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L’union des patros de Rennes Patronage. A Rennes, les associations se sont fédérées pour durer. Les patros de Rennes fonctionnent main dans la main au sein d'une union qui leur permet d'offrir une gamme complète d'activités. RENNES, de notre correspondant. Paru le jeudi 29/03/2001 ... La Croix ... Jean-Luc Poussier Dans son bureau, au premier étage de la maison diocésaine, la souriante Marie-Jo Faye veille sur une institution rennaise plus que centenaire. Les « Cadets de Bretagne » ont 150 ans, la « Tour d'Auvergne » a fêté son centenaire en 1997. « Jeanne d'Arc » a vu le jour en 1929, deux ans après les basketteuses de « L'Avenir de Rennes » qui ont, en leur temps, connu leur heure de gloire. Bref, à Rennes, l'esprit « patro » ne date pas d'hier et n'est pas près de s'éteindre. Formidable pépinière de cadres associatifs et politiques avant et après-guerre, le patronage compte encore aujourd'hui une dizaine d'équipements sur l'ensemble de la ville, 9 200 participants et 8 100 adhérents. Du sport pour les enfants aux loisirs pour les retraités « Entre sports de détente, de compétition, danse, activités de formes, loisirs enfants et adultes, nous avons toute la panoplie des activités classiques d'animation », explique Marie-Jo Faye. Bien entendu, les patros insistent sur la solidarité, avec des actions comme l'alphabétisation, l'aide aux devoirs, les points-emploi, l'accueil des personnes isolées et sont très présents dans le quartier de grands ensembles du Blosne, au sud de la ville. Mais leur champ d'action recouvre tous les âges et toutes les catégories sociales. « A partir de 5 ans pour les activités de baby-gym ou baby-basket jusqu'aux clubs de retraités, qui aiment bien se retrouver pour lire ou jouer aux cartes. Pour les plus anciens qui ont le plus souvent grandi et vécu sur le quartier, le patro fait partie du paysage. » C'est aussi pour cette raison que la moyenne d'âge des bénévoles qui encadrent les associations est très élevée. Il n'est pas rare de trouver présidents, secrétaires et trésoriers de 70 ans. L'encadrement des activités est par contre assuré par les plus jeunes. Confronté comme les autres à la crise du bénévolat, le patro s'est transformé, modernisé au cours des ans. La foi chrétienne, qui était la source des patronages lancés par des curés, reste le point d'ancrage pour la plupart mais elle n'est plus partagée par tous. « A la Maison des squares, dans le quartier du Blosne, nous avons une majorité de musulmans. Nous en retrouvons quelques-uns parmi nos titulaires du Bafa (Brevet d'aptitude à la fonction d'animateur, NDLR) », raconte Marie-Jo Faye. « Ce qui fait l'originalité de Rennes, explique-t-elle, c'est d'avoir créé une Union des patronages depuis 1967 alors qu'ailleurs, chaque association a conservé son indépendance. » Le système rennais a ceci de particulier que toutes les associations se sentent liées entre elles et solidaires. Il s'agissait sans doute à l'époque de faire poids face au « cercle Paul-Bert », qui regroupait l'ensemble des associations laïques. Un seul interlocuteur pour défendre tous les patros Le modèle rennais permet à la ville d'avoir un interlocuteur de poids pour défendre l'ensemble des associations. Rennes a d'ailleurs développé ce système et passé des conventions avec chacune des grandes « familles » d'associations. Sur la durée, la fédération assure la pérennité de l'ensemble. Avec un budget de fonctionnement annuel de trois millions de francs (0,46 million d'euros) provenant principalement des subventions, l'Union des patronages a besoin d'une certaine stabilité dans le temps. |