IV.4Les déchets solides Le tableau I, ci dessous, donne l’évaluation que fait la Cogéma des tonnages de matériaux extraits et donc de la masse des déchets solides produits par l’ensemble des sites miniers pendant la totalité de la période d’exploitation.
Tableau I : Cumul des matériaux extraits du sous-sol de 1976 à 1997.
Source Cogema « rapport annuel d’activité 1997 »
(nota : les chiffres relatifs à l’ensemble de la division prennent en compte « d’anciens travaux TMS »)
| Roche extraite (tonnes)
| Minerai extrait (tonnes)
| Teneur
en uranium (%)
| Uranium
produit (tonnes)
| Ensemble des mines à ciel ouvert
| 24 327 303
| 940 556
| 0,193
| 1 816
| Ensemble des mines souterraines
| 6 816 293
| 4 224 350
| 0,306
| 12 939
| dont Mas Lavayre
| 6 459 549
| 4 071 311
| 0,303
| 13 346
| Ensemble de la division
| 31 149 598
| 5 170 908
| 0,286
| 14 775
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IV.5Les rejets liquides Pendant la période d’exploitation, les effluents de l’usine Simo de traitement du minerai étaient rejetés dans la Lergue, au lieu-dit la Fontaine (débit moyen : 75 m3/h8). Cet exutoire évacue désormais les rejets de l’actuelle station traitant les eaux collectées dans la zone où sont stockés les résidus.
Les rejets de l’ancienne station de traitement des eaux, constitués en grande partie des eaux d’exhaure de la mine de Mas Lavayre, étaient déversés dans le Riviéral au niveau de l’usine Simo, après déradification par ajout de chlorure de baryum et coprécipitation des sulfates de radium et de baryum (débit moyen : 100 m3/h 9). Hors période d’orage, ces effluents constituaient l’essentiel du débit de ce petit cours d’eau.
IV.6Historique Les premiers travaux de prospection ont commencé en 1957, avec la découverte des premiers indices à Rabéjac. Les premières galeries de reconnaissance ont été percées à Rabéjac et à Mas d’Alary en 1959. En 1966, la concession minière du Lodévois, d’une superficie de 63,1 km2 est attribuée au Commissariat à l’Energie Atomique (CEA) ; elle sera transférée à la COGEMA en 1977. En septembre 1975, les premiers travaux d’extraction commencent à la mine souterraine de Mas Lavayre. L’autorisation d’exploiter est accordée en décembre 1978, date à laquelle commence l’extraction dans les mines à ciel ouvert de Mas d’Alary, dont l’exploitation cessera en 1984. Le but essentiel de ces premiers travaux à ciel ouvert est de disposer des excavations nécessaires au stockage des résidus de l’usine de traitement, dont la construction débute en 1979. En 1981, les premiers kilogrammes d’uranium sont produits ; l’objectif de 1000 tonnes par an sera quasiment réalisé entre 1983 et 1992. Entre 1989 et 1992 sont mises en exploitation des petites mines (Rabéjac, La Plane, Puech Bouissou), plus ou moins décentrées. Les gisements étant peu importants, leur période d’exploitation est seulement de quelques mois et, en 1994, seule reste exploitée la mine souterraine de Mas Lavayre. Cette dernière cessera toute activité en avril 1997. Avec la chute des cours mondiaux de l’uranium à partir de 1980 et les engagements de la COGEMA dans des mines à l’étranger (Gabon, Niger, Canada, Australie, Kazakhstan), la production d’uranium du Lodévois, comme celle des autres sites français, n’est pas économiquement rentable et la production de l’usine SIMO n’a cessé de décroître depuis 1993, fonctionnant les dernières années à la moitié de sa capacité. L’usine est démantelée en 1999 et enfouie dans la mine à ciel ouvert de Failles-sud. Les opérations de réaménagement, de stabilisation des verses et végétalisation ont débuté au fur et à mesure de l’arrêt des travaux miniers et se sont achevés fin 2000. La construction de l’actuelle station traitant l’eau d’infiltration de la zone des résidus date de 1999.
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