Union des Métiers et des Industries de l’Hôtellerie








télécharger 47.15 Kb.
titreUnion des Métiers et des Industries de l’Hôtellerie
date de publication16.12.2016
taille47.15 Kb.
typeDocumentos
l.21-bal.com > loi > Documentos



Union des Métiers et des Industries de l’Hôtellerie






AFFAIRES SOCIALES & FORMATION PROFESSIONNELLE

Date : 23 décembre 09

N° Formation Professionnelle: 16 – 09



Réforme de la formation professionnelle

Loi relative à l’orientation et à la formation professionnelle

tout au long de la vie



La loi n° 2009-1437 du 24 novembre 2009 relative à l’orientation et à la formation professionnelle tout au long de la vie a été publiée au journal Officiel le 25 novembre 2009.
Cette loi reprend très largement les dispositions de l’accord national interprofessionnel (ANI) du 7 janvier 2009 sur le développement de la formation tout au long de la vie professionnelle, la professionnalisation et la sécurisation des parcours professionnels.
Elle a pour ambition de :

  • simplifier certains dispositifs et favoriser l’accès à la formation des salariés

  • sécuriser les parcours professionnels, notamment pour les salariés les moins qualifiés et les demandeurs d’emploi

  • réviser les circuits de financement de la formation professionnelle pour plus d’efficience et de transparence


Il est à noter que dans le Titre 1, la loi crée un nouveau droit à l’information et à l’orientation professionnelle reposant sur un service public de l’orientation tout au long de la vie. Elle complète aussi la définition de la formation professionnelle tout au long de la vie en précisant qu’elle doit permettre de progresser d’au moins un niveau de qualification au cours de la vie professionnelle.

I - Simplification et développement de la formation
1 – Les nouvelles catégories du Plan de Formation

Le plan de formation passe de 3 à 2 catégories avec une fusion des deux premières catégories. Voici les deux nouvelles catégories :

  • Les actions d’adaptation au poste de travail ou liées à l’évolution ou au maintien dans l’emploi.



Ces actions sont assimilées à du temps de travail effectif et donnent lieu au maintien par l’entreprise de la rémunération


  • Les actions de développement de compétences


Ces actions peuvent se dérouler hors temps de travail dans la limite de 80 heures par an avec accord formalisé entre l’employeur et le salarié. Ces heures donnent alors lieu au versement pour le salarié, d’une allocation de formation équivalente à 50% de son salaire horaire net de référence.
2 – La portabilité du Droit Individuel Formation (DIF)
Pour mémoire, le DIF permet au salarié, après accord de l’employeur, de bénéficier d’actions de formation professionnelles réalisées pendant ou en dehors du temps de travail. Les salariés titulaires d’un CDI, avec une ancienneté minimale d’un an dans l’entreprise, sont bénéficiaires de ce dispositif ainsi que les salariés en CDD sous certaines conditions. Les salariés acquièrent chaque année un droit de 20 heures maximum de formation (selon le type de contrat, l’ancienneté et le temps de travail), cumulables sur 6 ans et plafonnées à 120 heures. La circulaire 24-05 du 25 avril 2005 décrit dans le détail ce dispositif formation issu de l’ANI du 5 décembre 2003.
La nouvelle loi précise la portabilité du DIF. Désormais, à l’exception du licenciement consécutif à une faute lourde, le DIF peut être utilisé pendant le préavis (comme actuellement pour partie) mais également après la période de préavis c'est-à-dire après la rupture du contrat de travail. On distingue alors :


  1. Utilisation du DIF pendant le préavis


Un salarié dont le contrat est rompu peut demander à utiliser son DIF pendant son préavis.

    • Lors d’un licenciement, le salarié doit faire sa demande de DIF avant la fin du préavis. En cas de demande dans ce délai, l’employeur est tenu de financer tout ou partie d’une action de bilan de compétences, de validation des acquis de l’expérience (VAE) ou de formation à hauteur du nombre d’heures acquises au titre du DIF et non utilisées multiplié par 9,15 €.

Lorsque la formation est réalisée pendant le préavis, elle se déroule obligatoirement pendant le temps de travail.


    • En cas de démission, le salarié peut demander à bénéficier de ses heures DIF dès lors que l’action de formation est engagée avant la fin du préavis. Toutefois en cas de désaccord sur le projet de formation entre le salarié et l’employeur, le DIF ne peut être utilisé.




  1. Utilisation du DIF chez un nouvel employeur


Lorsque le salarié en fait la demande auprès de son nouvel employeur, le reliquat des heures DIF non utilisé chez son ancien employeur peut être utilisé au cours des deux années suivant son embauche.
Deux conditions doivent être réunies :


  • le salarié ne doit pas avoir été licencié pour faute lourde

  • la rupture du contrat de travail doit ouvrir droit à une prise en charge par l’assurance chômage.

Entre dans ce cas de figure, les licenciements, la démission légitime ouvrant droit à indemnisation par l’assurance chômage, la rupture conventionnelle et l’arrivée à terme d’un CDD.
Ainsi le salarié peut utiliser son DIF dans les conditions suivantes :


  • après accord de l’employeur, pour financer tout ou partie d’une action de bilan de compétences, de VAE ou de formation

  • sans accord de l’employeur, pour financer tout ou partie d’une action de bilan de compétences, de VAE ou de formation relevant des priorités de branche. L’action doit alors se dérouler hors temps de travail et l’allocation de formation n’est pas due par l’employeur.


Dans les deux cas, le financement, pour tout ou partie du projet de formation au titre du DIF, est pris en charge par l’OPCA dont relève la nouvelle entreprise du salarié, à hauteur du reliquat d’heures DIF non utilisées multiplié par 9,15 €.


  1. Utilisation du DIF pendant une période de chômage

Si le demandeur d’emploi remplit les deux conditions citées précédemment, il peut, en accord avec le référent chargé de l’accompagner, bénéficier de son DIF pour réaliser une action de bilan de compétences, de VAE ou de formation. Le financement de ce projet à hauteur du reliquat du nombre d’heures DIF multiplié par 9,15 € est assuré par l’OPCA de l’entreprise dans laquelle le salarié a acquis ses droits à DIF.
Obligation d’information

Comme précédemment, l’employeur doit indiquer dans la lettre de licenciement le solde du DIF et la possibilité qu’a le salarié d’utiliser ce reliquat pendant le préavis.
En cas de licenciement économique et de proposition d’une Convention de Reclassement Personnalisé (CRP), l’employeur doit mentionner  dans le courrier que:

  • Les actions de la convention de reclassement personnalisé sont mises en œuvre et financées par l’utilisation du reliquat des heures DIF.

  • La durée du reliquat des heures acquises au titre du DIF, plafonnée à 120 heures est doublée.



A l’expiration du contrat de travail, l’employeur mentionne sur le certificat de travail, les droits acquis au titre du DIF et l’OPCA dont relève l’entreprise au titre de la professionnalisation.
Un décret fixera les conditions de cette modalité


3 – Congé Individuel de Formation (CIF) hors temps de travail
Les possibilités d’accès au CIF sont élargies. En effet, les salariés ayant un an d’ancienneté dans l’entreprise peuvent, à leur demande, bénéficier d’une formation se déroulant hors temps de travail, dont les frais sont pris en charge en tout ou partie par l’OPACIF. Pendant la formation, le salarié bénéficie de l’assurance accident du travail et maladie professionnelle.
Un décret fixera la durée minimum de la formation ouvrant droit à la prise en charge par l’OPACIF
4 – Bilan d’étape professionnelle (BEP)
Dés lors qu’il dispose de deux ans d’ancienneté dans la même entreprise, le salarié bénéficie à sa demande d’un bilan d’étape professionnelle. Toujours à sa demande, ce bilan peut-être renouvelé tous les cinq ans.

Il permet au salarié « d’évaluer ses capacités professionnelles et ses compétences » et à l’employeur, de déterminer les objectifs de formation.

Lorsqu’un employeur embauche un salarié, il doit l’informer de ce droit.

5 – Entretien professionnel en milieu de carrière
Les entreprises et groupes d’entreprises d’au moins 50 salariés organisent dans l’année qui suit le 45ème anniversaire de chacun des salariés un entretien professionnel durant lequel ils informent le salarié de ses droits en matière de formation (BEP, Bilan de compétences, actions de professionnalisation.)
6 – Passeport Orientation et Formation
Il est mis à disposition de toute personne un passeport orientation et formation qui recense principalement :

  • Pour la formation initiale

    • Les diplômes, titres, ainsi que les aptitudes, connaissances et compétences acquises




  • Pour la formation continue

    • Tout ou partie des informations recueillies à l’occasion d’entretien professionnel, de bilan de compétences ou de bilan d’étape professionnelle

    • Les actions de formation suivies par le salarié dans le cadre du DIF, du CIF du plan de formation ou de périodes de professionnalisation

    • Les expériences professionnelles acquises par le salarié

    • Les qualifications obtenues


Attention, l’employeur ne peut exiger la présentation de ce passeport lors d’une procédure d’embauche.

Un décret en Conseil d’Etat déterminera les modalités de mise en œuvre de ce passeport.

7 – Les stages
Les stages en entreprise doivent être intégrés à un cursus pédagogique, selon des modalités définies par décret. Lorsque la durée du stage est supérieure à 2 mois consécutifs, celui-ci fait l’objet d’une gratification fixée au minimum à 12,5 % du plafond horaire de la sécurité sociale. Du point de vue de la paye, cette gratification n'est pas considérée comme un salaire.

(cf : circulaire formation professionnelle n°14-09 sur la prime à l’embauche ; n°32-06 sur la franchise de cotisations)
8 – Valorisation du tutorat dans l’entreprise
A titre expérimental jusqu’au 31 décembre 2011, peuvent être imputées au titre du plan de formation :


  • Une part des rémunérations des tuteurs de jeunes de moins de 26 ans embauchés depuis moins de 6 mois ou stagiaires dans l’entreprise

  • Les éventuels compléments de salaires versés aux tuteurs pour les jeunes et les stagiaires cités précédemment.


Un décret déterminera les modalités d’application
9 – Médecin du travail et formation du salarié inapte
Dans les entreprises de 50 salariés et plus, lors de l’inaptitude d’un salarié après un accident du travail ou une maladie professionnelle, le médecin du travail formule désormais des indications sur l’aptitude du salarié à bénéficier d’une formation destinée à lui proposer un poste adapté.
II - Sécurisation des parcours professionnels
Le FPSPP
Création du Fonds Paritaire de Sécurisation des Parcours Professionnels qui remplacera le Fonds Unique de Péréquation. Il aura pour mission :

  • D’assurer la péréquation des fonds par des versements complémentaires aux OPCA au titre de la professionnalisation et du CIF (comme le Fonds Unique Péréquation)

  • De financer des actions de formation en direction de publics prioritaires – demandeurs d’emploi, salariés les plus fragilisés (bas niveau de qualification)

  • De financer un service dématérialisé d’information et d’orientation


Le financement de ce fonds proviendra :

  • Des excédents des fonds collectés par les OPCA

  • D’un pourcentage de la participation des employeurs au titre du CIF, du plan de formation et de la professionnalisation. Ce pourcentage compris entre 5 et 13 % sera fixé chaque année par arrêté ministériel. Un accord de branche fixera la répartition de la participation au titre du plan de formation et de la professionnalisation. A défaut le taux de participation sera identique au titre des deux sections.

  • L’accord-cadre signé avec l’Etat peut prévoir une participation de ce dernier


Préparation Opérationnelle à l’Emploi (POE)
Ce dispositif permet à une entreprise de confier à Pôle Emploi le soin de former un demandeur d’emploi en vue d’occuper un emploi en CDI, en contrat de professionnalisation (CDI) ou en CDD de minimum 12 mois. Le financement de cette formation serait assuré par Pôle Emploi et éventuellement le FPSPP et l’OPCA dont relève l’entreprise.
III - Les Contrats en alternance
De nouveaux éléments pour le contrat d’apprentissage


  • L’apprenti a droit à un congé de 5 jours ouvrables pour préparer ces épreuves d’examen. Il doit suivre les enseignements spécialement dispensés dans le CFA dés lors que la convention le prévoit. Dans le cas contraire, et c’est la nouveauté, les 5 jours restent dus.

  • Lorsqu’après la rupture d’un contrat d’apprentissage, un nouveau contrat d’apprentissage est conclu entre l’apprenti et un nouvel employeur pour achever la formation ; il faut maintenant insérer une période d’essai respectant les règles de droit commun des CDD.


Les nouveautés du contrat de professionnalisation
Pour mémoire, le contrat de professionnalisation était réservé aux jeunes de 16 à 25 ans révolus afin de compléter leur formation initiale et aux demandeurs d’emploi âgés de 26 ans et plus.
De nouvelles catégories de personnes peuvent signer un contrat de professionnalisation :

  • Les bénéficiaires du revenu de solidarité active (RSA)

  • Les bénéficiaires de l’allocation de solidarité spécifique (ASS)

  • Les bénéficiaires de l’allocation pour les adultes handicapés (AAH)

  • Les personnes ayant bénéficié d’un contrat unique d’insertion (CUI)

  • Les bénéficiaires du revenu minimum d’insertion (RMI) et de l’allocation de parent isolé (API) dans les départements d’outre-mer et les collectivités de Saint Barthélemy, Saint-Martin, et Saint-Pierre-et-Miquelon.


Pour ces nouveaux bénéficiaires ainsi que pour les jeunes de 16 à 25 n’ayant pas validés un second cycle de l’enseignement secondaire et non titulaires d’un diplôme de l’enseignement technologique ou professionnel, un accompagnement renforcé est prévu dans le cadre des actions de professionnalisation - allongement de la durée de l’action de professionnalisation (pouvant aller jusqu’à 24 mois) - possibilité d’augmenter par accord de branche la durée minimale de la formation (peut dépasser 25 % du contrat) - suivi par un tuteur externe - forfait horaire de prise en charge spécifique pour ce public.
Les étrangers autorisés à séjourner en France bénéficient d’une autorisation de travail automatique pour conclure un contrat en alternance en CDD.


IV - Un meilleur contrôle de la formation professionnelle
Plusieurs dispositions concernent le fonctionnement des organismes de formation :


  • La liste des organismes de formation à jour de leurs obligations légales ainsi que les éléments relatifs à l’effectif salarial, au nombre de stagiaires formés et aux actions de formations dispensées seront rendus publics.

  • Avant l’inscription définitive du stagiaire à la formation, lui sont remis :

    • Le programme et les objectifs de la formation

    • La liste des formateurs avec la mention de leurs titres et qualités

    • Les horaires

    • Les modalités d’évaluation

    • Les coordonnées du responsable formation de l’entité commanditaire

    • Le règlement intérieur applicable à la formation

  • A l’issue de la formation, le prestataire délivrera au stagiaire une attestation mentionnant les objectifs, la nature et la durée de l’action et les résultats de l’évaluation des acquis de la formation



V - Pour plus d’efficience et de transparence dans l’utilisation des fonds de la formation professionnelle
Elargissement des missions des OPCA

En plus de la collecte des fonds, du financement des actions de formation et de leur contribution au développement de la formation professionnelle, les OPCA doivent désormais :

  • Accompagner les entreprises dans l’analyse et la définition des besoins de formation

  • Participer à l’identification des compétences et qualifications mobilisables au sein de l’entreprise dans une perspective GPEC


Changement des conditions d’agrément des OPCA

Les agréments expireront au plus tard le 1er janvier 2012. Les nouveaux agréments seront accordés en fonction :

  • De leur capacité financière (montant minimum fixé par décret en conseil d’Etat) et de leur performance de gestion

  • De la cohérence de leur champ d’intervention géographique et professionnelle

  • De leur mode de gestion paritaire

  • De leur aptitude à assurer un service de proximité et à développer les compétences sur le territoire

  • De la transparence de leur mode de gestion



VI – Assouplissement du régime du chômage partiel
Le gouvernement a profité de la loi sur la formation professionnelle pour assouplir le régime du chômage partiel.
Pour rappel, le chômage partiel ne pouvait être mis en place qu’en cas de baisse de la rémunération consécutive à une réduction collective de l’horaire de travail ou à une fermeture temporaire de l’établissement. Ainsi, tous les salariés devaient être concernés.
Désormais, les salariés peuvent prétendre à l’allocation de chômage partiel si l’arrêt ou la baisse de l’activité concerne une partie seulement de l’établissement.
Par ailleurs, le recours au chômage partiel peut maintenant être exercé individuellement par roulement.
En effet, selon le nouvel article L.5122-1 du Code du Travail, l’allocation est attribuée aux salariés exerçant la même activité qui subissent la réduction collective de l’horaire de travail dans les mêmes conditions individuellement et alternativement :

  • Exemple : l’horaire est temporairement réduit pour la moitié des salariés d’un atelier, puis la semaine suivante pour l’autre moitié des salariés.


Néanmoins, s’agissant des entreprises de plus de 250 salariés, l’indemnisation du chômage partiel par roulement ne sera possible qu’après conclusion d’une convention d’activité partielle de longue durée. Ainsi, il ne pourra être recouru à ce dispositif que dans un contexte de prévention des licenciements économiques.
Enfin, la loi prévoit que durant la période de suspension du contrat (occasionnée par la mise en chômage partiel), les salariés pourront suivre des actions de formation en dehors du temps de travail.

******

Circulaire n° 16-09, page /

similaire:

Union des Métiers et des Industries de l’Hôtellerie iconUnion des Métiers et des Industries de l’Hôtellerie affaires sociales...

Union des Métiers et des Industries de l’Hôtellerie iconUnion des Métiers et des Industries de l’Hôtellerie juridique

Union des Métiers et des Industries de l’Hôtellerie iconUnion des Métiers et des Industries de l’Hôtellerie

Union des Métiers et des Industries de l’Hôtellerie iconUnion des Métiers et des Industries de l’Hôtellerie

Union des Métiers et des Industries de l’Hôtellerie iconUnion des Métiers et des Industries de l’Hôtellerie

Union des Métiers et des Industries de l’Hôtellerie iconUnion des Métiers et des Industries de l’Hôtellerie

Union des Métiers et des Industries de l’Hôtellerie iconUnion des Métiers et des Industries de l’Hôtellerie

Union des Métiers et des Industries de l’Hôtellerie iconUnion des Métiers et des Industries de l’Hôtellerie

Union des Métiers et des Industries de l’Hôtellerie iconUnion des Métiers et des Industries de l’Hôtellerie

Union des Métiers et des Industries de l’Hôtellerie iconUnion des Métiers et des Industries de l’Hôtellerie
«tout salarié a droit chaque année à un congé payé à la charge de l’employeur (…)»








Tous droits réservés. Copyright © 2016
contacts
l.21-bal.com