Questionnaire (support de l’entretien)








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COCHET Virginie

Numéro d’étudiant : 2060081

3ème Année Éducation et Langage

Année 2008-2009



Anthropologie du handicap et éducation inclusive

Table des matières


Table des matières 2

Introduction 3

1.l’enfance d’une handicapéE 4

1.1.sa scolarite 4

1.2.son adolescence 4

1.3.sa vie familiale 5

2.la vie d’une adulte handicapee 5

2.1.sa vie professionnelle 5

2.2.sa vie familiale 6

2.3.Ses loisirs et sa vie en société 6

3.une prise en charge du handicap 7

3.1.la législation 7

3.2.ses aides 8

Conclusion 10

Conclusion……………………………………………………………………..10

Pièce jointe : Questionnaire (support de l’entretien)

Introduction


Afin de comprendre les résonances singulières d’une situation de handicap, j’ai choisi de m’appuyer sur un entretien. Après avoir élaboré un questionnaire, comme support, j’ai rencontré cette personne.

Il s’agit d’une dame nommée Myriam et âgée de 36 ans qui souffre d’un handicap mental assez important. Selon elle, son handicap c’est de ne pas savoir lire et écrire.

Il y a eu un problème lors de sa naissance. Son cerveau n’a pas été irrigué pendant quelques instants ce qui lui a laissé de lourdes séquelles. « J’ai un problème de neurones à cause de l’accouchement de ma maman » m’a-t-elle dit.

Son handicap n’a pas été découvert tout de suite. C’est lorsqu’elle est allée à l’école maternelle que les maitresses se sont aperçues qu’elle avait de grosses difficultés dans les apprentissages scolaires. Quand à elle, elle a vraiment comprit qu’elle était différente lorsqu’elle est allée en hôpital de jour après son CP.

Avec elle j’ai donc essayé de comprendre son enfance à travers une scolarité, une adolescence et une vie familiale différentes des autres.

Ensuite, nous avons parlé de sa vie d’adulte « handicapé » en évoquant sa vie professionnelle, sa vie familiale ainsi que ses loisirs et sa vie en société.

Enfin, elle m’a expliqué les aides qu’elle a aujourd‘hui et je les mettrais en relation avec la législation.
  1. l’enfance d’une handicapéE

    1. sa scolarite


Myriam est allée à l’école maternelle à l’âge de trois ou quatre ans comme tous les enfants. Elle a suivi ses trois années en cycle 1 puis elle est allée en CP. Elle avait des amis comme tous les autres enfants et les maitresses de l’école maternelle ne portaient aucun regard différent sur elle. C’est en CP qu’elle trouvait que la maitresse l’aidait beaucoup plus que les autres. Il est vrai qu’elle n’avait aucune aide comme une auxiliaire de vie scolaire par exemple.

Après deux CP elle a quitté la scolarisation normale. Elle est allée ensuite à l’hôpital de Vienne où elle y restait du lundi au vendredi en internat. « J’ai tout de suite été acceptée et j’avais surtout un copain avec qui je prenais le car le vendredi pour rentrer à la maison » m’a-t-elle dit. Là bas, elle avait des soins médicaux (elle avait contractée une hépatite) et elle faisait « un peu d’école et un peu d’activités manuelles » m’a-t-elle expliqué

J’ai eu l’impression qu’elle se sentait plutôt bien dans cet environnement. En plus elle a le souvenir d’avoir aidé des personnes handicapées en fauteuil roulant par exemple et elle en était toute fière.
    1. son adolescence


A 12 ans, elle est allée dans un IME (Institut Médicaux-Educatif). « C’est une école pour handicapé », m’a-t-elle expliqué. Là bas, elle a apprit la cuisine et la couture. Elle m’a dit qu’elle aimait bien ça car elle se disait qu’elle pourrait s’en servir pout plus tard.

Pendant cette période, elle avait aussi une véritable passion qui était de dessiner sur la soie. Par contre elle n’avait pas de petit copain mais elle aimait bien prendre soin d’elle. « J’aimais bien me maquiller et me coiffer ». Elle avait aussi un rêve qui était d’être coiffeuse mais elle savait qu’elle ne pourrait pas car elle ne savait toujours pas lire ni écrire pour pouvoir passer un CAP.

Je ressens vraiment que l’incapacité de ne pas savoir lire et écrire est ce qui la dérange le plus. « J’ai eu une adolescence différente car j’avais l’impression que la vie était plus compliquée quand on ne sait pas lire ni écrire ». Elle m’a même demandé « tu crois toi qu’un jour je saurais lire et écrire ? »

Après l’IME, aucun établissement spécialisé (CAT ou foyer) n’a pu l’accueillir à cause du manque de place. Elle est restée pendant un an chez elle puis à l’âge de 20 ans elle a pu intégrer un foyer avec des appartements thérapeutiques.
    1. sa vie familiale


C’est l’’ainée de la famille. Elle a une sœur, avec qui, elle n’a pas beaucoup d’écart (14 mois). Pour elle, il a été difficile de se séparer de sa famille lorsqu’elle est allée en école spécialisée. Elle ne pouvait voir sa famille que les week-ends. Le plus dur était de se séparer de sa sœur car elle aimait bien jouer avec elle.

Elle pense que ses parents l’ont élevé de la même façon que sa sœur. Mais ils étaient plus près d’elle et elle pense qu’ils lui achetaient plus de cadeaux. Cela est sûrement dû au fait qu’ils ne se voyaient que le week-end. Toute la famille réunie, aimait bien faire des promenades, des piqueniques et partir en vacances.

En ce qui concerne les aides financières, apparemment les parents n’en auraient pas eu. Cependant ils l’on toujours fait suivre par des spécialistes : orthophonistes, psychologue, éducateur spécialisé, infirmière.
  1. la vie d’une adulte handicapee

    1. sa vie professionnelle


Depuis une dizaine d’années, elle travaille au CAT (centre d’aide pour le travail). Son travail consiste à produire des pièces sur une chaine de montage pour d’autres entreprises.

Elle fait six heures trente de travail par jour du lundi au vendredi. On peut donc dire qu’elle travaille à plein temps comme une personne dite « normale ». Par contre, en ce qui concerne les congés payés, elle a dix ou onze semaines par an contrairement à une personne non handicapée qui en a cinq.

Ses collègues de travail sont eux aussi handicapés sauf les chefs d’atelier. Il y a aussi des moniteurs pour encadrer leur travail. Je lui ai demandé si elle voyait certains collègues de travail et elle m’a répondu : « oui ils viennent manger à la maison et on discute »

Elle se rend à pied sur son lieu de trvail car elle n’a pas le permis.

Sinon, son travail lui plait « sourtout travailler avec la visseuse » m’a t-elle dit.

Selon elle, ce qu’elle perçoit « est inférieur au SMIC » et cela ne lui suffit pas pour vivre. Après avoir fait un dossier COTOREP, elle reçoit aujourd’hui une allocation :

AAH (Allocation Adulte Handicapé).
    1. sa vie familiale


Cette dame est mariée depuis 12 ans. Son mari est âgé de 38 ans et elle l’a rencontré au CAT. C’est donc aussi un adulte handicapé mental qui sait contrairement à elle écrire mais que phonétiquement. De plus, il est sourd d’une oreille.

Ils sont installés dans une maison près de leur lieu de travail et ils sont propriétaires de

celle-ci. Ils perçoivent différentes aides financières comme l’APL par exemple.

En ce qui concerne la liberté d’avoir des enfants, elle est entravée par le médecin qui leur déconseille pour des raisons de santé de Myriam. Elle a une déformation du dos ce qui pourrait poser des problèmes pour une grossesse. Cependant ils auraient bien aimé fonder une vraie famille. Elle m’a dit : « on sait qu’on ne peut pas alors je m’amuse avec ma filleule c’est comme ma fille ! »
    1. Ses loisirs et sa vie en société


Elle a des loisirs comme la piscine et la musique. Elle joue des cymbales et fait partie d’une clique. Son mari aussi joue d’un instrument et ensemble ils aiment bien faire de la musique.

Ce que je trouve amusant c’est qu’elle est capable de lire une partition. Du coup je l’ai rassuré en lui disant que peut être elle ne savait pas lire un texte de français mais qu’elle savait lire une partition alors que moi j’en étais incapable !

En ce qui concerne ses amis, elle aime bien les voir (c’est notamment des amis du CAT) et manger, rigoler, discuter, s’amuser avec eux.

On peut donc dire que sa vie en société est tout à fait normale.

Cependant elle subi des moqueries notamment au CAT. J’ai trouvé intéressant de voir que se sont les personnes handicapées qui sont méchantes entre elles. A l’extérieur, elle essaye de ne pas montrer qu’elle est handicapée et elle n’a pas trop de regards moqueurs selon elle.
  1. une prise en charge du handicap

    1. la législation


Au niveau de la scolarisation :

  • Selon la loi du 11 février 2005, dès l'âge de 3 ans, si leur famille en fait la demande, les enfants handicapés peuvent être scolarisés à l'école maternelle. Chaque école a vocation à accueillir les enfants relevant de son secteur de recrutement. Pour répondre aux besoins particuliers des élèves handicapés, un projet personnalisé de scolarisation organise la scolarité de l'élève, assorti des mesures d'accompagnement décidées par la Commission des droits et de l'autonomie (C.D.A.). La scolarisation peut être individuelle ou collective, en milieu ordinaire ou en établissement médico-social.

Cette loi est récente et c’est peut être pour cela que Myriam n’est pas resté à l’école « normale » car elle n’avait pas ses aides comme une AVS ou un projet de suivi de scolarisation. Elle n’a pas eu le choix on a dit à ses parents qu’elle devait quitter l’école car ses apprentissages étaient limitées. De plus, durant une année aucun établissement n’a pu l’accueillir après l’IME.

Au niveau du travail

  • La loi du 10 juillet 1987 a mis en place une obligation d'emploi des travailleurs handicapés et assimilés pour tous les établissements de 20 salariés et plus dans la proportion de 6 % de l'effectif total de leurs salariés

  • La loi handicap pour le travail des personnes handicapées de 2005 renforce le montant de la taxe versée en cas de non respect de la loi du 10 juillet 1987, en vertu de laquelle les entreprises de plus de 20 employés sont tenues d’employer des personnes handicapées dans une proportion d’au moins 6% de leur effectif salarial.

  • La loi des entreprises de travail adapté prévoit que ces celles-ci doivent rémunérer leur salarié en fonction de l'emploi occupé, de sa qualification professionnelle, ainsi que de son rendement. Le salaire total qui ne peut être inférieur au SMIC depuis le 1er janvier 2006, est pour partie subventionné par l'Etat.

Je note alors que ce que Myriam m’a dit concernant son salaire est certainement faux.

Je pense que la notion de SMIC est peut être difficile à comprendre pour elle.

On peut dire que les lois sur le travail des handicapées ont permis une prise de conscience générale de la nécessité de répondre aux attentes des français handicapés ne parvenant pas à s’intégrer à la vie active. Il reste encore beaucoup d’efforts à faire pour aider toutes les personnes handicapées qui n’accèdent pas aux postes pour lesquels ils sont qualifiés, quelles qu’en soient les raisons et malgré les mesures prévues par la loi handicap pour le travail des individus handicapés.

Pour l’égalité des droits :

  • La loi du 30 juin 1975 marque le passage d'une prise en charge antérieurement basée sur la notion d'assistance à une prise en charge reposant largement sur la notion de solidarité. A ce titre : Elle affirme que "la prévention et le dépistage des handicaps, les soins, l'éducation, la formation et l'orientation professionnelle, l'emploi, la garantie d'un minimum de ressources, l'intégration sociale et l'accès aux sports et aux loisirs du mineur et de l'adulte handicapés [...] constituent une obligation nationale".

  • Le 11 février 2005 vise un accès à l'emploi pour chaque travailleur handicapé en fonction de ses aptitudes et de ses ambitions, dans une structure de travail adaptée à son handicap.
    1. ses aides


Les aides sociales :

  • La curatelle :

Elle est sous curatelle, c'est-à-dire que son argent est géré par une assistante d’économie sociale et familiale. Elle garde le droit de signature mais toutes ses dépenses doivent être justifiées. De plus, elle a le droit à une certaine somme d’argent à dépensé par semaine afin « qu’elle ne soit pas gruger ». C’est environ tous les trois mois qu’elle rencontre cette personne si elle n’a besoin de rien. Par contre si elle veut acheter quelque chose comme une machine à laver par exemple elle doit rencontrer auparavant sa curatrice qui lui donnera l’autorisation ou non de l’acheter.


  • Le service de suite dépendant du CAT

C’est un service d’accompagnement à la vie social présent sur le lieu de travail des personnes handicapées (CAT).

  • Une orthophoniste

C’est avant tout un professionnel de santé pour traiter les troubles du langage et de l’expression. Avec Myriam, elle travaille sur l’apprentissage de la lecture et de l’écriture.

  • Une psychologue au CAT (rendez vous tous les mois)

  • Une psychologue du couple

Les aides financières

  • AAH : Allocation aux Adultes Handicapés

Prestation destinée à assurer un revenu minimum aux adultes handicapés.

Pour percevoir l'allocation aux adultes handicapés (AAH), il faut avoir un taux d'incapacité d'au moins 80 %. Si ce taux est compris entre 50 et 79 %, il faut de plus être reconnu dans l'impossibilité de travailler, avoir moins de 60 ans et ne pas avoir travaillé depuis au moins 1 an.

Pour avoir droit à l'allocation, la personne handicapée doit être âgée de plus de 20 ans ou de plus de 16 ans si elle n'est plus considérée comme à charge pour le bénéfice des prestations familiales.

    • APL : Aide Personnalisé au Logement

Cette aide n’est pas spécifique aux handicapés. Elle est calculée en fonction du salaire du locataire ou du propriétaire. Celui-ci reçoit donc en fonction de ses revenus cette aide ou non.

Les exonérations :

  • Ne paye pas de taxe d’habitation

  • Ne paye pas de taxe télé

  • Ne paye pas d’impôt (cela n’est pas dû au fait qu’elle soit handicapée mais ses revenus sont insuffisants pour être imposable.)


Conclusion


Le déroulement de mon entretien

Myriam était un peu inquiète de ma venue. Elle avait peur que je lui fasse passer des tests et que je la mette face à ses difficultés. Dans un premier temps je l’ai rassuré en lui expliquant que c’était un travail pour mon école et que je voulais simplement qu’elle me parle de sa vie quand elle était enfant et de sa vie d’aujourd’hui.

Heureusement que j’avais établi un questionnaire assez structuré car après elle était toute contente de me parler d’elle me racontait plein d’anecdotes. Mon questionnaire m’a permis de mieux canaliser son enthousiasme et de gérer mon entretien afin d’obtenir un maximum de réponses à me questions.

Elle avait des trous de mémoires, certains souvenirs étaient difficiles, comme son âge par exemple. Elle était entourée de son mari et de sa sœur qui l’aidait si elle avait besoin.

Mes impressions

Pour moi me moment a été vraiment enrichissant car je m’intéresse beaucoup au handicap.

Je trouve normal que les personnes handicapées puissent avoir une place dans notre société. Ils doivent pouvoir être aidé selon leur handicap afin qu’ils puissent s’épanouir comme n’importe quel citoyen.

J’ai été surprise du fait que les moqueries viennent plutôt des personnes handicapées.

Je trouve aussi anormal qu’elle ait passé un an sans aucune structure pour l’accueillir.

Peut être qu’aujourd’hui ce serait différent ?

Par exemple, cette année je suis AVS et je vois bien qu’on laisse la possibilité aux enfants handicapés de suivre une scolarisation normale mais aidée.


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