envoi en mission voulait dire au loin, on s’occupait des païens qui étaient dans les pays étrangers. Dans ces terres, on a souvent trouvé des musulmans, des juifs. On a cherché à les convertir ou à les détruire. Très souvent, les missions chrétiennes étaient liées aux entreprises de colonisation voire de domination. Cela ne s’est pas toujours bien passé (voir ce qui s’est passé en Amérique Latine).

Il y a eu un essor missionnaire gigantesque, basé sur la générosité, notamment à partir du diocèse de Lyon. Mais on confondait évangéliser et imposer la civilisation occidentale. Il a fallu du temps pour comprendre que la mission supposait l’inculturation avec le respect des valeurs locales. Cela s’est fait au cours de 20ème siècle.

A la fin de Vatican II, des évêques ont pensé que le mot mission était trop connoté « colonisation » et on a préféré le terme évangélisation. Ces deux mots sont employés ici indifféremment.
4.2.2. De la mission « là-bas » à la mission « ici »
Au moment de la seconde guerre mondiale, les Catholiques ont redécouvert l’urgence de la mission en France. En 1943, est publié « La France, pays de mission », écrit par Yvan Daniel et Henri Godin. Ce livre a beaucoup marqué cette époque et il a été une prise de conscience et un déclencheur extraordinaire notamment pour le monde ouvrier en région parisienne. Cela a bouleversé l’Eglise de France puis l’Eglise francophone. Cela a débouché sur la création des prêtres ouvriers, qui ont commencé pendant la 2ème guerre mondiale (puis furent interdits par Pie XII en 1954).
Le décalage sociologique profond actuel (cf. partie I) fait réaliser aux chrétiens qu’ils sont une minorité. Comment être acteur de la mission et non pas des brebis passives dans un troupeau sans pasteur ?
4.3. De la peur de l’enfer à l’urgence de l’amour
Au XIXème siècle, la générosité des missionnaires était boostée par la peur que des âmes aillent en enfer. Avec Vatican II, on sort de la conception d’une Eglise forteresse assiégée ou armée conquérante et on réalise que tout être humain est appelé à être en lien avec le peuple de Dieu d’une façon ou d’une autre.

D’où la question, le peuple de Dieu, c’est qui ?
4.3.1. Un Peuple de Dieu ouvert à tous : une affirmation capitale
Le peuple de Dieu, c’est …

- D’abord les catholiques, … et du coup les catéchumènes.

- Quid des protestants et orthodoxes ? Ils sont baptisés et croient au même Christ, ils appartiennent donc bien au peuple de Dieu. Donc c’est aussi tous les chrétiens.

- Les juifs forment le peuple élu de Dieu et ils sont nos ancêtres dans la foi. Ils sont donc ordonnés au peuple de Dieu.

- Et les Musulmans ? Ils croient au Dieu miséricordieux. Ils sont aussi ordonnés au peuple de Dieu.

- Les autres croyants ? Les athées généreux…?

Tous les êtres humains sont ouverts à Dieu.
D’où le texte ce Vatican II, capital :
« Nous devons tenir que l’Esprit-Saint accorde à tout homme, par des moyens que Dieu connaît, la possibilité d’être associé au Mystère pascal. » Concile Vatican II -Gaudium et spes- 22, 5.

C’est une affirmation de foi. Je sais que Dieu ne les laisse pas tomber.

« Connaît » correspond à la relation réelle, ce n’est pas une connaissance intellectuelle.

Cela change le regard que l’on porte sur l’autre et notre relation à lui.

«Bien-aimés, aimons-nous les uns les autres, puisque l'amour est de Dieu et que quiconque aime est né de Dieu et connaît Dieu. Celui qui n'aime pas n'a pas connu Dieu, car Dieu est Amour» (1 Jn 4, 7-8). 
A lire : « Les clefs du royaume » de A. J. Cronin, édité en 1950 : roman très significatif, publié

en GB en 1940, traduit en français en 1950.

« Un certain gout pour la mort » de P.D. James.
4.3.2. Danger : idoles et désespoir
Si c’est ainsi, pourquoi se casser la tête pour la mission ?

Vatican II poursuit en nommant le danger des idoles meurtrières qui conduisent les gens au désespoir. La mission va consister à dire qu’il y a urgence à annoncer l’Evangile là où les risques de désespoir sont les plus grands. Exemples : Wall Streets, dans les bidonvilles, avec les adolescents…
4.3.3 Se savoir aimé
Annoncer l’Evangile, c’est permettre aux gens de se savoir aimés. A Vatican II, l’Eglise définit sa

mission comme communication de l’amour de Dieu Père, Fils et Esprit, qui appelle gratuitement à

partager sa vie.

Là où je suis, j’ai la charge d’annoncer à cette personne quelle qu’elle soit (qui est au chômage, dont la vie a commencé par un inceste…) qu’elle est aimée de Dieu.

L’obsession du recrutement d’adeptes, la politique du chiffre n’ont pas de sens au niveau évangélique. La mission n’est pas du prosélytisme. Elle passe par attraction : l’homme se découvre aimé.

Comment faire ?

4.4. Un vocabulaire qui change, çà secoue !
Attention au vocabulaire, qui est tout sauf neutre !
4.4.1. Faire apprendre :
C’est pour certains une obsession (voir la visite et le discours du cardinal Ratzinger en France en 1983). Si être chrétien, c’est savoir des formules, il est logique de les enseigner. Mais cela ne conduit pas à une relation personnelle avec Dieu.

4.4.2. Transmettre :
Cela évoque le fait de donner des objets, des savoir-faire. Il y a un donné objectif dont l’autre s’empare et pourra se servir. C’est proche de l’information. Mais une transmission d’objet n’implique pas forcément d’engagement personnel.

On parle également de la transmission des valeurs qui a lieu si la personne comprend que les valeurs sont sources de bonheur. Parfois les valeurs transmises sont reçues car ceux qui les ont transmises ont montré qu’elles les rendaient heureux.

Mais donner sa confiance à quelqu’un n’est pas du même registre. Cela ne peut se transmettre.
4.4.3. Proposer (le meilleur mot) :
Dans les années 90, les documents de l’épiscopat parlent de proposer la foi. En décembre 1994, Monseigneur Claude Dagens présente le rapport intitulé « Proposer la foi dans la société actuelle ». C’est un document très important, nouveau, qui présente une analyse lucide de la situation de l’Eglise de France et de la société et qui prend en compte positivement l’aspiration des sujets à la liberté dans tous les domaines.

Les anciens catéchismes ne parlaient ni de liberté, ni d’amour.
Toute proposition de foi s’adresse à une liberté et elle accepte de ne pas être efficace. Elle accepte qu’il n’y ait pas de transmission.

4.5. Mais comment PROPOSER ?
(Selon le décret du Concile Vatican II, paragraphes 10 à 15, Ad Gentes sur l’activité missionnaire)


GRILLE

D’ANALYSE

PASTORALE



4.5.1 Entrer en conversation avec les hommes à la manière de Dieu.
Entrer dans la culture de l’autre, apprendre sa langue.

En France, ne pas croire qu’on parle tous la même langue. La société

est composée de groupes culturels qui communiquent très

difficilement entre eux. Dans une classe, il y a au minimum 3 groupes socioculturels différents.

Pourtant ce sont tous des élèves du même quartier !

Entrer en conversation demande du temps. Dieu a mis du temps.
4.5.2. Servir gratuitement :
Les chrétiens, à titre personnel et communautaire, doivent se mettre gratuitement au service de tous les hommes, sans discrimination, le service des plus pauvres étant prioritaire. Exemple : coup de pouce (association créée à Caluire). Sans attendre aucun profit ni aucune reconnaissance.

L’exemple à suivre est celui du Christ qui guérissait gratuitement. Dieu nous a aimés d’un amour gratuit.
4.5.3. Respecter la liberté spirituelle de chacun (même des enfants !).
Pour que cette gratuité soit bien respectée, il est nécessaire de bien respecter la liberté spirituelle. L’Eglise interdit de forcer ou d’utiliser des pratiques indiscrètes (c’est-à-dire de la manipulation) pour conduire quelqu’un à embrasser la foi. Le chrétien reconnaît son impuissance à convertir.
4.5.4. Laisser Dieu ouvrir les cœurs.
Seul l’Esprit Saint peut ouvrir le cœur de quelqu’un. L’idée d’efficacité est incorrecte, ridicule, car pas à la hauteur des choses, puisqu’il y a la nécessité d’une rencontre. Cela prend du temps.

Et attention, cela ne nous regarde pas ! Regarder la beauté de l’action de Dieu (même dans des non-chrétiens !) et rendre grâce.
4.5.5. Témoigner / Prêcher :
L’ouverture au message chrétien conduit à témoigner et à prêcher.

  • Les figures chrétiennes crédibles actuellement sont les personnes au service des pauvres qui n’en tirent pas profit pour elles-mêmes : Sœur Emmanuelle, Abbé Pierre, Mère Térésa, les moines de Tibhirine, Jean Vanier… Ils ont vécu profondément de la mission de l’Eglise, une authentique évangélisation.

  • Avec quelle fécondité ? On ne sait pas. La fécondité n’est pas la conversion. Une jeune fille écrit ainsi à l’occasion de l’enterrement des moines de Tibhirine : « Ne nous laissez pas tomber, nous avons besoin de votre amitié pour garder l’Espérance ». Il s’agit bien ici de rendre l’Espérance à des personnes désespérées.

  • Comment parler à des personnes qui n’y connaissent rien du tout ? Raconter une histoire, l’histoire de Jésus. Cela marche dans n’importe quelle culture, n’importe quelle langue, à n’importe quel âge.

A lire, « La foi des Chrétiens racontée à mes amis athées », de Dominique Fontaine

(Edition atelier).

  • Des gens en risque de désespoir se découvrent aimés.


Conclusion : la grille d’analyse pastorale.

Ces 5 points forment une grille d’analyse utile quand on est dans une mission pastorale pour se poser la question de savoir si on est dans la ligne de l’évangile. On peut s’en servir pour analyser les pratiques et les évaluer (même si cette démarche n’est pas habituelle en Eglise !).
4.6. Conditions d’une proposition explicite de la foi chrétienne
Quand quelqu’un reçoit une demande, comment s’y prendre ?
Discerner les demandes.

Les chrétiens ou les communautés chrétiennes reçoivent des demandes parfois difficiles à comprendre ou à interpréter. Or toute demande doit être respectée pour ce qu’elle est. Il faut du discernement pour y répondre de façon juste, pour ne pas apporter une réponse disproportionnée, sans récupérer les demandeurs dans un processus qu’ils refusent. Ce peut être le cas des demandes de mariage par exemple.
Il peut y avoir des demandes d’ordres différents.

  • Les demandes d’ordre matériel ou psychologiques ou celles concernant l’éducation aux grandes valeurs humaines (solidarité, bioéthique) sont à évacuer, car elles ne sont pas typiquement chrétiennes. Il faut renvoyer aux associations concernées. On peut néanmoins proposer aux personnes d’entrer dans un débat.

  • De même, les demandes de culture religieuse concernent un autre domaine que la proposition de foi (voir tableau plus loin). Les enseignants et les catéchistes sont particulièrement concernés par ce type de demandes.

  • Les demandes difficiles à cerner sont celles qui concernent la religiosité populaire (acheter un cierge, bénir une médaille…). Elles ne relèvent pas toujours de la superstition mais aussi d’une façon d’exprimer sa foi. Il faut prévoir un dialogue.

  • Beaucoup de demandes sont faites autour de la symbolisation des moments essentiels de l’existence (naissance, constitution d’un couple, mort). Ce ne sont pas généralement des demandes sacramentelles surtout pour le mariage, mais elles sont à prendre très au sérieux. Il s’agit d’aider les gens à vivre ces passages par des rites et des symboles et les aider à humaniser leur existence. Mais il faut être clair au niveau des symboles. Il va falloir à un moment que se pose la question de la nécessité d’affirmer la volonté d’être chrétien (sinon, quel sens a le sacrement ?).

C’est très important, mais il ne faut pas oublier que nous sommes là pour servir gratuitement (c’est la mission de l’Eglise que de servir gratuitement) etn qu’il ne faut pas en profiter pour placer une catéchèse à tout prix.
Proposer la foi, c’est risquer son témoignage personnel.

Cela va supposer sept exigences.
4.6.1. Sept exigences.



  • La parole de proposition doit éveiller ou réveiller le désir, donner envie.

La parole dite est une parole de bénédiction c’est-à-dire une parole qui veut du bien. C’est une parole qui remet debout. Elle se distingue des paroles de jugement et de désolation. Elle doit attester que celui qui propose est heureux de ce dialogue et désire simplement que l’autre grandisse.


  • Passer du temps ensemble.

Le témoin fait signe par ce qu’il est et notamment quand il ne se soucie pas de témoigner. La parole, ce n’est pas que des mots, mais aussi du temps partagé. La confiance réciproque rend signifiantes les paroles entendues. C’est l’apprivoisement.


  • Ne pas faire l’impasse sur l’intelligence.

Il ne faut pas se contenter d’émotion. La crédibilité d’une parole suppose un minimum de rationalité c’est-à-dire une exigence de rigueur historique, le décodage des expressions anciennes, la reconnaissance des incertitudes et la non-confusion de l’accessoire (par exemple les apparitions de Lourdes) et de l’essentiel (par exemple Jésus ressuscité).


  • Proposer à celui qui demande d’expérimenter une part de la vie chrétienne.

Par exemple, proposer le silence et l’intériorité avec un week-end dans un monastère. Ou proposer la rencontre d’une communauté. Il existe des styles divers de vie chrétienne.


  • Le cœur de la proposition chrétienne est un récit, l’histoire de Jésus articulée avec toute l’histoire d’Israël, présentés dans la Bible.

C’est le récit de vie d’un prophète, d’un sage mais on ne peut pas faire l’impasse de sa mort et de sa résurrection, sans passer à côté de l’essentiel. Or souvent aujourd’hui, on s’arrête à Jésus sage et prophète.

Attention : - Embarquer à la messe quelqu’un qui n’a pas découvert le mystère de la mort et de la résurrection de Jésus, ce n’est pas sérieux car cela n’a aucun sens. La messe n’a aucun sens si la résurrection n’est pas claire.

- Ne pas vouloir tout asséner trop vite. Pour découvrir que Jésus était fils de Dieu, il a fallu quatre siècles aux chrétiens et cinq siècles pour découvrir que l’Esprit Saint était Dieu. On ne peut donc pas tout saisir en peu de temps.


  • A un moment ou un autre, il faut une provocation à prendre une décision : veux-tu vraiment devenir chrétien et donner ta confiance au Christ ?

C’est à dire connaître un certain Jésus et s’embarquer avec lui ; vraiment décider de suivre le Christ. Souvent cette provocation manque.

Cela se vit au moment de la demande de sacrement de confirmation. Cette décision ne peut se prendre qu’à l’entrée à l’âge adulte.


  • Nécessite d’une écoute véritable et d’un dialogue vraiment respectueux de l’évolution personnelle de l’autre.

Cela est très exigeant pour celui qui enseigne, car suppose d’écouter aussi pour soi-même ce que l’on enseigne. Il faut accepter de découvrir de nouvelles significations. Comment l’autre reçoit l’enseignement est aussi un enseignement. Proposer, c’est se laisser transformer soi-même en écoutant. C’est le travail de la catéchèse de proposition.


4.6.2. Distinguer culture religieuse et catéchèse de proposition (texte joint).
Tableau culture religieuse / catéchèse de proposition, à utiliser comme une boite à outils

CULTURE RELIGIEUSE



CATECHESE de PROPOSITION

Pour qui ? toute personne intéressée quelles que soient ses convictions philosophiques ou religieuses ou son âge

Pour qui ? des enfants dont les parents souhaitent que leur soit faite la proposition de la foi chrétienne et toute personne majeure qui la demande de sa propre initiative

Par qui ? des enseignants spécialisés en histoire, anthropologie, science des religions etc. ce qui suppose compétences réelles vérifiées et donc formation spécifique. (cf. rapport Régis Debray, 2002)

Par qui ? un(e) catéchiste reconnu(e) comme tel(le) par les responsables pastoraux ayant reçu mission de l’évêque qui se porte garant de sa compétence (et donc sa formation)

Cadre « idéologique » : celui de la laïcité républicaine respectant liberté de conscience et liberté de culte des personnes en formation et imposant à l’enseignant une exigence déontologique de réserve sur ses propres engagements et convictions.

Cadre « idéologique » : fidélité à la foi de l’Église catholique, respect des orientations diocésaines et attention scrupuleuse à la liberté de l’acte de foi des personnes grandes ou petites

Objectif : intégrer ou réintégrer les « faits religieux » dans la culture générale nécessaire à tout citoyen pour comprendre le monde où il vit

Objectif : présenter la foi chrétienne en vue de rendre effectivement possible un choix libre et responsable 

Enjeux :

  1. construction de repères (enracinement historique en vue de la compréhension des situations présentes)

  2. légitimation des différentes recherches de sens dans un monde pluriel depuis toujours

  3. mise en place de garde-fous contre les manipulations et les dérives sectaires des « groupes de conviction »

  4. apprentissage du respect de « l’humain » (tout homme et tout l’homme) comme valeur fondamentale

Enjeux :

  1. découverte du christianisme selon la cohérence interne de la foi d’une Église

  2. relecture de l’histoire judéo-chrétienne comme histoire sainte, c’est-à-dire comme lieu de révélation du Dieu Père de Jésus confessé comme Christ

  3. présentation de la façon dont le christianisme répond, selon sa logique propre, aux questions existentielles de tout homme

  4. connaissance concrète de la vie d’une communauté chrétienne




Comment ? par une démarche cognitive rigoureuse qui prend en compte objectivement les systèmes religieux (rites et croyances) en permettant de les comprendre dans leur espace propre qui est celui de l’existence humaine globale.

« Etudiants » et enseignants cherchent à « comprendre et non à convaincre » en reliant la dimension religieuse aux autres dimensions de l’existence humaine (sociales, économiques, politiques, scientifiques, militaires…)

Comment ? création d’un lieu de parole où le climat de confiance et de liberté autorise l’expression des questions et des convictions des participants (ni censure ni jugement). Démarche de présentation du mystère chrétien par quelqu’un qui en vit personnellement et dont la conviction réfléchie autorise la parole sans qu’il suppose a priori que les participants partagent ou doivent automatiquement partager sa foi. Articulation entre le témoignage personnel (toujours référé à la foi de l’Église), le travail objectif sur les sources de la foi (Bible) et l’élaboration rationnelle d’une pensée chrétienne.

Au terme : capacité à prendre de la distance par rapport à toute idéologie ET respect de la parole personnelle sur ce qui donne sens à la vie. L’expression des questions existentielles de chacun peut émerger dans le cadre de dialogues au cours desquels l’autorité de l’enseignant est garante du respect mutuel, lui-même refusant de privilégier l’une ou l’autre réponse aux questions de sens.

Au terme : provocation précise à une prise de décision : « veux-tu devenir chrétien ? » de telle façon qu’une réponse libre puisse être donnée : OUI ou NON. Si c’est OUI ce sera le début du processus d’initiation.
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