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qui est confirmé par la suite : «ils ne se laissaient pas ‘’détorber’’» (page 140) ;

- «devantier» (page 83) : «tablier» ;

- «écarquillé» au sens d’«écartelé» : «de larges peaux de bœufs écarquillées» (page 114) ;

- «écheler» : «la ville […] échelait à la colline» (page 114) - «La flamme échela jusque là-haut» (page 249) : « monter » ;

- «écoueur» : «les écoueurs de bois» (page 273) : «les coupeurs d’arbres», «les bûcherons» ;

- «s’embroncher» : «un gros pas qui s’embronchait dans les escabeaux» (page 251) : « s’empêtrer » ;

- «enfaîtage» (page 246) au sens de «enfaîtement» ;

- «entournures» : le fleuve «roulait sa graisse dans de belles entournures d’herbes» (page 28) ;

- «éparvières» (page 243) : des fleurs, le mot étant plutôt orthographié «épervières» ;

- «esclapades» (page 56) : «éclaboussures» ;

- «étrillade» : «nettoyage avec l’étrille» ;

- «goujat» (page 108) au sens de «valet» ;

- «haleinée» (page 258) : «respiration» ;

- «lingot» : «son lingot à chevrotine» (page 27), «des lingots pour les ours gros comme ça» (page 112) ;

- «mesuron» : «un beau mesuron de vin» (page 120) : une mesure dont on ne sait ce qu’elle est ;

- «mora» (page 190) : nom italien (en fait, «morra») d’un jeu de hasard, appelé en français «la mourre» ;

- «moutonnière» (page 170) : gilet en peau de mouton ;

- «musser» : «Il avait mussé son corps en boule» (page 33) : «ramassé» ;

- «penchement» (page 187) : «inclinaison» ;

- «pertuisé» : «le sable était tout pertuisé» (page 159) : «troué» (de «pertuis» = «trou») ;

- «portissol» (page 214) : «porte», «poterne» ;

- «rague» : «les ragues du gué» (page 20) - «les ragues plates du fleuve» (page 57) : «les rapides» ;

- «rester» au sens d’«habiter» (encore en usage au Québec) : «Là restait Maudru» (page 31) - «Forêt de Nibles, où tu restes» (page 117, dans le dialogue) ;

- «rolle» (page 213) : orthographe particulière du mot «rôle» au sens de «rôle d’équipage», liste des marins composant l’équipage d’un navire ;

- «sagne» : «un balai de sagne» (page 167) : roseau des marais, récolté autrefois vert ou sec et utilisé à des fins domestiques, agricoles ou artisanales ;

- «tourillon» (page 228) : à la place de «tortillon»?

- «travers» : «deux travers de doigt» (page 174) : «deux doigts» ;

- «tremblade» : «hennir à la tremblade» (page 89) : « en faisant trembler la voix » (c’est donc un pléonasme) ;
- les expressions :

- «chemin de Saint-Antoine» (page 224) : ?
- les constructions :

- «entrebaillée juste à fil» (page 163) : en ne laissant qu’un étroit interstice ;

- «se pousser cul à cul» (page 86) ;

- «le bébé geignait à boire» (page 111) : « geignait pour qu’on lui donne à boire » ;

- «si on était après un gros travail» (page 139) : «en train de faire un gros travail» ; «être après faire quelque chose» est encore fréquent au Québec ;

- «s’enfonça ses doigts» (page 255), redondance fréquente au Québec ;

- «lourd de boire» (page 222) ;

- «L’incendie était déjà rouge à pleine porte» (page 247) ;

- «taureaux boulés à pleines cornes» (page 248) ;

- «hurlement […] à plein plaisir» (page 250).
Giono recourut aussi à l’argot :

- «baffes» (page 72) ; « gifles » ;

- «coco» : «avoir dans le coco» : «avoir dans le corps» ;

- «guigner» : «Qu’est-ce qu’elle guigne?» (page 197) : « qu’est-ce qu,elle regarde? » ;

- «kif-kif bourricot» (page 220) : «c’est la même chose», «kif» étant un mot arabe signifiant «comme», d’où d’abord l’expression «têtu comme un bourricot» (comme un âne) employée par les soldats envoyés en Algérie, puis l’emploi intensif par redoublement ;

- «sans que ça fasse un pli» (page 672) : «sans qu’il y ait la moindre difficulté ou le moindre doute» ;

- «recta» (page 108) : «ponctuellement», «très exactement» ;

- «ruer comme un âne» (page 72) : «se précipiter» ;

- «tranquille comme Baptiste» (page 83) : «tout à fait tranquille», Baptiste ayant été un type comique de niais au calme imperturbable ;

- «se faire sucrer les côtes» (page 208) : «se faire maltraiter», «sucrer» étant un équivalent inversé de «saler».
On voit donc que le langage, dans le dialogue, se fait imagé, métaphorique, véritablement poétique, Giono attribuant au paysan un lyrisme familier :

- «Je crois que ton besson a fait flotter son radeau sur un plus gros fleuve que le nôtre.» (page 56) ;

- «On va pas se laisser manger notre fricot» (pages 65, 66) ;

- pour Clara «c’était fini d’être trompée et de courir sur des chemins qui descendent.» (page 75) ;

- Antonio se plaint : «Tu crois que c’est ma vie, moi, de courir comme un chat maigre dans ce pays» (page 83) ;

- Regrettant de s’être éloigné de son fleuve, il se demande s’il n’est pas «entré dans une espèce d’autre fleuve» (page 93) ;

- Gina se plaint : «Je veux […] ne pas être le coucou dans le lit des autres.» (page 131) ;

- Toussaint prévient : «Attendez que je vous dise avant de faire de ma maison un four de boulanger tout embrasé […] que je vous dise avant que vous soyez des torches.» (page 132) ;

- Gina, pour signifier sa soumission, retrouve une image biblique, digne du ‘’Cantique des cantiques’’ : «Me voilà entravée comme un chevreau, charge-moi sur tes épaules et emporte-moi.» (page 136) ;

- elle voudrait que son bûcheron soit «capable de se tailler notre chemin à travers les hommes» (page 136) ;

- Toussaint entremêle sa confidence d’illustrations qui la facilitent, de fables qui l’expliquent, la commentent et en font un enseignement de valeur universelle : la pierre qui est «un grand pays […] ces plaines rousses […] Des mers, des fleuves, des océans.» - «À ces moments-là on fait égal avec les plus grandes choses : avec des pays tout entiers qui portent trois fleuves et deux mers.» (page 154) ;

- «Elle se fout de toi cette femme comme de sa première chemise» (page 208).
Giono se plut à des permutations de classes des mots. D’un nom il fit un adjectif : «Ça devient chemin» (page 80) - « la coutume taureau» (page 175) ; ou un adverbe : «la regarder un clin d’œil» (page 108). Des verbes se transformèrent en noms : «le commencer […] le finir» (page 42). Surtout, un de ses tics consistait à substantiver des adjectifs ou des adverbes :

- «cette ardente» (page 132) ;

- «le chaud» : «Ils gardaient un peu de chaud sous le menton.» (page 97) - «le chaud embrasé de leur foie» (page 98) - «Je lui ai donné un lit, du chaud» (page 153) - «Ce chaud, ma peau douce» (page 161) - «Antonio […] attendit le chaud» (page 165) - «On sentait le chaud de sa sueur» (page 233) - «Puis tout s’arrêtait, humait le chaud» (page 261) ;

- «le clair» : «le clair des arbres» (page 12) - «le clair des graviers» (page 56) ;

- «le coulant de la nuit» ;

- «le découvert» : «un grand découvert d’eau plate» (page 240) ;

- «le delà» (page 62) ;

- «le dur du cœur» (page 134) ;

- «l’entre des cuisses» (page 186) ;

- «l’épais de la pluie» (page 96) ;

- «l’extraordinaire» ;

- «le fini» ;

- «le gluant» : «le gluant du courant» (page 126) ;

- «le gras» : «le gras de l’eau» (page 281) ;

- «le grincé» «le grincé du banc quand il s’asseyait» (page 273) ;

- «le large» : «le large s’éclairait devant lui» (page 37) - «le large du pays» (page 68) - «au large des chemins» (page 138) - «le large des champs» (page 144) - «à plein large» (page 265) - «ce large d’eau» (page 266) ;

- «le lisse» ;

- «le luisant» : «le luisant des hêtraies» (page185) ;

- «le mystérieux» (page 203) ;

- «le noir» (pages 97, 166) - «le noir du chemin» (page 192) ;

- «le plus clair» : «un peu plus clair de ciel» (page 212) ;

- «le plein» : «le plein du soleil» (page 27) - «le plein de la nuit» (page ) ;

- «en plein» : «savoir en plein» (page 214) : «être sûr de quelque chose» - «souffler en plein» : «Le grondement du fleuve souffla en plein» (page 222) ;

- «le profond» (page 185) ;

- «le propre» (page 33) ;

- «le sensible» : «le sensible de ses cuisses» (page 20) - «le vaste sensible» (page 126) ;

- «le sûr» ;

- «le tendre» : «le tendre du ventre» (page 258) ;

- «le terrible» (page 271).
Des adjectifs sont employés comme des adverbes :

- «dru» : «Le courant portait dru.» (page 281) ;

- «franc» : «marcher franc» (page 126) ;

- «large» : «chanter large» (page 225) - «faire large» (page 265) ;

- «petit» : «vivre petit» (page 61) ;

- «rond» : «musclé rond» (page 101) ;

- «solide» : «tenir solide» (page 85).
Le lexique de Giono est donc très riche. Pourtant, quelques fois dans le dialogue, la plupart du temps dans la narration, il recourt souvent au mot «ça», mot vague, général, imprécis, qui lui permit de rendre la présence de cette vie universelle qui ne prend pas toujours un visage bien déterminé :

- «Ça porte dur, dit-il , et ça flotte sans toucher. Méfie-toi, ça s’engraisse bien depuis deux jours» (page 8, dans le dialogue) - «Ça le tenait par un bon bout de lui. Ça serrait depuis les pieds jusqu’aux genoux.» - «il devait d’abord tâter ça» (page 23) : il s’agit de l’eau du fleuve ;

- «Ça avait l’air d’une odeur de fleur et ça scintillait» (page 12) ;

- «Ça venait et ça touchait l’oreille […] Ça tenait la largeur de toutes les collines […] ça se balançait […] ça partait, ça fusait […] ça glissait» (page 13) : c’est le bruit de «la nuit vivante» ;

- «Il allait se guider sur ça» (page 32) : il s’agit d’une maison ;

- «Ça sentait la mousse et la bête. Ça sentait aussi la boue» (page 33) - «ça sentait la bête» (page 41) : il s’agit de l’air ;

- «ça faisait un tout petit peu mal et ça éclatait dans lui comme une gerbe trop grosse qui écarte son lien et qui s’étale» (page 46) : il s’agit du plaisir que donne à Antonio le soin qu’il prend de la peau de Clara ;

- «ça va être le jour » (page 81, dans le dialogue) : choisir cette formulation plutôt que «il va faire jour» revient à refuser l’actif pour le passif ;

- «Tout ça marchait lentement avec comme un peu de fatigue ainsi qu'il est d'usage de marcher dans les crépuscules.» (page 139) pour désigner les habitants du pays Rebeillard sous la chape de l’hiver.

- «Ça sent, disait Clara, et puis ça parle.» (page 266, dans le dialogue).

- «Je me souviens de la chose que ça été de te voir la première fois. Sur le moment ça n’a pas été terrible, mais par la suite…» (page 271), « ça » étant dû à la maladresse significative avec laquelle Antonio exprime son sentiment à Clara.
L’emploi de l’indéfini «on» est assez particulier. Parfois, il semble désigner les personnages, par exemple Antonio et Matelot : «De l’autre côté du buisson, la forêt s’ouvrait toute en silence. On n’entendait plus le fleuve» (page 12) - «On entendait chanter les pins là-bas devant.» (page 14) ; ou Antonio seul : «Il regarda vers l’autre rive. On ne voyait plus Matelot.» (page 31). Mais, en réalité, le référent du pronom se distingue d’eux ou plutôt les déborde :

- Alors que Matelot traverse le fleuve, il crie qu’il arrive : «Et on l’entendit pousser à l’eau un gros tronc d’arbre» (page 8) ; «on» et non pas «Antonio» ;

- «Ils avaient dépassé le quartier du silence et d’ici on entendait la nuit vivante de la forêt» (page 13) ;

- Antonio, couché dans la forêt, entend du bruit : «Il ouvrit les yeux. Le feu était encore allumé là-bas et sur sa lueur on voyait venir une ombre» (page 19) ;

- Antonio écoute Maudru : «On sentait qu’il parlait pour se détourner d’un souci» (page 184).

Ainsi, ce «on» distinct des personnages suppose une sorte de témoin collectif, ce qui est propre à l’épopée.
Giono s’est aussi livré à des inventions verbales, créant :

- des onomatopées :

- «le ‘’glouf’’» d’une petite pierre jetée dans l’eau (page 33) - «tout d’un coup, glouf, la flamme creva dans la paille», page 247) ;

- «La jument […] patapait de ses quatre sabots.» (page 86) ;

- «avec ses grands pas, pou, pou, pou, dans sa chambre au parquet de bois» (page 105) ;

- «On entend des palatros dans la boue.» (page 109) ;

- «une boue noire qui fliquait sous les pas.» (page 118) ;

- «un froussement de chat» (page 128) ;

- «il se mit à descendre pluf-plaf» (page 147) ;

- «les touka-touk de la guitare» (page 222) ;

- le verbe «soubresauter» : «Maintenant, le fleuve soubresautait.» (page 210) ;

- des adjectifs : «un pansement armuré» (page 106) - «le pays gendarme» (page 144) - «la cavalerie bouvière» (page 191) - «le béret bouvier» (page 253) - «sa veste maudrute« (page 253) - «le côté besson» (page 253) ;

- des noms composés : des «pieds-raquettes» - les noms de bouviers, «Droite» et «Gauche» (page 189), qui deviennent «Droite-la-torche» et «Gauche-la-pique» (page 191) - «une enfant-marmotte» (page 193) - «Puberclaire taureaux» (page 256) ;

- des expressions :

- «Matelot revint à pieds pelus» (page 62), ce qui est expliqué par ce qui suit : «Il trottait sans bruit» ;

- «Il était tout le temps à manger du vent et à saliver le vide» (page 65) ;

- «elle est tout en nerfs de loup» (page 143) : « dans un état de grande tension nerveuse » ;

- «le névé nu et plat où on n’aurait pas pu perdre une épingle à tête noire» (page 150) ;

- «une grosse étoile d’hiver toute peluchée de froid» (page 156) ;

- «fermant la porte à gestes de chat» (page 214) ;

- «Un taureau hurla à la peur» (page 248) ;

- «taureaux boulés à pleines cornes» (page 248) ;

- «Ils se poussaient en cul» (page 249) ;

- «les vaches […] battaient encore au bélier» (page 250) : «comme avec un bélier» ;

- «il soufflait à grandes haleinées» (page 258) ;

- «une drapille de nuages» (page 269).
En ce qui concerne la syntaxe, il faut remarquer que, d’une façon générale, les phrases ont une structure très simple et qu’elles se succèdent par juxtaposition, sans qu’un mot de liaison indique la nature du rapport entre elles. Cette parataxe s’impose dans les dialogues, mais marque aussi la narration qui est parfois, elle aussi, très elliptique : «
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