télécharger 1.24 Mb.
|
1 000 / 1 500 euros 18 Vallemaggia (1642) Cevio, 23 juin 1642. Nous, consuls et conseillers de toute la communauté (universa communitas) de la Vallemaggia (Vallis Madiæ), faisons à tous ample et certaine fidélité. Sur ordre et mandat des illustrissimes seigneurs de la célèbre république de Schaffouse, au nom de toute la sérénissime et inviolable ligue helvétique des douze cantons, voici bientôt deux ans que le noble seigneur Jacques Oschvald est venu comme préteur & gouverneur ; il est maintenant parvenu au terme de son gouvernement, durant lequel il a administré fidèlement en toutes ses actions et jugements, protégeant spécialement la justice des lieux pieux, des pauvres, des veuves & des orphelins, prenant d’eux un soin particulier, apportant à tous sa charité sans nulle discrimination; il fut assidu à construire et entretenir les ponts et les voies publiques; à toute heure, il prêta une oreille attentive aux personnes oppressées, jugeant dans tous les différends, minimes et importants, sans affection ni peur, mais en s’informant bien des causes du litige ; rejettant les dons et ne regardant pas la qualité des personnes, il rendit à chacun son dû ; il garda fidèlement nos statuts, décrets & bonnes coûtumes ; il abrogea les désordres; par sa présence, cherchant à instaurer une paix sincère et une mutuelle concorde entre tous ; et s’il advenait que des personnes, sujettes à la nature humaine toujours encline au mal, se rendissent coupables d’un crime, il imposait à chacun une peine convenable, restant toutefois plus prompt à la clémence qu’à la rigueur de la justice. Aussi, pour renfermer tout cela en un seul mot, il fut appelé par tous «Père de la Patrie» (Pater Patriæ). Aussi nous supplions nos illustrissimes seigneurs d’avoir ledit préteur en bonne recommandation et de le rétribuer d’une digne récompense. Nous prions pour vous le Dieu rémunérateur de tous biens. Grande feuille de parchemin (66 x 69 cm), à la bordure ornée de fleurons colorés; en langue latine, écrite en capitales à l’encre brune. Trou entraînant la perte de trois lettres. Texte bruni. Bel acte, au contenu inhabituel. La Vallemaggia se situe dans le Tessin suisse, et dépendait de la république de Schaffouse. Jean Jacques (Hans Jakob Oschwald) (né à Schaffouse en 1606, mort ibiden en 1676), fils de Barthélémy juge du tribunal crimienl, et d’Anne Peyer von der Engelburg. Bailli de la Vallemaggia (1640), juge (1642) et juge du tribunal criminel (1667), membre du Grand Conseil de Schaffouse (1670), prévôt de la corporation des marchands (1672). Ce diplôme fut très certainement écrit & enluminé dans la Vallemaggia. Rarissime témoignage de l’activité artistique dans cette vallée. estimation : 1 500 / 2 000 euros 19 Bugarach, Sougraigne, Eau-Salée, Camps sur l’Agly (1594-1663, 1818-1830) A Transaction passée entre François de Montesquieu seigneur & baron de Coustaussa, Roquefort, Bugarach & autres places, d’une part; et Antoine Denarnaud et François Assaireng, habitants de Sougraigne, comme représentants de la commune de Sougraigne, d’autre part ; au sujet de la métairie de L’Aigue Salade, et de différents droits dans les forêts. Carcassonne, 2 mars 1663. Collation de 1752. Quatre feuillets de papier in-folio, en langue française. Il est question de différents biens sis dans la baronnie de Bugarach, dont la métairie de L’Aigue Salade (ou Eau Salée) à Sougraigne. Le baron de Bugarach fera restaurer les moulins fariniers situés sur la rivière dite de Salines ou Sals ; les gens de Sougraigne iront y faire moudre leur grain, sauf en cas de rupture des écluses ; pour le droit de mouture, le baron pourra prendre une demi pugnère rase de farine pour chaque sestier, qui est la trente-deuxième partie mesure de Bugarach ; les gens de Sougraigne pourront aller faire moudre leur grain ailleurs uniquement dans le cas où, ayant demeuré dans le moulin du matin jusques au soir ou du soir jusques au matin, les meuniers n’auront pas daigné moudre. Les habitants pourront faire du charbon de bruguière, mais pas du charbon de branche. Ils pourront faire paître leur bestial, couper du bois mort dans les forêts à l’exception d’une certaine forêt dans laquelle ils ne pourront entrer : cette forêt sera en effet à l’usage exclusif du baron de Bugarach. Par cette transaction, le baron de Bugarach concède aux habitants de Sougraigne tout ce qu’ils demandaient. Par contre, il se réserve jalousement deux biens fonciers : • la métairie de l’Aigue Salade (Eau Salée), qui ne devra même pas figurer sur le cadastre • une certaine forêt, qui demeurera à l’usage exclusif du baron, à tel point que la simple entrée en sera interdite à tout jamais aux habitants de Sougraigne. B Extrait des recherches générales des villes & lieux du diocèse d’Alet. Recherche du lieu de Sougraigne. 19 septembre 1594. Copie XVIIIe s. Double feuillet de papier in-4°, en langue française. Description précise du lieu de Sougraigne (maisons, moulins, chemins, rivières, bois, combes, relief). A la suite, acte de 1744 relatif au métayer de L’Eau Salée. C Copie de différents actes de vente de biens forestiers : • Vente de différents bois situés dans la commune de Camps, faite en faveur de quatre particuliers (Azaïs, Raynaud, Pesquié, Audouy) par Jean-Antoine Saurine (alias Saunière), fondé de pouvoirs de Jean de La Rochefoucauld, héritier de la marquise de Poulpry. En présence d’Henri de Fleury de Blanchefort, chevalier de Saint-Louis. Bains les Rennes, 2 août 1818. • Vente par lesdits Azaïs, Raynaud, Pesquié & Audouy, des biens susdits, à quatre-vingt-cinq personnes de Camps (Abadie, Canaby, Malet, Soubirou, Salles, Sabouraud, Gavignaud, Denardaud &c.). Camps, 17 décembre 1820. • Trois actes d’acquisition par Jean-Antoine Azaïs. 1826-1830. Double feuillet de papier, en majeure part imprimé, avec compléments manuscrits. Les bois en question sont appelés Mascarou, Le Pech, l’Arminguié & Bois d’El Bayle. Ils sont situés dans la commune de Camps sur l’Agly, et confrontent les communes de Saint-Paul, Prugnanes, Caudiès, Bugarach, Cubières & Fourtou. De la vente de 1818 est exclu l’emplacement d’une ancienne verrerie. Ces bois appartenaient à « Messire Jean de La Rochefoucault, baron, pair de France, lieutenant-général des armées du Roi, inspecteur général de la cavalerie, chevalier de l’ordre royal et militaire de Saint Louis, commandeur de l’ordre de Saint Lazare et de Notre Dame de Montcarmel, commandeur honoraire de l’ordre de Malte au grand prieuré de Russie ». Ce document imprimé contient une “coquille typographique” : la même personne voit son nom écrit tantôt “Saunière” tantôt “Saurine” (cf la 6e ligne du premier acte). Ce nom Saunière se retrouve dans l’acte de 1827 (p. 3). D Camps. 1798. Acte d’achat, par Ambroise Azaïs, d’une pièce de terre sise à Camps. Camps, 14 fructidor an vi de la république (1798). Double feuillet de papier, manuscrit. estimation : 600 / 800 euros 20 les Paroles de Pierre de Fontaines (vers 1260-1265) Chi parole mon sires Pieres de Fontaines des drois et des lois et des coustumes de Vermandois. Codex manuscrit de 41 feuillets de parchemin, dans sa reliure (à trois nerfs) d’ais (de cèdre ?) couverts d’une peau au naturel, fermant à un lacet de cuir terminé par un fermoir de bronze à pertuis. Reliure du XIVe siècle. 23,5 cm de hauteur sur 17 de large. Grande lettrine champie initiale ; nombreuses lettrines bleues & rouges. Texte à l’encre brune, sur deux colonnes à 35 lignes. Titre en bleu & rouge. Voyez les photographies ci-contre et ci-après; ainsi que la reliure 10 feuillets ci-dessus, à la page de titre du chapitre “Quelques manuscrits”. estimation : sur demande Extraordinaire exemplaire, écrit & enluminé vers 1260-1265, des Paroles (ou Conseil) rédigées vers 1258- 1260 par le jurisconsulte Pierre de Fontaines, à la demande du roi Louis IX (saint Louis) qui désirait pourvoir à l’éducation juridique de son fils (le futur Philippe III le Hardi). Il s’agit d’un commentaire en langue française (dialecte picard), fondé sur les coûtumes de Vermandois & le droit romain, et présenté de façon didactique par courtes questions & réponses. composition Codex actuellement composé de six cahiers regroupant 41 feuillets : • 1 cahier de 8 ƒƒ (I-VIII, 1-8) • 1 cahier de 7 (sur 8) ƒƒ (IX-XV-[XVI], 9-15-[16]) (le dernier manquant) • 1 cahier de 9 (sur 10) ƒƒ (XXV-XXVIII-[XXIX]-XXXIV, 26-29-[30]-35) (le ƒ 29 manquant) • 1 cahier de 6 ƒƒ (XXXV-XL, 36-41) • 1 cahier de 6 ƒƒ (XLI-XLVI, 42-47) • 1 cahier de 5 (sur 6) ƒƒ (XLVII-L-[LI], 48-51-[52], l’avant dernier manquant, le dernier blanc non numéroté) numérotation des feuillets • au verso, dans la marge de tête : en chiffres romains. • au recto, dans la marge de pied, à droite : en chiffres cursifs (“arabes”). La numérotation en chiffres cursifs est décalée d’un numéro, à partir du feuillet XXV-26. • au recto, dans la marge de pied, sous la colonne de gauche : en chiffres romains. Cette numérotation est effacée, hormis « LIIII » (ƒ XLIII-45) et « LXII » (dernier ƒ, blanc). Nous verrons plus loin que cette dernière numérotation, dont il ne reste que des vestiges, est la numérotation originale, et que les deux autres ont été portées après la disparition de plusieurs feuillets et le mélange de certains autres. texte NB : pour faciliter la comparaison, nous reprenons ici la numérotation des chapitres (chiffres romains) & paragraphes (chiffres cursifs) de l’édition de Marnier en 1846. • ƒ 1-15 : texte : de I à XV 12 (commencement) (Marnier p. 56-114) • ƒ 25-26 : texte : XIX 32 (dernier mot) à XIX 65 (début) (Marnier, p. 193-207) • ƒ 27-28 : texte : XXI 20 (fin) à XXI 39 (début) (Marnier p. 246-262) • [ƒ 29] : manque de XXI 39 (seconde partie) à XXI 50 (première partie) (Marnier p. 262-271) • ƒ 30-32 : texte : XXI 50 (seconde partie) à XXII 11 (première partie) (Marnier p. 271-293) • ƒ 33-34 : texte : XIX 65 (fin) à XXI 5 (commencement) (Marnier, p. 207-223) • ƒ 35 : texte : XXII 20 (fin) à XXII 26 (première partie) (Marnier p. 300-308) • ƒ 36-39 : texte : XXIII 1 (seconde partie) à XXIX 17 (presque fin) (Marnier p. 316-348) • ƒ 40-43 : texte : XXIX 34 (fin) à XXXIII 21 (première partie) (Marnier p. 357-390) • ƒ 44 -51 : texte : XXXIII 39 (seconde partie) à XXXV 46 (première partie) (Marnier p. 411-469) composition originale L’étude du texte (ci-dessus) montre que : -il manque des parties du texte ; -le texte des ƒƒ 25, 26, 33 & 34 se suit : les ƒƒ 27, 28, (29), 30 à 32 ont été inclus entre les ƒƒ 26 et 33. Il manque donc des feuillets en dehors de la numérotation, et l’actuel troisième cahier est mal monté. Il faut donc rétablir la composition originelle du codex, de telle sorte qu’il y ait suffisamment de feuillets pour l’ensemble du texte, et que l’ensemble de ces feuillets soit, selon l’usage ancien, groupé par cahiers : La seule façon logique, conforme à la quantité de texte, à la pliure des feuilles & aux vestiges de la numérotation originale, est la suivante (nous indiquons les chapitres tels que Marnier les a numérotés). soit 8 cahiers comprenant 62 feuillets : ce qui se trouve parfaitement confirmé par la numérotation inscrite au bas du dernier feuillet (« LVII »). Nous avons donc aujourd’hui 41 feuillets sur les 62 originels ; soit les deux-tiers du manuscrit. chronologie des manques et des numérotations Quand on observe la reliure, on remarque qu’il n’y a pas la place pour le 3e cahier : celui-ci manquait donc déjà lorsque l’ensemble fut relié. Or, ce cahier est compris dans la pagination en chiffres romains : cette pagination est donc antérieure à la reliure, laquelle pagination fut portée alors qu’il manquait déjà des feuillets aux cahiers IV à VII. La chronologie des manques & des numérotations est donc probablement la suivante : • vers 1260 : confection du manuscrit à 8 cahiers comprenant 162 feuillets (tous numérotés sous la colonne de gauche). • disparition des ƒƒ *25, *26, *31, *32, *33, *40, *42, *47, *52 & *53 (= IV 1-2, 6-8. V 1, 8. VI 2, 7. VII 4-5). • inclusion du Ve cahier dans le IVe pour former un seul cahier de 10 ƒƒ. • numérotation à la romaine (dans la marge de tête du verso) • numérotation en chiffres cursifs (au recto, sous la colonne de droite) • disparition du IIIe cahier. • reliure. • XIVe - XIXe siècle : disparition des ƒƒ 16, 29 & 51. auteur Pierre de Fontaines, chevalier, jurisconsulte originaire du comté de Vermandois, fut grand-bailli de Vermandois dès 1253 (ce baillage était le plus important du royaume : il comprenait, outre le Vermandois proprement dit —Laon et Saint Quentin—, Reims, Châlons, Troyes, Soissons &c.). Maître au parlement dès 1260, il était considéré par saint Louis comme le premier juriste de son royaume. Au témoignage de Joinville, le Roi le tenait auprès de lui quand il rendait la justice à ses sujets ; il assista le roi saint Louis dans ses jugements et siégea en particulier auprès de lui lors des fameuses séances sous le chêne du bois de Vincennes. Selon Du Cange, Pierre de Fontaines fut le premier Français qui entreprit d’écrire sur l’ordre judiciaire de France. Son traité est comme le fondement de tout ce qui a été écrit depuis sur ce sujet, à tel point que ce texte ne cessa d’être étudié et que Montesquieu fit son éloge dans l’Esprit des loix. Contenu Ce traité juridique fut commandé par le Roi à son fidèle conseiller, afin de pourvoir à l’éducation juridique d’un haut personnage (probablement le fils du Roi, le futur Philippe III le Hardi). Il fut composé vers 1258-1260, dans une forme très didactique et, chose exceptionnelle, en langue française, plus exactement dans le dialecte picard qui était familier à l’auteur. Dans ce traité, l’auteur entreprend d’exposer et de concilier le droit romain antique, avec les coûtumes du baillage dont il avait la charge. C’est, semble-t-il, la première tentative juridique de remettre le droit romain à la première place, et d’atténuer les rigueurs du droit coûtumier. Les différents chapitres de cet ouvrage traitent des sujets suivants : • les préceptes de religion & de morale • les semonces ou ajournements • les excuses pour ne pas se présenter à l’audience • les serments • la plègerie d’être à droit • les amendes • les amparliers ou avocats • le claim ou demande • le jour du conseil, le droit d’ester en justice • les mineurs et leurs droits • les obligations • le dol et la fraude • les despaïsés (absents) • les arbitrages • les taverniers et hosteliers • les jugements, les procureurs • la manière de fausser le jugement, l’appel • la juridiction ou compétence • manière de proposer les demandes dans les matières civiles et criminelles • quand le procès est censé commencer • les jours fériés où l’on ne peut plaider • qui doit juger les causes des orphelins, veuves, convalescents, mineurs • la compétence criminelle pour juger les criminels et fugitifs • compétence des demandes de saisine • délivrance de legs, de dette, de garantie, de pétition d’hérédité • le viol, la force ou violence, le crime • les testaments, la portion disponible, la disposition des meubles et conquêts • les dons faits par le père à ses enfants, le devoir de subsistance et de soutenance • la possession et les actions possessoires • &c. Il s’agit du premier & du plus complet traité de droit médiéval. Qui plus est, en langue française, ce qui le rend très accessible. manuscrits À notre connaissance, il existe de nos jours onze manuscrits des Paroles (ou Conseils) de Pierre de Fontaines : • un manuscrit autrefois conservé à Amiens, mais aujourd’hui disparu. Il fut publié par Du Cange en 1668 • un manuscrit à la Bibliothèque municipale de Troyes; lequel servit à la publication de Marnier • sept manuscrits à la Bibliothèque nationale • un manuscrit à la Bibliothèque de la reine Christine, au Vatican • deux manuscrits en mains privées (collections Montmerqué & Regnard). Ces manuscrits sont en dialecte d’Île-de-France, à l’exception d’un des exemplaires de la BN où se reconnaissent des formes picardes. Les plus anciens de ces manuscrits datent de 1280-1300. Nous ne savons si c’est dans un atelier parisien ou dans un atelier picard, que ce manuscrit fut écrit, enluminé & enrichi de lettrines. Nous pencherions néanmoins pour l’origine picarde. unicité, originalité Non seulement notre manuscrit n’est pas une énième copie, mais surtout il est plus qu’unique : en fait il présente toutes les caractéristiques du manuscrit original & du primum exemplum. En effet : -sa réalisation (écriture & enluminure) est absolûment contemporaine de la composition du texte par Pierre de Fontaines. Il ne s’est pas écoulé plus de cinq ou huit ans entre la commande royale (1258) et l’achèvement de notre manuscrit (1260-1265). -il est donc le plus ancien des exemplaires connus, qui tous datent d’après 1280-1300. -il est le seul à présenter le texte original en dialecte picard, alors que les autres manuscrits offrent un texte accommodé dans d’autres dialectes (dont celui de l’Île de France). -il fournit des passages que les autres copies ignorent complètement (par exemple ƒ 4 r°, colonne A) ou supprimèrent (par exemple, le passage relatif au temps où les armes sont suspendues). -il est le seul qui donne le vrai titre du traité (Paroles des droits, des lois et des coûtumes de Vermandois), alors que d’autres manuscrits, ayant ignoré ce titre original, lui ont donné celui, inexact, de “Conseil”. Nous pouvons donc avancer l’hypothèse que notre manuscrit est : -l’exemplaire original du texte composé par Pierre de Fontaines ; -celui qui fut offert au roi Louis IX pour l’éducation de son fils ; -et qui servit ensuite de modèle pour les autres copies qui sont parvenues jusqu’à nous. C’est dire le caractère tout-à-fait exceptionnel de notre manuscrit. Ce n’est pas un manuscrit, datant de la fin du XIIIe siècle. C’est très certainement le manuscrit d’origine. Si a cela on ajoute qu’il est conservé, depuis 750 ans, dans sa robuste reliure d’origine, nous avons un livre absolûment exceptionnel à tous points de vue. état Le premier défaut à déplorer est la perte d’un tiers des feuillets d’origine. Quant à la reliure, elle a subi de légers manques à la peau; ainsi que quelques trous de vers. Sinon, objet magnifique, très pur, jailli tel quel de la cendre des siècles. provenance Ex-libris imprimé d’A. Bretagne, directeur des contributions directes à Nancy. Né en 1807, mort en 1891, Alexandre Bretagne fut le père de Charles Auguste Bretagne, ami de Verlaine & de Rimbaud. Accompagné d’une note signé de L[aurent] de Morière (né en 1852, sorti de l’école des Chartes en 1880, mort en 1885). bibliographie A. J. Marnier, avocat et bibliothécaire de l’ordre des avocats à la Cour royale de Paris. Le Conseil de Pierre de Fontaines, ou Traité de l’ancienne jurisprudence française. Nouvelle édition publiée d’après un manuscrit du XIIIe siècle appartenant à la bibliothèque de Troyes, avec des notes explicatives du texte et des variantes tirées des manuscrits de la bibliothèque du Roi. Paris, Durand & Joubert, 1846. Charles du Fresne, sieur du Cange. Histoire de S. Louis, IX du nom, roi de France, écrite par Jean de Joinville,... enrichie de nouvelles observations et dissertations historiques ; avec les "Établissements de saint Louis", le "Conseil de Pierre de Fontaines", et plusieurs autres pièces concernant ce règne tirées des manuscrits. Paris, Sébastien Mabre-Cramoisy, 1668. Christian Cheminade. Le Conseil à un ami : Montesquieu, lecteur de Pierre De Fontaines, in Montesquieu, Œuvre ouverte, pp. 293-304. Supplément au Bulletin n° 60 de la Société française d’étude du XVIIIe siècle. Quentin Griffiths. Les origines et la carrière de Pierre de Fontaines, jurisconsulte de Saint Louis. Une reconsidération avec documents inédits. In Revue historique de droit français et étranger, 1970. Signalons que les manuscrits du Conseil de Pierre de Fontaines font l’objet d’une étude approfondie par le professeur Akehurst, professeur à l’université du Minnesota et fellow de la Camargo Foundation à Cassis. 21 |
![]() | ![]() | ||
![]() | ![]() | «Quelle portion de l'univers la science, telle que nous la connaissons, nous ouvre-t-elle ?» | |
![]() | «les hommes d’honneur» : le rite d’initiation, le fonction-nement du gouvernement de la Mafia, le cérémonial des exécutions… Un hallucinant... | ![]() | «Parabole des débiteurs». 4 planches format in-folio obl. Reliées en papier marbré à la manière de Bradel. Belle suite de planches... |
![]() | «cabinet d’expertise comptable» vise l’ensemble des structures d’exercice de la profession d’expert-comptable : cabinets individuels,... | ![]() | «Pléiade», voyages dont Afrique du Nord, beaux-arts, ésotérisme, sciences, catalogues de livres, enfantina dont «Pilote», atlas,... |
![]() | «façon cuir blanc» quoi avec titre et nom d’auteur en rouge sur tranche et premier plat, pages de garde illustrées couleurs, et jaquette... | ![]() | «boutique livres numériques», offrant à ses utilisateurs un accès immédiat aux livres, dans le monde entier, 7j/7 et 24h/24 |