Les partis politiques aujourd’hui








télécharger 17.55 Kb.
titreLes partis politiques aujourd’hui
date de publication04.02.2018
taille17.55 Kb.
typeDocumentos
l.21-bal.com > loi > Documentos
Les partis politiques aujourd’hui

http://www.vie-publique.fr/decouverte-institutions/citoyen/approfondissements/partis-politiques-aujourd-hui.html

Les partis politiques sont aujourd’hui des organisations très structurées dont le statut et le financement sont régis par la loi. Ceci n’a pas toujours été le cas. Tout au long du XIXe siècle et jusqu’à la Seconde Guerre mondiale, il s’agissait surtout de groupes parlementaires aux contours mal définis. Toutefois, le clivage droite-gauche hérité de la période révolutionnaire a perduré jusqu’à nos jours, même si de nouvelles césures sont récemment apparues dans le paysage politique.

1. À gauche :

L’extrême-gauche est représentée essentiellement par deux formations d’obédience trotskiste : Lutte ouvrière (LO) et la Ligue communiste révolutionnaire (LCR) dont l’audience électorale a sensiblement augmenté ces dernières années sous l’effet de l’exclusion sociale croissante et de la perte de crédibilité des partis de gouvernement.

Le Parti communiste français (PCF) naît d’une scission au sein de la SFIO (Section française de l’Internationale ouvrière) en 1920. À la Libération, le PCF est le premier parti de France et participe au gouvernement jusqu’en 1947. Soutien inconditionnel de l’URSS, opposant aux guerres coloniales (Indochine, Algérie), parti de la classe ouvrière, son rôle social, notamment en raison de ses liens très forts avec la CGT, est essentiel et son audience électorale demeure importante (20 % des voix). À partir des années 1970, le PCF épouse une stratégie d’union de la gauche avec les socialistes qui débouche en 1981 sur une participation gouvernementale (1981-1984). Toutefois, dès cette époque, sous l’effet de la crise économique qui atteint de plein fouet son électorat et de la désagrégation du bloc soviétique son audience électorale baisse, phénomène qui s’accentue à toutes les élections. Sa participation au gouvernement de la gauche plurielle (1997-2002) n’enraie pas la tendance : à l’élection présidentielle de 2002, son candidat Robert Hue n’obtient que 3,4 % des suffrages. Engagé depuis quelques années dans une entreprise de modernisation et de rénovation de son organisation, le PCF se tourne aujourd’hui vers les nouveaux mouvements et terrains de lutte tout en étant obligé de maintenir, afin de garder une influence parlementaire, régionale et municipale, des liens électoraux avec le PS.

Le Parti socialiste (PS) est l’héritier de la SFIO créée en 1905 et alors proche de l’idéologie marxiste. Sous la IV e République, la SFIO, atlantiste et anticommuniste, suit une politique d’alliances avec les partis du centre-droit et brouille son image. Son appui au retour du général de Gaulle en 1958 entraîne le départ de ses adhérents les plus actifs (fondation du PSU) et inaugure de longues années de désunion de la gauche non communiste qui ne prennent fin qu’en 1971 avec la création du Parti socialiste (congrès d’Epinay) conduit par François Mitterrand. Un accord électoral est passé avec le PCF, puis avec les radicaux de gauche. En 1981, François Mitterrand est élu chef de l’État et le PS devient le premier parti de France et parti de gouvernement (1981-1986, 1988-1993, 1997-2002). Parti interclassiste, rassemblant entre 25 % et 30 % de l’électorat, le PS du XXI e siècle n’est plus le parti de masse d’origine ouvrière qu’était la SFIO. Parti des classes moyennes salariées et des cadres, réformiste et européen, il manque toutefois d’unité idéologique et est traversé de multiples tendances dont le nombre n’a d’égal que ses prétendants à l’investiture des militants pour être le candidat à l’élection présidentielle. L’élimination de Lionel Jospin lors du premier tour de la présidentielle de 2002, la remontée électorale enregistrée lors des élections régionales et européennes de 2004, les débats autour de la constitution européenne et la position officielle du parti désavouée par la majorité de son électorat lors du référendum de mai 2005 sont les révélateurs des difficultés de la social-démocratie à s’adapter à la nouvelle donne économique mondiale. Petit appendice du PS, son allié radical de gauche , un des héritiers du grand parti radical-socialiste de la III e République, n’est guère composé que de quelques notables locaux, que rien ne distingue sur le plan idéologique du tuteur socialiste.

2. À droite :

À droite, le paysage politique a été fortement remanié avec le retour du général de Gaulle en 1958, qui écarte la droite libérale traditionnelle du pouvoir jusqu’en 1974. À partir de 1981, cette dernière s’efface de nouveau devant la droite néo-gaulliste du Rassemblement pour la République (RPR) chiraquien qui s’empare progressivement de son corpus idéologique (libéralisme, construction européenne) et finit par l’incorporer dans un grand parti unique l’Union pour un mouvement populaire (UMP). L’UMP est née de la volonté de Jacques Chirac à l’approche de l’échéance présidentielle de 2002 de disposer d’une machine électorale capable de l’aider dans un scrutin qui s’avérait difficile. Le succès est total : aux élections législatives de 2002, l’UMP obtient la majorité absolue des sièges à l’Assemblée nationale. Forte de 130 000 adhérents venus principalement du RPR renforcés des troupes issues des composantes de l’ex-UDF (Démocratie libérale d’Alain Madelin et Jean-Pierre Raffarin, du courant de la Démocratie chrétienne comme Pierre Méhaignerie et Philippe Douste-Blazy), l’UMP détient depuis 2002 tous les rouages de l’exécutif. Mais, comme le PS, elle manque d’unité idéologique et abrite des ambitions concurrentes. Ses premiers grands baptêmes du feu électoral (régionales et européennes de 2004) sont un désastre, elle perd au profit du PS la totalité, sauf deux, des exécutifs régionaux et ne parvient pas à convaincre les Français du bien fondé de la politique gouvernementale, ni des bienfaits du texte constitutionnel européen. S’ajoute à ces échecs, un éloignement progressif de Jacques Chirac : parti du président, l’UMP échappe à l’Elysée et porte à sa tête en novembre 2004 Nicolas Sarkozy qui ne fait pas mystère de ses ambitions présidentielles.

Hostile dès l’origine, à la création de l’UMP, une partie de l’Union pour la démocratie française (UDF) s’est rangée derrière son président François Bayrou et a créé le MODEM, pour maintenir le parti au nom du respect des différences, estimant que l’UMP était une entreprise destinée à étouffer les différentes sensibilités de la droite parlementaire. Créé en 1978 pour soutenir l’action de Valéry Giscard d’Estaing, alors président de la République, confédération de plusieurs partis de la droite libérale et démocrate chrétienne, l’UDF a toujours souffert de son manque d’unité et de son nombre réduit d’adhérents. Parti de cadres et d’élus locaux, tiraillé entre libéralisme et préoccupations sociales, seul son engagement européen lui servait de ciment. À partir des années 1990, elle est affaiblie par le départ de plusieurs de ses leaders (Alain Madelin, Philippe de Villiers), puis par la création de l’UMP. Depuis 2002 son président François Bayrou se conduit en opposant à Jacques Chirac et à l’UMP, mais l’appui de cette dernière lui est indispensable pour avoir un groupe parlementaire à l’Assemblée nationale.

Plus à droite, le Mouvement pour la France (MPF) de Philippe de Villiers se démarque des partis de gouvernement, notamment par son opposition à la construction européenne.

À l’extrême droite, le Front national (FN), créé en 1972 par le regroupement de différents groupuscules extrémistes fait irruption sur la scène électorale aux élections européennes de 1984. Son président Jean-Marie Le Pen séduit 15 % de l’électorat à chaque élection présidentielle (1988, 1995 et 2002 où il accède au second tour) avec un discours populiste contre la classe politique, la construction européenne et un rejet de l’immigration. La question de la succession du chef, qui a exacerbé les rivalités internes, a été tranchée en faveur de sa fille Marine Le Pen.

3. Des enjeux qui brouillent les cartes :

Plusieurs enjeux contemporains, comme l’Union européenne (pro-européens VS anti-européens, eux-mêmes l’étant pour des raisons fort diverses), ont contribué à brouiller les lignes de clivage traditionnelles. L’apparition de partis défendant des causes et des thèmes spécifiques a par ailleurs accru l’offre électorale. Les premiers furent Les Verts en 1984, pionniers du combat pour l’écologie, agités par maints débats et changements de direction, ils s’engagent clairement à gauche à partir des années 1990 et participent au gouvernement de Lionel Jospin (1997-2002). Ils en sont aujourd’hui une composante incontournable, mais ils ont besoin de l’appui socialiste pour avoir des élus et sont concurrencés par d’autres mouvements écologistes apolitiques, ou fixés à droite. On trouve aussi le mouvement Chasse pêche nature et traditions (CPNT), fortement ancré à droite, créé à la fin des années 1980, qui veut défendre la ruralité et pèse parfois fortement sur les scrutins locaux notamment dans le grand sud ouest. En 2002, son candidat à la présidentielle recueille 4,3 % des voix.




similaire:

Les partis politiques aujourd’hui iconRésumé La transition énergétique vers des énergies bas-carbone est...

Les partis politiques aujourd’hui iconListe des 457 partis politiques enregistrés au Ministère de l'Intérieur...

Les partis politiques aujourd’hui iconChrist aujourd’hui nous appelle, Christ aujourd’hui nous envoie

Les partis politiques aujourd’hui iconI. «Le Logement, ici, ailleurs, nulle part»
«zones urbaines sensibles» a éclaté en novembre 2005. Par conséquent, le dossier que nous présentons aujourd’hui élargit la problématique...

Les partis politiques aujourd’hui iconCe projet de loi est l’occasion de rappeler aux élus et à l’ensemble...

Les partis politiques aujourd’hui iconLes chiens de race aujourd'hui Joseph ortega

Les partis politiques aujourd’hui iconLa laïcité aujourd'hui

Les partis politiques aujourd’hui iconHier, aujourd'hui, demain…

Les partis politiques aujourd’hui iconHier, aujourd'hui, demain

Les partis politiques aujourd’hui iconLes partis politiques et la lutte contre le racisme et les discriminations en Belgique
«démocratie ne se retourne contre elle-même». Ils sont là pour empêcher, comme le faisait remarquer cyniquement Joseph Goebbels au...








Tous droits réservés. Copyright © 2016
contacts
l.21-bal.com