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La grève du siècle: Combattre pour nos droits de Frans Buyens Belgique, 1962, N&B, 60 min1960-1961: la Loi unique du gouvernement catholique-libéral Belge démantèle l’acquis des droits sociaux et économiques. Durant cinq semaines, un million de travailleurs sont descendus dans la rue pour manifester contre cette loi. Un événement exceptionnel de solidarité de masse contre le capitalisme. La police et la gendarmerie agissent de façon fort répressive. L’armée est réquisitionnée pour garder les bâtiments stratégiques. La presse étrangère titrait « La grève du siècle ». Ce documentaire retrace l’atmosphère. Le commentaire provient des journaux, des revendications syndicales et des discours de l’époque. Combattre pour nos droits reste un document d’une actualité brûlante. Diffusé dans le monde entier, le film est encore programmé régulièrement. Lorsque le bateau de Léon M. descendit la Meuse pour la première fois de Jean-Pierre et Luc Dardenne Belgique, 1979, N&B, 40 mn Dans "Le Bateau de Léon M...." , les Dardenne reviennent sur la grève mythique qui paralysa la Belgique durant l’hiver 1960. Tentant de recoller les morceaux d’une histoire ouvrière en lambeaux, ils interrogent la mémoire de Léon, acteur majeur d’une classe sociale envisagée par eux comme patrie désirable. Pour que la guerre s’achève, les murs devraient s’écroulerde Jean-Pierre et Luc Dardenne Belgique, 1980, 52 mnUn journal clandestin, rédigé par des ouvriers des usines Cockerill, de 1961 à 1969, est à l’origine de ce documentaire construit autour du témoignage d’un de ses anciens rédacteurs et militants, Edmond G. Les classiques du cinéma documentaire belge : Klinkaart (La briqueterie) de Paul Meyer Belgique, 1956, N&B, 21 minVéritable pamphlet social, Klinkaart dénonce les abus sur une jeune apprentie de 13 ans dans une briqueterie de la fin du 19ème siècle. Une fiction aux accents documentaires dont la tension n’a pas faibli jusqu’à aujourd’hui. Déjà s’envole la fleur maigre de Paul Meyer Belgique, 1960 , N&B, 85 mnDéjà, les puits de charbon commencent à fermer, provoquant le chômage et condamnant la région dans son économie traditionnelle. Malgré la crise, les familles font face, tandis que les enfants italiens, grecs, yougoslaves vont à l’école, mêlés à leurs copains d’expression française… Saute ma ville de Chantal Ackerman Belgique, 1968, 13 mn Une jeune fille rentre chez elle, chez ses parents (?) relève son courrier, mange, chantonne, nettoie et dérange, scotche murs et fenêtres, allume le gaz ... met le feu, se fait sauter. Jeanne Dielman, 23, quai du Commerce, 1080 Bruxellesde Chantal Akerman France , Belgique, 1975, couleur, 3h21 (35mm)Avec : Delphine Seyrig (Jeanne Dielman), Jan Decorte (Sylvain), Henri Storck (premier client), Jacques Doniol-Valcroze (deuxième client), Yves Bical (troisième client) Dans son appartement méticuleusement propre, Jeanne Dielman, veuve et mère d'un adolescent, arrondit ses fins de mois en recevant des "clients", selon un cérémonial bien réglé. Mais un jour, de menus incidents perturbent cette mécanique sans vie... "Évidemment, si on voit cette femme, si on la voit vraiment, c'est parce que c'est Delphine. Du coup, ce qu'elle fait, ce qu'elle vit, sort du film. Une femme comme elle ne devrait pas occuper cette place-là et cela expose dans la plus grande clarté en quoi consiste cette place-là. Delphine ne correspond pas au stéréotype de la petite ménagère. Alors, elle est toutes les femmes. Et en premier lieu, celle qu'on voit." Chantal Akerman La Fanfare a cent ans de André Delvaux Belgique ,1986, 11min Histoire d’une fanfare belge et de son chef d’orchestre. Je suis votre voisin de Karine Devillers et Thomas de Thier Belgique,1990, N&B, 21 mn Karine de Villers et Thomas de Thier habitent une petite rue au cœur de Bruxelles. Ils ont filmé leurs voisins sur le seuil de leur maison en les interrogeant sur la rue et la vie. Cette galerie de portraits, réalisée de manière aussi rigoureuse que touchante, nous fait pénétrer dans les petits et les grands secrets d’autant d’existences. Gigi, Monica et Bianca de Benoit Dervaux et Yasmina Abdellaoui Belgique, 1996, couleur, 84mn ,Beta SP Deux enfants des rues, Gigi et Monica, s’aiment. Ils vivent en bande dans la Gare du Nord de Bucarest. Ils survivent plutôt, au jour le jour, de petits travaux aux maigres profits. Ils s’accommodent d’un quotidien fait d’insécurité, de marginalité et jouissent, avec l’insouciance de la jeunesse, de leur liberté. Monica apprend qu’elle attend un enfant et leur existence déjà si précaire est bouleversée. Gigi retourne à la campagne chez sa mère et lui demande de les accueillir. Ils s’installent dans la petite maison au milieu des champs, confiants, malgré la cohabitation avec le beau-père qui déjà a provoqué des drames et les effraie tous deux. Le rêve de Gigi est de quitter la rue, de trouver un toit, de fonder une vraie famille. Monica retournera à la ville pour accoucher et mettre au monde une petite Bianca. Ces parents-enfants pourront-ils assumer longtemps cet acte de confiance dans la vie ? Ce film généreux et sensible, tourné grâce à la fondation Terre des Hommes, pose avec acuité le problème de ces enfants soumis trop tôt à des souffrances et à une autonomie d’adulte et dont la réintégration sociale est difficile dans une Roumanie appauvrie par le régime de Ceaucescu. Mort à Vignole de Olivier Smolders Belgique,1998, 23 mn À l'occasion d'un film de famille tourné à Venise, un cinéaste interroge la façon dont les images familiales interviennent dans les histoires d'amour et de mort. "Quoi de plus poignant que l'émotion qui nous étreint à la vue d'images tremblées portant la trace de ceux qui ne sont plus ? La Devinièrede Benoit Dervaux Belgique ,1999, 90 mn Le 18 février 1976, La Devinière, un lieu de psychothérapie institutionnelle, ouvrait ses portes à dix-neuf enfants réputés incurables, refusés par tous. Ni le sens commun, ni la psychiatrie, ni la pédagogie ne pouvaient les admettre, les reconnaître. Ces enfants, en somme exilés, La Devinière les a acceptés définitivement avec comme principe fondateur de ne les rejeter sous aucun prétexte. Lettre d’un cinéaste à sa fille d’Eric Pauwels Belgique, 2000, 35 mm, 16 mm, Beta SP, couleur, 50’ Lettre d’un cinéaste à sa fille est un film artisanal et libre, un film personnel et ludique, un film tissé de mille histoires et cousu de différentes textures, un livre d’images où un cinéaste prend position par rapport au cinéma et donne à voir les visages et les histoires qu’il veut partager. L’essai : La dernière (s)cène – L’évangile selon St-Boris de Boris Lehman Belgique, 1995-2003, couleur, 14 min (16mm) avec Vincent Tavier, André Colinet, Roger Berguet, Philippe Woitchik, Basile Sallustio, Edouard Higuet, Manuel Poutte, Claudo Pazienza, Boris Lehman, Laurent d’Ursel, Pierre Mollet , Frédéric Lammerand et Lucas Messens Les dialogues sont tirés de l’Evangile selon St-Jean. Les apôtres sont presque tous des cinéastes, amis (et disciples) de Boris Lehman venus jouer devant la dernière maison-atelier d'artiste- restée debout face aux nouveaux bâtiments du Parlement européen. Le rôle de Judas est tenu par Claudio Pazienza et Boris Lehman incarne le Christ. La mise en scène est inspirée par la fresque peinte par Léonard de Vinci dans le couvent de Santa Maria delle Grazie à Milan. Le film a été tourné en quelques heures, un dimanche matin devant un décor incroyable, quasi hollywoodien, dans une rue complètement rasée par les promoteurs immobiliers, juste avant l’arrivée de la police. Sottovoce de Claudio Pazienza Belgique, 1993, 105 mn Les premières images de Sottovoce datent du mois d'avril 1986, tournées lors du mariage de Mario et Gigliola. En 1988, Mario meurt d'un infarctus. "Sottovoce" s'inspire de ces événements ainsi que du récit de plusieurs femmes de Roccascalegna dont celui de Gigliola, la jeune veuve Tableau avec chutes de Claudio Pazienza Belgique, 1997, Beta SP, 103mn Un ciné-journal drôlatique, pas tout à fait intime ni outrageusement public. Après avoir été vérifiés, décortiqués, polissés et calibrés, nos yeux découvrent un inénarrable tableau et quelques figures d’un indicible pays. Le tableau c’est "Paysage avec la chute d’Icare" peint par Pieter Brughel vers 1555. Le pays, c’est la Belgique. Entre les deux, un réalisateur, des chômeurs, des psychanalystes, des philosophes, des présidents de partis... tous se questionnent sur le même sujet : qu’est-ce que regarder ? Panamarenko, portrait en son absence de Claudio Pazienza Belgique, 1997, Beta SP, couleur, 26mn Portrait de l’artiste belge Panamarenko, ce film tente de mettre en relief les ramifications de sa poétique. Ses oeuvres et performances, cigare volant, feuille flottante, mouette artificielle, archéoptérix, hanneton volant, etc ., font penser à Buster Keaton, à Icare. Esprit de bièrede Claudio PazienzaBelgique - France, 2000, 35 mm et Beta SP, couleur, 52mn Essai d’archéologique liquide mêlant pédagogie buissonnière et quête de soi, Esprit de bière mène son enquête autour de ce breuvage doré comme un commissaire le ferait autour d’un fait divers. La bière y est donc d’abord analysée comme substance, comme matière (réelle, chimique, physique,..). Ensuite, c’est son cycle qui fera l’objet d’une attention toute particulière. Cycles qui interpellent l’homme dans ses désirs de liens et d’échanges. Cycles qui rappellent comment – même la bière – peut être une matière à (se) penser. L’argente raconté aux parents et à leurs enfantsde Claudio Pazienza Belgique, 2002, Beta SP, couleur, 53mn C’est une famille italienne émigrée en Belgique, Carlo, Gina et Claudio Pazienza, le père ouvrier, la mère au foyer et le fils devenu cinéaste. Autour de la table de la cuisine, Claudio évoque avec ses parents l’histoire monétaire de la famille et ses états d’âme relatifs à l’argent - le portefeuille maternel, thermomètre de notre santé financière, l’incapacité à conjuguer besoins et désirs - et à l’endettement - tu m’as transmis l’angoisse d’avoir des dettes, pas la peur de ne pas devenir riche mais l’angoisse des dettes, dit-il à sa mère. Jacques Siclier, Le Monde Scènes de chasse au sanglier de Claudio Pazienza Belgique, 2007, Beta SP, couleur, 46mn « L’élan initial vient de ceci : questionner cette notion à la fois précise et vague qu’est la notion de « réel ». Qu’est-ce qu’on entend par là ? Qu’est-ce qui se joue dans ce mot... ? Le deuxième élan c’est de construire autour de cette notion disons... complexe... un film « accessible », pénétrable, ludique en utilisant des éléments qui relèvent de l’intime et de la sociologie, de la philosophie, de la psychanalyse... de la chasse. Comme dans mes autres projets il y a de la « mise en situation », de l’artifice et du « brut »... une voix off. Du côté de l’intime... la mort des miens... celle - récente - de mon père. » Claudio Pazienza Exercices de disparition de Claudio Pazienza Belgique , 2011, 48mn "Est-ce que le deuil a une date de péremption... comme les yoghourts ? Et qu’entend-on au juste par le terme "deuil" ? Dialoguant avec son professeur de philosophie (passionné de Nietzsche et de claquettes), l’auteur entreprend plusieurs voyages. Certains sont statiques et sollicitent le vécu des deux amis. D’autres voyages mettent les mots à l’épreuve de la géographie : nommer, décrire ce qui est là, devant soi, devient une manière de conjurer ce qui s’efface." Claudio Pazienza Regards belges sur le reste du monde Fin de Siglo de Marilyn Watelet et Szimon Zaleski Belgique, 1994, 35mm et BétaSP, couleur, 54mn L’action se passe dans le célèbre magasin cubain, Fin de siglo (Fin de siècle) dont le nom semble aujourd’hui emblématique. Nous voyons, reproduite dans la vie quotidienne des employés et des clients, toute l’idéologie imposée par la révolution. Tous les éléments de l’entreprise - réunions du personnel, élections du travailleur modèle, rationnement des clients - deviennent une métaphore du système communiste et de ses dérives. Les parti-pris formels de la mise en scène soulignent le comique de cette ode quotidienne au socialisme, fondée sur le manque et sur les vertus de la pénurie. De cet éloge ironique du vide, émerge intacte la grâce des Cubains - qui nous permet d’espérer en leur avenir. Exemple remarquable d’un documentaire qui, sans commentaire, donne à voir une réalité souvent occultée. Vers la merd’Annick Leroy Belgique, 1999, 87 min, N&B, 16mm "Vers la mer" est une traversée de l’Europe, un passage par-delà les frontières politiques, un chemin qui relie l’Ouest et l’Est, une épopée vers la mer. Le film débute dans les paysages de la Forêt Noire et se termine au bord de la Mer Noire. Entre ces deux points extrêmes, le film propose la rencontre et des récits avec des gens et des paysages de l’Allemagne, de l’Autriche, de la Slovaquie, de la Hongrie, de la Bulgarie et de la Roumanie. Paraît-il qu’aller vers l’Est, c’est aller vers le soleil, donc vers la lumière... Ce film est non pas vécu comme une aventure, mais bien comme une expérience dans le temps, une occasion de se documenter, de recueillir ce qui est en voie de disparition et aussi d’enregistrer les évènements du présent. Le Fleuve ne serait-il qu’un prétexte à autre chose ? Le Danube met en parallèle l’intemporel de son parcours et le temporel des personnages. Que ce film puisse être le reflet des petites et des grandes histoires de la vie par-delà la diversité des pays et des populations traversés par ce fleuve. Dans les décombresde Olivier Meys Belgique, 2008, 86 mn "Qianmen" est un quartier populaire jouxtant la place Tian’anmen en plein cœur de Beijing. Dans la perspective des Jeux Olympiques de 2008 il a été décidé de réhabiliter le quartier. Six fois centenaire, Qianmen est aujourd'hui dans la ligne de mire des promoteurs ; les 80 000 personnes vivant dans le quartier doivent faire face à des changements drastiques et souvent dramatiques Salaam Isfahan de Sanaz Azari Belgique, 2010 , 59 mn Isfahan, juin 2009. De l'espace public de la rue à l'espace privé des maisons, des Iraniens se font photographier par la réalisatrice. Au travers du dialogue engendré par la séance photo et de leur façon de se mettre en scène, les personnages se révèlent subtilement et une question émerge. Quelles sont les limites spatiales et morales de l'autorité d'un régime ? Le refuge de Nadia Touijer Belgique - Tunisie, 2003, Beta SP, couleur, 24mnA la périphérie de Tunis, s’étale le cimetière du Jallez. Ce lieu immense est sillonné chaque jour par des silhouettes à la recherche d’un travail mais aussi d’un point d’ancrage. « Ce film est constamment dédié à la parole d’un homme, ce film ne nous montre que ce qu’il voit. Et du même coup, directement, ce qu’il croit. Cette voix fait partie de ces hommes à tout faire que l’on rencontre dans les cimetières maghrébins, jeunes chômeurs qui trouvent là de quoi se faire quelques sous en rénovant les tombes ou en vendant l’eau, l’encens, le pain qui permettent les gestes rituels : sans statut légal, c’est bien d’une forme de mendicité qu’il s’agit. Habilement, le film oppose l’espace recueilli du cimetière au brouhaha des rues de Tunis : le dehors et le dedans. La survie devient ici une expérience spirituelle. » O. Barlet, Africultures (15/08/07) Le goût du Koumizde Xavier Christiaens Belgique, 2003, Beta SP, couleur, 55mn Dans les années 30, l’empire soviétique avait entrepris la collectivisation des terres. Les nomades Kirghises, éleveurs de chevaux, ont été contraints de rejoindre les fermes collectives (kolkhozes). Ceux qui ne se soumettaient pas voyaient leurs troupeaux confisqués et étaient envoyés en déportation dans des camps de travail. “Le goût du koumiz” raconte l’histoire d’un homme qui a grandi dans une de ces familles nomades. Son père, chef de clan, fut arrêté par les Commissaires du Peuple et envoyé en déportation. La famille fut alors dispersée. Encore adolescent, il fut recueilli par une tante qui habitait en ville. Commence alors pour lui, une nouvelle vie en rupture complète avec son passé et avec sa culture nomade. La chamelle blanche de Xavier Christiaens Belgique 2006, Beta SP, couleur et n&b, 52mn La Chamelle blanche n’est pas très loin de « Solari »s ou de » La Jetée ». La catastrophe a déjà eu lieu ou va bientôt se produire. Nous sommes dans une poétique de l’anticipation : en attestent les bribes du journal de bord qui ponctuent le film, et qui nous parlent d’une planète inconnue – la terre -, de cosmodrome, de zone classée D.E. (Danger Elevé). Un pont sur la Drina de Xavier Lukomski France, 2005, 35 mm et Beta SP, couleur, 18mn De la guerre en Bosnie, on se souvient surtout de noms de villes, Sarajevo, Mostar, Bihac, Tuzla, Gorazde... et d’un massacre Srebrenica. Mais de Visegrad, on ne se souvient pas. Parce que de Visegrad, les médias occidentaux n’ont jamais parlé. Comme s’il ne s’y était rien passé. Comme si Visegrad n’avait jamais existé. Visegrad existe pourtant. C’est une ville de Bosnie orientale, avec un pont. Un pont symbolique et majestueux. Un pont rendu célèbre par le roman d’Ivo Andric.Un pont comme un emblème, comme un pilori, comme un mausolée... Comme un témoignage Vous êtes servis de Jorge Leon Belgiqe, 2009, 57 mn "Vous êtes servis" prend sa source dans un fait divers. En avril 2008, une jeune fille, employée comme domestique par une famille saoudienne, s’enfuit d’un hôtel à Bruxelles et dénonce un trafic de main d’œuvre. Jorge Leòn a choisi de concentrer son attention sur les Philippines, en suivant le parcours de candidates à l’émigration, du rêve d’un mieux-être économique au cruel désenchantement de l’exploitation économique Les films rêvés d’Eric Pauwels France, 2010, Beta SP, couleur, 180mn Les Films rêvés,c’est l’histoire d’un homme qui se retire dans la petite maison au fond de son jardin. Au gré des saisons, avec le temps qui passe, il s’abandonne aux voyages, ces voyages que l’on fait autour d’une chambre, en compagnie de souvenirs et d’objets amis. Gnawa de Olivier Dekegel Belgique , 2010, Super 8 sur DVCam, 43mn Une plongée visuelle et sonore dans l'univers magico-religieux des Gnawa du Maroc - avec rituels sacrificiels et rituels de possession - pour un film de transe. Ici-basde Comes Chahbazian Belgique, 2010 , 55 mn Perte de l’espace familial, de l’espace de travail, de l’espace urbain et de l’espace de la mémoire. Ces quatre déclinaisons de l’espace soumis à l'épreuve du temps se cherchent et se répondent, contaminés par le chaos - hors champ commun à tous - d'une ville en destruction : Erevan Territoire perdude Pierre-Yves VandeweerdFrance-Belgique, 2011, 75 mn, DCP 2K et béta num, N&B et couleur, Traversé par un mur de 2400 Km construit par l’armée marocaine, le Sahara occidental est aujourd’hui découpé en deux parties, l’une occupée par le Maroc, l’autre sous contrôle du Front de Libération du Sahara occidental (Polisario). A partir de récits de fuite et d’exil, d’interminables attentes, de vies arrêtées et persécutées, venus des deux côtés du mur, ce film témoigne sur le peuple sahraoui, sur son territoire, sur son enfermement dans les rêves des uns et des autres. Dans une esthétique qui sublime le réel, Territoire perdu résonne comme une partition contrastée entre paysages sonores, portraits en noir et blanc et poétique nomade. Décolonisations Spectresde Sven AugustijnenBelgique, 2011, 102 mn, Enquête politique sur l’exécution de Patrice Lumumba, perpétrée en 1961 dans un Congo tout juste indépendant, et ses résonances actuelles. Art Violin Fase un film d’Eric Pauwels Belgique, 1986, DVD, couleur, 12mn Sur une musique répétitive de Steve Reich, Anne Teresa de Keersmaeker exécute un solo basé sur la figure du cercle, tournoyant sur elle-même à la manière des derviches. Evoluant en cercle autour d’elle la caméra tente de rendre le rapport extatique de la danseuse à sa danse. Filmé en une seule prise, un document brut entre une danseuse et un caméraman 1001 films de André Delvaux Belgique, 1989, Couleur, 8 min Tourné par André Delvaux dans les dépôts mêmes de la Cinémathèque Royale de Belgique, un brillant essai poétique sur la fragilité de la mémoire liée dans ce cas à la vulnérabilité du support cinématographique. . . A l’ombre d’une mémoirede Mustafa BalciBelgique, 2003, Beta SP, couleur, 60 mn “Sur mon chemin, j’ai rencontré un vieil homme qui m’a invité à écouter. Une mémoire. Cet homme, Ramazan Güngör, marqué parfois durement par les vicissitudes du temps et de l’âge, n’est pas une personne comme les autres. Il est l’un des derniers bardes d’une épopée en passe d’être révolue. Une transmission orale a vu le jour et un film prend forme, partage de cette transmission. Ce vieux sage turc m’a transmis une part de son savoir. Ce savoir se présente sous la forme d’un luth à trois cordes, un üçtelli, qui s’ouvre sur un monde. Le monde de Ramazan Güngör, le dernier maître du üçtelli.” Mustafa Balci Stolen artde Simon Beckès Belgique, 2007, 56 mn Enquêtant sur la mystérieuse collection d'"Art volé" présentée en 1978 dans une galerie new-yorkaise par l'artiste tchèque Pavel Novak, l'auteur nous invite à partager son questionnement sur l'art envisagé comme objet de propriété, à la fois matérielle et intellectuelle. L'œuvre d'art peut-elle exister sans l'artiste ? La beauté peut-elle exister sans copyright ? Because we are visuald’Olivia Rochette et Gerard-Jan Claes Belgique, 2010 , 47 minutes Because we are visual initie le spectateur au phénomène des vidéoblogs publics (ou « vlogs »), dans lesquels des adolescents livrent leurs corps et leurs âmes au regard de la communauté virtuelle, via webcam. Il en ressort angoisses, craintes et solitudes qui se font écho dans un maelstrom poétique. Un regard inédit sur la communauté des vloggers à travers le monde . Et aussi : Madame Jean de Sophie Bruneau et Marc-Antoine Roudil France/Belgique, 2011, DigiBeta/HDCam, couleur, 73 mn Deux femmes de deux générations différentes conversent à la table d’une vieille ferme du Cantal, filmées par une caméra à l’épaule qui semble respirer en même temps qu’elles. Marie-Hélène Lafon, écrivain, rend visite à Madame Jean et la questionne sur son passé. Toutes deux ont une histoire en commun. |