La problématique de la place de la femme dans la société est essentiellement du domaine du culturel








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date de publication26.12.2016
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La problématique de la place de la femme dans la société est essentiellement du domaine du culturel. Cela rend aléatoires les stratégies, quelles qu’elles soient, visant à favoriser l’égalité entre les sexes. On ne gomme pas des siècles de pratiques fondées sur le postulat de la primauté de l’homme. Ceci étant, des avancées significatives peuvent naître de normes organisationnelles, principalement dans la vie professionnelle. Ceci peut conduire à modifier les cultures par les comportements.
I


Ceci étant, une réflexion s’impose sur la manière de promouvoir ces normes. Depuis longtemps, la discrimination est prohibée, en particulier grâce à l’acte fondateur de l’Europe, le Traité de Rome. Or, bien que, par exemple, son article 119 relatif à l’égalité en matière de salaire soit d’application directe et que, en outre, plusieurs lois Françaises sont venues compléter le droit communautaire, l’égalité salariale et l’égalité professionnelle ne sont pas effectives. Il peut paraître surréaliste de préparer en 2005 une loi donnant aux entreprises un délai de 5 ans pour supprimer tout écart grâce à la négociation alors que toute discrimination peut être déjà sanctionnée. Plutôt qu’un arsenal répressif fondé sur la culpabilisation, mieux vaut déployer la persuasion en s’appuyant sur les effets positifs des stratégies d’égalité. Ainsi, l’impact économique de la valorisation de la condition féminine a fait l’objet d’analyses stratégiques et d’études scientifiques, auxquelles on n’a pas porté suffisamment d’intérêt et que les médias n’ont pas suffisamment relayées.


Le droit au travail notamment pour les femmes, l’égalité entre les sexes, la prohibition des discriminations sont des libertés fondamentales. La citoyenneté et la démocratie ne peuvent s’accommoder d’une situation d’infériorité des femmes au travail qui perdure malgré toutes les réglementations contraignantes car la prétention à l’égalité est toujours sujet de dérision, de moqueries quelquefois salaces. C’est en cela que le Label promu par Nicole Ameline peut avoir des effets bénéfiques en impulsant des actions dans les entreprises. Ceci d’autant que les stratégies permettant d’y accéder ne peuvent se contenter de mesures destinées au tarissement des sources d’inégalités. Ces stratégies doivent s’intéresser aux moyens de construire une meilleure conciliation entre vie professionnelle et familiale, voire privée. Il est essentiel d’aborder la question de l’égalité sous cet angle dans la mesure où travaux domestiques et charge des enfants restent de la seule responsabilité de la mère, de la femme. Il en résulte inévitablement une moindre disponibilité dans l’univers professionnel.
C’est donc d’organisation du travail et des temps de travail qu’il faut d’abord se préoccuper et même de gestion prévisionnelles des emplois si l’on entend prendre en considération non seulement les absences pour maternité mais aussi celles que nécessitent les premiers temps de vie de l‘enfant. Et ceci n’est pas seulement affaire de rapports dans l’entreprise ; c’est aussi une exigence en matière de fonctionnement de la cité. Entendons par là que, si les acteurs sociaux peuvent, par l’accord collectif, optimiser le fonctionnement de l’entreprise, l’efficacité de la politique conduite en matière d’égalité inclut une implication des collectivités locales, ne serait ce que pour coordonner la vie économique, celle des loisirs, celle des transports, celle des services sociaux.
Les stratégies d’entreprises doivent se construire en optimisant l’objectif de « flexicurité », objectif de l’Europe depuis le sommet de Lisbonne. La flexibilité doit ici être au service d’un authentique libre choix, rendu effectif par des procédures et des informations adaptées conçues conventionnellement ; certes un tel contenu qualitatif est plus facile à mettre en place dans les grandes entreprises. Cela ne doit pas dissuader les PME de négocier en ce domaine. Le caractère non contractuel du thème de l’égalité permet, au demeurant, aux dirigeants des PME de se familiariser avec la technique du dialogue social, moyen, grâce à la meilleure conciliation entre économique et social, de promouvoir un droit plus conventionnel et moins réglementaire. Ainsi mon Cabinet n’a qu’une quinzaine de salariés. Nous avons pourtant négocié, outre l’accord sur l’égalité qui m’a permis d’obtenir le label, un dispositif conventionnel sur la durée du travail et un autre sur l’intéressement. Bref : le thème de l’égalité permet, grâce aux solutions concrètes imaginées dans chaque entreprise en fonction de son contexte particulier, d’élever peu à peu le respect de la vie personnelle à l’intérieur de la sphère professionnelle au rang de liberté fondamentale, le libre choix n’ayant comme seule limite de fond que l’intérêt de l’entreprise, à ne pas confondre avec celui des détenteurs du capital, et qui prend de la consistance juridique grâce au principe de proportionnalité.
II

Même si les stratégies visant à favoriser l’égalité contribuent à l’amélioration de la condition féminine et, au-delà, à l’amélioration de la situation économique et de l’emploi, elles ne peuvent qu’engendrer des désillusions. En effet, des différences existent, d’ordre physiologique, qui induisent inévitablement d’autres différences, de comportement, d’ordre psychologique. Le fait de donner la vie n’est pas neutre. On ne saurait gommer ces différences au nom d’idéologies féministes qui technocratisent les constructions censées promouvoir la femme et qui, de ce fait, leur ôtent une partie de leur efficacité espérée.
Par souci d’efficacité, c’est donc de complémentarité que doivent se nourrir les stratégies. D’abord parce que la mise en synergie des complémentarités est vectrice de valeur ajoutée. Ensuite parce qu’elle respecte les différences. Enfin parce qu’elle est de nature à promouvoir la reconnaissance de l’autre.
Valoriser les complémentarités autorise par ailleurs une ambition plus grande. Le code du travail ne s’intéresse logiquement à la femme qu’en tant que salariée. Or on est là sur le terrain des droits et libertés fondamentaux. L’objectif d’ordre public, au sens juridique du terme, de l’égalité suppose qu’il soit décliné pour toute forme de travail. Y compris au niveau des chefs d’entreprises. N’est ainsi pas admissible un différentiel de 15 points entre créateurs, hommes et femmes, d’entreprises. Fondamentalement, ce qui est déterminant, c’est que aux noms des libertés essentielles du citoyen, les femmes disposent de moyens matériels, financiers, intellectuels, culturels d’assumer un choix, le leur. Y compris donc celui de se consacrer entièrement à la vie familiale.

Sous cet angle, la maternité ne doit pas être traitée comme une exception, justifiant des discriminations objectives : elle doit être prise en compte comme une donnée dans la politique de gestion qualitative et quantitative prévisionnelles des emplois. On ne peut rester sans réagir face aux études statistiques démontrant que le souci de carrière se traduit, pour de nombreuses femmes, par le choix de ne pas procréer ou de retarder la venue d’un enfant ou d’un nouvel enfant. Ceci d’autant que de tels choix ont un impact négatif sur l’économie.
Privilégier la complémentarité, c’est alors appréhender la condition féminine sous tous ses aspects simultanément. Ainsi, on ne peut que louer la volonté du ministre des PME de rendre obligatoire le statut social du conjoint collaborateur du travailleur indépendant, finalisant une démarche engagée depuis longtemps et spécialement par la loi Madelin de 1994. Mais le statut social n’est que la conséquence du statut juridique. Ne faut il pas construire un « Contrat de travail solidaire » dont pourraient du reste bénéficier d’autres travailleurs sans salaires tels les bénévoles des ONG ou les professionnels libéraux collaborateurs ? Cela permettrait, en cas de divorce, au conjoint de bénéficier du droit du licenciement par exemple.


Privilégier la complémentarité dans l’action exige que le combat pour la femme et à travers lui pour l’Homme (ici avec un H majuscule !), s’exerce aussi par des associations ne limitant pas leur objet social à un objectif particulier, celui de l’intérêt d’une catégorie particulière de femmes ; cela est de nature à éviter des dérives corporatistes, voire communautaristes.
Voilà pourquoi Femmes Leaders Mondiales, que j’ai créée après avoir été Présidente Régionale Auvergne de l’Association des Femmes Chefs d’Entreprises essaime facilement. D’un Comité Belge, de l’Espagne, du Luxembourg, du Maroc, de Monaco, de la Pologne du Togo, du Bénin, du Rwanda, du Togo, , du Sénégal, qui rassemblent des personnalités de tout premier plan Femmes Leaders Mondiales regroupe des femmes de toutes origines professionnelles y compris celles qui par conviction, font le choix d’assumer des responsabilités exclusivement familiales.


Construire des valeurs à partir de stratégies fondées sur la base de l’Egalité Hommes/Femmes dans la complémentarité des valeurs, c’est faire évoluer les cultures en rassemblant, pour ne pas les opposer, les femmes et les hommes. De ce fait, c’est un moyen de concrétiser la promotion de la condition de la femme par l’adhésion et non par la sanction, qui n’est jamais une solution car elle ne responsabilise pas.

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