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Maîtriser le critique qui est en nous Transformer notre attitude en jugeant favorablement Vivant notre vie au quotidien, observant et conversant avec nos proches, nos amis, nos connaissances et nos collègues de travail, nous portons inconsciemment (et parfois consciemment !) des jugements sur les autres, qu’ils soient favorables ou, au contraire, péjoratifs. Chaque rencontre s’inscrit dans notre ordinateur mental et nous pouvons ainsi être portés à juger les autres négativement. Cependant, la Torah demande à ce que nous jugions tout le monde positivement (mis à part quelqu’un qui a la réputation d’être « mauvais »). Une attitude positive envers les autres peut redéfinir totalement le contexte de nos vies et révolutionner nos relations personnelles. Ce cours traitera des questions suivantes :
Plan du cours Première Partie. La mitsva d’accorder aux autres le bénéfice du doute A. Aimer les autres et les juger positivement dépendent l’un de l’autre Deuxième Partie. La réputation de l’individu fait la différence A. Vue d’ensemble B. Jugez les actions, pas la personne C. Pourquoi juger? Troisième Partie. Les avantages de juger les autres positivement A. Paix et harmonie B. Notre façon de juger les autres détermine le comportement de D. à notre égard C. Voir le positif en l’autre est une manière de ressembler à D. Première Partie. La mitsva d’accorder aux autres le bénéfice du doute En guise d’introduction au sujet, considérez l’histoire suivante. Dans la maison des Feingold à Ashdod, en Israël, diverses émotions se mêlaient. Il y régnait une grande allégresse, car leur fille ainée venait juste de se fiancer, et pourtant les parents étaient inquiets. En effet, il n’y avait pas assez d’argent pour payer à la fois le mariage et leur part dans l’achat d’un logement pour le nouveau couple. Mr. Feingold voyagea à travers tout Israël et les Etats Unis pour réunir l’argent pour le mariage de sa fille. Par ailleurs, ses voisins et amis, ayant compris la difficulté de la situation, commencèrent également à récolter de l’argent pour la famille. Finalement, le soir du mariage arriva. Mais lorsque les invités, qui avaient contribués au mariage, entrèrent dans la salle de réception de l’hôtel ils furent assez surpris. La pièce – la plus grande de l’établissement – était somptueusement décorée, parée de merveilleuses compositions florales, et un orchestre ne comportant pas moins de sept instruments jouait tandis que le premier des six plats était servi. Etait-ce pour ça que les gens avaient récoltés de l’argent ? Et les rabbanim ne se s’étaient-ils pas récemment opposés aux mariages prétentieux, encourageant les gens à ne pas faire de somptueuses réceptions car d’autres, ayant des moyens plus modestes, pourraient se sentir obligé de les imiter ? Les Feingolds avaient utilisé tellement d’argent, pour une soirée, alors que les jeunes mariés avaient besoin d’acheter un appartement ! Les gens qui avaient été invité quittèrent la salle consternés et mécontents. Quelques jours plus tard, Mr. Feingold, qui avait perçu le ressentiment de ses invités, souleva le problème avec le rabbin de sa communauté, Rabbi Elya Weiss, et expliqua ce qui s’était passé. « Lorsque j’en vins pour la première fois à discuter d’argent et à fixer la date, le propriétaire de la salle de réception m’a demandé ‘Etes-vous, par hasard, apparenté aux Feingold d’Allemagne ?’ Lorsque je lui dit que Léon Feingold était mon regretté père, des larmes lui montèrent aux yeux. Il s’exclama : ‘Je suis vivant aujourd’hui uniquement grâce à votre père ! Il nous cacha, ma famille et moi, et nous sauva des Nazis. Tous les membres de ma famille doivent leur vie à votre père !’ « Il expliqua comment il avait toujours voulu retrouver ses sauveurs et les remercier d’une certaine manière, mais il perdit contact avec eux après la guerre. Il insista en disant qu’il nous ferait un merveilleux mariage », continua Mr Feingold, « et bien que nous avons tenté de l’en dissuader, il sentait que c’était sa manière d’exprimer sa gratitude ». « Lorsque nous sommes arrivés à la salle de réception ce soir là, nous étions aussi choqués que tous les autres. Je ne pouvais rien dire à quiconque car notre bienfaiteur avait demandé à ce que son présent reste un secret. Cependant, lorsque je vis la réaction de nos invités, je lui ai demandé l’autorisation de révéler la vérité. A présent, je vous demande à vous, Rabbi Weiss, de faire savoir à tout le monde la vérité s’il vous plait ». Le lendemain matin à la choule, Rabbi Weiss raconta toute l’histoire à sa congrégation. Une fois de plus les gens furent surpris, mais cette fois-ci d’eux-mêmes. Tous ceux qui avaient parlé négativement réalisèrent soudainement qu’en réalité ils ne connaissaient pas tous les faits – même si sur le moment, ils étaient persuadés du contraire ! (Adapté de Rabbi Paysach Krohn, Around the Maggid’s Table, pp. 164-167). Combien de fois ce genre de choses nous arrive ? Si seulement les invités avaient réfléchi et tenté de juger positivement. Ils connaissaient bien Mr Feingold et sa famille. Il était connu dans la communauté comme un homme au comportement droit et d’une grande moralité. Alors pourquoi ont-ils tiré des conclusions aussi rapides et superficielles concernant ce somptueux mariage ? 1. Vayikra (Lévitique) 19 : 15 – D. nous dit de juger notre prochain « avec droiture »
Qu’est-ce que cela signifie exactement « juger avec droiture » ? Le Talmud explique cela dans la prochaine source. 2. Talmoud Bavli (Le Talmud de Babylone) Chavouot 30a, avec Rachi – Si tu vois quelqu’un accomplir une action qui peut être interprétée positivement ou négativement, accorde-lui le bénéfice du doute.
La Torah nous demande d’envisager tout homme comme une personne droite, honnête et ayant bon cœur et de lui accorder le bénéfice du doute. 3. Sefer Ha’Hinoukh, Mitsva #235 – De même que nous devons juger équitablement dans un tribunal de justice, nous devons accorder le bénéfice du doute dans les salles d’audience de nos esprits,
De même qu’un juge doit arbitrer équitablement dans un tribunal (comme il est écrit dans la première partie du verset), les Sages révèlent que les recommandations de la Torah de « juger avec droiture » s’appliquent aussi dans les salles d’audience de nos esprits. Comme nous l’expliquerons dans la section B., cette mitsva s’applique de différentes manières selon l’individu dont il est question. A. Aimer les autres et les juger positivement dépendent l’un de l’autre Les sources suivantes décrivent comment la mitsva de juger les autres positivement est une expression d’aimer son prochain comme soi-même. 1. Rabbi Alexander Ziskind, Yésode VéChorech Ha’Avoda, p. 15 – Juger les autres positivement nous permet « d’aimer les autres comme nous-mêmes ». Si nous jugeons les autres négativement, il est très dur de les aimer.
Emettre un avis positif est une condition préalable à l’amour que l’on peut porter aux autres. Comme la source suivante le montre, le contraire est aussi vrai : aimer les autres est une condition préalable à être capable de les juger favorablement. 2. Rabbi Dovid Kronglass, Si’hot ‘Hokhma Ou’Moussar, Vol. I, p. 82 – Aimer les autres permet de les juger positivement.
Ainsi, juger les autres positivement et les aimer dépendent l’un de l’autre. Vous ne pouvez pas vraiment aimer les autres à moins de les juger positivement ; et vous ne pouvez pas vraiment juger les autres positivement à moins de les aimer. La source suivante décrit une conséquence pratique de cette notion. 3. Rabbi Avrohom Ehrman, Journey to Virtue, 2 : 12 – Aimer l’autre « comme soi-même » signifie user des mêmes arguments pour justifier nos défauts afin d’excuser ceux des autres.
Il est quasiment toujours possible de trouver une certaine manière d’excuser, ou du moins d’atténuer, l’importance d’une mauvaise action ou qualité dont on est témoin. Souvent la personne ne comprend pas la gravité de son acte, ou son éducation et l’expérience de la vie l’ont entrainé à penser que son action était bonne, voire même nécessaire ! Le scénario suivant en est un exemple. Adam était le collégien problématique par excellence. Il se moquait continuellement des autres, et n’avait aucun intérêt pour ses études. Son seul réel plaisir était de faire des plaisanteries aux dépends des autres. David se plaignait ainsi régulièrement d’Adam auprès de ses parents. Un jour, la mère de David lui dit : « Il semble que quelque chose se passe dans la vie de Adam. Pourquoi ne pas se renseigner sur sa situation familiale ? » Après quelques jours, il s’avéra que les parents d’Adam étaient en cours de divorce. Adam ne recevait pas l’amour et la reconnaissance dont il avait désespérément besoin, et se conduisait mal à l’école afin d’obtenir l’attention dont il manquait tant. David avait à présent de l’empathie et de l’amour envers Adam, et ses sentiments à l’égard de ses actions changèrent radicalement (Rabbi Avrohom Ehrman, Journey to Virtue, 2:11). Dans de telles situations, si nous en sommes capables, nous devons rechercher les occasions de tendre la main et offrir notre aide à l’autre. (Voir le cours de Moracha sur Le ‘Hessed). Ainsi que la source suivante le décrit, juger positivement ne doit pas être considéré comme une manière machinale de décharger ses obligations. Cela doit former la base d’une attitude envers les autres totalement nouvelle. 4. Rabbi Chlomo Wolbe, Alé Chour, Vol. II, p. 207 – Nous devons rechercher les qualités de l’autre. C’est l’opposé de ce que les gens font naturellement, se concentrant sur le négatif et négligeant le positif.
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