III Organisation et déroulement de l’étude La présente étude, comme les études de la CRIIRAD concernant les autres sites miniers, s’appuie, avant tout, sur les données radiamétriques collectées sur le terrain et sur l’analyse par spectrométrie gamma des échantillons prélevés. Afin de préparer les différentes missions de terrain, un travail bibliographique a été réalisé. De plus, les données du réseau de surveillance de l’environnement de l’exploitant ont été consultées. Il s’agissait essentiellement de données anciennes (années 1989-1992) ; leur exploitation n’a pas été jugée prioritaire devant le travail de terrain et de traitement des échantillons. Les données plus récentes, années 1996-1997, 2000-2002, demandées à la DRIRE Languedoc-Roussillon, puis à l’exploitant, ne nous sont parvenues que tardivement. Un dossier de cessation d’activité minière a pu être consulté grâce à l’amabilité de la Municipalité de Saint-Jean de la Blaquière.
III.1Organisation des missions de terrain III.1.aCampagne 1 : mission exploratoire de pré-détection radiamétrique Cette campagne, qui s’est déroulée du 26 mai au 3 juin 2003, a permis :
d’effectuer un repérage de l’ensemble du secteur permettant d’affiner la localisation des différents sites d’exploitation3 et de leurs rejets ainsi qu’une reconnaissance des différents cours d’eau,
d’effectuer une pré-détection radiamétrique afin de déterminer les niveaux naturels de rayonnement et de détecter, tant sur les sites réaménagés qu’à leurs abords, les zones présentant une radioactivité anormale,
de prélever une première série d’échantillons sur les berges des cours d’eau, afin d’obtenir une première évaluation de la contamination au moyen d’analyses par spectrométrie gamma au laboratoire de la CRIIRAD.
Un repérage rapide du secteur4 a été possible grâce à l’aide de Monsieur Mark Lintott, adhérent de l’association ASPECT5. En outre, un dossier rassemblé par ses soins a été recueilli.
III.1.bCampagne 2 : prélèvement d’échantillons sur les berges des cours d’eau Réalisée du 24 au 26 juin 2003, avec l’aide de Christian Courbon, technicien spécialisé, responsable des missions de terrain à la CRIIRAD, cette campagne, avait pour but de compléter les prélèvements d’échantillons et de réaliser des mesures de débit de dose sur les berges des petits cours d’eau.
III.1.cCampagne 3 : acquisition des mesures de débit de dose Réalisée du 10 août au 15 août 2003, cette campagne a permis de compléter les mesures radiamétriques et d’acquérir les mesures de débit de dose nécessaires à l’évaluation de l’exposition externe. Des mesures ont été réalisées dans le milieu naturel de référence non perturbé par l’exploitation, ainsi que sur une sélection de sites représentatifs de l’éventail des situations rencontrées.
Les premières rencontres avec les élus ont eu lieu au cours de cette campagne et le dossier de fin d’exploitation du site principal, présenté par la Cogema à l’administration, a été brièvement consulté.
IVLe complexe minier
IV.1Situation géographique Le complexe minier est installé au sud du Massif Central, à une quarantaine de kilomètres au nord-ouest de Montpellier et à environ 3 kilomètres à l’est du centre de la ville de Lodève, entre la plaine alluviale du Languedoc et le plateau du Larzac, dans l’unité géomorphologique de 25 km2 du bassin de Lodève (cf. Figure 1). Un ensemble de collines de 200 à 300 m d’altitude et de vallées orientées nord-sud constitue la topographie proche du complexe minier.

Figure 1 : Carte de localisation de la division minière de l’Hérault
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