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POUVOIR D’ACHAT : DU RESSENTI A L’ADAPTATION DES FAMILLESINTERVENTION DE MME PAPOT, COORDONNATRICE URAF POITOU-CHARENTES ET PSYCHO-SOCIOLOGUEDiaporama fourni par Mme PAPOT et l’UNAF Mme PAPOT indique qu’elle intervient autour du thème du ressenti des familles quant à leur pouvoir d’achat et leur adaptation en fonction de ces évolutions. L’enquête intitulée « Familles et pouvoir d’achat » réalisée dans de nombreuses UDAF et URAF, y compris celle de Mme PAPOT, interrogeait bien les familles sur leur ressenti. L’UNAF a réalisé une synthèse nationale de ces enquêtes, que Mme PAPOT présente sous forme de diaporama.
Il règne un véritable « malaise » : alors que la mesure officielle de leur pouvoir d’achat indique une augmentation, beaucoup de familles font part d’une forte impression de baisse. En effet, selon l’INSEE, le pouvoir d’achat de l’ensemble de la population continue, en moyenne, à augmenter (+ 1,6% en 2009), alors que le sentiment de perte de pouvoir d’achat est de plus en plus prégnant dans diverses enquêtes depuis 2003. Les causes de ce hiatus sont multiples et cette différence peut s’expliquer en partie par :
On peut aussi regarder d’autres instruments de mesure
Lorsque l’on parle budget, en premier vient à l’esprit le budget que nous connaissons tous et qui est un budget de ressources : la famille dispose d’un certain revenu, elle va l’affecter le plus judicieusement possible pour satisfaire ses besoins en alimentation, habillement, logement, etc… L’inconvénient d’un tel budget, c’est qu’il ne permet pas de déterminer exactement si les besoins sont couverts, et, dans la négative, de combien sont insuffisantes les ressources. C’est pourquoi l’UNAF a mis au point des budgets de besoins, dont la démarche est inverse : après avoir déterminé les besoins à satisfaire pour assurer un niveau de vie précis, elle évalue le montant des ressources nécessaires. Les principaux objectifs de ces budgets types sont les suivants :
Les budgets-types de l’U.N.A.F. sont des budgets de besoins, et non des budgets de ressources Il s’agit d’une démarche inverse de celle à laquelle nous sommes individuellement habitués : Les budgets UNAF sont calculés en partant des besoins à satisfaire et non des ressources disponibles. En outre, toutes les dépenses sont annualisées et amorties. Ils ne sont pas « statistiques », car ils ne résultent pas d’une enquête constatant quel est le budget d’une population-type. Ils sont « normatifs » : ils indiquent un niveau souhaitable, ce dont les familles devraient disposer. Ainsi, en juillet 2010, une famille de 4 personnes dont 2 enfants de moins de 14 ans a besoin de 2.565 € pour subvenir à ses besoins. Le seuil de pauvreté pour cette famille est de 1907 €. Indice des prix de l’INSEE : depuis 1998, les prix ont augmenté de 19,7% (INSEE), Dans le même temps, le niveau des dépenses a augmenté de 29,2% (UNAF) Un pouvoir d’achat et un niveau de vie se mesurent par rapport à des dépenses et non pas seulement à des prix. Les budgets types sont consultables sur www.unaf.fr Ces constatations nous ont amené à chercher à comprendre comment les familles se situaient dans le contexte économique actuel et quel était leur sentiment sur l’évolution du pouvoir d’achat depuis 12 mois et ses conséquences au quotidien. 3. Le pouvoir d’achat des familles : synthèse nationale ► Objectifs de l’Observatoire des familles Afin de donner les moyens à l’Institution Familiale de "produire des données familiales", de les recueillir, de les analyser à divers échelons géographiques, d’étayer une réflexion, d’argumenter un point de vue, les UDAF et URAF ont mis en place des Observatoires des Familles.
► Méthode
► Objectifs de l’enquête sur le pouvoir d’achat
► Perception sur l’évolution des prix et incidence dans la gestion des postes de dépenses
Entre 88 et 96 % des familles interrogées ont ressenti une hausse des prix dans les douze derniers mois. La proportion est plus importante lorsque l’aîné des enfants a moins de 6 ans ou lorsqu’il a entre 11 et 17 ans. Elle est également plus importante pour les catégories socioprofessionnelles telles que les artisans, les chefs d’entreprise et les cadres. ![]() % des familles ayant ressenti une hausse des prix :
![]() Pour les frais liés aux enfants, le ressenti est un peu moindre, tout en étant en hausse importante pour une majorité de familles.
Les familles ont-elles modifié leurs habitudes de consommation au cours des 12 derniers mois ? Pour les dépenses liées au foyer, les familles ont majoritairement économisé Dans les proportions suivantes :
Pour les dépenses liées aux enfants, elles ont moins modifié leurs habitudes. Elles ont toutefois également essayé d’économiser. Le seul poste où la moitié des familles ont économisé est celui de l’habillement.
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Les familles estimant avoir réduit au maximum leurs dépenses : - Entre 49 et 62% pour l’énergie
Presque 50% pour l’habillement Le pourcentage est moindre sur les autres dépenses liées aux enfants
Seulement un quart des familles estiment avoir encore une marge de manœuvre pour leurs dépenses. Si la hausse des prix devait se poursuivre, les ressources seraient insuffisantes pour 3 familles sur 4.
Seules, entre 7 et 12% des familles pensent qu’il va s’améliorer.
Les incidences sur l’état d’esprit des familles au quotidien sont de 3 ordres :
► Analyse des dépenses de santé et d’éducation : anticipation et limite
Constitution d’une épargne pour financer les études des enfants : Environ un tiers des familles ont ou vont constituer une épargne pour financer les études de leurs enfants. Mesures prises ou envisagées :
54 à 62% des familles estiment que le choix d’orientation est conditionné par les ressources.
Les familles estiment très majoritairement que l’accès aux soins devient plus difficile (entre 61 et 77 %) CET ACCES PLUS DIFFICILE AUX SOINS A CONDUIT LES FAMILLES A RENONCER A DES SOINS ![]() ![]() Pour les parents Pour les enfants Au moins une fois Pour une faible minorité
Plus de 9 familles sur 10 (avec un enfant de moins de 25 ans) déclarent avoir une mutuelle complémentaire. Malgré les difficultés financières et leur sentiment par rapport à la hausse des prix, les familles avec enfants tiennent à conserver leur complémentaire santé.
Pas de résultats nationaux, néanmoins sur des résultats locaux, l’objet de certains crédits à la consommation doit nous alerter.
Voiture, équipement de la maison m ais aussi alimentation, énergie domestique, eau
Ces structures sont peu connues (entre 8 et 17% des familles les connaissent). De plus la démarche de demande d’aide serait difficile pour une grande majorité des familles. Mal perçues, peu connues et pourtant elles existent et rendent des services.
En conclusion, nous pouvons dire que les familles sont inquiètes et fragilisées. Elles se sentent en difficulté mais elles adaptent leur comportement. Elles privilégient les besoins de leurs enfants. Nous pouvons nous interroger sur les moyens à notre disposition pour leur redonner confiance et les aider à faire face. Les associations familiales accompagnent les familles dans leur quotidien, proposant des conseils budgétaires et des soutiens quotidiens. Mais les familles ont aussi besoin d’une politique familiale vigoureuse et durable pour les rassurer et rétablir la confiance. M. CLEMENT et tous les participants remercient Mme PAPOT de son intervention et invite les personnes qui le souhaitent à poser leurs questions. |
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