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Les laïcités dans le monde Les pays laïquesNous nous intéressons ici aux pays constitutionnellement laïques et à ceux appliquant une laïcité de fait dans le silence de leur constitution. Nous étudierons successivement la France, la Turquie, l’Inde et le Canada. Nous aborderons brièvement le Portugal, le Mexique et le Japon. Nos sources (liste non exhaustive) :Pour la France et la Turquie :
Pour l’Inde :
Pour le Canada :
La France :Introduction :La laïcité de la République Française figure en bonne position dans le texte constitutionnel en vigueur, à savoir dans la Constitution de 1958. En effet, la laïcité est affirmée dès le premier article de notre Constitution qui dispose que « La France est une République indivisible, laïque, démocratique et sociale ». Si la République Française ne reconnaît et ne salarie aucun culte, comme le précise la loi du 9 décembre 1905, chaque français a droit à une appartenance religieuse ou à une non appartenance religieuse. Histoire de la laïcité française :L’histoire de la laïcité en France peut être divisée en deux moments, comme l’a bien mis en évidence Jean Baubérot dans une grande partie de ses écrits. Il parle ainsi des « deux seuils de laïcisation ». Dans les lignes qui suivent, nous reprendrons, très rapidement, les évènements sur lesquels le Professeur Baubérot insiste. Tout d’abord, la Révolution Française met fin à une monarchie de droit divin et à l’ordre considéré comme voulu par Dieu : à partir de cette date, la France ne se perçoit plus comme « la fille aînée de l’Église ». Ensuite, la Constitution Civile du Clergé du 12 juillet 1790 (nationalisation des biens de l’Église) introduit une première rupture. Le Concordat de 1801 se charge d’apporter un premier règlement de ce conflit avec notamment la création du mariage civil et de l’état civil. C’est le « premier seuil de laïcisation » qui se caractérise par une mise sous tutelle de l’Église par le pouvoir d’État. Trois autres éléments fondamentaux de ce premier seuil sont à relever :
Pour terminer, on en arrive à une égalité formelle de cultes, séparés de l’État. Deux dates sont à retenir, outre la loi sur les associations du 1er juillet 1901 : il s’agit d’abord de l’année 1882, année de la loi Jules Ferry sur l’instruction publique obligatoire. Puis vient l’année 1905, année de la loi de séparation des Églises et de l’État, qui abolit le Concordat de 1801 et met fin au système des « cultes reconnus ». La loi de 1905 dispose ainsi que « la République assure la liberté de conscience. Elle garantit le libre exercice des cultes » (mais) « ne reconnaît, ne salarie ni ne subventionne aucun culte ». On a là le « second seuil de laïcisation » qui se caractérise, comme le premier seuil, par trois éléments. :
La laïcité française et les droits de l’homme :Pourquoi la France tient-elle autant à « sa » laïcité ? Pour la France, qui se considère historiquement comme le pays des droits de l’homme, cette laïcité est apparue au fil de son évolution comme un cadre protecteur des droits de l’homme, ainsi que le souligne Jean Baubérot dans son article précédemment cité « la laïcité à l’épreuve des droits de l’homme ».. Ainsi, Ferdinand Buisson (19ème siècle), dans son Dictionnaire de pédagogie, rappelle que la laïcité doit concourir à « l’égalité de tous les Français devant la loi, la liberté de tous les cultes, la constitution de l’état civil et du mariage civil, et en général l’exercice de tous les droits civils désormais assuré en dehors de toute condition religieuse ». Cependant, vue de l’extérieur, la laïcité « à la française » peut sembler synonyme d’intolérance religieuse, ce qui la rend inconciliable avec le respect des droits de l’homme. La laïcité « à la française » cache pour certains un refus français du pluralisme religieux. Deux épisodes de notre histoire ont pu, selon Jean Baubérot, contribuer à donner à notre laïcité sa sulfureuse réputation d’intolérance.
La laïcité française, héritière de la Révolution de 1789, celle des droits de l’homme, apparaît alors comme l’adversaire de la religion catholique, opposition qui se retrouve dans ce que l’on qualifie de « combat des deux Frances » durant le 19ème siècle. De cette opposition naît l’impression que la laïcité est une alternative à la religion catholique et l’on en revient à la « religion civile », née dans le livre IV du chapitre 8 du Contrat social de Jean Jacques Rousseau. Combattant la religion catholique, la laïcité trouve alors à s’exprimer essentiellement dans le système éducatif, puisqu’elle permet de lutter contre le financement public des écoles privées. Sa constitutionnalisation en 1946, par le premier article du texte fondamental de l’éphémère IVème République « La France est une République indivisible, laïque, démocratique et sociale » n’entraîne pas une plus large utilisation de cette laïcité que celle qui existait jusque là, à savoir une utilisation au sein du système scolaire. Sa seconde constitutionnalisation en 1958, toujours dans l’article premier qui reprend exactement la formulation du texte de 1946, n’entraîne pas non plus une autre utilisation de la laïcité. La question de la laïcité a été réactivée en France par la présence d’une minorité musulmane croissante qui a déplacé le terrain de la laïcité. D’une laïcité combattant la religion catholique, presque hissée au statut de religion, on est passé à une laïcité protectrice d’un espace public qui se veut laïque. La laïcité apparaît alors comme limitative de la religion. La question de l’école catholique semble réglée ou marginalisée par ce que l’on nomme « les affaires du foulard ». Jean Baubérot relève ainsi que « tout se passe comme si le foulard réglait définitivement le problème de « l’école catholique » sous contrat et comme s’il fallait disposer d’un nouvel adversaire pour pouvoir vraiment faire la paix avec l’ancien ». Les limites actuelles de la laïcité en France :Cette laïcité française se trouve donc actuellement confrontée à trois obstacles principaux qui se cristallisent essentiellement autour de l’islam et des populations musulmanes. Ceci est lié d’une part à l’histoire coloniale et d’autre part à l’immigration. Jean Marcou et Jean Paul Burdy, dans leur article précédemment cité « histoire et actualité de la laïcité en France et en Turquie » relèvent trois éléments :
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