Activité par laquelle l’homme produit ses moyens d’existence








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Chapitre 1 : introduction à la sociologie du travail

1. Définition du travail :
Activité par laquelle l’homme produit ses moyens d’existence, à la fois biologiques et sociaux. Au sens très restreint, ce sont les activités agricoles (manger, vivre, s’habiller…). On entend aussi maintenant l’activité de services, comme le commerce l’école etc.
Activité rémunérée de l’homme. Terme qui apparaît tardivement dans le vocabulaire. Il a pour origine tripaliare, qui signifie torturer avec le tripalium (instrument formé de trois pieux).
Cette étymologie montre historiquement la pénibilité de l’activité de l’homme qui transforme la nature. Dans les sociétés primitives, le travail n’existe pas comme activité spécifique, séparée des autres. Dans l’Antiquité et au Moyen Age, il n’existe pas de terme pour désigner ce qu’il y a de commun dans les activités du paysan, du commerçant, de l’artisan, etc.
Il faut attendre l’essor des rapports marchands et l’avènement du capitalisme pour qu’émerge la notion du travail en général, c'est-à-dire l’ensemble des activités intellectuelles et manuelles accomplies par l’homme pour produire des biens et des services économiques en contrepartie desquels il est rémunéré.
Le travail, dans ses différentes dimensions, se définit dans la société où il se réalise. Si Locke, au 17ème siècle, voit dans le travail une manifestation de la liberté individuelle, un droit de propriété sur son corps et la faculté de négocier sa place dans la société, Adam Smith est, au 18ème siècle, l’un des premiers à analyser le travail humain comme l’un des éléments créateurs de richesse, un facteur de production dira-t-on à la suite de Marx. De son côté, Marx justement voit dans le travail, tel qu’il est organisé dans la grande industrie, une source d’aliénation, où la vente de la force de travail devient exploitation (non payé à sa contribution). Durkheim prend le contre pied des thèses qui considèrent la division du travail comme facteur d’affrontement (Marx) et des économistes classiques, qui y voient une source de progrès économique. Pour Durkheim, la division du travail « crée entre les hommes tout un système de droits et de devoirs qui les lient les uns aux autres d’une manière durable. Elle donne naissance à des règles qui assurent le concours pacifique et régulier des fonctions divisées, elle met en présence, non des individus, mais des fonctions sociales qui donnent lieu à des formes différentes de solidarité sociale » (solidarité mécaniquesolidarité organique).
La naissance de la sociologie du travail est liée à la généralisation d’un salariat qui restera d’abord minoritaire. Le salariat se définit comme la mise à disposition d’une force de travail pendant un certain temps, sous l’autorité d’un employeur.
Le travail est ainsi défini par 4 dimensions : « l’activité, le statut, le temps et l’espace ».

C’est d’abord une activité créatrice d’utilité économique. C’est aussi un statut professionnel capital pour déterminer la position sociale des individus dans l’organigramme imaginaire de la société. Il s’inscrit dans le temps, non seulement par les horaires de travail, mais il rythme toute la vie, de la période de formation à la retraite, en passant par les temps de non-travail : recyclage, loisirs, chômage. Le travail est une construction sociale et un objet de représentation social, variable dans le temps. C’est enfin un espace de rapports sociaux de différents ordres : organisation des espaces de travail, relations collectives et individuelles créées par le travail et autours de lui.

a. Le travail comme fait culturel



Le travail en tant que tel n’est pas toujours une activité identifiable dans toutes les sociétés, exemple : l’étude de Marshall Saulins, Age de pierre, Age d’abondance.
Le travail n’est pas une réalité économique d’une tribu tribale, une catégorie réelle de l’économie tribale. Le travail n’a pas toujours occupé la même place qu’aujourd’hui. Au Moyen âge, le travail est exercé par le peuple et le tiers-état, c’est une activité extrêmement dévalorisée.
Pour les sociologues, l’intérêt est de savoir ce qu’il se passe à l’occasion de ce que les gens appellent « travail ».
Pour les pères fondateurs, G. Friedman et Pierre Naville, la sociologie du travail étudie « les relations nées au moment du travail ». G. Friedman présente la sociologie du travail comme « l’étude de toutes les collectivités humaines qui se constituent à l’occasion du travail ».

b. Le travail comme fait social



Fait social : pour Durkheim, est fait social toute manière de faire, fixée ou non, susceptible d’exercer sur l’individu une contrainte extérieure ; ou bien encore, qui est générale dans l’étendue d’une société donnée tout en ayant une existence propre, indépendante de ses manifestations individuelles.
Le fait social est l'objet d'étude de la sociologie selon Durkheim et comprend tous les phénomènes, tous les comportements, toutes les représentations qui répondent à ces quatre critères :
Le premier critère est celui de la généralité : un fait social est par définition marqué d'une certaine fréquence dans une population, à un endroit et à un moment.
Le deuxième caractère est celui de l'extériorité : le fait social est extérieur aux individus ; il ne se situe pas dans la sphère individuelle, mais dans la sphère collective, la sphère sociale. C'est-à-dire qu'il n'est pas né avec l'individu et ne mourra pas avec lui ; il transcende l'individu. L'individu ne perçoit pas naturellement les faits sociaux qu'il rencontre.
La troisième caractéristique du fait social est son pouvoir coercitif : le fait social s'impose aux individus, il ne résulte pas d'un choix individuel, mais il est le fruit d'une combinaison de différents facteurs sociaux, économiques, historiques, géographiques, politiques... Cette combinaison impose des contraintes à l'individu, par exemple : il est tenu à avoir tel comportement dans telle situation et à respecter les règles de la convenance.
Le quatrième critère est le critère historique. En effet pour qu'un fait devienne social, il faut qu'il se généralise et donc un fait-divers nouveau ne peut être social avant une certaine période. Exemple : les jeans étaient avant portés par les chercheurs d'or avant d'être aujourd'hui un fait social porté par "tout le monde".
Selon Durkheim, le fait social est donc un phénomène fréquent et relativement étendu dans une société, qui est au-dessus des consciences individuelles et qui les contraint. Cette définition purement théorique fut une révolution pour l'époque. En effet, le concept du fait social proposa une méthodologie empirique posant un regard nouveau sur la société et permit d'étudier une certaine catégorie de fait humain, les faits sociaux.
Les faits sociaux consistent en des manières d'agir, de penser et de sentir, extérieurs à l'individu, et qui sont doués d'un pouvoir de coercition en vertu duquel ils s'imposent à lui.
Le travail est une : - Activité productive

- Activité rémunérée

- Activité socle de notre identité sociale
2. Les fondements du regard sociologique sur le travail :

a. Rompre avec les prénotions



Sens commun, idée spontanée sur la réalité sociale ou encore présupposés, fausses évidences.
Les prénotions sont normales et nécessaires dans nos vies courantes selon Durkheim, mais quand on fait une recherche scientifique, il faut rompre avec elle, car elles peuvent nous induire en erreur. Il faut rompre avec les représentations schématiques et sommaires, c'est-à-dire des idées un peu vagues qui simplifient trop la réalité des choses (le travail a un lieu dans un lieu donne, le lieu de travail, et durant une période donné, le temps de travail).
Il faut rompre aussi avec les préjugés favorables ou défavorables.

b. Adopter une démarche empirique



Il faut faire des enquêtes de terrain, soit qualitatives qui essayent de recueillir le plus d’information possible sur échantillon restreints (entretiens, observation participative). Ici on axe les choses sur la qualité d’information. Soit, par enquêtes quantitatives, avec échantillon large, et établir des statistiques générales. Une troisième possibilité existe, c’est l’enquête sur archive ou document (règlement intérieur, clause de contrat de travail, etc.).
 C’est un critère distinctif d’un ouvrage sociologique ou non, le type d’enquête définit le genre sociologique ou non (à préciser lors du partiel).
 Ces méthodes sont à utiliser de façon complémentaire (méthode macro et micro).

c. « Expliquer le social par le social »



C’est une expression de Durkheim, qui veut dire que lorsqu’on veut expliquer un phénomène, il faut trouver son explication dans la réalité sociale et non dans les caractéristiques personnelles du travailleur (un des principes de base de la sociologie). On explique par les conditions sociales mais jamais par les conditions psychologiques ou biologiques.
On ne peut pas expliquer le travail différencier des femmes et des hommes par leurs différences biologiques (force physique etc.). Concrètement, les femmes font aussi beaucoup d’efforts physiques, d’acte de manutention, mais qui sont masqués dans la dénomination de leur travail. On ne peut pas non plus tout psychologiser. Le stress ou le harcèlement résulte d’une nouvelle organisation du travail (juste à temps, individualisation du salariat, etc.).

d. Comprendre le point de vue des acteurs




La perception des acteurs est essentielle car elle guide leurs pratiques de w. A l’inverse, la pratique oriente certains types de perception (dans les services, des clients perçus comme « pénibles » sont en fait des clients qui ralentissent l’activité).
1er Partie : La double vérité du travail
Bourdieu affirme que le travail a deux facettes, qui peuvent êtres contradictoires mais qui coexiste. Il y a la vérité objective du travail et la vérité subjective du travail. La première renvoie à la réalité du travail, c'est-à-dire au rapport salarial. Dans cette relation-là, il existe une hiérarchie, des règles à suivre et une relation de subordination. La vérité objective du travail renvoie à la relation d’exploitation. Le travail a aussi une vérité subjective, à savoir la façon dont le travail est vécu par le salarié. Quand celui-ci travail, il n’a pas l’impression de le faire que pour l’argent, ni d’être complètement subordonné, l’usage du travail n’est pas purement instrumental (reconnaissance, gratifications symboliques…). La vérité subjective du travail renvoie au profit que tire ou que peut tirer l’individu (salaire, et autoréalisation).
Le rôle des managers réside dans la force de la vérité subjective du travail : à eux de jouer entre une plus grande liberté au travail des personnels ou une subordination plus pressante en équilibrant les risques comme la flânerie ou le sabotage, et les avantages tels que l’investissement dans le travail et l’auto exploitation. C’est de cette nouvelle théorie du management, caractérisée par l’auro exploitation, que naît le déplacement des intérêts des travailleurs du profit extérieur du travail (salaire) au profit intrinsèque du travail (auto-exploitation). Ce déplacement donne ainsi naissance à d’autres formes de relations de travail (auto contrôle), et de violences symboliques (stress).
Dans quelle mesure, le travail est-il donc contraignant et subordonné, ou au contraire volontaire et libre ?
Chapitre 2 : travail et aliénation

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