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DIALECTE LANGUEDOCIEN ET LA VRAIE LANGUE CELTIQUE. La généalogie des Anglo-Saxons telle que nous présentons, pourrait encore, malgré 3a – 18 – tout, paraître à quelques-uns purement hypothétique, mais il est facile de l'appuyer d'une preuve convaincante, puisque la langue des Tectosages a laissé des traces profondes dans l'idiome languedocien. Une simple comparaison entre quelques termes languedociens et leurs correspondants Anglo-Saxons suffira à démontrer la complète analogie des deux langues. Désirant cependant éviter l'ennui de comparaisons trop multipliées, nous donnerons seulement les expressions les plus connues et les plus usitées.
(1) Les mots saxons sont empruntés au dictionnaire anglais-français de Percy Sadler. Nous tenons ce dictionnaire de l'obligeance de M. William O'Farrel. M. William O'Farrell est auteur d'une grammaire anglaise, admirable d'ordre et de clarté. – 19 –
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====== – 22 – Cette parenté indiscutable entre les termes languedociens et leurs correspondants Anglo-Saxons, démontre mieux que tous les raisonnements que les Tectosages du Midi gaulois, émigrés au-delà du Rhin, et les Anglo-Saxons sont bien le même peuple, et elle conduit à cette conséquence absolue que la langue Anglo-Saxonne est bien la langue parlée par la famille Cimmérienne. L'explication d'une tradition soi-disant druidique rapportée par César fait ressortir encore cette conséquence. « Les Gaulois, dit il, se glorifient de descendre tous de Pluton et ils assurent tenir cette croyance de l'enseignement des Druides: c'est pourquoi ils comptent le temps, non par les jours, mais par les nuits et ils sont attentifs à indiquer les jours de naissances, les commencements de mois et d'années, de telle sorte que le jour suive la nuit. »(1) César se trompe évidemment en disant que les Gaulois se glorifiaient de descendre de Pluton, dont les Druides se souciaient aussi peu que de Proserpine: les Cimmériens, enfants de Gomer, avaient apporté de l'Orient cette coutume de compter les jours par le soir et le matin, et les Juifs l'ont conservée jusqu'à leur dispersion comme corps de nation: ![]() (1) Lib. VI. 18, de bello gallico. – 23 – l'origine de cette coutume nous est dévoilée dans ces paroles de la Genèse: « et du soir et du matin se fit le premier jour. » (1) Cependant, César ne se trompe pas en avançant que les Gaulois comptaient le temps, non par les jours, mais par les nuits; les descendans des Tectosages disent encore fortnight (fortnaït) quatorze nuits, pour exprimer le temps écoulé en deux semaines, et se'nnight (sennit) sept nuits, pour compter les jours d'une seule semaine. V LE NEIMHEID. L'identité de la langue celtique avec celle des Tectosages devient tout à fait évidente par la décomposition des appellations données aux diverses parties du sol gaulois et surtout par la décomposition des noms de tribus transmis par l'histoire; ces noms renferment, en effet, en les interprétant par la langue Anglo-Saxonne, des indications justes, précises et confirmées par l'histoire. Ces dénominations, qui affectent tout le pays celtique, ne sont pas certainement l'oeuvre du peuple; on ne pouvait point livrer, abandonner la composition sérieuse, exacte et fidèle de ces ![]() (1) Genèse. chap. I. v. 5. – 24 – noms essentiels, à des caprices sans nombre et sans fondement. Il y avait assurément un corps savant chargé de ce soin; et ce qui le rend manifeste, ce sont les appellations semblables imposées à des pays placés aux deux extrémités de la Gaule. Pour en donner quelques exemples assez frappants, pourquoi un Aleth existait-il anciennement dans la tribu des Curiosolites, et un autre Aleth existe-t-il encore dans le Languedoc? Ou ces deux localités exerçaient la même industrie, ou encore elles possédaient un sol bien ressemblant. Pourquoi la ville de Rennes en Bretagne et la station thermale de Rennes-les-Bains du département de l'Aude portent-elles le même nom? C'est évidemment à cause de la similitude qu'offraient les deux pays par leurs ménirs et leurs pierres branlantes. Pourquoi encore la ville de Rennes, portant, d'après Strabon, le nom de Condate, trouvait-on un autre Condate dans la tribu des Allobroges, et un troisième chez les Santones, si ce n'est qu'on devait enseigner dans ces villes les mêmes sciences, les mêmes vérités et les mêmes traditions? Cela ne démontre-t-il pas qu'un corps savant et fortement constitué était chargé de donner à chaque cité et à toutes les parties du terrain celtique des dominations, justifiées par la vérité et l'exactitude des objets signifiés? – 25 – « Selon les traditions irlandaises, dit H.Martin, Gadhel ou » Gaël, personnification de la race, est fils de Neimheidh. » Qu'est-ce que ce Neimheidh, cette mystérieuse figure qui » plane sur nos origines? L'histoire ne peut répondre. » (1) Neimheidh n'est point le nom d'un chef gaulois; il signifie celui qui est à la tête, commande, conduit et donne les dénominations, – to name (néme), nommer, – to head (hèd), être à la tête, conduire, – et il était matériellement impossible à un seul homme de donner à tout le pays celtique les noms que portent les cités, les tribus, les rivières et les moindres parcelles de terrain: c'était là l'oeuvre d'un corps savant et le terme de Neimheidh, appliqué à ce corps d'élite composé des Druides, présente une expression de vérité indéniable, puisque les Druide étaient à la fois prêtres, juges, chefs incontestés des Gaulois et chargés de la transmission de toutes les sciences. Les Druides du Neimheidh savaient former excellemment les noms propres d'hommes ou de lieux: ils employaient surtout les termes monosyllabiques de leur langue et les plaçaient dans un agencement tel, que les son de ces monosyl-, ![]() (1) Histoire de France, note 1 de la page 1. – 26 – labes accolés les uns aux autres, ne pouvaient blesser l'oreille la plus délicate. La décomposition des mots celtique désignant les villes et les tributs gauloises fera le jour le plus complet sur la manière de faire de ces savants, ainsi que nous le verrons plus loin, lorsque nous parlerons des Armoricains et des autres peuples de la Gaule. ![]() ![]() |
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