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60. Epilogue marseillais. L’engagement du petit Antoine par l’Olympique de Marseille avait fait le bonheur d’une famille recomposée, mais heureuse. Sur la terrasse d’un immense cabanon des Goudes, à quelques mètres seulement de la plage (la prime d’engagement du minot si prometteur avait suffi à elle seule à acheter, entre autres, la totalité de cette magnifique crique…) Enzo était en train de faire cuire les grillades en profitant du soleil, ce qui constituait désormais l’une de ses seules contraintes quotidiennes… Un peu plus loin, Océane préparait l’apéritif, en appelant le papy René la Came et sa Resist toujours en train de se promener au bord de l’eau, tout en surveillant du coin de l’œil le gamin qui barbotait dans l’eau. L’adoption du jeune prodige du ballon rond assurait au clan, ainsi qu’à quelques-unes unes des générations suivantes, de quoi couler des jours paisibles et fortunés. Dans sa grande mansuétude, la famille avait engagé les deux jumeaux, El Mallorquin (qui gardait tout de même de sérieux séquelles du coup de rouleau à pâtisserie quasi-fatal d’Océane sur son crâne… il était même désormais incapable de dire qui étaient Pauleta et Thouvenel, c’est dire !) et son inséparable - pour l’empêcher de faire des conneries - frère El Girondin, étaient grassement rétribués pour effectuer de menus travaux. Le Gabisu, lui aussi, avait trouvé un emploi stable : il servait de chauffeur à Antoine pour le conduire à l’entraînement, puis le ramener. Bref, tout baignait…
Gabisu s’éloigna en maugréant, comme à son habitude, croisant sur le pas de la porte ZZ-le-Mat, d’humeur joviale. Celui-ci s’occupait désormais de la sécurité du club marseillais et plus particulièrement de celle d’Antoine et de son pied gauche magique.
Post-face : « L'invention de Morel » de Casarès vue par resist Elle vivait dans une petite île, îlot de charme et de calme. Un jour alors qu'elle était en train de lutter avec une branche basse, elle aperçut un groupe d'hommes et de femmes, étranges et étrangers à l'île, qui jouaient au ballon rond. rendue curieuse, elle avança en s'abritant derrières des buissons odorants et vit, à l'écart, sur les rochers, un garçon à peine plus âgé qu'elle, qui « contemplait le coucher du soleil. il portait un jean et avait les mains jointes enserrant un genou. des soleils antérieurs ont dû dorer sa peau; par les yeux, le cheveu noir, les épaules, il ressemblait à l'un de ces bohémiens ou de ces belges des plus détestables peintures. » Qui étaient-ils tous? D'où venaient-ils? Que voulaient-ils? Et qui était ce garçon brun? Elle retourna chez elle et s'occupa de son repassage, ultime corvée de la journée, mais en caressant les chemises de monsieur, elle oublia l'étrange groupe et attendit son époux en paix et pleine d'amour. Le lendemain, à la même heure, la même scène se reproduit et tous les autres jours aussi. Au bout d'un certain temps, elle se surprit même à attendre assez impatiemment l'heure de retrouver ces étranges personnages. Chaque jour, pendant les paisibles et tendres soirées passées avec sa famille, elle racontait le groupe et son mystère, ce qui attisait leur curiosité et les attirait quelquefois du côté de la plage à l'heure ou tous ces étrangers se regroupaient. Peu à peu pourtant leur curiosité à eux s'émoussa, pas la sienne, et de jour en jour, elle attendait l'heure du crépuscule et du coucher du soleil. Elle s'était enhardie au point de les suivre et de les entendre ; de les écouter, de les comprendre. Beaucoup étaient drôles, joyeux et semblaient bons compagnons. Le garçon brun semblait toujours être un peu absent. Peut-être était-il différent ? Il avait la voix de celui qui savait et il disait les choses les plus graves avec beaucoup de tendresse. Elle se surprit à l'écouter plus particulièrement. Parfois même, bravant sa timidité et sa pudeur, elle jetait des petites pierres rondes et colorées sur les rochers au moment ou il s'y trouvait ou à joncher le chemin de la plage de petites fleurs pour attirer son attention. Elle croyait qu'il la voyait. Elle en était sûre parfois, car elle entrevoyait des sourires, des lèvres bouger, mais à la vérité, il était toujours là, mais ailleurs, rêvant peut-être à d'autres vies. Elle apprit à les connaître : il y avait là l'ironique et rude el rédactin ; le célinien aroner ; le juste zz ; le gentil/hargneux enzo qui écrivait si bien et commentait aussi bien les matchs de l'om ; le placide mais lucide piem ; le trio enchanteur de ce groupe Jamel/étienne/pierre ; le mesuré bhoy ; harvest et sa douce folie ; gabisu le rieur (quand Marseille n'était pas en cause bien sûr) ; électron l'étudiant charmeur ; la colorée océane ; el major fatal, le plan, olaf l'amoureux, le tendre torturé grand man, tatoo...et l'impertinent Brouchot pacsé avec Salentino l'éphèbe. Le jeune homme brun s'appelait René et réunissait en lui beaucoup des qualités de ses camarades mais avec son toucher de balle propre et une vision des choses pleine de sérénité. Dans sa maison, elle vivait comme d'habitude ; le temps qu'elle passait avec les siens était précieux et le travail ne manquait pas. Mais elle ne ménageait pas sa peine pour pouvoir s'échapper le crépuscule venu, et aller encore et toujours sur les rochers voir le groupe et le mystérieux jeune homme. Un jour, elle les entendit parler d'1 départ immédiat. Elle en fut triste et alla se promener au sud de l'île ou la végétation dense et vénéneuse semblait faire fuir toute présence humaine. Qu'elle ne fut sa surprise en découvrant au détour d'une longue allée, une bâtisse, grande et sombre. Elle s'engagea dans le couloir froid et se retrouva dans une immense salle pleine de machines. Interdite, elle fût submergée, noyée par 1 flot d'images. Elle contempla les visages, les gestes, les couleurs et entendaient les voix emplir la pièce. Ils étaient tous là, ils vivaient comme elle les avait vu vivre dehors. Ils disaient les mêmes choses et riaient de la même façon. Leurs gestes se répétaient sans cesse. Ils étaient tous là avec elle et elle était avec eux. Etaient-ils vraiment réels ? Pouvaient-elle les toucher ? ou n'étaient-ils que des images qui se reflétaient sans cesse et s'évanouissait au gré de son imagination ? Elle eut un vertige, pensa à l'inquiétude des siens s'ils ne la voyaient pas à l'heure où ils rentreraient, puis tomba, évanouie. Quelques minutes ou quelques heures plus tard, il lui sembla qu'on murmurait son pseudo et se releva pour voir, le temps d'un éclair, le visage souriant du jeune homme en jean. Elle ne savait plus si elle avait rêvé ou vraiment vécu ce sourire mais se dit qu'il serait temps qu'elle aille repasser les chemises froissées du monsieur qui partageait sa vie, que les héros sont des héros mais seulement dans les livres, et que peut-être, elle rêverait parfois de ce jeune homme aux yeux tendres, mais qu'il fallait surtout penser aux lentilles du dîner, à serrer dans ses bras son fils et se poletonner dans les bras de l'aimé qui lui était bien présent et bien réel (enfin ce sera fait demain:-) |
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