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Présentation de la zone d’étude : Causse du Larzac, et Causses de Blandas et de Campestre-et-Luc » (Région des Causses méridionaux, Languedoc-Roussillon, France) La carte suivante montre la localisation de la partie Héraultaise du Causse du Larzac, concernée par notre étude. Les causses de Blandas et Campestre et Luc sont situés au nord, séparés du Larzac par les gorges de la Vis et le cirque de Navacelle. (Voir le dossier : « maps for the study area presentation”). ![]() 1. Présentation générale
Les trois cartes suivantes montrent sur le Causse du Larzac l’évolution de la couverture végétale entre 1956 et 2001. Cette évolution se retrouve sur les Causses de Blandas et Campestre et Luc. ![]() ![]() ![]() Le schéma ci-dessous réalisé par le CRPF illustre cette dynamique naturelle : la pelouse¤, milieu le plus ouvert, est le stade initial de l'installation d'une couverture végétale naturelle. La forêt représentée par les ligneux hauts¤ denses représente le stade final. ![]() ![]() 2. L’activité agricole : Un élevage dominant, mais en mutation depuis 1960La carte suivante montre, sur le causse du Larzac, l’importance des parcours utilisés pour l’élevage et la part restreinte des surfaces labourées, du fait de la géologie. Ces caractéristiques se retrouvent sur les Causses de Blandas et Campestre et Luc. ![]()
Figure 15 : Analyse de l’évolution de la répartition des UGB par grands types d’ateliers d’élevage Extrait du DOCOB Larzac volume Inventaire p 69 ![]() ![]() On mesure ici l’impact de la progression des bovins et des équins, l’ensemble des deux types d’atelier passant de 27 % en 95 à 43 % des UGB en 2005. Figure 16 : Analyse de l’évolution du pourcentage des surfaces gérées par différents systèmes d’élevage Extrait du DOCOB Larzac volume Inventaire p 69 ![]() ![]() Si l'on prend en compte les surfaces déclarées par les exploitants lors des différentes enquêtes, on constate une évolution marquée (en pourcentage) des surfaces gérées par les différents systèmes d'élevage avec :
La carte suivante montre sur le Causse du Larzac la répartition des production de lait et de viande, déterminée par la climat : au nord et à l’Ouest, les élevages laitiers dominent, alors qu’au sud et à l’est, où le climat est plus sec, l’élevage est orienté vers la production de viande. ![]() 3- Pratiques agro-pastorales Les pratiques agro-pastorales contribuent à l'entretien et à la valorisation des milieux. Elles évitent ainsi la banalisation des paysages grâce :
Le tout contribue, par cette gestion des milieux ouverts et des espaces cultivés, au maintien des paysages agro-pastoraux caussenards garants de biodiversité. En conséquence, les exploitants agricoles sont les acteurs et les partenaires incontournables pour une gestion raisonnée des habitats, de pelouses¤ et de landes¤, présents sur le site. Globalement, les pratiques agro-pastorales restent respectueuses de l'environnement dans la mesure où il s’agit de systèmes d'élevage semi-extensif et extensif utilisant peu les intrants (carburants, engrais..). Dans les années 70-80, les systèmes laitiers étaient dans une phase d'intensification et de repli sur les surfaces fourragères les plus productives au détriment des parcours¤. Aujourd'hui, ils inversent la tendance en remobilisant et en pâturant les parcours¤ en parcs. En 2005, plus de 79 % des espaces pastoraux sont clôturés. Seuls les troupeaux ovin lait pour partie et ovin transhumant restent conduits au pâturage en gardiennage (Cf. carte ci-dessous). On assiste à une augmentation forte des effectifs et une stagnation des surfaces pâturées: le chargement à l’hectare de parcours augmente (sur le Larzac, de 0.11 UGB/ha à 0.13 UGB/ha). ![]() Figure 17 : Modes de conduite des troupeaux Pour autant, certaines pratiques de pâturage en grands parcs de plusieurs dizaines voire centaines d’hectares sur de longues périodes d’utilisation (plusieurs semaines voire plusieurs mois) amènent à penser qu’une évolution défavorable de la végétation est possible se traduisant par :
Ceci peut s’observer dans certains parcs gérés par des élevages de type «ranching». 4. Les autres usages du territoire :
5. Le Centre Permanent D’Initiatives pour l’Environnement (CPIE) des Causses Méridionaux :1994 : les élus, les socioprofessionnels agricoles et forestiers, ainsi que les associations de protection de la nature, de chasseurs et d’éducation à l’environnement décident de gérer le territoire des Causses Méridionaux de façon concertée. : création de l’Association de Causses Méridionaux (ACM). L’ACM devient le CPIE en 2002. 1994: le CPIE mène une étude agri-environnementale et mène des actions de communication : la fermeture des milieux ouverts (pelouses, pelencs et landes) par les ligneux est la problématique principale et commune à l’ensemble du territoire. Cette évolution négative des milieux ouverts concerne tout le monde : agriculteurs et éleveurs (perte de ressource en herbe), chasseurs (développement trop important du gros gibier), élus et professionnels du tourisme (perte des paysages identitaires des Causses). Le CPIE expérimente des techniques de restauration de milieux ouverts embroussaillés sur 270 ha répartis dans 21 exploitations. 1997 : le CPIE renforce ces actions de réhabilitation et de gestion des milieux ouverts : 473 ha dans 31 exploitations. Il approfondit les connaissances du territoire : cartographie des milieux naturels, études sur les espèces animales et végétales remarquables. 2000 : Le CPIE voit ses moyens renforcés et élargit son champ d’action au développement durable à travers la création de 3 pôles :
2009 : le CPIE défend un dossier auprès de l’UNESCO pour le classement des Causses en patrimoine mondial de l’humanité comme « Paysage issu de l’agropastoralisme ». Le CPIE a un fonctionnement collégial, avec 3 collèges dans son Conseil d’Administration : le collège des élus, le collège des socioprofessionnels (agricoles, forestiers…), le collège des associations (protection de la nature, chasseurs, culture…). Un comité technique de 30 personnes, émanation de ces 3 collèges est chargé de faire les propositions techniques au CA qui les valide. Lorsqu’une action est programmée, le porteur de projet le plus compétent est chois parmi les structures représentées au CA. 6 Bibliographie et sites internet:* SITE FR 910 1385 CAUSSE DU LARZAC, DOCOB Final, Volumes 1, 2, 3. Mai 2006, CPIE * DOCUMENT D’OBJECTIFS SUR LES SITES NATURA 2000 FR 101382 DU CAUSSE DE CAMPESTRE-ET-LUC et FR 9101383 DU CAUSSE DE BLANDAS, 2005, CPIE * Opération Collective d’Aménagement et de Gestion de l’Espace Rural (OCAGER) : « Programme de gestion des espaces agricoles, pastoraux et forestiers sur le Causse du Larzac » Phase 1, 2006, CPIE * Les causses méridionaux, un territoire pastoral garant de biodiversité, CPIE, 2007 * Petit lexique pastoral, ITOVIC , 1991 * Guide pastoral des espaces naturels du sud-est de la France, CERPAM , 1996. * Référentiel pastoral parcellaire, Institut de l’élevage, Montpellier * Strategies for matching feed resources to small ruminant needs: A review - Evaluation des stratégies visant a faire correspondre les ressources fourragères aux besoins des petite ruminants, R.M. Njwe , Department of Animal Science, Dschang University Centre, Dschang, Cameroon* Grazing Management Concepts and Practices, L. E. Sollenberger, J.M. B. Vendramini, and Y. C. Newman, FAO, 2008.* Terminologie Utilisee Dans La Recherche Sur Les “Systemes D’agricultures Familiales”/ Terminology Used In “Family Agriculture Systems” Research, Rocio Sanz Cortés, Novembre 2003, CIRAD-TERA n° 49/2003 Sites Internet www.languedoc-roussillon.ecologie.gouv.fr www.natura2000.ecologie.gouv.fr www.europa.eu.int/comm/environnement/nature www.ecologie.gouv.fr/languedoc-roussillon/milieux/sommaire_milieux_especes.htm www.foretpriveefrancaise.com (fiches d’itinéraires techniques sylvopastoraux) www.inst-elevage/asso.fr www.ifn.fr http://simelr.free.fr 7 - LexiqueCapitelles (ou Cazelles) : petites cabanes en pierres sèches édifiées par des agriculteurs ou des bergers pour se protéger des intempéries ou ranger leurs outils. Clapas : pierriers au milieu des champs résultant de l’entretien des terres à cultiver Document d’objectifs (DOCOB) : document qui déterminera de façon pratique les modalités de gestion des sites du réseau Natura 2000. Il doit concilier la conservation durable des habitats naturels et des espèces d’intérêt communautaire avec les activités économiques, sociales et de loisirs. Habitat naturel : groupement végétal qui se distingue par ses caractéristiques géographiques, physiques et biologiques, qu’elles soient naturelles ou semi-naturelles. Habitat d’espèce : habitat naturel où vit l’espèce, à l’un des stades de son cycle biologique, et pour l’ensemble de ses activités vitales (reproduction, alimentation, etc.). Jasse : nom local signifiant bergerie Karstique : Relief particulier aux régions calcaires et résultant de l’action, en grande partie souterraine, d’eaux qui dissolvent le carbonate de calcium. Il aboutit à la formation de grottes, avens, dolines, etc. Lande : Formation relativement claire où les ligneux bas¤ varient entre 40 et 60 % de recouvrement¤. Le tapis herbacé sous-jacent est souvent discontinu. Lavogne (ou mare): Cuvette aménagée au fond souvent argileux, parfois pavée en pourtour, recueillant et stockant les eaux pluviales pour les besoins des troupeaux. Ligneux bas : Strate de végétation composée de plantes de 50 cm à 2 m de haut. Ligneux hauts : Strate de végétation composée de plantes supérieures à 2 m de haut. Ovin lait : Sur le causse, production de lait de brebis destinée à être livrée à Roquefort (industrie fromagère). Ovin fromager : production de lait de brebis pour la transformation du lait en fromages sur l’exploitation et la vente de ces fromages. Parcours : Formation végétale naturelle pâturée par les animaux et facilement pénétrable. Pelenc : pelouses en voie d’embroussaillement. Le terme de « pelenc » en Occitan signifie parcours. Pelouse : Formation végétale basse où les herbacées dominent. Ségalas : Sols limono-sablo-argileux, profonds et à bonne capacité en eau. (Terres les plus fertiles des causses.) Unité Gros Bétail : Equivalent d’une vache présente pendant un an ingérant 4 500 kg de matière sèche de fourrage grossier. 8 -Liste des siglesACM Association des Causses Méridionaux CAD Contrat d’Agriculture Durable CBPS : Code des Bonnes Pratiques Sylvicoles CC : Communauté de Communes CDA : Chambre Départementale d’Agriculture CEN LR Conservatoire des Espaces Naturels du Languedoc-Roussillon CG Conseil Général CR Conseil Régional CRPF Centre Régional de la Propriété Forestière DATAR Délégation à l’Aménagement du Territoire et à l’Action Régionale DDAF Direction Départementale de l’Agriculture et de la Forêt DDE Direction Départementale de l’Equipement DDEAT Direction Economique et de l’Aménagement du Territoire DIREN Direction Régionale de l’Environnement DOCOB Document d’objectifs EARL Exploitation Agricole à Responsabilité Limitée EPCI Etablissement Public de Coopération Intercommunale FEDER Fonds Européen de Développement Régional FEOGA Fonds Européen d’Orientation et de Garantie Agricole FGMN Fond de Gestion des Milieux Naturels FNADT Fond National d’Aménagement Du Territoire FSE Fonds Social Européen IFN : Inventaire Forestier National LIFE L’Instrument Financier Européen MAE Mesures Agro-Environnementales MAAPAR Ministère de l’Agriculture, de la Pêche, de l’Alimentation et des Affaires Rurales MEDD Ministère de l’Ecologie et du Développement Durable OCAGER : Opération Concertée d’Aménagement et de Gestion de l'Espace Rural OGEC : Organismes de Gestion et d’Exploitation en Commun ONCFS Office National de la Chasse et de la Faune Sauvage ONF Office National des Forêts PAC Politique Agricole Commune PHAE Prime Herbagère Agro-Environnementale POS Plan d’Occupation des Sols PMPVA Prime Vache Allaitante PSBM Prime Spéciale Bovin Mâle PSG Plan Simple de Gestion RGA : Recensement Général Agricole RTM : Reboisement des Terrains en Montagne SAFER Société d’Aménagement Foncier et d’Etablissement Rural SCEA Société Civile d’Economie Agricole SCOT Schéma de Cohérence Territoriale SERFOB Service Régional de la Forêt et du Bois SIC Site d’Intérêt Communautaire SIME : Service Interchambre Montagne-Elevage SRGS : Schéma Régional de Gestion Sylvicole SMI Surface Minimum d’Installation SIME Service Inter-chambres d’agriculture Montagne Elevage SIVOM Syndicat Intercommunal à Vocation Multiple UGB Unité Gros Bétail UTA Unité de Travail Annuel ANNEXE N° 1 Statut foncier des parcours (extrait de OCAGER 2006, CPIE) Il est parfois difficile de s’y retrouver parmi toutes les références juridiques applicables (code rural, code forestier, code de l’environnement…) lorsque certains parcours en cours de fermeture ou devenues «parcelles boisées » font l’objet de baux ruraux ou de conventions pluriannuelles de pâturage. Juridiquement le statut de fermage ne s’applique pas sur les parcelles boisées (Art. L.411-2 du Code Rural). Concrètement, cela peut entraîner parfois des difficultés, voire des conflits, dans l’aménagement de ces zones notamment entre certains propriétaires terriens (aujourd’hui forestiers « de fait » puisque ces secteurs se reboisent naturellement) et certains éleveurs / agriculteurs / fermiers possédant des baux ou conventions sur ces propriétés anciennement peu boisées et fortement revendiquées en tant que parcours. Ces difficultés résultent principalement des statuts juridiques, fonciers et fiscaux de certaines parcelles, encore répertoriées sur le cadastre comme « landes » mais passées depuis longtemps sous un aspect forestier ou tout du moins sous l’aspect de landes boisées. Au vu de ces considérations, certaines précisions méritent d’être apportées :
Il s’agit d’un document fiscal uniquement. Les natures de cultures portées sur la matrice cadastrale ne sont pas une preuve en soi de la nature réelle. D’ailleurs les propriétaires ont théoriquement l’obligation de déclarer tout changement.
Celle-ci est très délicate à apprécier sur le Causse, du fait de l’existence d’une dynamique de reconquête forestière forte et de l’imbrication des peuplements en mosaïque depuis les pelouses jusqu’aux taillis denses. On retiendra dans cette étude la notion d’état boisé donnée par l’IFN (extrait de l’inventaire de l’Hérault - 1996 ) : Les formations boisées sont principalement constituées d’arbres et arbustes répondant à des conditions qui définissent l’état boisé ou l’usage boisé :
L’article L. 411-2 du code rural stipule que « les dispositions de l’article L.411-1 (définissant la règle d’application du statut de fermage) ne sont pas applicables (..) aux concessions ou conventions portant sur l’utilisation des forêts ou des biens soumis au régime forestier, y compris sur le plan agricole ou pastoral ». Mais la loi ne prohibe pas formellement l’application du fermage sur des parcelles boisées. Il est d’ailleurs fréquent que des baux de fermage incluent des parties boisées. La loi sur le Développement des territoires Ruraux (L. 2005-157, Février 2005) a modifié le code forestier dans ce sens (Art. L 146-1) puisque dorénavant « lorsque la demande de concession de pâturage concerne un usage pastoral extensif saisonnier, une convention pluriannuelle de pâturage est établie dans les formes et conditions prévues aux articles L. 481-3 et L.481-4 du code rural ». On peut donc admettre qu’un statut « intermédiaire », sylvopastoral, peut être matérialisé sous la forme de cette convention pluriannuelle, avec des indications quant à l’usage souhaité (dates de pâturage, chargement instantané, périodes de non-utilisation…), garantissant notamment le maintien de l’état boisé.
Les Plans Simples de Gestion sont les documents de référence en matière de gestion durable en forêts privées. Ils sont obligatoires pour toute propriété forestière privée de plus de 25 hectares d’un seul tenant et peuvent être présentés de manière volontaire au-delà de 10 hectares. Les propriétaires peuvent les rédiger eux-mêmes ou faire appel à un homme de l’art (coopérative…) ou expert. Ce document est établi sur une durée comprise entre 10 et 20 ans. Il comprend, entre autre, une description des peuplements, des orientations de gestion du propriétaire et le programme des coupes et travaux envisagés. L’objectif sylvopastoral fait partie des orientations de gestion possibles dans les forêts de la région. Il n’y a donc pas antagonisme entre PSG et pastoralisme, au contraire, il y a même complémentarité, dès lors que le maintien de l’état boisé est garanti par des pratiques pastorales spécifiées par exemple dans une convention pluriannuelle de pâturage. Ecole Thématique « Méthodes d’enquêtes en sciences humaines appliquées à l’agroforesterie » Présentation du terrain pour les participants – Français – |
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