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Concours Blanc 8 (Mai 2015) Français Veuillez faire un résumé en 140mots ; une marge de 10% sest tolérée L'idée d'une désobéissance civique est paradoxale car elle réunit deux exigences apparemment incompatibles, celle d’agir en citoyen et celle de désobéir aux lois ou au gouvernement, lesquels dictent pourtant les devoirs du citoyen. La désobéissance civique est donc aussi distincte de la soumission aveugle à toutes les exigences de la société que de l’insoumission pure et simple du rejet et de la révolte. L’idée qu’un tel acte puisse être légitime est pourtant aussi ancienne que la vie en société organisée. Il suffit, pour la concevoir, de distinguer entre les lois de la nature et celle des Etats ou les lois de Dieu et celles des hommes. Les Grecs païens croient que le cosmos est en lui-même hiérarchisé et valorisé, on peut donc s’y référer pour contester la loi de la cité : Antigone enterre son frère, comme le veut la loi naturelle, même si sa société l’interdit. Les chrétiens acceptent de se soumettre à la loi des Césars, mais ont toujours la possibilité d’en appeler à celle des Evangiles pour justifier une conduite illégale. A partir de la Renaissance, une combinaison d’éléments de ces deux traditions conduit à l’idée d’un droit naturel, antérieur et supérieur aux lois en vigueur dans chaque pays. C’est lui qu’on retrouve encore sous la plume de Montesquieu qui déclare : ‘’Le devoir du citoyen est un crime lorsqu’il fait oublier le devoir de l’homme’’. Pendant la Révolution française, l’idée des droits de l’homme prend le relais ; la possibilité de s’en réclamer contre les lois de son pays y est présente. Notre époque, qui chérit l’épanouissement individuel, favorise aussi une méfiance envers l’Etat et ses impératifs, soupçonnés de former sinon une machine purement répressive, tout au moins un monstre froid, une mécanique qui s’est emballée et ne sert plus que ses propres intérêts, au lieu de favoriser les hommes. De ce fait, l’idée d’insoumission civique jouit plutôt parmi nous d’une bonne réputation. Mais pour juger de sa valeur on ne devrait pas toujours avoir présents à l’esprit des exemples qui attirent l’approbation de tous. Mieux vaut choisir un sujet controversé. Si, médecin, je refuse de pratiquer l’interruption volontaire de grossesse, je peux me réclamer de l’insoumission civique ; aurai-je mérité le respect ? Si, restaurateur ou hôtelier, je refuse de servir les Noirs, au nom d’un diktat de ma conscience, suis-je dans mon droit ? Si, commerçant, je refuse de payer impôts et taxes, voire si je brûle les archives de la perception locale, puis-je bénéficier de la sympathie accordée généralement à l’insoumission civique ? A réfléchir à ces exemples tirés de l’actualité, on s’aperçoit de la nécessité d’introduire plusieurs distinctions. D’abord, pour prétendre se soustraire à une loi de manière civique, on doit pouvoir invoquer une loi plus élevée, ce qui veut dire aussi plus contraignante ; l’égoïsme personnel, en revanche, n’est aucunement une excuse pour transgresser la loi. Le médecin qui refuse de pratiquer des avortements est dans le premier cas : il étend l’interdiction du meurtre aux embryons, et ne cherche pas son avantage personnel. En revanche, l’hôtelier raciste comme le commerçant anarchiste agissent en défenseur des ‘’nôtres’’ au détriment des ‘’autres’’, donc finalement au nom d’un égoïsme collectif, ou individuel. Leur insoumission n’a rien qui puisse la qualifier de ‘’civique’’. Dans le cas du médecin une précision s’impose. Si je refuse de pratiquer certains actes alors que mon statut me les impose, je devrais accepter d’être immédiatement renvoyé de mon poste, voire donne aussitôt ma démission. C’est seulement si je reste à l’hôpital, alors que celui-ci est censé pratiquer l’avortement qu’un problème nouveau se pose. J’aurai alors refusé d’assumer les conséquences de mon acte, préférant garder le beurre et l’argent du beurre. On s’aperçoit donc que l’insoumission peut se situer à deux niveaux. Dans le premier cas je refuse de me soumettre à une loi mais je ne mets pas en question l’idée même de légalité et j’accepte de subir la pénalité (prévue par une autre loi) de mon insoumission. Puisque je ne veux pas pratiquer l’IVG, je renonce à travailler dans un hôpital ou clinique publics. Dans le deuxième cas, jugeant la loi inique, je refuse d’en tenir aucun compte ; je ne me considère pas être traité comme coupable et ne veux pas être traité comme tel. Mais alors, de nouveau, mon insoumission n’a plus rien de civique. En démocratie, disait Raymond Aron, ‘’les lois faites par la majorité sont impératives pour tous’’. |
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