Document n°206








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Document n° 244

« L’idéologie du New Public Management, qui inspire l’orientation des pratiques des dirigeants et leur fournit des arguments pour justifier ces pratiques, ne se présente pas comme un bloc uniforme de conceptions et de représentations. Ses thèmes essentiels, sur lesquels un accord des groupes dirigeants (politiques, administratifs mais aussi patronaux) s’est progressivement établi, peuvent être ramassés en trois affirmations. Premièrement, la modernisation nécessaire de l’administration publique découlera de l’application de principes managériaux, de méthodes de gestion des ressources – y compris « humaines » - qui ont été expérimentées et généralisées avec succès dans les entreprises du secteur privé. Deuxièmement, la qualité des « produits » de l’activité administrative doit être évaluée – à l’image de ce qui se passe dans la relation entre un fabricant et ses clients – par ceux qui en subissent les effets, partenaires de l’Etat, usagers de ses services, groupes, comités, associations et entreprises qui sont en rapport avec l’administration. Troisièmement, le petit cercle des dirigeants qui conçoit et fait  appliquer la « politique » de l’entreprise – ici de la fonction publique – doit être libéré des tâches de gestion au jour le jour pour se consacrer aux tâches les plus fondamentales, à la définition des objectifs généraux et des stratégies, à l’élaboration des programmes, à la production des règles d’action et à l’évaluation des résultats.

Dans ses versions les plus « libérales », cette idéologie est insérée dans une glorification des lois du marché et prône les vertus de la déréglementation, de la concurrence entre agences et services, de l’évaluation des performances par la sanction financière des politiques mises en œuvre. Dans d’autres versions, notamment en France, c’est « l’efficacité sociale » de l’activité administrative qui est mise en exergue : si la fonction publique doit être réformée et ses agents se conformer à un modèle managérial, c’est pour mieux « servir l’Etat » et le rendre plus performant ».

J. Lagroye, B. François, F. Sawicki, « Sociologie politique », 4ème ed, Presses de sciences Po, Dalloz, 2002, p.484-485.
Et cette récurrence finit par former une « musique de fond » pour reprendre une expression de Claude Lefort ou crée un « fond de pensée anonyme » pour citer Jean Pierre Le Goff. Au fond bien loin d’une certaine tradition marxiste, nous en sommes venus à penser que les luttes idéologiques avaient une influence décisive sur les rapports sociaux concrets. Et cette hypothèse repose d’abord sur l’idée que le réel ne se donne pas à voir, et qu’il y a en second lieu, avant toute mise en œuvre d’une politique publique, une construction sociale de la réalité où jouent les luttes idéologiques, les luttes pour imposer un « référentiel global » pour reprendre les analyses de Ph.Muller. Enfin quand il s’agira d’analyser cette « musique de fond », nous développerons l’idée à l’instar de J. P. le Goff que sa caractéristique est de nier l’écart entre réalité et représentation de cette réalité, ce qui en fait une des caractéristiques du discours totalitaire.
Document n°245

« (…) notre approche privilégie l’étude de l’arrière-fond culturel des sociétés, composé d’idées, de représentations, de valeurs, d’affects qui déterminent un certain « air du temps ». Ce dernier ne se réduit pas à des modes mais il est le signe de mutations structurelles, plus ou moins visibles et conscientes, qui s’opèrent dans l’ensemble de la société ».

Le Goff J.P. (2008), La France morcelée, Gallimard, p.10.

Autour de la mise en mots de la réalité sociale, il y a des enjeux qui donnent lieu à des luttes. Raisonner en termes de classes sociales pour étudier la société française s’éloigne d’un raisonnement qui reposerait sur les PCS ou sur l’existence d’une opposition entre inclus/exclus.

« Ainsi, l’exclusion ne fait pas que renvoyer à une réalité à prendre au sérieux, elle est aussi une idéologie permettant de masquer la pérennité d’une société fondée sur l’exploitation »5. Les exemples sont nombreux de l’influence de la mise en mots de la réalité sociale sur la perception même de celle-ci, et par conséquent sur les politiques publiques qui en découlent. « Les mots ont un poids particulier dans la démocratie. Ils ne font pas que nommer, ils contribuent à créer les réalités sociales "6.

Pour un certain nombre d’auteurs en particulier ceux qui se situent dans une orientation néo-institutionnaliste, la naissance d’une politique publique suppose une certaine appréhension de la réalité sociale qui résulte de la victoire d’une communauté épistémique ou d’un compromis entre communautés épistémiques.

Document n°246

« La manière dont le problème est posé, défini ou identifié détermine en quelque sorte la façon de le traiter ; elle disqualifie indirectement certains groupes, dont la participation ne semble plus nécessaire, et certaines solutions qui paraissent désormais inadaptées, ou qu’on peut présenter comme telles ».

J. Lagroye, B. François, F. Sawicki, « Sociologie politique », 4ème ed, Presses de sciences Po, Dalloz, 2002, p.516.
Document n°247

« (…) problématiser une question, ce n’est pas seulement dire ce qu’elle est, c’est indissociablement dire qui est appelé à intervenir, de quelle manière et avec quels moyens. Nombre de problèmes dont se saisissent les dirigeants politiques sont dès l’origine identifiés de telle sorte qu’une seule solution peut être envisagée. D’autres ne le sont qu’au terme d’affrontements entre des groupes qui revendiquent une place dans les négociations et qui parviennent à imposer une problématisation qui justifie leur participation au processus ; ces groupes se mobilisent et tentent de mobiliser d’autres groupes pouvant partager leur représentation des actions à engager ».

J. Lagroye, B. François, F. Sawicki, « Sociologie politique », 4ème ed, Presses de sciences Po, Dalloz, 2002, p.518.

Au fond on retrouve ici les inspirations de Louis Althusser selon lesquelles ce qui caractérise une idéologie, c’est de poser un certain nombre de questions qui finissent par délimiter le champ des réponses.
Document n°248

« Les membres d’une communauté épistémique partagent des compréhensions intersubjectives, une manière de connaître et de raisonner, construisent un projet politique fondé sur les mêmes valeurs, partagent les mêmes convictions causales, utilisent les mêmes pratiques discursives et s’engagent dans la même mise en pratique et la même production des informations »

Peter Haas, cité par J. Lagroye, B. François, F. Sawicki, « Sociologie politique », 4ème ed, Presses de sciences Po, Dalloz, 2002, p.524.
Document n°249

« Il reste qu’en ses thèmes essentiels l’idéologie managériale, qui accentue les effets de celle de la « modernisation » et que des organismes internationaux tendent à unifier (Public Management Programme de l’OCDE, Banque mondiale, cabinets de consultants en organisation), sert la diffusion de modèles nouveaux et légitime la formation d’un groupe dirigeant composite où les hauts-fonctionnaires ont belle part.

Comme l’écrit Vincent Wright, cette idéologie « représente une Weltanschauung, un ensemble cohérent d’idées et de convictions : elle fournit un cadre de référence structurant ; elle s’est développée par le biais d’une coalition sociale composée d’intellectuels, de politiciens et de hauts fonctionnaires ; elle porte sur la répartition des ressources et les priorités à donner à cette répartition ; elle constitue une source de légitimation de comportements ».

J. Lagroye, B. François, F. Sawicki, « Sociologie politique », 4ème ed, Presses de sciences Po, Dalloz, 2002, p.485-486.
On peut considérer qu’autour de la « Fondation St Simon » par exemple s’est formé une véritable communauté épistémique, on devrait dire plus exactement qu’autour de l’idéologie de la deuxième gauche se sont constitués des communautés épistémiques dans un certain nombre de domaine de l’action publique (chômage, exclusion, pauvreté, inégalités). Globalement mais nous y reviendrons, on peut retenir qu’un certain modèle d’action publique reposant sur une conception d’un Etat modernisateur, relativement centralisé s’était imposé de 1945 au milieu des années 80, avec une période forte qui court du gaullisme jusqu’aux deux premières années du septennat de F. Mitterrand.

Ce modèle reposait sur :

Document n°250

  • D’abord sur la centralité de l’Etat dans les procédures de médiation, qui prend la forme d’une domination de l’élite politico-administrative et en particulier des grands corps de l’Etat, à travers le contrôle de l’agenda politique.

  • Ensuite sur une forme spécifique d’articulation des intérêts fondée sur un « corporatisme sectoriel », c’est-à-dire sur l’organisation des liens privilégiés entre chaque groupe social et un service de l’Etat.

  • Enfin sur l’absence de gouvernement local qui fait que non seulement l’élaboration des politiques publiques, mais aussi leur mise en œuvre locale, restaient, dans le modèle classique, contrôlées par l’Etat central ».

P. Muller, « Les politiques publiques », Ed Puf, coll « Que sais-je ? », 2000 (4°ed), p.124.
A partir du milieu des années 80, la notion de gouvernance s’est donc imposé, modèle qui, sur un fond de libéralisme voir de néolibéralisme économique dominant, va promouvoir une nouvelle forme de régulation politique, une nouvelle forme de participation politique.

Document n°251

« Aujourd’hui, un nouveau processus de réajustement est en cours à partir des normes issues de la crise économique : limitation des dépenses publiques, modernisation de l’Etat, reconnaissance de l’entreprise et de la primauté du marché, intégration européenne. Ce nouveau référentiel global que l’on peut qualifier de « référentiel de marché » repose sur un triple changement des normes :

  • une réarticulation du social et de l’économique, avec l’affirmation d’une norme de limitation des dépenses sociales, la mise en place de nouveaux moyens d’intervention comme le revenu minimum d’insertion, et le renouveau de l’entreprise.

  • Une redéfinition de la frontière public-privé, avec une mise en veilleuse du rôle moteur de l’Etat, et l’alignement sur les politiques économiques libérales.

  • Une nouvelle transaction entre le centre et la périphérie avec la décentralisation.

P. Muller, « Les politiques publiques », Ed Puf, coll « Que sais-je ? », 2000 (4°ed), p.48.
Document n°252

« (…) Jean Pierre Gaudin rend compte du processus qui tend aujourd’hui à valoriser un ensemble de pratiques de contractualisation et qui est constamment sollicité pour accréditer la thèse d’un nouveau modèle généralisé d’action publique, celui que désignent les théories de la « gouvernance ». Les pratiques d’élaboration et de mise en œuvre de certaines politiques par la négociation de contrats entre niveaux de gouvernement (international, national, locaux), entre pouvoirs publics et acteurs sociaux, entre segments spécialisés de la bureaucratie et ministères concernés, se sont, comme on l’a vu, développées dans des domaines d’action tels que l’aménagement urbain, le « pilotage » des opérations de réhabilitation des quartiers, la prévention de la délinquance ou l’environnement. Moins centrales dans d’autres secteurs, elles y sont néanmoins valorisées et montrées en exemple ».

J. Lagroye, B. François, F. Sawicki, « Sociologie politique », 4ème ed, Presses de sciences Po, Dalloz, 2002, p.549.
c) L’idéologie de la modernisation ou managériale : une idéologie totalitaire ?
Il s’agit ici de revenir à une analyse succincte de cette « musique de fond » que d’autres appellent « idéologie dominante » ou « nouvel esprit du capitalisme », nous développerons l’idée à l’instar de J. P. le Goff que sa caractéristique est de nier l’écart entre réalité et représentation de cette réalité, ce qui en fait une des caractéristiques du discours totalitaire.
Document n°253

« L’idéologie de la modernisation semble (…) rejoindre le discours totalitaire tel que l’analyse C. Lefort. Ce dernier se présente en effet comme un pur recueil d’un sens déjà là, qui serait inscrit dans les choses et qui, de ce fait, s’imposerait de lui-même. « Le discours totalitaire, écrit C. Lefort, se déploie dans la conviction d’être imprimé dans la réalité », « il énonce le vrai sur le vrai », ou encore, il reflète la vérité imprimée dans les choses ». Il ne se présente pas comme un discours sur le social, c’est-à-dire à distance de la société qu’il nomme, mais comme un « discours social » s’incarnant dans la société tout entière au point d’en oublier son propre statut. Le discours totalitaire, explique Lefort, élabore des « systèmes de signes dont la fonction représentative n’est plus repérable ». Il abolit l’écart entre l’énonciation et l’énoncé qui laisse ouvert le champ des interprétations possibles.

Autrement dit : le discours totalitaire est dénégation de son statut symbolique, au profit de l’ « affirmation brute de l’identité de la représentation et du réel ». « Le réel est transparent », il se lit, si l’on peut dire, à livre ouvert ; entre discours et réalité n’existent nul décalage et nulle opacité. Pour le sujet, le monde devient « tout visible » et « tout intelligible », il n’a nul besoin d’interprétation et ne se prête pas au pluralisme ; le discours totalitaire annule le besoin de penser ».

J.P. Le Goff, « La démocratie post-totalitaire », Ed la Découverte, 2003, p.26.
Il ne s’agit pour autant pas de réaliser une adéquation totale entre idéologie managériale, « nouvel esprit du capitalisme » et idéologie totalitaire, dans la mesure où la définition des rapports de commandement à obéissance est largement différente.

Dans l’idéologie managériale ou de la modernisation, le « processus civilisationnel » décrit par N. Elias en tant que système d’autocontrainte se sophistique. Dans le secteur privé, le chef est remplacé par le client, dans le secteur public, c’est l’usager sommé de se transformer en client qui assure la mise sous pression des producteurs, eux mêmes consommateurs de biens et services publics ou privés, système schysophrénique s’il en est, et paranoïaque (au regard des effets de la concurrence entre humains qui est ainsi organisé). Plus largement, des entités anonymes viennent compléter l’acceptation de la soumission : marché, globalisation, mondialisation sont les nouveaux mots qui viennent expliquer la nécessité de la soumission et la docilité générale ambiante.
Document n°254

« A l’inverse du totalitarisme, le pouvoir de la modernisation a tendance à s’effacer, renvoyant aux échelons inférieurs et finalement à la société et aux individus le poids d’une responsabilité difficilement supportable. Ceux-ci ne sont pas placés face à un chef qui s’affirme clairement et les domine frontalement, mais face à un pouvoir qui tend à effacer les signes extérieurs de sa fonction, émet des injonctions paradoxales et énonce des discours incohérents en tentant d’esquiver les contradictions et les conflits ».

J.P. Le Goff, « La démocratie post-totalitaire », Ed la Découverte, 2003, p.58.


Document n°255

« La modernisation donne l’image d’une société en perpétuel mouvement et en création historique permanente ; elle construit un monde fictif, coupé du réel et du sens commun ; elle s’appuie sur un pouvoir informe, brouille les distinctions entre Etat et société, entre gouvernants et gouvernés ; elle réduit enfin l’homme à un ensemble de comportements élémentaires à travers de multiples outils et considère la société comme une matière amorphe soumise à l’intervention incessante des spécialistes. Ces aspects de la modernisation font bien penser au totalitarisme. Mais, en même temps les différences sont essentielles. Le discours de la modernisation ne prétend pas maîtriser les lois du mouvement historique, il véhicule une vision de l’histoire et de l’avenir incertaine. Il n’affiche pas un savoir omniscient, il se veut au contraire pragmatique et gestionnaire ; à l’inverse de la croyance selon laquelle « tout est possible », il met en avant une logique de survie dans un monde immaîtrisable. A l’opposé de la logique implacable et de l’ « idéologie de granit » du totalitarisme, il apparaît incohérent, entretient la confusion et le relativisme. Le pouvoir auquel il est lié n’affirme pas la supériorité d’un parti unique et d’un chef, mais se réclame du pluralisme et de la diversité ; son caractère informe tend à le rendre invisible et lui permet de se défausser ».

J.P. Le Goff, « La démocratie post-totalitaire », Ed la Découverte, 2003, p.62.
La mobilisation de ces entités anonymes –qui a l’avantage de se présenter sous la figure personnalisé du client ignorant sa place de citoyen et de producteur (L’idéologie, c’est toujours celle de l’autre, « Virgin fermé le dimanche, c’est insupportable ! ») - a une vertu celle de dénigrer et de rejeter dans le camps des irréalistes, archaïques ou autres passéistes, ceux qui s’évertuent à souligner l’écart entre le vrai et sa représentation. Les entités anonymes ne sont pas analysables sous peine de faire œuvre de dogmatisme, d’une complexification de la complexité inaccessible aux communs des mortels, qui par essence, est un « mal comprenant ». La complexité du monde ne peut souffrir de l’existence d’un discours d’explicitation, par nature, trop englobant et simplificateur, la complexité ne peut faire l’objet d’un discours porteur de sens, par essence totalitaire, le « Plein » est totalitaire, le « vide » respecte la complexité du monde et par conséquent la liberté des individus.

L’heure est d’ailleurs au pragmatisme, malheur à tout homme politique qui déclarerait qu’il n’est point pragmatique ou animé de proxémisme, les « pieds dans la boue », proche du terrain, tout ce que tout chercheur en sciences sociales sérieux, s’inscrivant dans une perspective de recherche véritable honnit lorsqu’il s’agit de comprendre la réalité sociale, mais cela dit, on peut vivre dans le monde de la recherche en s’alimentant de monographies et retrouver les bon vieux chemins de F. Le Play.

Il conviendrait enfin de rajouter que la diffusion de cette façon particulière de comprendre la complexité du monde ne serait pas si grave s’il n’avait d’effet que sur les chercheurs en sciences sociales (quoique !), il empêche en réalité la rencontre avec l’autre, la discussion démocratique qui suppose un minimum d’oppositions et de reconnaissance de la valeur du débat.
Document n°256

« Si le discours de la modernisation comme celui du totalitarisme, « peut se nourrir de tous les arguments, fait feu de tout bois, ignore la contradiction », ce n’est pas qu’il affirme un point de vue de certitude issue d’un « Grand Savoir », c’est que ses arguties manifestent un refus de toute confrontation signifiante, une logique d’évitement qui à la fois tente de conjurer le vide et l’entretient. Et c’est précisément de cette façon qu’il opère un travail de désagrégation, qu’il sape les « conditions de la reconnaissance mutuelle, de la relation du semblable au semblable », la « virtualité du rapport social, des liens élémentaires de réciprocité » (Claude Lefort). En s’attaquant à la dimension symbolique de l’échange, il s’attaque à ce qui fait l’humain ».

J.P. Le Goff, « La démocratie post-totalitaire », Ed la Découverte, 2003, p.64.

Au fond l’idéologie dominante travaille à la destruction de l’idée que l’histoire a un sens en développant l’idée que les sens sont multiples et indéterminés, ce sur quoi, dans une optique de démocratisation des sociétés humaines, on peut finalement être d’accord. Mais, la force de ce discours dominant est finalement d’imposer l’idée qu’il ne peut plus y avoir de certitude, que les communautés de citoyens ne peuvent déterminer relativement librement leur destin face à l’existence de réalités incontournables, ce que nous avons appelé les entités anonymes.
Document n°257

La spécificité de l’idéologie de la modernisation « (…) est de pousser à l’extrême les caractéristiques de la démocratie, non pas dans l’optique totalitaire visant à recouvrir l’indétermination par un discours de certitude, mais au contraire en accentuant cette indétermination à un point tel que la démocratie verse dans l’insignifiance et la déliaison ».

J.P. Le Goff, « La démocratie post-totalitaire », Ed la Découverte, 2003, p.78.


B) De la gouvernance au sein des rapports sociaux de production, l’état des relations sociales, représentatitivité, conflits sociaux
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