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RANDONNEE SUR LA LIGNE DE PARTAGE DES EAUX ![]() du 19 au 30 mai 2014 (en autonomie) Abbaye de Cluny 1ère partie : Cluny ….. Mazamet – 920 km . 15817m de dénivelé. 75 cols. Départ le 19 mai 2014, gare TGV Aix-en-Provence, direction Mâcon. Arrivée à Mâcon vers 17h30, il nous reste 20 km à vélo pour nous rendre à Cluny (départ officiel de notre randonnée). Journée sans problème. Nous sommes heureuses. Le 20 mai nous partons en direction de Poule les Echarmeaux, nous franchissons notre premier col sur la ligne de partage des eaux (LPE), la Saône et Loire est pauvre en col, mais le département du Rhône et le Haut Beaujolais en possèdent quelques uns, entre 500 et 900m d’altitude, assez faciles d’accès mais parfois de forts pourcentages et souvent ventés car nous suivons les crêtes. ![]() Nous voilà au col des Echarmeaux, du côté atlantique nous voyons les vignobles de la Loire et du côté de la méditerranée les vallées du Rhône et de l’Ain. C’est le paradis des cyclistes car très peu de circulation. Après avoir terminé nos cols en Beaujolais au col des Sauvages qui se trouve sur la N7, un moment dangereux où les véhicules se soucient peu d’un cycliste, nous nous retrouvons dans le département du Rhône à Saint Martin- en- Haut où nous passons une bonne nuit réparatrice. Sous un ciel légèrement couvert et par des routes tranquilles, nous continuons sur les crêtes notre LPE, pour rejoindre à nouveau le département de la Loire, arrêt pour le repas dans une petite auberge à St Christo- en- Juarez, village agricole proche de la cité stéphanoise et très prisé par les cyclos du coin. L’arrivée sur St Etienne se fait rapidement, le seul problème demeure la traversée de la plus grande ville de la LPE, après plusieurs hésitations et galères nous finissons par trouver notre chemin, à la sortie de la ville nous remontons la rivière des Quatre Aiguées à bon pourcentage. A la sortie de la forêt nous pouvons apercevoir la Rochetaillée et son château féodal. Après quelques tours de roue nous arrivons au col de la république où se trouve la stèle dédiée à Véloccio (Paul ![]() de VIVIE) le père du cyclotourisme. ![]() Rapidement la route nous emmène à la frontière du département de la Loire et de la Haute- Loire au Tracol. Nous faisons escale en Hte-Loire par Riotord et les Setoux, où nous croisons le chemin de Compostelle, nous sommes seules dans un gîte avec un touriste allemand très aimable. Après une bonne nuit, et tôt le matin Paulette s’active à faire ses bagages et fait pas mal de bruit en pliant ses affaires dans des sacs plastiques, je fais de même, l’allemand soupire de plus en plus. Nous voilà donc à 6h30 dehors avec une température de 0°. Pour nous réchauffer nous décidons de faire des mouvements de gym dans l’église en attendant l’ouverture de l’auberge pour le petit déjeuner. Départ pour le 1er col de la journée, dans le bouillard givrant, qui nous mène dans l’Ardèche. ![]() Après plusieurs cols franchis, nous passons à St Bonnet-le Froid, village célèbre pour le passage de l’Ardéchoise. Dans un paysage sauvage par une route tortueuse ponctuée de quelques descentes et montées assez raides, nous voilà aux alentours du Mont Mézenc. Quel soulagement d’arriver au village des Estables pour prendre un réconfort car depuis le matin nous n’avons rencontré aucun véhicule et la suite du parcours sera de même. Enfin l’incontournable Mont Gerbier de Jonc (source de la Loire) un peu désertique en cette période de fin mai, heureusement les « bourriquots » sont heureux de nous accueillir !! La visite des sources de la Loire faite, nous reprenons notre route le long de la Loire qui prend de plus en plus de largeur pourtant si proche de ses sources. ![]() Le col de la Chavade se présente à nous, il est 12h et il nous reste encore 4 cols à franchir avant le coucher du soleil, nous passons au col du pendu, ici c’est un autre monde, la route très étroite et toujours pas âme qui vive. Enfin Loubaresse où nous allons pouvoir récupérer. C’était la fête mensuelle du village avec une dizaine de personnes qui chantaient, accompagnées d’un orchestre local. Bon accueil au gîte, original une pendule pour les gauchers (lecture inversée de l’heure). ![]() Encore une bonne nuit de passée, il faut repartir pour rejoindre la Corniche des Cévennes. En approche de la montagne du Goulet, nous remarquons beaucoup de voies ferrées à l’abandon et leurs magnifiques ouvrages, nous passons le col du goulet et nous sommes dans le département de la Lozère. Le ciel s’assombrit, la température baisse, mais les choses sérieuses commencent. La grimpette jusqu’à la station de ski nous réchauffe, le paysage est splendide, le col des Finiels se montre, fidèle à sa réputation sous la pluie, la grêle et le brouillard, une photo pour le souvenir et nous nous lançons dans la descente de 12km qui nous mène au Pont de Montvert (saut du Tarn). ![]() Nous arrivons congelées au premier hôtel qui est complet (c’est le pont de l’Ascension), mais l’hôtesse a dû avoir pitié de nous et nous a ouvert gentiment une chambre en rénovation où nous avons pu récupérer et nous sécher. Le lendemain nous reprenons notre route, la fatigue commence à se faire sentir, même si on la refuse. Nous franchissons quelques cols, nous voilà à la Barre des Cévennes. Personne dans ce village, beaucoup de maisons à vendre. Nous décidons de nous arrêter dans un mas (gîte) où les propriétaires nous attendent depuis deux jours. Un accueil chaleureux avec beaucoup d’échanges sur leur façon de vivre et sur l’avenir du village dans ce coin de France désertique. ![]() Complètement reposées au petit matin, direction l’Aigoual, nous écoutons les conseils du propriétaire des lieux et nous empruntons des pistes qui serpentent dans des étendues de genêts, quel émerveillement !!! au bout d’une trentaine de km de mauvais terrain (pistes à la fois caillouteuses et sablonneuses) et 13 cols nous quittons la Lozère. ![]() Une laborieuse ascension et voilà l’Aigoual (sur la limite du Gard et de la Lozère). Chose insensée, pas de vent, pas de pluie, pas froid, c’est extraordinaire, que du bonheur. Mais il faut repartir pour essayer de finir l’étape à Alzon, car nous n’avons rien retenu pour la nuit. Avec l’optimiste de Paulette, beaucoup de recherches et aide des villageois, nous trouvons une chambre dans le village de vacances pour la nuit. Ouf ! une journée bien remplie 110km 1647m de dénivelé, je n’ai pas compté les cols ce jour là. Notre parcours rentre désormais dans l’Hérault et l’Aveyron. Le parc régional des Grands Causses nous impressionne par sa désertification, nous le traversons assez rapidement , sans incidents et très peu de nourriture. Nous retrouvons nos routes tortueuses à fort pourcentage dans ce pays. Nous passons plusieurs cols et nous nous dirigeons vers Brassac , fermeture hebdomadaire de la seule boulangerie. Là nous faisons le point de nos dernières denrées car nous commençons à sentir la faim. Après des montées et des descentes, des villages à vendre et abandonnés, nous arrivons dans le Tarn à la Bastide de Riairoux à 20 km de Mazamet complètement affamées. Une seule boulangerie , nous en profitons. ![]() Mauvais temps annoncé, un peu de fatigue, nous arrêtons là notre randonnée. La montagne pyrénéenne approche et il nous faudra l’aborder dans de bonnes conditions. La suite en mai prochain. Paulette et Yvette |