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Roch de COLIGNY Catalogue d’expertise de livres & de manuscrits dressé pour la vente aux enchères organisée par LAFON le 16 octobre 2009, à Drouot-Richelieu QUELQUES MANUSCRITS ... (seconde vente : démocratie médiévale) Paroles de Pierre de Fontaines politique & économie bibliothèque du professeur Henry D*** & bibliothèque des marquis d’Oilliamson Lamennais Édité par lafon svv & le Cabinet d’expertise « honoré d’urfé », Paris, 2009 M. Roch de Coligny expert Cabinet d’expertise « honoré d’urfé » Vieux Paris : 62, rue Vaneau - 75007 Paris à deux pas de Drouot : 10, rue Chauchat - 75009 Paris tél.:0142840487 & 0613503996 rdecoligny@orange.fr http://expert.over-blog.com exposition des manuscrits & des livres au 10, rue Chauchat (près de Drouot) du lundi 12 octobre au mercredi 14 octobre (14 h - 17 h) Exposition publique à Drouot, salle 3 le jeudi 15 octobre, de 11h à 18h & le vendredi 16 octobre, de 11h à 12h téléphone durant la vente : 01 48 00 20 03 catalogue consultable sur l’internet www.honoredurfe.com - www.lafon-svv.com - www.bibliorare.com - www.auction.fr - www.drouot.com photographies de la salle de vente www.drouot.com (à partir du jeudi 15 octobre à 14h) renseignements sur la vente Me Christophe Castandet, commissaire-priseur tél. (+33) (0)1 40 15 99 55 - c.castandet@lafon-svv.com organisation & direction de la vente LAFON société de ventes volontaires nouveaux locaux : 46, rue Laffitte, 75009 Paris Tél. (+33) (0)1 40 15 99 55 Fax (+33) (0)1 40 15 99 56 www.lafon-svv.com contact@lafon-svv.com Agrément 2003-470 RCS Paris B 449.151.869 vente aux enchères publiques Vendredi 16 octobre 2009 à 14 h Drouot-Richelieu, salle 3 9, rue Drouot - Paris IXe arr. démocratie médiévale quelques manuscrits ... (seconde vente) Franchises communales, élections municipales, hôpitaux (XIIe - XVIIIe s.) Manuscrit des Paroles de Pierre de Fontaines (XIIIe s.) politique & économie bibliothèque du professeur Henry D*** & bibliothèque des marquis d’Oilliamson lettres de lamennais (collection Paul-Albert Fouet) sous la direction de me françois lafon, commissaire-priseur habilite présentation de la vente Principalement constituée de la bibliothèque de feu le professeur Henry D***, d’un fond de la bibliothèque des marquis d’Oilliamson, et de la collection lamennaisienne du député Paul-Albert Fouet, notre vente, ce 16 octobre 2009, tourne autour des idées politiques & économiques du XIXème siècle, ou du moins de certaines d’entre elles car ce siècle si fécond en toutes sortes de plants ne se laisse pas ravir par tel ou tel bouquet idéologique. Et par guise de défi amical envers cette époque qui, malgré sa richesse, ne peut prétendre resserrer toute l’Histoire, nous présenterons d’abord quelques manuscrits médiévaux illustrant deux dimensions de la vie politique concrète de nos devanciers : le droit coûtumier d’une part, la démocratie communale d’autre part. Quelques manuscrits ... (2ème vente) Voici donc ce que vous allez trouver dans cette seconde vacation de l’ensemble nommé «Quelques manuscrits ... » : Un livre manuscrit (« Chi paroles mon sires Pieres de Fontaines des drois et des lois et des coustumes de Vermandois »), écrit & enluminé dans les années 1260-1265, des instructions juridiques que, sur la demande de saint Louis, son célèbre conseiller Pierre de Fontaines composa en français autour de 1260, pour parachever l’instruction d’un jeune homme qui pourrait être le fils du Roi, à savoir le futur Philippe III le Hardi. L’auteur de ce livre fondé sur les coûtumes de Vermandois, était bien qualifié pour mener à bien pareille mission, car souventes fois il avait assisté son saint Roi, Louis neuvième du nom, lorsque, assis sous le chêne de Vincennes, il rendait bonne & droite justice aux riches & aux pauvres, aux faibles & aux puissants. Nous avons choisi ce manuscrit pour dominer la vente d’aujourd’hui, car il illustre à merveille le rôle cardinal de la justice dans la vie sociale, et l’importance de ce droit coûtumier destiné à sauvegarder cette vaste forêt de libertés dans laquelle vivaient nos pères. Rendre à chacun son dû, et non pas d’abord appliquer le droit positif, telle était la définition de la justice en tant que vertu morale & fonction sociale. Et cela était la première dimension de l’excercice de la royauté : rendre justice au peuple, lui rendre bonne & clémente justice. Si nous connaissons, dans les bibliothèques publiques, huit ou neuf autres manuscrits de ce texte, le nôtre, qui est le seul en mains privées et qui semble être le plus ancien de tous, est aussi le seul à présenter un texte en dialecte picard. Ce détail est fort intéressant, car non seulement la Picardie était la patrie de l’auteur, ce qui donne à penser que la version picarde serait la version originale alors que les textes en dialecte d’Île-de-France semblent n’être que des accomodements, mais aussi il faut considérer que la ville d’Amiens a conservé jusqu’au XVIIIe siècle un autre exemplaire dans ledit dialecte picard, exemplaire aujourd’hui disparu. Il semble donc que notre manuscrit, qui est probablement le témoin unique du texte original écrit dans la pleine adolescence de notre langue, soit de ce point de vue d’une extrême importance. En outre, il est conservé, chose rarissime, dans sa reliure d’époque, constituée de robustes ais (de cèdre ?) couverts d’une peau brute et scellés par un fermoir de bronze, condition de forte authenticité qui lui confère le statut d’objet historique. Notre manuscrit a malheureusement le défaut de n’être complet que des deux-tiers de ses feuillets... L’heureux acheteur s’en consolera en songeant que ces manques remontent quasiment à l’origine (comme nous le prouvons plus loin), et qu’ils lui auront permis d’acquérir à moindre coût ce liber où semble s’être condensée, dans une langue simple & vive qui nous est parfaitement compréhensible, une bonne part de la sagesse juridique des anciens temps. Les autres manuscrits révèlent des aspects de la vie des communes ou communautés d’habitants, dès le XIIe siècle : • une charte de 1181, passée sous le sceau de Guillaume aux Blanches Mains, évêque de rheims, au profit des lépreux de la ville: ceux-ci pourront bénéficier des revenus d’un terroir sis dans les Ardennes. Il est inutile de préciser qu’il s’agit ici d’un document d’exception, tant en raison de la conservation de son sceau, que de la personalité de son auteur : l’évêque Guillaume était neveu du roi d’Angleterre, beau-frère de Louis VII, oncle de Philippe-Auguste qu’il sacra à Reims en 1179, enfin oncle de Marie de Champagne femme du futur empereur de Constantinople. • différentes franchises accordées à des communes : -les franchises de villeneuve lès avignon en 1292, copiées au XVIe siècle. -les franchises de bugarach en 1307, compulsées par un notaire en 1782. -les franchises de bergerac en 1322-1368, collationnées à l’époque pour Arnault de Pons, seigneur de la ville. • le dénombrement (1306) donnant le nom des 555 habitants de trois communes provençales : artacelle, camps & brignoles. Ce dénombrement est le plus ancien recensement conservé de nos jours en mains privées, et le plus ancien existant pour ces communes. • différents documents sur les pauvres & les hôpitaux de diverses villes de France. • un grand acte sur parchemin passé par les consuls de la vallemaggia, en Suisse (1642). Ces documents montrent de quelle extraordinaire liberté jouissaient ces communautés d’habitants régies par une démocratie directe, sans discours ni phraséologie, et dont nous chercherions vainement quelque survivance en notre époque. Chaque année, les hommes de Camps ou d’Artacelle, petites bourgades serties dans les replis provençaux, s’assemblaient, délibéraient de vive voix & élisaient leurs syndics & procureurs, tandis que ceux de Bergerac, formant un véritable corps municipal, élisaient librement huit consuls. Et il en allait ainsi dans des milliers d’autres communes ! Comme le montre l’exemple de Brignoles, cette démocratie directe, attestée par nombre de documents, cèdera très vite la place à une démocratie semi-directe, laquelle sera remplacée par la démocratie représentative moderne. Rappelons que ces documents sur la vie communale de nos pères, forment un des huit ou neuf axes décumans des « quelques manuscrits ... » qui agrémenteront nos ventes pour encore plusieurs bonnes saisons. bibliothèque henry d*** & bibliothèque des marquis d’oilliamson La bibliothèque du professeur Henry D*** nous présente, presqu’à l’autre bout de l’histoire, plusieurs “idéaux” des penseurs de l’économie politique, à commencer par Holbach, Boisguilbert, Argenson, Condillac, Mably, les physiocrates, pour continuer par Fourier, Saint-Simon, Marx, Bastiat, Considérant, Proudhon, Cournot & alii. Érudit & professeur d’université dans les années 1930-1950, Henry D***, nous lègue un ensemble de première importance pour comprendre, entre autres, les doctrines socialistes & utopistes qu’engendra le XIXe siècle. Mais il y a bien d’autres écoles de pensée qui vivent dans cette bibliothèque, par exemple les libéraux, les historiens de l’économie ou encore les catholiques sociaux. Nous avons complété ce fonds par quelques livres sur le même thème pris dans la bibliothèque politique du marquis & du comte d’Oilliamson. On y trouvera des Proudhon, Lamennais, Bastiat & Saint-Simon absents de la bibliothèque Henry D***, ainsi que des ouvrages d’autres penseurs, disons plus “conservateurs” (Bonald, Mazaroz ...). On y trouvera, en guise de point d’orgue qui clorra ce bouillant XIXe siècle, l’une des éditions originales françaises de la célèbre encyclique de Léon XIII « Rerum Novarum », texte majeur de la question sociale, et qui eut une si bénéfique influence sur la condition des ouvriers. Nous présenterons dans une autre vente le reliquat de cette bibliothèque Oilliamson, principalement un grand nombre de plaquettes révolutionnaires et des ouvrages politiques du premier XIXe s. Nous disons bien “reliquat”, car il s’agit du petit reste d’une bibliothèque jadis considérable, naguère dispersée. Ces deux bibliothèques (l’une érudite, l’autre patrimoniale), sont à ce point riches & diverses que, mises dans la perspective des manuscrits que nous évoquions ci-dessus, elles témoignent des changements & des révolutions, apportés dans les mentalités, les idées et les systèmes politiques, depuis la haute époque médiévale, jusqu’au XIXe siècle. Et c’est Félicité de La Mennais lui-même (à qui est réservée la dernière partie de cette vente) qui nous montre le principe profond de cette mutation : « On avoit nié le pouvoir dans la société religieuse, il fallut nécessairement le nier aussi dans la société politique, et substituer dans l’une et dans l’autre la raison et la volonté de chaque homme, à la raison et à la volonté de Dieu, base immuable, universelle de toute vérité, de toute loi et de tout devoir. Chacun dès lors ne dépendant plus que de soi-même, dut jouir d’une pleine souveraineté, dut être son maître, son roi, son Dieu. Tous les liens qui unissent les hommes entre eux et avec leur auteur étant ainsi brisés, il ne resta plus pour religion que l’athéisme, et que l’anarchie pour société.» (De la religion, considérée dans ses rapports avec l’ordre politique et civil. Paris, Bureau du Mémorial catholique, 1825. Première partie, p. 48-49). Les nombreuses théories politiques, économiques ou sociales, exposées dans les ouvrages de ces bibliothèques se réfèrent toutes à ce principe, soient qu’elles s’en inspirent, soit qu’elles le dédaignent, soit qu’elles le rejettent. C’est dire l’importance de fonds aussi variés, et l’intérêt que nous avons à voir l’histoire dans son ensemble et à raisonner par causes & effets. à divers En outre, à tous ces livres nous avons ajouté quelques titres enharmoniques trouvés dans une gentilhommière du Velay ainsi que d’autres ouvrages issus de collections privées : une véritable édition originale du Code civil (avec la coquille « 1802 » au lieu de « 1803 »), le Code civil imprimé en 1805 à la Martinique (seul exemplaire connu !), quelques reliures de maroquin &c. lettres de lamennais Enfin, pour donner un écho ou plutôt une illustration à tout cela, nous avons choisi de vous présenter l’ultime lambeau de la riche collection d’Albert Fouet, en décrivant trente-quatre lettres de Félicité de Lamennais adressées au marquis de Coriolis & à Mademoiselle de Cornulier-Lucinière, ainsi qu’une grande partie du manuscrit du mémoire qu’il envoya au Pape Léon XII. Nous glanons dans ces lettres, semées serré, quelques épis de la pensée de ce prêtre, qui avait été, en sa jeunesse, le brillant hérault des prérogatives spirituelles du Successeur de Pierre et des droits sacrés de la Religion, puis qui, séduit par les idées libérales, devint renégat de la Foi & du Sacerdoce, mourut apostat et fut enterré “civilement”. Comme nous l’évoquions avec Monsieur Fouet, ancien député démocrate- socialiste aujourd’hui âgé de nonante-cinq ans et dont la conversation, absolûment charmante, nous a fort instruit de la chose, la postérité intellectuelle de Lamennais est nombreuse et variée à notre époque : qui niera que les idées du « prophète de La Chesnaie », fécondées par bien des semences laïques et progressistes, n’aient flori tant dans la chose politique & sociale (de nombreux mouvements du XXe s. lui sont redevables et de leur souffle et de leurs troupes), que dans ce libéralisme religieux dont l’église conciliaire, désireuse de s’unir avec le monde issu de 1789, a fait l’un de ses dogmes fondateurs ? Cher Monsieur Fouet, nous avons voulu, en souvenir de nos longs échanges, offrir à la dernière partie de votre collection, un catalogue qui contentât votre passion pour Lamennais et rendît témoignage à l’ensemble des centaines de lettres & de manuscrits que vous aviez réunis : mais était-ce possible sans ajouter au regret, que vous nous confiâtes naguère lorsque nous fîmes connaissance, de n’avoir pas reçu pareil service voici quelques mois ou années ? Pour finir, ivs svvm : les commentaires des livres composant la bibliothèque du professeur Henry D*** ont été pour la quasi-totalité, rédigés par M. B***, et généralement nous les avons maintenus tels quels. Quant à la description des manuscrits de Lamennais, elle est l’œuvre de M. Jérôme Cortade, que nous remercions grandement pour sa minutie et sa compétence. Roch de Coligny I les lépreux de Reims (1181) Guillaume, par la grâce de Dieu archevêque des Rèmes, cardinal de la sainte Église romaine au titre de Sainte Sabine, légat du Siège Apostolique ; à tous, salut dans le Seigneur. Il y avait une controverse entre mon bien-aimé fils Philippe de Saint Symphorien et les lépreux de Reims, au sujet de la décimation du terroir dit Le Beaufuy (Bofeium). La paix est accordée entre eux, selon ce qui suit : -les lépreux verseront audit Philippe, chaque année durant son vivant, quatre sétiers de froment et un sétier de fèves ; -après le décès de Philippe, les lépreux seront désormais quittes de cette pension ; nous les déclarons quittes envers toute personne qui possèderait l’autel Saint Martin de Voncq (Wnceio), en raison duquel était versée ladite pension. Pour que cette composition demeure inchangée dans l’avenir, nous la confirmons par le patronage de cet écrit et l’autorité de notre sceau. Fait l’an de l’Incarnation du Seigneur 1181. Donné par la main d’Alexandre, chancelier. Pièce de parchemin (23 x 16 cm), écrite en langue latine sur 12 lignes ; munie du sceau, en cire beige, de Guillaume, archevêque de Reims, appendu à une tresse de chanvre vert, brun & beige. Belle calligraphie, avec une grande lettrine initiale et plusieurs petites. Sceau brisé de sa partie supérieure ; contre-sceau. |
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