Edition : Le Laid été Cahiers








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Pointe-à-Pitre, 15 h 27, au comptoir en acajou du bar Le beau rivage, en face de la plage.

Tout en parlant, l'agent spécial Harvest ne pouvait s'empêcher de laisser glisser son regard vitreux sur la poitrine opulente de sa subordonnée Julie Grémillon.

Une recrue de choix décidément... « Mademoiselle Grémillon, vous savez que quand nous vous avons choisi pour faire partie de nos services très spéciaux, il était bien entendu que vous cesseriez à un moment donné d'être un agent en sommeil grassement rétribué par nos soins pour rentrer en action. L'heure est venue. Vous êtes ici en service commandé et je vais vous expliquer votre mission. »

Un peu plus loin, sur la terrasse, les deux porte-flingues du patron, Piem et Salentino, ridicules avec leurs maillots de bain à fleurs rigoureusement identiques et leur bronzage inexistant, se chargeaient de surveiller le passage et de préserver la discrétion de l'entretien. « Zut, les vacances sont déjà finies et les emmerdes commencent » pensa la plantureuse Julie en remettant son t-shirt.

Agacé par son geste, Harvest reprit : « La cible se nomme Sepp Blatter. Il est actuellement en vacances ici. Vous êtes chargés d’établir le contact avec lui rapidement et de lui soutirer le maximum d’informations sur ses visées secrètes sur le foot mondial, en attendant la suite de nos instructions. Dernière précision : votre bikini, mis au point par les meilleurs éléments de notre service scientifique, est truffé de gadgets redoutables. C’est une arme secrète et absolue. Vous ne devez l’utiliser qu’en cas de danger et avec la plus grande circonspection. Bien entendu, quelqu’un découvre votre identité ou le but de votre mission, nous nierons avoir connaissance de votre existence. Bonne chance, Melle Grémillon », conclut-il en saisissant entre ses dents la paille de son verre de ‘tit punch.

Montevideo, dans la cave d’une luxueuse maison camouflée au cœur d’un des barrios les plus mal famés de la capitale uruguayenne, 17 h 35.

Enzo contempla avec satisfaction le tableau ridiculement comique qui s’offrait à ses yeux. Il avait bien fait de profiter d’un moment de faiblesse du vieux René… le sentimentalisme perdra ce vieux grigou. Il avait pu retourner la situation et cela avait été ensuite un jeu d’enfant de transférer tout ce joli monde jusque dans son antre, par l’intermédiaire d’un embarquement à fond de cale sur un paquebot colombien au départ du Havre. Maintenant, il fallait juste supporter ces lamentations incessantes… « Enzo, toi, mon fils spirituel, comment as-tu pu me faire ça, moi qui t’ai sauvé des plus mauvais pas, moi qui… » La fléchette lancée par Enzo avait coupé net le délire verbal de René la Came. Effleurant son visage, elle s’était fichée avec force sur le panneau mural en bois sur lequel il était solidement attaché. C’était maintenant au tour de l’Océane de faire entendre sa complainte maritime : « Enzo, mon prince, libère-moi, tu sais que je suis la seule à qui tu peux faire confiance… je t’en prie… je regrette… ce Brouche n’était qu’un gros lourdaud, et il me faisait chanter pour avoir des infos pour les services secrets, je te le jure… c’est lui qui a poussé ta jeune protégée russe de la tour de Belém, c’est lui encore qui a empoisonné les boulettes de bacalhau de Gabriela parce qu’il la soupçonnait soi-disant d’être un agent double… Enzo, s’il-te-plaît… »

Pour toute réponse, il vérifia que les menottes passées autour des poignées de la belle et d’un anneau en acier étaient bien fermées et assez serrées. « Bon je vous laisse quelques heures, j’amène Amalia à une grande soirée de salsa, elle a besoin de se divertir un peu cette petite… soyez sages ! » En sortant, il balança un coup de pied au Mallorquin, enchaîné par terre à une énorme conduite de canalisation. Celui-ci lui répondit par un de ses grognements caractéristiques.

Paris, une table de l’arrière-salle d’un bistrot crasseux de la rue des Martyrs, 1 h 45 du mat.

« Je te l’avais bien dit, Jamel, qu’on aurait dû lui parler avant, à la Julie… fallait qu’on lui demande avant, avec lequel de nous trois elle voulait partir en vacances… maintenant on la reverra plus jamais… hip’s… tu m’écoutes, Jam’hip’s, Jamel, putain de hoquet… hip’s ». Jamel ne répondait pas. Il gardait les yeux dans le vague, qui se fixaient de temps à autre sur le troisième comparse. Etienne Melvec piquait du nez dans son verre de bière depuis une bonne demi-heure déjà, démentant à lui seul la réputation usurpée de buveur d’exception des Bretons. Les trois flics étaient dans un sale état. Ils noyaient leur chagrin depuis plus de huit heures dans des tournées générales aux degrés d’alcoolémie variés.

Le patron de ce rade, Touffik, ancien informaticien reconverti dans la limonade et les paris clandestins, commençait à se demander comment il allait se débarrasser de ces trois derniers clients encombrants. Quand il commença à parler d’appeler la police, loin de produire l’effet escompté, il reçut cette réponse de Pierre Martini, qui tendait un poing tremblant dans sa direction, en tentant, vainement, de tenir debout sans tanguer dangereusement : « On est de la maison poulaga, atterris, l’aubergiste… alors au lieu de bavasser, tu ferais mieux de nous servir la tienne, si tu veux pas dire adieu à ton autorisation de nuit… hip’s ! » Touffik soupira et s’empara de trois verres propres en se demandant ce qu’il avait fait pour mériter ça.

Buenos Aires, terrain d’entraînement du centre de formation de Las Olvideras, 16 h 20.

« Monsieur Perez ? C’est bien vous ? » Le vieux recruteur du club se tourna vers la voix inconnue. Immédiatement, il lâcha le ballon qu’il tenait à la main, confia son sifflet à son et son carnet de notes à son assistant, et délaissa à regret l’entraînement des gamins. Comme tout habitant d’un quartier populaire de Buenos Aires qui se respecte, il savait renifler un flic à moins de trois cents mètres à la ronde… « Bonjour, c’est pour quoi exactement ? Justement je m’apprêtais à payer mes contraventions en retard… » Le policier sourit : « Ne vous inquiétez pas, il ne s’agit pas de cela. Je viens vous voir à propos d’un gamin qui a disparu, un surdoué du football que vous avez eu brièvement sous vos ordres…

Nous essayons, comme beaucoup de monde apparemment, de mettre la main sur le petit Antonio. Il semble se trouver au centre d’une vaste affaire d’enlèvement. Il serait tombé aux mains d’une organisation criminelle et internationale, spécialisée dans la séquestration des enfants. Nous aimerions savoir ce que vous pourriez nous dire à propos de lui… » Le technicien du ballon rond écarquilla les yeux : « Ben justement, vous tombez bien, j’aimerais bien avoir des nouvelles de lui… c’est que la saison commence bientôt et que je compte sur lui… » Le flic soupira, comprenant qu’il était en train de perdre son temps. « Oui je comprends bien… Venez donc avec nous, il n’y en aura pas pour longtemps… Peut-être qu’en mettant en commun le peu d’informations dont nous disposons dans cette affaire concernant un de nos ressortissants nationaux, nous finirons par y voir un peu plus clair. » En montant à l’arrière de la voiture policière, Almudo Perez reconnut immédiatement le personnage qui attendait assis à l’avant. Plus exactement, il sut qu’il l’avait déjà vu quelque part. Mais il n’arrivait pas à mettre un nom sur ce visage pourtant célèbre du football européen.

Sainte-Yacinthe, région de Québec, dans un petit stade recouvert de neige, 12 h 45.

Perdus dans la tourmente hivernale, quasiment invisibles au travers des épais flocons qui continuent de tomber sur la pelouse invisible depuis des mois et contribuent à l’atmosphère irréelle de l’endroit, ils sont au moins une dizaine. Une dizaine de gamins et un seul ballon, qu’ils se partagent à tour de rôle, pour tenter leur chance, tenter de refaire l’impossible. Depuis le match du derby contre l’Iroquoise, un véritable culte footbalistique s’est développé, en même temps qu’un pari impossible : c’est à celui qui réussira à reproduire exactement le parcours solitaire et magique de l’ailier droit qui a failli donner la victoire au club local, à l’occasion de son premier match et pour la première fois depuis dix ans. Une action de rêve, d’autant plus onirique que l’Antoine-mystère a définitivement disparu juste après le match et que chacun en vient à se demander s’il n’a pas rêvé de son existence et de tout ce qui s’est passé ce jour-là… La seule à y croire fermement, à ne pas douter, c’est la toujours très solitaire Jacqueline, que l’on voit souvent errer au bord du terrain avec des larmes dans les yeux, parfois accompagnée de la petite Jo qui tient compagnie à son malheur.

New-York, dans un bureau discret du bâtiment des Nations Unies, 8 h 35.

« Monsieur, je vous ai amené les deux enfants, comme promis. » K14 jette un regard interrogateur au très sérieux délégué de la commission spéciale de l’ONU à l’enfance malheureuse, dont l’austérité n’a d’égale que la brillance de son crâne chauve. « Ce Seltikboille ne m’a pas l’air d’un rigolo, il ne me dit rien qui vaille, s’inquiéta soudainement K14 dans son for intérieur. Ah, le Enzo et ses plans foireux, toujours le chic pour me mettre dans les embrouilles, celui-là…

Il m’a confié les deux minots pour les conduire ici et tenter de soutirer une subvention bien grasse en espèces sonnantes et trébuchantes à cette institution, au prétexte de soutenir sa toute nouvelle association d’aide aux gamins des rues, mais je le sens pas ce business… en plus j’ai pas bien compris toute l’histoire, mais ils m’ont l’air d’avoir eu un drôle de parcours ces gamins… » Il fut interrompu dans sa réflexion craintive par la voix glaciale du haut fonctionnaire : « Alors, selon vos dires, ces deux enfants seraient de parfaits exemples pour illustrer notre campagne de communication sur la toxicomanie des jeunes errants, c’est bien ça ? Et vous me certifiez qu’ils ont été trouvés abandonnés en plein Paris, hmm ?? Est-ce que je pourrais les voir et les interroger directement ? » K14, de plus en plus inquiet, répondit d’un ton mal assuré : « Bien sûr… et, en élevant la voix : Le Plan, fais-les entrer ! » Son acolyte, un walkman hurlant sur les oreilles, pénétra alors dans la pièce cossue, en poussant par les épaules le petit Anto et son pote Lilian.

Marseille, place de Château-Gombert, 23 h 37.

Il y a foule autour de ZZ-le-Mat. Tous ses hommes sont attentifs aux consignes qu’il est en train de délivrer. Et le moins qu’on puisse dire, c’est qu’il va y avoir de l’action, ce qui n’est pas pour leur déplaire… Le boss est furax : son père spirituel, celui qui lui a mis le pied à l’étrier dans le milieu, René le Belge, dit la Came, est en mauvaise posture. Pire, on n’a plus aucune nouvelle de lui… Il n’est même pas venu encaisser son dernier ticket de loto sportif (11 bons résultats) ce qui certifie que l’heure est grave. Et surtout, surtout, Zaza la tigresse, le joyau du patron, s’est elle-aussi volatilisée dans la nature… « En plus le championnat reprend bientôt et on n’a toujours pas d’attaquant digne de ce nom… bref, c’est le bordel… alors va falloir vous remuer un peu, sinon je pique une crise… Vous avez carte blanche, pas la peine de faire dans le détail… mais je veux des résultats ! Au moins une piste, et vite… et méfiez des types à qui vous avez affaire : je ne veux pas vous voir revenir dans le même état que le Gabisu… il va s’en remettre, mais sur le coup, on a du mal à le reconnaître » La bande effrayante de ZZ-le-Mat s’éparpilla aussitôt dans la nature.

Nantes, au domicile de Resist, 21 h 13.

« Allô ? C’est bien vous ? » demande anxieusement Resist. « Oui, je suis El Girondin, le frère jumeau d’El Mallorquin, la face vertueuse du côté obscur de la force, l’espoir de la famille pour tenter de remédier aux sombres agissements de mon abruti de frangin qui s’est encore mis dans des embrouilles pas possibles, d’après ce que j’ai pu comprendre… » Resist reprit courage : « Oui, je vais tout vous expliquer… Mais est-ce que vous allez m’aider ? Je peux vous donner de l’argent, tout ce que vous voulez, mais il faut retrouver le petit Antoine… snif… j’aimerais tant qu’il joue un jour au FCNA… en plus, ils en ont bien besoin… »

Après un temps de silence, elle s’entendit répondre au bout du fil de la part du plus grand détective privé de sa génération : « OK, c’est d’accord, je vais voir ce que je peux faire… mais il y aura des frais. »


42. Tokyo, 2 :45 AM, bar « Le Minotaure »

Aroner expulse sans ménagement son dernier client, qui n’a guère fait de difficulté en apercevant la phalange manquante à la main du barman. S’embrouiller avec un Yakusa ne fait pas partie de son programme nocturne… Aroner se prépare un long drink, s’assoit sur le tabouret au bout du zinc, et commence à ouvrir la grande enveloppe cachetée brune qu’il a reçu ce matin. Elle ne contient que quelques photos. Il scrute attentivement les clichés, l’un après l’autre, lentement, et sans le léger tremblement de son verre, nul ne saurait mesurer l’effroi qui soudain se répand en lui… Il remet les photos dans l’enveloppe, pousse un long soupir, ferme son bar, et hèle un taxi qui le dépose à l’aéroport. Il prend le premier vol pour Paris en espérant ne pas arriver trop tard…


43. Fight Spirit

Alors qu’Enzo venait à peine de quitter cette pièce maudite, Océane s’empara de l’épingle dissimulée dans sa manche pour se dégager de ses liens. Quelques secondes lui furent nécessaires pour ôter ces bracelets d’acier qui lui rongeait la chair jusqu’au sang... C’est en soignant ses poignets endoloris que la jeune amazone, rendue furieuse par cet échec, cherchait du regard son arme meurtrière ; elle ne pouvait s’empêcher de songer aux supplices qu’elles feraient subir à Enzo, le moment venu... Une fois son célèbre rouleau retrouvé, elle s’approche courageusement du vieux René. Pas de doute, celui ci respirait encore… Elle s’assura qu’il ne simulait pas en lui titillant les cotes de son arme fatale. Rassurée sur l’état du papy inerte, elle se tourna alors, le visage déformé par la haine, vers un Mallorquin agonisant. Pourquoi lui fracassa t’elle son solide rouleau de bois sur son crane déjà sanguinolent ? nul le sait...

Mais c’est d’un pas décidé, bien que légèrement chancelant, qu’elle quitta ce lieu horrible, témoin d’atrocités que nul ne pouvait imaginer…


44. Où Julie découvre le pot aux roses…

Julie avait passé sa journée à rôder dans le hall du cinq étoiles dans lequel était descendu Blatter.

A la fin de la journée, il ne faisait plus aucun doute pour elle que, loin d’être en villégiature aux Antilles, l’ignoble Sepp préparait une réunion secrète de la FIFA. Elle avait d’ailleurs tout de suite reconnue Michèle, son garde du corps, grotesquement déguisé en adipeux touriste turinois en maillot de bain rayé, qui ne quittait pas son maître d’une semelle. A l’heure de l’apéro, tranquillement installée à deux tables du président, elle vit arriver un homme gros, suant par tous ses pores, qui prit place en face du président tout en jetant des regards apeurés autour de lui. Elle ne put mettre un nom sur son visage que lorsque le nouvel arrivant demanda à un serveur « un jéroboam de Romanée-Conti » et sortit sa carte American Express siglée FFF : il s’agissait bien sur de Monsieur Claude, un des parrains du football français. Le micro directionnel intégré à son bikini ne fonctionnait pas assez bien pour qu’elle puisse entendre toute leur conversation, mais quelques phrases lui parvinrent tout de même :


« …. c’est le lyonnais qui a fait le coup, il faut se débarrasser de ce salopard…»

« ….Michèle pourra s’en occuper en temps voulu… »

« …Pépé la Came….photos….le gosse… »

« ….si on prenait un nabuchodonosor de Montrachet pour changer… »

45. Des revenants

M. Perez collectionnait les vignettes Panini depuis 1934, c'est par ce biais que la mémoire lui revint : le célèbre inconnu n'était autre que Rolland Courbis, un sacré pingouin celui là : interdit de séjour au Koweit depuis qu'il avait réussi à transférer la femme du président Chirac dans le harem royal du cheik Bel Lada.

L'ancien pensionnaire des Baumettes ne lui laissa pas le temps de respirer :

  • Je sais qui tu es ; et malgré les ravages de la chirurgie esthétique je t'ai reconnu, Aimé. C'est M'sieur Rousseau qui m'envoie ; tu l'ignores sans doute, mais depuis ta fuite en Argentine, il a fait du chemin, il est maintenant directeur des sports à TF1 et il présente lui-même l'émission phare du PAF, plumitif que moi tu pleures.

  • Mais que me voulez-vous ? En tous cas, je ne fais plus dans les matchs truqués, et comptez pas sur moi pour aider le Saint Tini ( touche ).

  • Tu feras ce qu'on te dira, rétorqua vivement celui qui venait de réussir le tour force de vendre Kopa ( 71 ans ) au PSG.

  • Mais...

  • Ta gueule ! Tu vas m'accompagner à New York pour identifier le ptit Anto. Il faut qu'on le ramène dans sa famille au Québec.

Les deux hommes descendirent de l'avion, un peu vaseux et assez imbibés de pastis. De JFK , ils prirent un taxi jusqu'à Mott street dans Chinatown, où les gamins avaient été mis à l'abri, dans l'arrière boutique d'un restaurant chinois, à l'enseigne du Lotus Bleu.

  • C'est bien lui, confirma Aimé, et il sourit au petit argentin, découvrant ses dents plaquées or, jadis offertes par son pote Roger, aujourd'hui en fuite lui aussi avec la caisse de la fédé. Par contre l'autre je ne l'ai jamais vu, on dirait un ancien défenseur de la Juve et de Parme. Au fait, comment ça se passe en Europe ces derniers temps ? Tu sais mon abonnement à l'Equipe a été mystérieusement résilié en juillet 98.

  • Ben c'est simple, depuis 2 ans et le retour de Vahid, le LOSC gagne tout : championnats, coupes, champions league, et même le Tour de France.

  • Mazette, je ...

  • Ca suffit, cliqueta Seltikboille avec un bruit de tête magnétique excitée. Emmenez les au bateau.

Et les 4 gardes du corps, jusque là tapis dans l'ombre, les poussèrent sans ménagement vers une limousine aux vitres opaques qui fila bientôt vers le Pier 29.


46. Simple comme un coup de fil

ZZ-Le-Mat contacté par le frère du jeune prodige Argentino-canadien cherchait désespérément à réactiver la 227 millièmes filières de l’OM pour le recruter au club afin de dynamiser une aile droite plombée par 3 joueurs africains dont la moyenne d’âge oscillait entre 17 et 142 ans en fonction des lunes. Il décida d’envoyer Zaza a Paris corrompre des flics de connaissance au sein d’une société secrète qui avaient appris le libéralisme dans un livre expliqué aux enfants. Celle-ci croisa par malheur le train Chypre-Moscou et décida donc de partir en vacances aux Baléares histoire de se changer les idées. Pourtant elle savait bien qu’un fameux psy l’attendait à Nantes, mais elle était persuadée d’avoir plus de chance de rencontrer de bellâtres italiens en Espagne que dans les îles canaris.

Le miracle arriva pourtant sur la Canebière quand le téléphone sonna dans le bureau couvert de paperasse ZZ. C’était K14. Il lui raconta ceci : « je suis en train d’essayé de persuadé un jeune talentueux cocaïnomane de lâcher ses amis pour retrouver une vie saine et sa mère ». ZZ lui répondit « envoie le chez les flics ». C’est impossible lui répondit K14 la ligne rouge est coupée et mon portable ne capte qu’à direction de Marseille.

Au bout d’une heure, ZZ réussit à le convaincre de traverser la rue pour aller en acheter un nouveau parce que sinon il allait lui raccrocher au nez vu qu’il venait de perdre la trace de Zaza. Et c’était drôlement important parce que ça allait encore lui coûter le titre pour le 2ème siècle de suite. Et c’est ainsi que K14 sorti de son bureau toujours accompagné du jeune prodige, de la belle Amalia, du jeune prodigue sur les épaules de Le Plan qui commençait à trouver tout ça décidément un peu lourd.


47. Où la situation s’éclaircit.

Aux alentours de Khelat, Pakistan (dans une grotte climatisée).
Le sémillant et athlétique Brouche (un peu de réalisme ne nuit pas à l’histoire) venait d’arriver de Paris chevauchant son vélo. Étant un peu fatigué, il avait mis 3 heures pour effectuer le trajet. Il venait se reposer car, de toute évidence, il était le seul à pouvoir dénouer ce sac de nœuds. Mais pour cela, il avait besoin d’un peu de recul.

Il savait que le centre névralgique de l’histoire était sûrement le bistrot de Touffik, rue des martyrs.

En effet, rue des martyrs se trouvait également l’établissement préféré de René la came "chez Michou" où se produisaient régulièrement Harvest et Enzo grimés en Demoiselles de Rochefort. Or, Rochefort se trouve être dans le département d’origine du Mallorquin, pseudonyme hispanisant qui évoquait instantanément Carlos Roa, gardien de but argentin comme le petit Anto. Il savait également que le cargo de nuit " 35 jours sans voir la terre " de l’armateur argentin Eugènio Santa rejoindrait le vieux port de Marseille la nuit prochaine. Marseille où le diabolique ZZ, son Gabisu d’homme de main et toute la mafia locale étaient partie prenante dans la nomination de Jacques S comme premier lieutenant de Claude S.

Oui de toute évidence, il fallait retrouver Touffik avant que les truands ne mettent la main sur lui. Brouche savait que Touffik passait le plus clair de son temps libre dans un tonneau de Jameson. Or il y en avait une douzaine dans les cales du " 35 jours sans voir la terre ". Brouche savait également que son éminent collègue Monsieur Resist rentrait au bercail ce week-end et ne tarderait pas à s’apercevoir que le retard de repassage de sa douce était plus que louche, qu’elle avait encore profité de son absence pour aguicher le René au lieu d’amidonner ses cols de chemises. Pour dénouer cette histoire, il fallait que René la came reste vivant et Brouche se doutait bien que M. Resist n’allait pas faire dans le détail. Restait à " isoler " Enzo. Brouche lui donna donc rendez-vous au "vestiaire" sous le prétexte rusé de regarder un match de football.

Il ne lui restait plus qu’à regagner la France…..


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