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Théorie de M. C. Achard.

Nous croyons devoir placer ici une théorie des plus intéressantes, celle d'un jeune et déjà profond philosophe, M. C. Achard, professeur, qui se rapporte aussi bien aux phénomènes physiques du magnétisme qu'aux manifestations psychiques. Le lecteur pourra mieux l'apprécier lorsqu'il aura lu la 3° partie de notre travail.

L'univers est un laboratoire où, selon le mot de Lavoisier, rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme... Les corps qui nous entourent, tous ceux qui occupent l'espace peuvent être soumis aux lois de l'analyse et de la synthèse. A toute transformation correspond une reconstitution qui ne s'opère que sous l'influence négative de la force qui a produit le changement d'état et non sous l'action d'une force opposée sans quoi ce dernier serait impossible. Donc, si, par une synthèse universelle, l'élément transformé revenait à son essence primitive, il n'y aurait dans la nature que deux principes : l'un - principe actif - serait une force qui agirait sur l'autre - essentiellement passif - et le modifierait. Les propriétés particulières à chaque corps seraient dues à des actions différentes de cette force ou principe vital qui agirait même sur les plus infimes parties de l'élément transformable. Toutes propriétés égales seraient le résultat d'une même action sur des parties égales de celui-ci. On sait, d'ailleurs, que les êtres de constitution organique à peu près semblable ont des facultés communes. L'homme et les animaux dits supérieurs », qui ont une étroite parenté anatomique, se ressemblent énormément par les sens. D'autre part, l'intelligence, qui est le propre de la forme matérielle humaine suppose conséquemment quelque différence physiologique.

Le principe actif universel imprime un mouvement général à notre organisme et donne à toutes ses parties, si petites qu'on puisse les concevoir, un pouvoir particulier. Etant dirigés par la même puissance, les êtres humains ne différeraient pas, dans l'étendue de leurs facultés, s'ils étaient organisés d'une façon absolument identique. La dissemblance de leur constitution physique ne crée pas une dissemblance dans la nature de ces facultés, mais elle modifie leur intensité. Ainsi nous avons tous les mêmes sens qui s'émeuvent sous les mêmes influences, mais leur impressionnabilité comporte des degrés. Cela tient à ce que les organes doués de ce pouvoir ne sont pas rigoureusement égaux dans leur état pondérable ; leurs molécules, si ce mot désigne l'infiniment petit matériel, ont le même caractère et la même destination, mais elles ne sont pas en même nombre.

En admettant cette hypothèse, on s'explique pourquoi certaines personnes, par exemple, ont la vue plus perçante que celle d'autres personnes, l'ouïe plus fine ou l'odorat plus subtil, etc. ; pourquoi également, à la suite d'une maladie, d'un choc, d'une lésion qui provoquent un changement d'état moléculaire organique, nos sens ou nos facultés s'affaiblissent, perdent tout ou partie de leur pouvoir ; on ne s'étonne point enfin que ce pouvoir soit restauré ou développé, par une nourriture profitable, par des remèdes convenablement administrés, par des soins opportuns donnés à notre corps, toutes choses qui favorisent notre reconstitution ou notre accroissement physiologiques.

Par le principe vital qui pénètre tout, les êtres sont toujours en communication ; on peut le considérer comme le véhicule prédestiné de toutes nos influences réciproques.

Le rôle de nos sens et de nos facultés est objectif si l'on considère leur affectation organique et subjectif par rapport au principe qui les anime. On doit tenir compte de ce double caractère, si l'on veut expliquer l'action magnétique.

Lorsque le magnétiseur agit efficacement sur le magnétisé, leur état subjectif étant commun, la prépondérance objective appartient à la plus grande masse objectivée. En d'autres termes, le premier se trouve en supériorité moléculaire organique sur le second. S'il y avait équilibre moléculaire entre l'opérateur et le sujet, celui-ci ne serait nullement subordonné à celui-là. Évidemment nous ne considérons pas, dans cette assertion, le poids effectif du corps humain, mais seulement la partie essentielle des organes qui remplissent les principales fonctions et nous mettent en relation avec tout ce qui nous entoure.

Si le magnétisé est dans un état d'infériorité moléculaire nerveuse, il se trouve sous la dépendance sensorielle du magnétiseur ; il voit, entend, se meut, sent et souffre au gré de l'influence qu'il subit. Pour la même raison, la suprématie de la volonté, des facultés intellectuelles ou morales sera le privilège de celui qui aura la supériorité moléculaire de l'organe doué de ces facultés. Une volonté, si ferme qu'elle soit, ne suffit donc pas pour obtenir des résultats; il faut avant tout être matériellement capable de magnétiser. Ces données justifient les actions inégales des opérateurs sur des sujets différents ou leur action nulle sur certains sujets.

1° Lorsqu'un expérimentateur n'a aucune influence sur une personne, il y a entre eux équilibre moléculaire nerveux et cérébral (nous faisons cette distinction en considérant le cerveau comme étant le siège de la volonté, des facultés intellectuelles et morales) ;

2° L'action n'est pas la même sur tous les sujets parce qu'ils ne présentent pas tous le même état moléculaire nerveux ou cérébral ;

3° Un même sujet peut ne pas avoir toujours la même subordination, qui varie avec son état physiologique ;

4° Les sujets endormis qui n'obéissent que par les sens se trouvent dans un état d'infériorité moléculaire nerveuse;

5° Certains sujets sont en dépendance complète par les sens, la volonté et les facultés de l'âme à cause d'une infériorité moléculaire générale, nerveuse et cérébrale (somnambulisme) ;

6° Certains sujets éveillés cèdent particulièrement à l'influence psychique de l'opérateur, par suite d'une infériorité moléculaire cérébrale exclusive.

Si nous considérons les différentes parties de notre corps ou plus exactement comment notre être se manifeste vivant, nous remarquons qu'il y a une réelle hiérarchie dans les attributions de nos organes. Ainsi, certains tissus ne nous paraissent jouer qu'un rôle protecteur ; les os ne sont que des supports de notre chair ; les muscles n'ont qu'une action mécanique ; mais les nerfs ont des propriétés supérieures, ils nous permettent de voir, de sentir, d'entendre, de goûter, de toucher, de nous mouvoir ; enfin le cerveau remplit les plus importantes fonctions, les fonctions psychiques. Notre organisme n'étant que l'instrument de notre volonté guidée par notre pouvoir intellectuel et moral, on doit admettre que le principe directeur de nos actes se confond avec cette puissance indéfinissable qui commande l'infini, mais qu'elle est limitée pour l'homme aux conditions vitales de son corps. Lorsque nous subissons la grande transformation qu'on appelle la mort, la vie psychique ne s'éteint pas et la vie matérielle se poursuit sous d'autres états et sous d'autres actions. Les vivants sont troublés par ce changement parce qu'ils n'ont plus le spectacle d'une vie semblable à celle qui se révèle par leurs organes et leurs sens.

Il est facile également, par notre hypothèse de la dualité des éléments, de justifier chez l'homme le fonds d'idéal moral qui le caractérise et sa croyance à la perfection. Comme être organisé, il vit par les sens qui lui procurent selon la nature des impressions qu'ils reçoivent, le plaisir ou la douleur, et qui constituent la vie spécifique de l'homme sur la terre. Mais par notre personnalité morale, par l'âme qui paraît être, pour nous, la plus haute manifestation du principe supérieur universel, nous avons conscience d'une existence idéale, pure, indépendante de la chair. La vie organique n'est qu'une partie de la vie universelle et ne peut être parfaite, étant incomplète ; elle est une source : 1° de l'erreur qui naît de l'incapacité de nos sens pour la découverte et l'analyse exacte des impressions qu'ils reçoivent ; un appareil de physique mis à leur service corrige parfois leurs appréciations, ce qui montre combien l'immuabilité des lois scientifiques est subordonnée aux progrès de la science elle-même; 2° de la souffrance, qui est provoquée par toute relation désagréable de notre organisme avec le monde extérieur, ou parfois par la lutte de notre pouvoir psychologique avec les appétits de nos sens. Aussi, la pierre de touche de la vertu n'est-elle pas, dans une certaine mesure, le triomphe de l'âme sur le corps ? Résister à nos instincts égoïstes, n'est-ce pas, en quelque sorte, chercher à nous détacher le plus possible de notre destination corporelle trop spéciale ?

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