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A LA MEMOIRE DES 1 500 000 VICTIMES ARMENIENNES 24 avril 2015 : 100e anniversaire du génocide arménien de 1915 perpétré par le gouvernement Jeune-Turc 100 ans de déni : ça suffit ! ------------------------------------------------------------------- ![]()
Mercredi 23 septembre 2015 Retrouvez les informations sur notre site : http://www.collectifvan.org Rubrique Info Collectif VAN : http://www.collectifvan.org/rubrique.php?r=0&page=1 et Rubrique News (Revue de Presse) : http://www.collectifvan.org/rubrique.php?r=4&page=1 Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - Le Collectif VAN [Vigilance Arménienne contre le Négationnisme] vous propose une revue de presse des informations parues dans la presse francophone sur les thèmes concernant le négationnisme, le racisme, l'antisémitisme, le génocide arménien, la Shoah, le génocide des Tutsi, les crimes perpétrés au Darfour, la Turquie, l'Union européenne, l'occupation de Chypre, etc... Nous vous suggérons également de prendre le temps de lire ou relire les articles mis en ligne dans la rubrique Info Collectif VAN et les traductions regroupées dans notre rubrique Actions VAN. Par ailleurs, certains articles en anglais, allemand, turc, etc, ne sont disponibles que dans la newsletter Word que nous générons chaque jour. Pour la recevoir, abonnez-vous à la Veille-Média : c'est gratuit ! Vous recevrez le document du lundi au vendredi dans votre boîte email. Bonne lecture! L’histoire alerte le présent : Appel national d’ONG antiracistes Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - La Ligue internationale contre le racisme et l’antisémitisme (Licra), la Ligue des Droits de l’Homme (LDH), le Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples (MRAP) et SOS Racisme ont lancé ce dimanche un appel national réaffirmant « l’intangibilité et l’urgence des principes républicains face à la montée du racisme et de l’antisémitisme » en France, en Europe et dans le monde. Cet appel a été lancé dans le cadre du premier Forum national « Démocratie, Mémoires et Vigilance », organisé les 20 et 21 septembre au Camp des Milles à Aix-en-Provence, en partenariat avec Le Monde. Le Collectif VAN relaye ici cet appel. Crise des réfugiés en Europe : Le HCR propose des mesures concrètes Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - "Alors que les dirigeants européens se réunissent mardi et mercredi à Bruxelles, notamment pour déterminer le nombre de réfugiés qu'ils seront prêt à accueillir, le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) les a exhortés à prendre une série de mesures d'urgence pour tenter de juguler cette crise de plus en plus chaotique." Le Collectif VAN vous propose ce communiqué de presse publié sur le site de l'ONU le 22 septembre 2015. Burundi : le Conseil des droits de l'homme des Nations unies doit agir Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - "A l’occasion de la 30 e session du Conseil des droits de l’homme des Nations unies qui se tient à Genève en ce moment, nous demandons au Conseil de prendre sans attendre les mesures nécessaires pour prévenir de nouvelles violations graves des droits humains dans le pays. Après plus d'une décennie durant laquelle le Burundi, sorti de la guerre civile, a connu une situation de paix et de stabilité relatives, le pays se retrouve aujourd'hui en pleine crise politique et voit planer le risque d'un nouveau conflit armé interne." Le Collectif VAN vous invite à lire ce communiqué de presse publié sur le site d'Amnesty International le 22 septembre 2015. ONU : l'Arabie saoudite prend la tête d'une instance stratégique du Conseil des droits de l'homme et provoque la colère des associations Faisal bin Hassan Trad, qui représente l'un des pays les plus répressifs du globe, prend un poste-clé en matière de défense des droits de l'homme. Il aurait été nommé discrètement en juin, mais il prend tout juste ses fonctions. Faisal bin Hassan Trad, ambassadeur de l’Arabie saoudite à l'Office des Nations unies à Genève, a pris, lundi 21 septembre, la tête du panel du Conseil des droits de l'homme. Démission de deux ministres pro-kurdes du gouvernement turc Deux ministres turcs du parti pro-kurde HDP (Parti démocratique des peuples) ont démissionné du gouvernement transitoire formé fin août à Ankara, a annoncé mardi le HDP. Il s'agit du ministre des Relations avec l'Union européenne, Ali Haydar Konca, et de celui du Développement, Muslum Dogan. Le HDP, dans son communiqué, ne donne pas les motifs de ces démissions. L'info vue par la TRT (1) Le Collectif VAN vous propose cet article publié sur la TRT (Télévision & Radio de Turquie). Les articles de ce site ne sont pas commentés de notre part. Ils peuvent contenir des propos négationnistes envers le génocide arménien ou d'autres informations à prendre sous toute réserve. "Faisant partie du gouvernement provisoire formé jusqu’aux l’législatives du 1er novembre, le ministre des Affaires européennes Ali Haydar Konca et le ministre du Développement Muslum Dogan ont présenté leur démission." L’accueil en France de chrétiens et yézidis irakiens n’est pas remis en cause Le ministre de l’intérieur a confié le 12 septembre à Kléber Arhoul la mission de « coordonner l’accueil » des 30 000 demandeurs d’asile ou réfugiés que la France s’est engagée à accepter sur son sol. Le cardinal Sandri en Arménie du 23 au 28 septembre Le cardinal Leonardo Sandri effectue cette semaine une visite en Arménie. Le préfet de la Congrégation pour les Églises orientales représentera le Pape François aux célébrations prévues dimanche au siège du chef de l’Église apostolique arménienne Karekin II, en présence du Synode de cette Église et de plusieurs délégations œcuméniques venues du monde entier. Il s’agit de la consécration du saint Myron, autrement du saint chrême, selon la terminologie occidentale. Ce rite qui se renouvelle tous les sept ans constitue l’une des cérémonies les plus importantes de l’Église apostolique arménienne qui insiste sur le rôle et la présence de l’Esprit Saint dans ce signe sacramentel. Cette célébration revêt par ailleurs une importance particulière en cette année du centenaire des massacres de 1915. Une rentrée scolaire loin des bombes Joseph et Khajag, vivent désormais en sécurité et dans la paix. Mais la vie de ces deux enfants syriens de 7 et 12 ans était jusqu’à maintenant horreur et violence au milieu de la guerre. Arrivés il y a quelques mois au Québec, ils ont fait leur première rentrée scolaire à l’école arménienne Alex Manoogian de Saint-Laurent. 21 septembre pour la paix et la solidarité avec les migrants Le 21 septembre est la journée internationale de la Paix. L’ONU a décidé qu’elle devait être le moment d’un cessez le feu généralisé et de promotion de l’alternative pacifiste de la culture de paix. Le MRAP s'associe à toutes les initiatives en faveur de la paix qui auront lieu ce jour là.
L’histoire alerte le présent : Appel national d’ONG antiracistes Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - La Ligue internationale contre le racisme et l’antisémitisme (Licra), la Ligue des Droits de l’Homme (LDH), le Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples (MRAP) et SOS Racisme ont lancé ce dimanche un appel national réaffirmant « l’intangibilité et l’urgence des principes républicains face à la montée du racisme et de l’antisémitisme » en France, en Europe et dans le monde. Cet appel a été lancé dans le cadre du premier Forum national « Démocratie, Mémoires et Vigilance », organisé les 20 et 21 septembre au Camp des Milles à Aix-en-Provence, en partenariat avec Le Monde. Le Collectif VAN relaye ici cet appel. Appel national du Camp des Milles, LDH, LICRA, MRAP, SOS Racisme 20 septembre 2015 Veillons sur les valeurs de la République : Pas une voix pour les candidats du racisme et de l’antisémitisme ! « Le monde est dangereux à vivre non pas tant à cause de ceux qui font le mal mais à cause de ceux qui regardent et laissent faire ». Albert Einstein Racisme et antisémitisme progressent dangereusement. En France et dans le monde, ils provoquent la montée des haines et des violences, de plus en plus meurtrières. Ils sont nourris par des discours démagogiques qui se saisissent de difficultés objectives, de peurs et de colères pour justifier l’injustifiable : la désignation de boucs émissaires et leur exclusion, au prétexte de répondre aux problèmes qu’affrontent le monde et donc, nos sociétés. Nous connaissons ces mécaniques ; elles ont déjà malheureusement marqué notre histoire et elles resurgissent dans les moments difficiles, car les crises favorisent discriminations et atteintes aux droits de l’homme. Nous savons qu’elles conduisent à exalter la force, à pratiquer la violence, à conjuguer la haine des faibles, des minorités et des étrangers. Nous savons qu’elles déstabilisent ainsi le vivre ensemble, l’ordre public, l’idée même d’un avenir commun. Bien que dangereuses, ces idées sont aujourd’hui au cœur du débat public, dont elles donnent trop souvent le ton. Elles entendent conquérir encore du terrain lors des prochaines élections régionales. Il est urgent d’y porter un coup d’arrêt, il est décisif que nos voix bannissent racisme et antisémitisme du débat républicain. C’est pourquoi nos associations lancent d’une même voix un appel solennel aux électrices et aux électeurs, quels que soient leurs appartenances, leurs préférences, leurs choix politiques Nous avons choisi de le faire ensemble parce que nous sommes profondément opposés au racisme, à l’antisémitisme, à tous les discours et à toutes les politiques de haine et d’exclusion qui préparent, toujours, le pire. Nous avons choisi de le faire au camp des Milles afin de rappeler que notre démocratie vit et se développe à l’ombre de l’histoire. Ce lieu, seul camp français d’internement et de déportation encore intact, témoigne en effet des persécutions et des déportations du régime de Vichy dont les héritiers et les défenseurs relèvent aujourd’hui la tête. Nous avons choisi de le faire parce que face à un danger sociétal aussi grave, nos Associations ne peuvent réussir seules et ont besoin de l’implication de tous. Tout indique que lors du scrutin régional la démagogie – singulièrement celle du FN mais pas uniquement -, le repli identitaire et le rejet de l’Autre vont être agités comme autant d’appels à la peur et à la haine. Le camp des Milles fait comprendre la permanence de ces périls, il rappelle qu’on peut, qu’on doit leur résister. C’est ce à quoi nous appelons toutes et tous. Parce que le racisme et l’antisémitisme ont un potentiel explosif et contagieux, parce que les dynamiques qu’ils engendrent deviennent vite immaîtrisables, aucun candidat ne doit impunément s’autoriser à les banaliser ou les légitimer. Ne laissons pas ces idéologies polluer l’esprit public, contaminer les discours de certains élus dits modérés et détourner le débat démocratique du traitement sérieux des vrais problèmes sociaux, économiques, écologiques, sécuritaires, migratoires. Aujourd´hui comme hier, ne rien faire, c’est laisser s’enclencher des engrenages mortifères pour la démocratie et pour chacun d’entre nous ; car la haine ne s’arrête ni aux frontières, ni aux « races », ni aux religions…. Nous en appelons à la capacité individuelle et collective à ne plus rien laisser passer, et à convaincre, autour de soi comme sur internet. Il en va de notre responsabilité à tous : élus, responsables politiques, journalistes, hommes de culture et plus encore citoyens et électeurs. Ne laissons pas la haine et la peur dicter leurs lois aux valeurs de la République ; entre une construction commune et solidaire et un repli mortifère, sachons combiner nos refus et nos choix pour porter et faire vivre les valeurs républicaines et humanistes de liberté, d’égalité, de fraternité, de laïcité, de dignité et de justice. Elles seules sont garantes de la paix civile et de l’avenir. En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/idees/article/2015/09/19/regionales-les-organisations-antiracistes-sonnent-l-alarme_4763689_3232.html#Ii3BtXooqPhXQKfp.99 http://www.collectifvan.org/article.php?r=0&id=91605 Crise des réfugiés en Europe : Le HCR propose des mesures concrètes Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - Le Collectif VAN vous propose ce communiqué de presse publié sur le site de l'ONU le 22 septembre 2015. ONU Le HCR propose des mesures concrètes pour stabiliser la crise des réfugiés en Europe 22 septembre 2015 – Alors que les dirigeants européens se réunissent mardi et mercredi à Bruxelles, notamment pour déterminer le nombre de réfugiés qu'ils seront prêt à accueillir, le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) les a exhortés à prendre une série de mesures d'urgence pour tenter de juguler cette crise de plus en plus chaotique. « C'est peut- être la dernière chance pour l'Europe de définir une réponse cohérente afin de gérer une crise qui ne fait qu'exacerber la souffrance et l'exploitation des réfugiés et des migrants, sans parler des tensions entre les pays », a déclaré mardi la porte-parole de l'agence, Melissa Fleming, lors d'un point de presse à Genève. « Cette crise de volonté politique s'ajoute au manque d'unité entre pays européens, ce qui se traduit par une gestion chaotique », a affirmé la porte-parole, s'exprimant au nom du Haut-Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés, António Guterres. « Quand, en 1956, 200.000 Hongrois ont fui vers l'Autriche et la Yougoslavie, ils ont non seulement été bien reçus, mais un programme de réinstallation a également été rapidement mis en place, et 140.000 personnes ont été réparties entre les autres pays européens. Ce qui qui était possible alors devrait l'être aussi aujourd'hui », a-t-elle ajouté, tout en encourageant les Etats européens à saisir l'opportunité offerte par ces deux journées de discussions pour surmonter leurs différences de points de vue. La semaine précédente, le Conseil européen des Ministres de l'intérieur a formellement approuvé l'accueil de 40.000 réfugiés sur le continent. Les Ministres ont discuté mardi de la proposition formulée il y a 15 jours par la Commission européenne d'accueillir 120.000 réfugiés supplémentaires. « Il est essentiel que les 120.000 places supplémentaires soient approuvés cette semaine pour la crédibilité de tout programme de réinstallation », a ajouté Mme Fleming, soulignant toutefois qu'un programme de réinstallation, à ce stade de la crise, ne sera pas suffisant pour stabiliser la situation. La porte-parole a par conséquent listé une série de mesures d'urgence proposées par le HCR à l'attention des dirigeants européens : un fort soutien européen envers la création et le renforcement immédiat des structures d'accueil et d'enregistrement des réfugiés en Grèce et en Italie, les deux principaux points d'entrée des réfugiés et migrants en Europe, où ils arrivent à une moyenne de 6.000 par jour ; le démarrage immédiat du transfert des 40.000 réfugiés autorisés la semaine dernière de la Grèce et l'Italie vers le reste de l'Europe ; le renforcement des mécanismes pour permettre le retour en toute humanité des personnes n'ayant pas besoin d'une protection internationale dans leur pays. « En parallèle, des mesures sont aussi nécessaires d'urgence pour stabiliser la situation dans les pays voisins de l'Europe, y compris un apport de fonds humanitaires supplémentaires et un soutien structurel aux pays accueillant d'importantes populations de réfugiés », a déclaré la porte-parole du HCR. Selon la presse, les ministres européens de l’Intérieur ont finalement voté mardi, à une large majorité, un plan de répartition de manière volontaire et en deux temps : d’abord 66.000 demandeurs vont se voir proposer un pays d’accueil, pour soumettre leur demande d’asile. Une deuxième offre de 54.600 places reste en réserve. http://www.un.org/apps/newsFr/storyF.asp?NewsID=35609#.VgKZOpfPqgZ http://www.collectifvan.org/article.php?r=0&id=91613 Burundi : le Conseil des droits de l'homme des Nations unies doit agir Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - Le Collectif VAN vous invite à lire ce communiqué de presse publié sur le site d'Amnesty International le 22 septembre 2015. Amnesty International [22/09/2015] A l’occasion de la 30e session du Conseil des droits de l’homme des Nations unies qui se tient à Genève en ce moment, nous demandons au Conseil de prendre sans attendre les mesures nécessaires pour prévenir de nouvelles violations graves des droits humains dans le pays. Après plus d'une décennie durant laquelle le Burundi, sorti de la guerre civile, a connu une situation de paix et de stabilité relatives, le pays se retrouve aujourd'hui en pleine crise politique et voit planer le risque d'un nouveau conflit armé interne. Le rapport établi pour cette session par le rapporteur spécial sur la promotion de la vérité, de la justice, de la réparation et des garanties de non-répétition à l'issue de sa mission au Burundi souligne la nécessité de mettre en œuvre de sérieux efforts pour réparer les violations commises dans le passé afin d’en finir avec la tradition d'impunité et de garantir la protection des droits humains, aujourd'hui et dans le futur. UN CONTEXTE DE CRISE Le 26 avril 2015, des manifestations contre la décision du président Pierre Nkurunziza de briguer un troisième mandat à la tête du pays ont commencé à Bujumbura, la capitale du Burundi. Elles se sont poursuivies jusqu’à la mi-juin. De nombreux Burundais ont vu dans l’initiative du président une violation de la Constitution et de l'Accord d’Arusha de 2000, qui a mis fin à la guerre civile dans le pays. Le 13 mai, des officiers militaires ont tenté de renverser le gouvernement. Après d’intenses combats entre leurs partisans et les branches de l’armée restées fidèles au chef de l’État, les leaders de la tentative ont reconnu leur échec le lendemain. Le 25 juin, le général Philbert Habarugira, réfugié à l'étranger après avoir participé au putsch avorté, a annoncé dans un message audio diffusé sur Internet qu’il comptait organiser une rébellion armée contre le gouvernement du président Pierre Nkurunziza. Le 24 juillet, Pierre Nkurunziza a été déclaré vainqueur de l'élection présidentielle. Il a été officiellement investi dans son troisième mandat le 20 août. Le général Adolphe Nshimirimana, ancien chef des services du renseignement et allié proche du président, a été assassiné le 2 août. Depuis, plusieurs homicides ciblés sont intervenus, aussi bien contre des membres du parti au pouvoir que contre des opposants. USAGE EXCESSIF DE LA FORCE LORS DES MANIFESTATIONS Alors que des préparatifs avaient été mis en place pour la gestion des rassemblements publics pendant la période électorale de 2015, le gouvernement a décrété l'interdiction de toutes les manifestations. Face aux mouvements de protestation d'avril, les autorités ont réagi comme s'il s'agissait d'une insurrection. Cette attitude, loin de désamorcer la contestation, n'a fait que l'exacerber. Amnesty International a recueilli des informations montrant que la police a réprimé avec violence les manifestations de Bujumbura. Face aux manifestants, les policiers ont recouru à une force excessive, disproportionnée et parfois meurtrière, allant jusqu’à tirer sur des manifestants non armés qui s’enfuyaient. Même lorsque des enfants se trouvaient parmi les manifestants, les agents n'ont fait preuve d'aucune mesure dans l'usage de balles réelles et de gaz lacrymogène. Selon le Fonds des Nations unies pour l'enfance, huit enfants au moins ont été tués dans le cadre de la crise actuelle. On ne dispose guère d'information sur des enquêtes qui auraient pu être ouvertes sur les incidents liés aux manifestations. Personne parmi les victimes ou proches de victimes interviewés par Amnesty International n'avait porté plainte contre la police. Plusieurs parents de victimes et membres du personnel médical ont fait état d'actes d'intimidation de la part des forces de sécurité et expliqué qu'ils avaient de ce fait peur de porter plainte. DES MILITANTS TORTURÉS APRÈS LES MANIFESTATIONS Depuis avril 2015, la police nationale du Burundi et le service du renseignement ont utilisé la torture et d'autres formes de mauvais traitements en détention, pour extorquer des « aveux » forcés à des opposants au président Nkurunziza et pour étouffer les voix dissidentes. Amnesty International a reçu les témoignages d'un militant des droits humains et d'un journaliste arrêtés en raison de leur participation présumée à des manifestations. Les deux hommes ont déclaré avoir été frappés à coups de barre de fer, de câbles électriques et de matraque, soumis à des décharges électriques et contraints à s'assoir dans de l'acide pour batteries. Plusieurs agents publics et militants burundais des droits humains ont déclaré à Amnesty International que la pratique de la torture était en hausse dans le pays. En mai et en juillet 2015, Amnesty International a interviewé 11 hommes qui ont déclaré avoir été soumis à la torture et à d'autres mauvais traitements, dans deux lieux distincts de Bujumbura. L'organisation s'est également entretenue avec deux hommes qui ont vu d'autres personnes subir ce genre de traitements. Ces récits, ainsi que les informations recueillies auprès d'autres sources dignes de foi, mettent en évidence le fait que les cas sur lesquels Amnesty International a travaillé s'inscrivent dans un contexte bien plus large de torture et de mauvais traitements en détention au Burundi. DES MÉDIAS INTERDITS D'ÉMETTRE La répression contre les médias indépendants s'est fortement accentuée depuis le putsch raté. Les 13 et 14 mai, les infrastructures de quatre stations de radio indépendantes ont été détruites par des inconnus. Le 26 avril, ces médias s'étaient vu imposer l'interdiction d'émettre en dehors de Bujumbura. Des journalistes burundais et étrangers ont reçu des menaces de la part d'agents de l'État. La presse écrite fonctionne toujours, mais non sans difficultés. Le 3 août, Pierre Claver Mbonimpa, un militant des droits humains très connu, a survécu à une tentative d'assassinat perpétrée par des hommes armés. CHAÎNE DE COMMANDEMENT PARALLÈLE AU SEIN DE LA POLICE En interviewant des policiers et des spécialistes burundais du maintien de l'ordre, Amnesty International a constaté que, pour servir leurs intérêts personnels ou politiques, des personnes occupant des postes à responsabilité contournaient la chaîne de commandement officielle de la police et donnaient des ordres s'inscrivant en violation des normes régionales et internationales en matière de droits humains, y compris du droit à la vie. Tant qu'on laisse fonctionner ces structures de commandement parallèles, les initiatives entreprises en vue de réformer le secteur de la sécurité et l'important effort de formation qu'a relevé le rapporteur spécial sur la promotion de la vérité, de la justice, de la réparation et des garanties de non-répétition risquent de ne pas porter leurs fruits. Seule la volonté politique de mettre un terme à ces pratiques pourra permettre d'éradiquer la culture de l'impunité au Burundi. Comme l'a noté le rapporteur spécial, « une tradition d’impunité est à la fois la manifestation et la cause des faiblesses institutionnelles ». Lire aussi : Burundi: au total, les violences auraient fait 70 victimes http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=89550 Au Burundi, les cris sur la fureur http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=89231 Pierre Nkurunziza : au Burundi, la naissance d’un dictateur http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=88960 URL originale : http://www.amnesty.fr/Nos-campagnes/Crises-et-conflits-armes/Actualites/Burundi-le-Conseil-des-droits-de-homme-des-Nations-unies-doit-agir-16153 http://www.collectifvan.org/article.php?r=0&id=91603 Collectif VAN : l'éphéméride du 23 septembre Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - La rubrique Ephéméride est à retrouver quotidiennement sur le site du Collectif VAN. Elle recense la liste d’événements survenus à une date donnée, à différentes époques de l’Histoire, sur les thématiques que l’association suit au quotidien. L’éphéméride du Collectif VAN repose sur des informations en ligne sur de nombreux sites (les sources sont spécifiées sous chaque entrée).Vous pouvez retrouver tous les éphémérides du Collectif VAN dans la Rubrique Actions VAN, en cliquant sur ces liens: Les éphémérides du Collectif VAN (1ère partie) http://www.collectifvan.org/article.php?r=3&id=51673 Les éphémérides du Collectif VAN (2ème partie) http://collectifvan.org/article.php?r=3&id=55304 Ça s’est passé un 23 septembre (les événements sont classés du plus ancien au plus récent) : 23 septembre 1648 -- Les cosaques commandés par Bogdan Khmielnicki occupent la ville de Pilavietz (Ukraine), dont ils massacrent les habitants juifs. Israelvivra.com http://israelvivra.com/calendseptembre.htm#23 23 septembre 1909 -- Empire ottoman : la loi des associations illustre aussi les relations privilégiées entre les deux partis. En effet, le projet présenté par le CUP interdit la formation de clubs ou d'associations politiques à caractère ethnique ou national. Visant à briser les organisations nationales, la loi est rejetée par les minorités nationales qui multiplient les amendements pour empêcher l'adoption de cet avatar de l'Ottomanisme. Le projet de loi est néanmoins adopté le 23 septembre 1909. La Chambre nationale ne manque pas d'accuser la FRA de vouloir détruire l'équilibre des institutions arméniennes. Le comportement loyal de la FRA incite même certains députés unionistes à proposer à la FRA d'intégrer le Comité Union et Progrès. © Revue d'Histoire Arménienne Contemporaine pour toutes les éditions |© Yves Ternon pour le texte Mardin 1915 |