Des députés veulent interdire corridas et combats de coqs








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Revue de presse Juin 2010

EN BREF
Des députés veulent interdire corridas et combats de coqs

Les députées Geneviève Gaillard (PS) et Muriel Marland-Militello (UMP), respectivement présidente et vice-présidente du groupe d'études parlementaire sur la protection des animaux, ont présenté mercredi 9 juin dernier une proposition de loi visant à interdire les corridas et les combats de coqs. Si le Code pénal punit de deux ans d'emprisonnement et de 30 000 € d'amende les sévices graves infligés aux animaux, des dérogations sont prévues pour les corridas et les combats de coqs « lorsqu'une tradition locale ininterrompue peut être invoquée ». Ce sont précisément ces exceptions que les députées veulent supprimer du Code pénal à travers leur texte, dévoile lors d'une conférence de presse. « C'est un combat humaniste. Nous voulons montrer toutes les deux qu'il y a des moments

où on sait dépasser les clivages politiques pour défendre une noble cause », a déclare Mme Marland-Militello. La proposition de loi doit toutefois encore être inscrite à l'ordre du jour, soit par le gouvernement, soit par les groupes parlementaires UMP et/ou PS, ce qui est loin d'être acquis.
« Pour l'instant, c'est silence radio sur notre initiative » de la part des patrons des députés UMP et PS,

Jean-Francois Copé et Jean-Marc Ayrault, a reconnu Mme Gaillard. Le texte a déjà été cosigné par 12 députés, dont les socialistes Julien Dray et Gérard Bapt ainsi que les UMP Lionnel Luca et Jean-Marc Roubaud. Sous la précédente législature, Mme Marland-Militello avait déposé une proposition de loi similaire, qui n'a pas abouti. (in l’Essentiel n°181)

Chiens « dangereux » : pour une modification de la loi

Le Collectif contre la catégorisation des chiens en appelle au soutien des professionnels pour la mise en œuvre d’une démarche nationale d’évaluation de la loi sur les chiens dits « dangereux ». De par la loi de mars 2007, un rapport gouvernemental de cette législation doit être fait tous les 3 ans. Le constat de plusieurs pays européens de la totale inanité des dispositions légales ciblant des races de chiens ou des types morphologiques est également à l’origine de cette proposition. La mise en place d’une réelle politique de prévention des morsures de chiens en France doit être réfléchie. Un premier parlementaire, pour l’instant, a accepté de saisir officiellement le gouvernement sur le sujet en posant une question parlementaire écrite : http://questions.assemblee-nationale.fr/q13/13-79964QE.htm (in l’Essentiel n°181)

Au Japon, avoir possédé un chien dans l’enfance rend les vieillards plus sociables
Le Japon est concerné par un important vieillissement de sa population, aussi de nombreuses études ont été réalisées dans ce pays pour mettre en évidence d’éventuels bénéfices de la compagnie d’un animal, sans que soient évalués les éventuels bénéfices d’une possession précoce. Les auteurs ont adressé un questionnaire à des hommes âgés divisés en trois groupes : possédant un chien au moment de l’enquête, ayant possédé un chien dans leur enfance ou n’ayant jamais eu d’animal. Il apparait que la sociabilité et l’intégration de ces hommes étaient d’autant plus satisfaisantes qu’ils avaient eu un chien très jeune, et plusieurs autres au cours de leur vie. (in L’Essentiel n°181)
Pourquoi les jeunes Britanniques choisissent d’être vétérinaires

Si les écoles vétérinaires britanniques n’ont aucun mal à recruter des étudiants de bon niveau, le déséquilibre femmes/hommes est patent comme dans de nombreux pays : pour l’année universitaire 2006/2007, 224 étudiants sur 1 156 seulement étaient de sexe masculin. Dans le Veterinary Record du 12 juin dernier, Tomlin et coll. se penchent sur les raisons profondes qui motivent le choix de cette profession. L’enquête a été menée chez des étudiants de première et dernière année, ainsi que chez des lycéens. Pour 98,9 % des répondants, le choix est motivé par le désir de travailler au contact d’animaux. Une des principales différences de motivation entre les deux sexes est le goût pour une « carrière scientifique » qui est cité 9,5 fois plus souvent par les hommes que par les femmes, ces dernières privilégiant les soins. On note que la vocation est en général très précoce, remontant à la prime enfance, et que le fait d’avoir possédé des animaux est un puissant élément qui influence le choix. Le nombre d’étudiants ayant un vétérinaire dans leur famille (3,1 %) est exceptionnellement bas par rapport à ce qui est constaté dans d’autres professions médicales. Ainsi, 16,5 % des étudiants en médecine ont un père et/ou une mère médecin, la proportion allant jusqu’à 25 % pour les dentistes. Il semble donc qu’avoir un parent vétérinaire agit comme un « repoussoir ». Pour 40,5 % des étudiants interrogés, un facteur de motivation important a été une visite chez un vétérinaire avec un animal malade. D’une manière générale, les hommes placent plus haut que les femmes le prestige de la profession vétérinaire. Il est inquiétant de constater que plus de 30 % des conseillers d’orientation consultés par les étudiants leur avaient déconseillé formellement cette carrière, jugeant leur niveau scolaire insuffisant. Enfin, les auteurs signalent que les programmes télévisés à propos de la faune sauvage sont également des déclencheurs de vocations importants. (in L’Essentiel n°181)

Les traitements hormonaux des femmes ménopausées peuvent contaminer les chiens

Le site Internet VIN News attire l’attention des vétérinaires sur les conséquences possibles sur les animaux de compagnie des traitements hormonaux topiques oestrogéniques indiqués notamment chez la femme ménopausée. Des praticiens se sont trouvés face à des tableaux cliniques inattendus, sur de jeunes chiennes et des chiennes stérilisées, présentées avec un œdème vulvaire classiquement rencontré lors des chaleurs naturelles. Le recueil des commémoratifs n’inclut pas souvent la recherche des traitements suivis par la propriétaire, aussi ces affections sont-elles souvent considérées comme « idiopathiques ». L’application de gels, pommades, lotions, peut être suivie de démonstrations d’affection au cours desquelles la chienne lèche la peau de sa propriétaire. Le premier cas identifié a été résolu immédiatement, quand la propriétaire de la chienne s’est vue conseiller d’appliquer les produits en des zones inaccessibles au léchage. Beaucoup de praticiens, chez des chiennes stérilisées, pensent naturellement et logiquement à un syndrome de rémanence ovarienne et réopèrent ces animaux inutilement. Il semble par ailleurs que ces topiques soient appétents pour le chien. VIN News cite le cas d’une chienne épagneul cavalier King Charles opérée à de multiples reprises avant que le diagnostic de « iatrogénicité » ne soit posé. Ces observations ne sont pas limitées aux chiennes : il a été décrit chez des chiens mâles des atrophies testiculaires avec gynécomastie suite au léchage de ces substituts hormonaux. Sur de jeunes mâles, de tels symptômes peuvent évoquer un hermaphroditisme. Il arrive aussi que ces produits oestrogéniques, chez des chiots, déclenchent des prostatites, rarissimes chez les jeunes animaux. Plus encore, la Food & Drug Administration a alerté le public sur le danger potentiel de ces topiques pour les bébés manipulés par leurs grand-mères, après une série d’observations de très jeunes enfants développant une pilosité et une libido précoces, des comportements agressifs. Le nombre de cas risque d’augmenter aux USA : la FDA a autorisé les oestrogènes topiques en 2007, et le marché a été multiplié par 14, avec plus de 400 000 prescriptions par an, sans compter le « marché noir » qui se déroule sur Internet. Enfin, les chats ne sont pas davantage à l’abri. Leur comportement de léchage est plus discret, mais on a décrit le cas d’une chatte ayant joué avec des patches mis à la poubelle et développant des signes d’oestrus alors qu’elle était ovariectomisée. Dès lors, en cas de syndrome de rémanence ovarienne, il semble nécessaire, même si la question peut sembler délicate, de la poser. (in L’Essentiel n°181)

Les associations de protection animale rappellent ses promesses à Nicolas Sarkozy

Dans une lettre datée du 10 juin, onze organisations nationales de protection animale appellent le Président de la République à agir face à la généralisation de l’abattage rituel sans étourdissement. L’étourdissement préalable à l’abattage a été introduit il y a plus de trente ans, aussi bien dans le Droit français qu’européen afin de limiter la souffrance des animaux lors de leur mise à mort. Une dérogation fut toutefois accordée aux abattages rituels israélites et musulmans pour lesquels les animaux sont égorgés pleinement conscients, sans aucune insensibilisation. Cependant, cette exception à l’étourdissement tend à devenir une règle en matière d’abattage des animaux de boucherie en France. Plus de 50 % des ovins sont ainsi déjà concernés. Si la liberté religieuse doit être respectée, elle ne saurait justifier la violation de la liberté de conscience des millions de Français qui ne sont pas informés du mode d’abattage des viandes qu’ils consomment. En effet, aucun étiquetage n’est prévu pour les carcasses d’animaux abattus sans être étourdis qui rejoignent le circuit de distribution classique. Les consommateurs mangent donc sans le savoir de la viande pouvant provenir d’animaux qui étaient pleinement conscients lorsqu’ils ont été égorgés. Lundi prochain, l’Union européenne se prononcera sur ce sujet de l’étiquetage relatif à l’étourdissement des animaux abattus pour leur viande. La Fédération vétérinaire européenne estime ainsi que « l’abattage des animaux sans étourdissement préalable est inacceptable en toute circonstance ». Selon la récente expertise scientifique collective de l’Institut National de la Recherche Agronomique (INRA) sur la douleur animale, un nombre significatif d’animaux perdent conscience lentement après leur égorgement : jusqu’à 14 minutes chez des bovins ! L’industrie de la viande est elle-même de plus en plus préoccupée par les difficultés rencontrées lors de la pratique de ces abattages rituels. Le SNIV-SNCP, syndicat des entreprises françaises de la viande, sollicitait ainsi en décembre dernier le ministre de l’Alimentation, de l’Agriculture et de la Pêche afin d’envisager « la généralisation de l’insensibilisation de l’animal (par assommage ou électronarcose) immédiatement après l’égorgement rituel, à l’identique de ce qui est pratiqué chez certains de nos voisins européens ». Ces pratiques sont inacceptables pour 72 % des Français qui, selon une enquête IFOP de décembre 2009, sont opposés à la dérogation permettant l’abattage d’animaux sans qu’ils soient étourdis. (in l’Essentieln°182)

NOTES DE CLINIQUE

Prévention des vomissements sous chimiothérapie

Les vomissements constituent un des effets indésirables majeurs lors de chimiothérapie anticancéreuse par la doxorubicine (Adriamycine ®). Ils peuvent entraîner la nécessité de réduire les doses voire un arrêt du traitement. Les auteurs présentent une étude sur l’intérêt du maropitant (Cerenia ®) dans cette indication. Les animaux sélectionnés devaient subir au moins deux cycles de traitement par la doxorubicine pour être inclus dans l’essai. Au total, 44 chiens ont participé, 37 ont terminé l’étude. La moitié des animaux recevait un placebo, l’autre le maropitant aux doses recommandées, au cours des cinq jours suivant l’administration de doxorubicine. Les vomissements ont été significativement atténués dans le groupe verum même si les nausées n’étaient pas supprimées. Les auteurs concluent à l’intérêt du maropitant dans la prévention des vomissements retardés après chimiothérapie par la doxorubicine. (in l’Essentiel n°181)

Prévalence de l’hyperostose : le boxer est à risque

L’hyperostose idiopathique diffuse du squelette (HIDS) est une affection systémique axiale et périphérique, correspondant à une ossification de certains ligaments et enthèses. Cette maladie est bien connue chez l’homme, elle affecte plus volontiers les individus de sexe masculin, obèses, âgés, elle peut entraîner des douleurs dorsales et des déficits neurologiques d’intensité variée. La prévalence de cette maladie dans l’espèce canine est ignorée. L’auteur a repris les radiographies de 2 041 chiens adultes et recherché d’éventuelles lésions de la colonne vertébrale. La prévalence globale était de 3,8%. Elle augmente avec l’âge, et les lésions sont plus fréquentes chez les chiens mâles. On note également de fortes variations selon la race, avec une prévalence de 40,6 % chez le boxer, suivi par le flat-coated retriever (13,1 %), le berger allemand (7,1 %), le bouvier des Flandres (6,4 %), le golden retriever (3,9 %). La maladie n’existe pratiquement pas chez les chiens de races de petit format. Il existe probablement une prédisposition héréditaire à cette affection chez le boxer.

SYNTHESE (in l’Essentiel n°181)
Insuffisance rénale chronique : un état des lieux des traitements
L’insuffisance rénale chronique est devenue en 20 ans deux fois plus fréquente chez le chat, avec quasiment un chat sur deux atteint au-delà de 15 ans, contre 153 pour 1000 en 1990.

Par Anne Claire Gagnon, docteur vétérinaire
Réhydrater : le geste majeur
Lors d’insuffisance rénale chronique, les pertes en potassium sont importantes et le déficit doit toujours être complémenté par voie orale pour limiter les myopathies et apathie/anorexie fréquentes auxquelles elles contribuent. Le deuxième facteur aggravant l’IRC est l’hyperphosphatemie, compensée jusqu’à un certain point par l’action de la parathormone. Mais clairement, une intervention précoce permet d’épargner la fonction rénale. La prise en charge du chat insuffisant rénal chronique doit assurer son hydratation optimale, responsable d’une constipation chronique et du cortège  « anorexie/dysorexie/nausées ».
L’hydratation est pratiquée directement par le propriétaire par voie sous-cutanée, sur la base de 60 ml/kg (le chat étant estimé sur son poids idéal, et non réel), pour maintenir un état d’hydratation constant. L’ASV montre la procédure au propriétaire, toujours heureux de pouvoir faire quelque chose pour son chat, et donc de lui épargner une hospitalisation.
Mesures diététiques
La restriction protéique de la ration n’a pas de sens sur l’insuffisance rénale aigue ni dans les insuffisances rénales chroniques moyennes à modérées, et on ne l’appliquera que sur les IRC évoluées. En effet, les aliments en teneur modérée en protéines sont moins appétents (donc n’aident pas à stimuler l’appétit), peuvent aggraver la fonte musculaire, perturber la réponse immunitaire, diminuer la production d’hémoglobine et contribuer à l’anémie latente. Il faut donc donner un aliment a teneur calorique normale a haute, mais dont la concentration en phosphore sera faible. Les chélateurs du phosphore apportent, des les premiers stades de l’IRC, une aide précieuse (IpakitineR, RenalzinR). L’important chez l’insuffisant rénal n’est pas tant ce qu’il mange que le simple fait qu’il mange. Car même si l’on peut stimuler son appétit avec de la cyproheptadine ou de la mirtazapine (qui est efficace pendant 72 heures, a l’avantage d’avoir une activité anti-nauséeuse, et parfois l’inconvénient de provoquer un syndrome sérotoninergique, donc une crise maniaque), ou de la vitamine B12, il est toujours préférable que le chat mange de bon cœur.

SYNTHESE (in l’Essentiel n°182)

Histiocytose maligne du bouvier bernois : une maladie génétique de l'adulte rapidement fatale
A l'occasion du congrès VetoAlp 2010 consacré aux maladies à prédisposition raciale du chien, le Dr Didier Lanore a présenté un cancer fréquent chez les bouviers bernois, l'histiocytose maligne ou sarcome histiocytaire disséminé. Les bouviers bernois sont en effet prédisposés génétiquement et un bouvier sur cinq décède aujourd'hui de cette maladie.
Le sarcome histiocytaire disséminé (SHD) correspond à une prolifération tumorale, maligne et disséminée de cellules histiocytaires. Il convient de la différencier du langerhansome (anciennement histiocytome), prolifération bénigne de cellules de Langerhans et du sarcome histiocytaire localise qui correspond à une prolifération maligne de macrophages.

Le SHD atteint préférentiellement les bouviers bernois chez qui sont diagnostiquées 80 % des proliférations histiocytaires en France. Ce phénomène s'explique notamment par le faible nombre des étalons originaires de la race : aujourd'hui, 1 % des reproducteurs engendre 50 % de la génération suivante. Ainsi, l'étude de pedigrees a révélé que 78 % des bouviers bernois atteints de SHD avaient un lien de premier ou deuxième degré avec un autre bouvier bernois atteint de la maladie. D'autres races canines sont susceptibles de développer un SHD : rottweiler, retrievers (flat-coated retriever surtout). La maladie concerne essentiellement les chiens adultes, âgés en moyenne de 6-7 ans, mais des cas ont été décrits chez des animaux âgés de 2 a 11 ans. Seuls 3 % des bouviers bernois de plus de 10 ans sont atteints. Il n'apparait aucune prédisposition sexuelle (Abadie et coll. 2009).
Des signes cliniques peu spécifiques
Les signes cliniques témoignent d'une atteinte de l'état général peu spécifique dans 80 % des cas : abattement, amaigrissement, dysorexie. L'hyperthermie est présente chez un chien sur deux. En fonction des organes touchés, les signes seront différents : toux, dyspnée, polypnée si le thorax est concerné, nodules et/ou plaques ulcérées sur la peau, parésie, paralysie ou convulsions si le système nerveux est touché, ou encore diarrhées, vomissements, boiterie… Les hypertrophies d'organes sont assez fréquentes.
Un pronostic sombre
Le pronostic est extrêmement sombre : une étude sur 77 bouviers bernois atteints a montré une survie moyenne de 49 jours, une survie médiane de 30 jours et une survie à plus de 4 mois dans moins de 10% des cas. Les facteurs pronostiques péjoratifs sont l'anémie, la thrombocytopénie, l'hypoalbuminémie, l'atteinte multi-organique, l'atteinte splénique et la présence de métastases au moment du diagnostic. Le traitement le plus adapte est la chimiothérapie puisqu'il s'agit d'une atteinte multi-organique et disséminée. On utilise la lomustine (BelustineR, 60 mg/m2 per os, toutes les 3 semaines). Cette molécule est myelo et hépatotoxique et un suivi hématologique et hépatique rigoureux est nécessaire avant chaque administration. En cas de toxicité hépatique avérée, le traitement doit être interrompu. Le SHD a donc une très forte prévalence chez les bouviers bernois. La suspicion clinique est rapide et le diagnostic assez facile a obtenir. Malheureusement, le pronostic reste sombre même lors d'une prise en charge précoce et soutenue. La recherche génétique et la mise au point d'un test de dépistage des porteurs des gènes conduisant au SHD permettront dans un avenir plus ou moins proche d'écarter ces chiens de la reproduction.

SYNTHESE (in l’Essentiel n°182)

Obésité : vérités et idées reçues
La prévalence de l’obésité est en progression. De nombreuses idées reçues perdurent chez les propriétaires et parfois les vétérinaires. Dans la prévention et le traitement de cette maladie, plusieurs approches sont possibles, une des voies étant d’obtenir la satiété, ce que peut permettre le volume d’un aliment humide, plus proche de la ration naturelle des carnivores sauvages.
Une étude australienne récente estime que 34 % des chiens sont en surpoids et 8 % obèses. Les causes de l’obésité sont multiples : la race intervient, de même que l’âge, le statut sexuel, l’embonpoint dans le jeune âge, le mode de vie, ainsi que des facteurs iatrogènes et endocriniens. Pou autant, une fois ces facteurs pris en compte, l’obésité provient pour l’essentiel d’un déséquilibre entre apports et dépenses énergétiques, le propriétaire étant majoritairement responsable de celui-ci. En Australie toujours, 97 % des vétérinaires se disent persuades de cet état de fait.


Rôle de la densité énergétique
Certains auteurs estiment que les aliments appétents et énergétiques pourraient dérégler les mécanismes de satiété. Il est vrai que les aliments secs dont le rapport glucides/protéines est élevé ont cette propriété. Pour prendre un exemple, la densité énergétique des croquettes est de l’ordre de 350 a 400 kcal/100 grammes contre 76 a 112 kcal/100 grammes pour la viande de lapin, volaille, jeune ruminant, qui constitue la base de la ration des carnivores sauvages. Quand on transcrit ces densités énergétiques en quantités journalières, la différence entre aliments secs et humides apparait clairement: si on considère un chien de 15 kilos, les besoins en EM (énergie métabolisable) étant de 130 kcal/kg, cela correspond à 250 g d’aliment sec classique ou a 1 100 g d’aliment humide.
Rechercher la satiété
Les carnivores sauvages consomment a minima 0,07 kg de viande/kg de poids/jour, ce qui signifie qu’un animal de 15 kg absorbe chaque jour 1 050 g d’aliment. On peut se baser sur cette quantité pour évaluer l’appétit « naturel » d’un carnivore. Des lors, il n’est pas étonnant qu’un chien domestique de 15 kg consomme davantage que 250 g de croquettes si elles sont a sa disposition, pour satisfaire son appétit. L’animal va donc surconsommer quand bien même ses besoins énergétiques sont satisfaits. Le rôle de la nature de l’aliment dans la genèse de l’obésité n’a pas été très étudié, mais des observations montrent qu’une nourriture sèche « premium » riche en lipides soit un facteur favorisant. Si aucune preuve ne permet d’incriminer directement l’aliment sec, le mode de distribution semble en revanche implique : la pratique de l’ad libitum est certes néfaste, mais le volume des repas n’est pas toujours bien contrôlé, d’autant plus qu’il existe de fortes variations individuelles dans les besoins énergétiques, ceux-ci pouvant différer de l’ordre de 50 kcal/kg d’un chien a l’autre. Ainsi, un chien de 15 kilos peut-il voir ses besoins varier de 328 kcal a 991 kcal selon les circonstances. La situation est encore plus complexe quand on prend en compte les niveaux d’activité. Par exemple, un border collie actif a des besoins d’environ 175 kcal/kg contre 97 kcal/kg pour un animal sédentaire. Le vétérinaire a parfois du mal à juger si un chien est « actif » ou « sédentaire », se fiant aux dires du propriétaire.
Les doses données par ce dernier sont aussi souvent surévaluées, la valeur d’un verre, ou d’une tasse demeurant subjective en l’absence de gobelet doseur. D’autres facteurs intervenant sont le nombre de repas par jour ainsi que le snacking, l’animal mendiant plus volontiers de la nourriture quand la satiété est incomplète. Lutter contre l’obésité revient avant tout à diminuer la densité énergétique tout en obtenant la satiété, le meilleur moyen d’y parvenir étant d’augmenter l’humidité, par exemple en mélangeant aliments secs et humides. Parallèlement, une autre manière d’agir passe par une augmentation modérée du taux de protéines et des fibres, sachant que l’effet satiétogène des fibres seules ou en faibles quantités demeure controverse.
Bannir récompenses et friandises
Une récente étude sur 44 aliments destines a obtenir une perte de poids a montre d’énormes variations, l’ingéré énergétique recommande correspondant a 0,73 a 1,47 fois les besoins de base. La meilleure manière de procéder semble des lors individuelle. Il est possible d’agir sur la perte de poids en réduisant l’apport calorique de 25 a 50 % par rapport aux besoins en EM de base. Il est également essentiel d’insister sur l’observance du régime et de bannir totalement toutes les friandises ménagères et restes de table. Une telle observance permet d’obtenir une perte de poids de 1 à 2 % par semaine, sachant qu’elle n’est pas appliquée strictement par 95 % des propriétaires, une simple friandise pouvant représenter 10 a 25% de l’apport énergétique journalier. Il est utile, parfois, de réunir toutes les personnes du foyer pour bien leur faire comprendre les enjeux.

SYNTHESE (in l’Essentiel n°182)

Leishmaniose : un consensus sur la prévention et le traitement

La leishmaniose est une zoonose en progression, son aire d’extension semblant progresser vers le nord de l’Europe. Cette maladie, particulièrement difficile à soigner chez le chien, pose de plus en plus de problèmes de santé publique. Un groupe d’experts, le Canine Leishmaniasis Working Group vient de publier dans le JAVMA des recommandations pour le traitement et la prévention de cette affection, en attendant la prochaine mise sur le marché d’un vaccin.
La leishmaniose canine, dont les foyers se multiplient en Europe, est également de plus en plus diagnostiquée aux Etats-Unis. En 2005 s’est formé le CLWG (Canine Leishmaniasis Working Group), principalement animé par des vétérinaires italiens. Ce groupe d’experts est parvenu à un consensus sur le diagnostic, la prévention, le traitement de cette maladie, ce qui a abouti à une liste de recommandations qui ont paru dans la dernière édition du JAVMA.
Une réponse humorale excessive
La pathogénie de la maladie est bien connue : la cible primitive de Leishmania sp est le macrophage, site de réplication du parasite, l’évolution dépend ensuite du statut immunitaire de l’hôte. Une fois établie, l’infection s’accompagne d’une persistance du parasite dans les organes riches en macrophages et monocytes. Le passage de l’infection inapparente à la maladie dépend de l’activation des lymphocytes T helper qui orientent la réaction de l’organisme vers une réponse à médiation cellulaire (LTh1) ou humorale (LTh2). L’expression clinique de la maladie est liée à une réponse humorale exagérée alors que la résistance correspond à un équilibre en faveur des LTh1. Une réponse humorale importante se traduit par une hypergammaglobulinémie chronique entraînant des dépôts d’immuns-complexes responsables de glomérulonéphrites, vascularites, polyarthrites, uvéites, méningites et la production d’auto-anticorps dirigés contre les thrombocytes, les hématies.
Un diagnostic de certitude difficile
On retiendra que berger allemand et boxer sont des races à risque, les mâles sont également plus atteints. Les études de prévalence montrent une variation bimodale avec deux pics, le premier avant 3 ans, le second de 8 à 10 ans. La biologie clinique n’est pas spécifique mais révèle en général : anémie arégénérative ou faiblement régénérative, leucocytose neutrophilique et monocytaire, lymphopénie, éosinopénie, leucopénie, hyperfibrinogénémie, hyperprotéinémie, hypoalbuminémie, urémie, créatininémie, augmentation de l’activité des enzymes hépatiques, gammapathie polyclonale ou oligoclonale, isosthénurie, protéinurie.
Une classification clinique
Le CLWG propose ensuite une classification clinique de la leishmaniose :
Stade A : chien à risque. Cytologie, histologie, négatives, taux d’anticorps faible, chien normal ou présentant des signes compatibles avec une autre maladie, vivant ou ayant séjourné en région d’enzootie.
Stade B : chien infecté. Hébergeant Leishmania (preuve par examen direct) et présentant un taux d’anticorps faible. En bonne santé ou présentant des signes non caractéristiques de leishmaniose.
Stade C : chien malade. Cytologie et/ou PCR positives et/ou taux d’anticorps élevé. Au moins un signe clinique caractéristique de la leishmaniose.
Stade D : leishmaniose avérée et grave. Protéinurie ou IRC, signes cliniques associés (oculaires ou arthrite), maladies concomitantes, échec thérapeutique suite à l’emploi répété de leishmanicides.


Les traitements disponibles
Le traitement de la leishmaniose est tout aussi difficile que son diagnostic de certitude. Les experts du CLWG ont réalisé une méta-analyse de la littérature sur ce sujet, pour parvenir à un consensus. Les articles publiés sont de qualité très hétérogène. (plus de détails dans la synthèse de l’Essentiel n°182)
Prévention : colliers et spot-on
Le chien est le seul réservoir connu de Leishmania sp. La gravité de la maladie chez l’homme implique la nécessité de prévenir cette parasitose chez le chien. Dans l’état actuel des choses, seule une lutte chimique contre les vecteurs est possible. L’usage d’insecticides dans les habitations est une des premières mesures préventives. Concernant le chien lui-même, les colliers à base de deltaméthrine (Scalibor®) ont fait la preuve de leur efficacité. La protection dure plus de sept mois et couvre donc largement la saison d’activité des phlébotomes. Le groupe d’experts estime que ce type de collier réduit suffisamment le contact entre vecteurs et réservoirs pour prévenir aussi bien la leishmaniose canine que la maladie humaine. Les spot-on se montrent également efficaces, avec toutefois le risque d’un manque de compliance. L’association collier spot-on pourrait dès lors être recommandée.
La mise au point d’un vaccin contre la leishmaniose fait l’objet de nombreuses recherches depuis des décennies. La complexité antigénique de Leishmania sp, la variabilité des souches, rendent la tâche difficile. Deux vaccins canins ont franchi avec succès les essais de phase III, une commercialisation est espérée en 2011. L’un d’eux dit LiESAp-MDP contient des protéines purifiées de Leishmania infantum, l’adjuvant étant le muramyl peptide. Un essai clinique réalisé dans le sud de la France chez des chiens exposés, randomisé, en double aveugle, a montré au bout de deux ans un taux d’infection de 0,6 % chez les vaccinés et de 6,9 % chez les témoins. Il a été mené chez près de 400 chiens, ce qui permet d’évaluer l’efficacité à 92 %. La leishmaniose demeure donc une maladie préoccupante pour la santé humaine et animale. Néanmoins, les mesures préventives (colliers insecticides) sont efficaces, la mise sur le marché prochaine d’un vaccin devant compléter l’arsenal dont nous disposons pour combattre cette zoonose.

Revue de presse Juin 2010 : le bien-être des chats en collectivité

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