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![]() Gerard CLEMENT Page du 1ER AU 5 MAI 2016 ![]() CENTRE RHONE –ALPES D’INGENERIE SOCIALE SOLIDAIRE & TERRITORIALE ![]() ![]() REVUE DE PRESSE Du 1ER AU 5 MAI 2016 ![]() ![]() ![]() ![]()
Loi Travail : FO change de tactique et ne demande plus le retrait du texte LEÏLA DE COMARMOND / LES ECHOS / JOURNALISTE | LE 02/05 À 19:25 Jean-Claude Mailly pense pouvoir obtenir encore d’importantes concessions et espère isoler la CGT. « La seule revendication maintenant, c’est le retrait », déclarait Jean-Claude Mailly, le secrétaire général de FO, lors de la première manifestation contre le projet de réforme du Code du travail, le 9 mars. Le gouvernement « ne veut pas rediscuter du fond du dossier, à partir de là, il faut demander le retrait », affirmait-il encore le 31 mars. Force ouvrière était alors à l’avant-garde de ceux qui réclamaient au gouvernement qu’il retire sa réforme du Code du travail. Cette revendication a disparu de son vocabulaire à deux jours du début de la discussion parlementaire. « Il y a eu des amendements après les mobilisations du 9 mars, après les mobilisations du 31 mars, mais pour nous c’est encore insuffisant », a affirmé le leader de FO lors du défilé du 1er Mai. « On veut effectivement que cette loi respecte les principes de la République sociale, à savoir un minimum d’égalité des droits entre les salariés et des conditions de concurrence », a-t-il ajouté, alors que le site de FO ne fait aucune référence à la nouvelle mobilisation, ce mardi 3 mai, à laquelle le syndicat y participe. Mailly, fin tacticien Plusieurs raisons expliquent ce retournement pour le moins contradictoire avec le fait d’avoir défilé lors du 1er Mai avec le leader de la CGT toujours sur un discours purement protestataire. Il y a bien sûr l’essoufflement de la mobilisation, auquel s’ajoute la montée des violences lors des défilés. Il y a aussi la volonté de pouvoir sortir du conflit sur la loi Travail en affichant des victoires. Le souvenir de la défaite totale de 2010 contre la réforme des retraites de Nicolas Sarkozy, et ce malgré des mobilisations historiques, reste cuisant. Le numéro un de Force ouvrière, fin tacticien, a compris qu’il y avait une fenêtre de tir : il sait que la perspective d’un retrait pur et simple est très faible mais il sait aussi que l’exécutif est encore à la recherche d’une majorité pour faire voter sa réforme . Cela ouvre la voie à de nouveaux amendements qui viendraient limiter un peu plus la révolution annoncée du Code du travail. En particulier concernant un renforcement du rôle des branches professionnelles dans la négociation pour contrecarrer cette « inversion de la hiérarchie des normes » donnant le primat aux accords d’entreprise que FO ne cesse de dénoncer. Rendez-vous avec Valls et Hollande Le dialogue a été renoué au plus haut niveau avec l’exécutif : un rendez-vous a eu lieu avec Manuel Valls et un autre est programmé avec François Hollande. L’idée d’enfoncer un nouveau coin dans le front syndical anti-loi El Khomri n’est pas pour déplaire en haut lieu. Et la tactique a l’avantage pour Jean-Claude Mailly de calmer les réformistes de son organisation, au premier rang desquels ceux de la métallurgie : le mano a mano avec la CGT, qui s’inscrit dans le droit fil du dernier congrès de FO, commence à les énerver sérieusement. Le nouveau positionnement de Jean-Claude Mailly a un dernier avantage : « cornériser » la CGT. En 2003, lors du conflit sur la réforme Fillon des retraites, Marc Blondel y avait échoué. Son dauphin, Jean-Claude Mailly, pourrait bien le réussir. Pour s’assurer une élection confortable à son congrès fin avril , le leader cégétiste, Philippe Martinez, a cultivé une ligne radicale et cédé aux sirènes de la reconduction de la grève dans les entreprises jusqu’au retrait de la loi travail. Il risque de se retrouver bien seul. Intervention de Jean-Claude Mailly au meeting du 3 mai 2016 MARDI 3 MAI 2016 JEAN-CLAUDE MAILLY Bonjour à toutes et tous, Au nom de Force Ouvrière je veux m’adresser d’abord, devant vous, aux députés. Vous allez entamer le débat sur le projet de loi travail. Vous avez déjà la possibilité, aujourd’hui, de le repousser en le renvoyant en commission et en demandant au gouvernement d’ouvrir les concertations indispensables pour que cette loi ne soit pas une loi de régression mais de progrès. Aujourd’hui on en est très loin, c’est pourquoi Force Ouvrière réclame son retrait. Ce projet de loi n’est pas équilibré, il est destructeur de droits sociaux et correspond toujours au principe, non démontré et dangereux, selon lequel, pour que l’emploi redémarre demain, il faut licencier plus facilement aujourd’hui. En renvoyant la négociation dans l’entreprise, en supprimant la négociation nationale de branche, ce projet de loi conduirait à accroître les inégalités et la précarité, à favoriser le dumping social, à fausser encore plus, au nom du néolibéralisme, la concurrence. Imaginez, demain, une PME en situation de sous-traitance vis-à-vis d’un donneur d’ordre. Aujourd’hui cette PME, si un accord de branche a été signé, doit respecter le taux de majoration à 25% des premières heures supplémentaires. Demain, elle aura des pressions pour le baisser à 10%. Pour un Smic c’est 20 euros par mois. D’ores et déjà, avec le crédit d’impôt compétitivité emploi (CICE) on sait que certains donneurs d’ordre exigent de leurs sous-traitants des baisses de prix. Qui plus est, ce projet de loi remettrait en cause la liberté de négociation, c’est-à-dire la possibilité de réaliser un minimum d’égalité de droits entre l’ensemble des salariés, ce qui passe par ce qu’on appelle la hiérarchie des normes. D’aucuns célèbrent aujourd’hui les 80 ans du front populaire. Mais ils risquent de le faire de manière schizophrène. En effet, ils s’apprêteraient à mettre fin à une des conquêtes de 1936, à savoir la mise en place de la hiérarchie des normes ! C’est en effet après le mouvement social de 1936 et les accords Matignon qu’une loi du 24 juin a introduit le principe de faveur. Cela signifierait qu’après avoir trahi Jean Jaurès, ils trahiraient Léon Blum. Alors, et maintenant je m’adresse à vous, vous qui êtes nombreux sur cette place à quelques encablures de l’Assemblée nationale. Au-delà de quelques perfidies journalistiques, le combat que nous menons (4 syndicats de salariés, 3 syndicats d’étudiants et de lycéens) n’est pas un combat de posture. C’est un combat social, économique, démocratique et républicain. C’est un combat pour demain, c’est un combat pour la consolidation des valeurs républicaines, c’est un combat pour les générations actuelles et à venir. C’est un combat qui concerne toutes les générations. C’est un combat qui concerne le privé comme le public. Car si la convention collective de branche est bafouée, demain ce seront les statuts nationaux qui seront attaqués. Au-delà de cette question essentielle de la négociation collective, d’autres éléments du projet de loi sont inacceptables. C’est le cas pour les licenciements économiques. Ne pas tenir compte de la situation financière d’un groupe au niveau international, c’est favoriser les licenciements. Ne retenir qu’un ou deux trimestres pour la baisse du chiffre d’affaires, c’est aussi favoriser les licenciements. C’est aussi le cas pour la mise en place possible de référendums qui, non seulement, court-circuiteraient les syndicats, supprimeraient le droit d’opposition mais aussi accroitraient les tensions dans les entreprises. C’est encore le cas pour la médecine du travail, donc la santé des salariés, par exemple toutes celles et ceux concernés par le travail de nuit. C’est encore le cas quand le gouvernement refuse de prendre en compte les décisions du Bureau International du Travail quant à la liberté de désignation du délégué syndical ou le contenu d’une directive européenne sur les congés. Les nouveaux droits sont repoussés, les droits actuels sont rognés. Aujourd’hui, 3 mai 2016 les députés entament un débat que je qualifie d’historique. Ou ils se situent dans la lignée de la république sociale, où ils basculent dans le corporatisme, le néolibéralisme et la régression sociale. Ou ils se « gattazisent » ou ils se socialisent. Mes camarades, quand on a un droit, on se bat pour le défendre et l’améliorer. On ne courbe pas l’échine, on reste debout. Nous sommes comptables de ce que nos anciens ont obtenu et conscients de nos responsabilités pour les futures générations. Alors restons mobilisés, mobilisés pour exiger le retrait du projet de loi travail, mobilisés pour l’espoir. Jamais Force Ouvrière n’acceptera l’inversion de la hiérarchie des normes. Et comme le disait Jean Jaurès dans son discours à la jeunesse : « le courage c’est de chercher la vérité et de la dire. C’est de ne pas subir la loi du mensonge triomphant qui passe et de ne pas faire écho, de notre âme, de notre bouche et de nos mains aux applaudissements imbéciles et aux huées fanatiques ». Alors on continue, en interpellant les députés dans les jours à venir et en étant prêt à répondre à d’autres initiatives que décideront les sept organisations dans l’action. Aujourd’hui, 3 mai 2016, exiger le retrait du projet de loi, exiger le respect de principe de faveur, c’est faire preuve de courage, de détermination, d’espoir et de progrès. Economie : la France va-t-elle mieux ? GUILLAUME DUVAL ET ROMAIN RENIER 29/04/2016 Comment va la France ? Mieux, c'est indéniable. Grâce surtout aux prix bas du pétrole et à l’action de la BCE qui tirent l’activité. Revue de détail de ces clignotants qui commencent à repasser au vert. 1/ Emploi : du mieux mais pas en qualité Le nombre des chômeurs de catégorie A (ceux qui n’ont pas travaillé du tout) recensés à Pôle emploi a fortement baissé en mars dernier. Les chiffres mensuels sont cependant assez erratiques et il faut attendre pour vérifier si la tendance se confirme. Cela fait néanmoins plus d’un an déjà que le taux de chômage, mesuré chaque trimestre par l’Insee à l’occasion de son enquête emploi, s’est stabilisé autour de 10 % en France métropolitaine. Et l’Insee prévoyait de toute façon une légère baisse du chômage au premier semestre 2016 avec un taux qui repasserait en dessous de 10 % pour la première fois depuis 2014. Cette stabilisation n’a cependant été atteinte jusqu’ici qu’au prix d’un recul sensible du taux d’activité1 des moins de 50 ans. Fin 2015, seuls 37,2 % des jeunes de 15 à 24 ans étaient actifs, contre 39 % fin 2008, et chez les 25-49 ans, ce taux est passé de 89,5 % à 88,2 %. Une chute notable en particulier chez les hommes de 25 à 49 ans. L’absence d’attention du gouvernement au chômage des seniors constitue un des principaux points noirs du bilan de François Hollande Ce qui avait surtout alimenté la montée du chômage jusqu’ici, c’était la concomitance de la crise économique et de l’entrée en vigueur des réformes des retraites, qui ont obligé beaucoup de seniors à se maintenir sur le marché du travail. Et cela bien que les entreprises cherchent toujours à se débarrasser d’eux en priorité et qu’elles soient toujours aussi réticentes à les embaucher lorsqu’ils sont au chômage. Du coup, entre janvier 2008 et mars 2015, le nombre des inscrits à Pôle emploi de plus de 50 ans en catégories A, B et C (donc y compris ceux qui ont travaillé quelques heures dans le mois) a été multiplié par 2,6, contre 1,6 pour les 25-49 ans et 1,5 pour les moins de 25 ans. L’absence d’attention du gouvernement à ce problème particulier, et d’actions pour le résoudre, constitue un des principaux points noirs du bilan de François Hollande. Du côté de l’emploi, la machine était déjà un peu repartie l’an dernier avec 158 000 postes créés en 2015, contre 33 000 seulement en 2014. L’Insee en prévoit 63 000 supplémentaires au premier semestre 2016, donc un léger ralentissement par rapport à 2015. Mais l’Acoss, l’organisme qui collecte les cotisations sociales, signale au contraire une forte hausse des embauches de plus d’un mois au premier trimestre : avec 1,9 million d’embauches, soit 4,8 % de plus qu’au trimestre précédent, on retrouve les niveaux de fin 2011, avant que la reprise n’avorte sous l’effet de l’austérité budgétaire excessive imposée dans toute l’Europe. Une reprise sensible de l’emploi durable Dans quelle mesure cette amélioration sensible sur le terrain de l’emploi, si elle devait se confirmer, est-elle un résultat de l’action gouvernementale ? Elle doit évidemment beaucoup à la politique monétaire de la Banque centrale européenne (BCE), qui finit par avoir enfin un peu d’effets sur l’économie réelle, et aux bas prix des matières premières qui donnent un coup de pouce aux économies européennes. Mais les marges de manœuvre supplémentaires apportées aux entreprises par le Cice et le pacte de responsabilité jouent à coup sûr un rôle pour inciter les chefs d’entreprise à embaucher plus facilement lorsque la demande est au rendez-vous. Jusqu’à présent cependant, les politiques gouvernementales n’ont pas été en mesure d’empêcher la dégradation de la qualité des emplois avec la multiplication des contrats de courte durée de moins d’un mois et le développement des abus en matière de fausse sous-traitance, via notamment le détournement du statut d’auto-entrepreneur. C’est surtout sur ce terrain qu’on aurait attendu une action décidée du gouvernement plutôt que sur les thèmes privilégiés dans la loi travail. |
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