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convulsivement» : Avec des mouvements involontaires. - «organisation italienne» : L’adjectif équivaut en fait à «latine». Balzac appliqua ce même mot à un Corse dans ‘’La vendetta’’. Page 349 : - «’’Pater’’» : Le ‘’Notre père’’, prière chrétienne fondamentale. - «s’escrimait» : S’appliquait avec effort. - «voceratrice» : Femme qui improvise des «vocero», des complaintes funèbres. - «mettant la main sur ses yeux comme ces oiseaux qui se rassurent et croient n’être point vus quand ils ne voient pas eux-mêmes» : On peut s’amuser de cette singularité anatomique ! - «palombe» : Pigeon ramier. Colomba, dont le nom signifie «colombe» (ce qui est ironique puisque, loin de vouloir la paix, dont cet oiseau est le symbole, elle ranime la guerre), se compare à la palombe. Page 350 : - «un cruel épervier» : Sainte-Beuve, qui, dans ‘’Portraits littéraires’’, rapprocha Colomba d’Électre, compara les deux appels au frère vengeur, constatant qu’il y a même jusqu’à l’épervier de la «ballata» de Colomba qui correspond au rossignol qui pleure ses petits dans la lamentation de l'Électre de Sophocle. Mais, tandis que I'héroïne grecque pleure son frère qu'à tort elle croit mort, la jeune Corse fait appel à son frère (l'épervier) qui est vivant. Colomba, soucieuse d'inciter Orso à la vengeance, marque un premier point. - «ravi» : Enlevé. - «le brave colonel, qui n’avait pas compris un mot, joignit ses compliments à ceux de sa fille» : Avec ce détail caricatural, Mérimée continua à doter le colonel Nevil du caractère à la fois sympathique et ridicule d'un officier anglais. - «à la crapaudine» : Façon de préparer et de servir un pigeon, qui consiste à l’aplatir et à lui écarter ailes et pattes (ce qui lui donne l’aspect d’un crapaud). - «ménageant le papier d’une façon singulière» : Utilisant. Page 351 : - «la vanité fraternelle d'Orso était au supplice» : Il ne veut pas déchoir aux yeux de la jeune fille dont il est déjà épris. - «busc» : Lame de baleine ou d’acier donnant de la rigidité aux corsets. - «mezzaro» : Voile de soie noire que les femmes corses portent sur la tête, croisé sous le menton et serré autour du cou. On dit aussi «mesaru». - «stylet» : Poignard à lame très fine triangulaire ou quadrangulaire. - «nacre» : Matière blanche à reflets irisés. - «Tenez, c’est ainsi, en remontant le coup. Comme cela il est mortel.» : Colomba, intimidée dans les autres occasions, est très à I'aise pour enseigner le maniement du stylet. - «virginale» : Pure. Le contraste est frappant entre les paroles que prononce Colomba et I'aspect qu'elle présente, une fois endormie. - «Phidias» : Le plus célèbre sculpteur athénien ; à la demande de Périclès, il conçut et réalisa, sur l'Acropole, le temple du Parthénon dont le principal ornement était la statue chryséléphantine d'Athéna. - «Minerve» : Statue d’or et d’ivoire exécutée par le Parthénon. Chapitre 6 Page 352 : - «in media res» : Au milieu du sujet, dans le vif du sujet, en pleine action, sans préambule (Horace, ‘’Art poétique’’, vers 148). - «tout dort, et la belle Colomba, et le colonel, et sa fille» : Parodie d’un vers de Racine : «Mais tout dort, et l’armée, et les vents, et Neptune» (‘’Iphigénie’’, I, 1, vers 9). - «galères» : Sous l’Ancien Régime, le mot désignait la peine des assassins et des voleurs, condamnés à ramer sur les galères du roi. Ensuite, il désigna simplement les prisons où l’on enfermait et où l‘on faisait travailler les grands criminels. - «singulièrement» : Tout particulièrement. - «Barracini» : Peut-être ce nom fut-il forgé par Mérimée d’après Baracci, station thermale de la région. - «outragée» : Séduite et abandonnée. Page 353 : - «le gouvernement génois» : Après la mort de Sampiero (1567), les représentants de Gênes organisèrent l’occupation, et s’attaquèrent aux familles influentes de l’île, susceptibles d’organiser l’opposition. - «Naples» : Un frère de Colomba Bartoli, Jean-Baptiste Carabelli, avait servi dans l’armée napolitaine de 1804 à 1814. - «tripot» : Maison de jeu. Page 354 : - «triviale» : Banale, rebattue. - «épigramme» : Courte pièce de vers à l’intention satirique, se terminant par un trait piquant. Ici, par extrension, trait mordant, formule satirique. - «Cent Jours» : Dernière période du règne de Napoléon, s’étendant du 20 mars 1815, date de son arrivée à Paris après son retour de l’île d’Elbe, jusqu’à la seconde restauration de Louis XVIII, le 8 juillet. Le premier soin de Napoléon fut d’éliminer les royalistes. - «chicanes» : Petites contestations, querelles sans fondements. - «assigné» : Cité en justice. - «créatures» : Personnes dont la situation a été créée par une autre, et qu’on considèe comme inconditionnellement dévouées à celle-ci. Page 355 : - «attendu que» : Parce que. L’avocat, par déformation professionnelle, utilise une formule juridique. - «clients» : Personnes qui se placent sous la protection de quelqu’un. - «faire opposition» : Faire obstacle. - «rétrograder» : Faire demi-tour. - «craignant les coups naturellement, comme Panurge» : Personnage du ‘’Pantagruel’’ de Rabelais ; joyeux vivant, riant de tout, sauf du danger. - «vive l’Empereur !» : Cri séditieux après 1815. - «rebbianistes» : Partisans des della Rebbia. Page 356 : - «successibilité» : Succession. - «tourna ses batteries» : Dirigea ses attaques. - «exhuma» : Tira de l’oubli. Page 358 : - «air singulier» : Étrange et significatif. - «les scellés» : Bande de papier ou d’étoffe que fixe aux deux extrémités un cachet de cire molle revêtu d’un sceau officiel. L’opération a pour but de prévenir les détournements. - «transport» : Émotion intense. Page 360 : - «voltigeurs» : Dans une note de ‘’Mateo Falcone’’, Mérimée indiqua que le corps des voltigeurs corses «a été levé en 1822 par le gouvernement et sert concurremment avec la gendarmerie au maintien de la police». Il a donc commis un léger anachronisme puisque l’action se passe en 1817. - «se désistant» : Renonçant à. Page 361 : - «ne méritaient aucune créance» : Ne méritaient pas d’être crues. Chapitre 7 Page 362 : - «fou» : Palmipède de la taille d’une oie, semblable au pélican et «ainsi nommé parce qu’il se pose sans précaution sur les navires en mer et même sur la main lorsqu’on l’avance» (Littré). - «la chapelle des Grecs» : Chapelle de Notre-Dame du mont Carmel, bâtie en 1632 sur la route des Sanguinaires, à trois kilomètres d’Ajaccio, dominant la mer, et affectée par la suite à des Grecs expulsés de Paomia en avril 1731 et réfugiés en Corse. Page 364 : - «Orlanduccio Barracini» : Le fils aîné de l’avocat, qu’on verra en personne aux chapitres 12, 14 et 18. - «la Compagnie» : La ‘’Compagnie anglaise des Indes’’. - «bruccio» : «Espèce de fromage à la crème, cuit. C’est un mets national en Corse.» (note de Mérimée). Page 365 : - «cette bague» : C’est une pierre gravée dont la partie convexe, sculptée en relief, représente le «scarabée», insecte sacré chez les Égyptiens, symbole d'immortalité, un des attributs du dieu Ptah. Sur la surface inférieure sont gravés en creux un «hiéroglyphe», signe servant aux Égyptiens anciens à écrire des mots de leur langue. Touefois, ces signes n’allaient être déchiffrés par Champollion qu'en 1821, c’est-à-dire après l’époque où se situe l’action du roman. Mérimée a donc commis un anachronisme, mais qui n’est pas grave. - «cette devise que je trouve assez belle» : Elle paraît plutôt banale, mais l’auteur ne l’a pas inventée, comme il l’indiqua dans une de ses premières ‘’Lettres à une inconnue’’ : «Défaites-vous de vos idées d’optimisme et figurez-vous bien que nous sommes dans ce monde pour nous battre envers et contre tous. À ce propos, je vous dirai qu’un savant de mes amis, qui lit les hiéroglyphes, m’a dit que, sur les cercueils égyptiens, on lit très souvent ces mots : ‘’Vie, Guerre’’.» - «un savant en ‘’us’’» : Allusion à l’habitude prise par les savants, au XVIIe siècle, de latiniser leurs noms, habitude ridiculisée par Molière, avec Diafoirus, et par Fontenelle qui, dans son histoire de la Dent d’or, fit cliqueter les noms de Hortius, Rullandus, Libavius, Ingolsterus. Toulet, qui avait lu ‘’Colomba’’, s’en souvint dans ces vers : «Le microbe Botulinus / Fut en ses exercices / Découvert au sein des saucisses / Par un Alboche en us.» - «mon talisman» : Objet auquel on attribue, par superstition, une valeur de protection. Chapitre 8 Page 367 : - «démêler» : Découvrir. Page 368 : - «mezzaro» : Voile de soie noire que les femmes corses portent sur la tête, croisé sous le menton et serré autour du cou. On dit aussi «mesaru». - «le roi Théodore» : En mars 1736, un aventurier allemand, le baron Théodore de Neuhoff, débarqua d'un navire anglais avec des secours en vivres et en matériel de guerre pour les Corses révoltés contre Gênes, et surtout dans un apparat qui fit sensation. Acclamé, puis proclamé roi de Corse, il se mit à organiser son royaume, et l'entoura d'une Cour. Avec I'argenterie confisquée aux partisans des Gênois, il fit frapper des monnaies auxquelles un succès de curiosité fit atteindre des cours très élevés sur le continent. Quand il eut dilapidé ses ressources, il quitta la Corse dans I'indifférence, après huit mois de royauté. Mérimée avait recherché en Corse des pièces «du roi fantastique Théodore», comme il l’écrivit le 29 décembre 1839 à son ami de Saulcy : «Les pièces d'argent du susdit sont si prodigieusement rares qu'il n’en existe pas une seule en Corse. Les sous n'y sont guère plus communs, et maintenant j'ose dire qu'il ne s'en trouverait pas un seul.» - «les reliques» : Les souvenirs. - «laque» : Vernis précieux dont sont couverts les meubles chinois. - «Saint-James’s-Place» : Place de Londres située en face du palais royal. Quartier où habitent les Nevil. Page 369 : - «offrir ses lèvres de rose au colonel, tout émerveillé de la politesse corse» : L’usage d’un tel baiser avait survécu dans certaines contrées de l’île. Mérimée lui-même en avait fait l’expérience : «En nous quittant, écrivit-il à propos de Colomba Bartoli (la vraie Colomba), nous nous sommes embrassés à la corse, ‘’id est’’ sur la bouche. Pareille bonne fortune m’est arrivée avec sa fille…» (lettre à Requien, 30 septembre 1839). - «maligne» : Méchante. - «sourire sardonique» : Sourire convulsif annonçant une certaine méchanceté. - «expédition sinistre» : À laquelle le malheur est attaché. - «petits poneys» : Pléonasme. Le cheval corse est petit comme les chevaux d’Écosse ou d’Irlande. - «marécages […] belle pépinière» : Allusion aux travaux d’assainissement menés par le préfet Jourdan du Var dans le ‘’Campo dell’oro’’, plaine fertile s’étendant à l’est d’Ajaccio. Page 370 : - «Almack’s» : Salle de réunion, ouverte en 1763, où la haute aristocratie anglaise donnait ses bals. Stendhal raconte, dans ses ‘’Souvenirs d’égotisme’’, combien il fit d’envieux à Londres en montrant le billet qui le conviait à un de ces bals. Mérimée y fut admis grâce à son ami Sutton Sharpe. - «lion» : Le mot s’est d’abord employé en Angleterre (par allusion aux lions de la tour de Londres qui attiraient un grand nombre de curieux) pour désigner une personne universellement recherchée. - «Conrad» : Allusion au poème d’Adam Mickiewicz, ‘’Conrad Wallenrod’’, publié à Paris en 1830. Conrad représente le type pur du héros national. - «dandy» : Les dandys constituaient un groupe de jeunes gens appartenant à la plus haute société anglaise et qui, pendant le premier tiers du XIXe siècle, s’attribuèrent le droit exclusif de donner le ton et de régler la mode en toutes choses. Chapitre 9 Page 371 : - «’’signori’’» : «On appelle ‘’signori’’ les descendants des seigneurs féodaux de la Corse. Entre les familles des ‘’signori’’ et celles des ‘’caporali’’ il y a rivalité pour la noblesse.» (note de Mérimée). - «au-delà des monts» : «C’est-à-dire de la côte orientale. Cette expression très usitée, «di la dei monti», change de sens suivant la position de celui qui l’emploie. La Corse est divisée du nord au sud par une chaîne de montagnes.» (note de Mérimée). Page 372 : - «Sambucuccio» : Héros national corse du XIVe siècle. Mérimée mêla les époques. - «comte Henri ‘’le bel Missere’’» : «Le comte Arrigo bel Missere mourut vers l’an mil. On dit qu’à sa mort une voix s’entendit en l’air qui chantait ces paroles prophétiques : «E morto il conte Arrigo bel Missere / E cursica sara di male in peggio’’.» (note de Mérimée) - «Bocognano» : Bourg formé de hameaux disséminés dans de magnifiques châtaigneraies, sur la route d’Ajaccio à Corte. - «compère» : Celui qui tient un enfant sur les fonts baptismaux, le parrain. - «la forêt de Vizzavona» : C’est une des plus belles et des plus denses forêts corses ; située entre Bocognano et Corte, elle comporte surtout des pins laricis et des hêtres à feuillage clair. Page 373 : - «portait le plomb» : Orso laisse ainsi entendre que son fusil est un fusil de chasse uniquement. - «Pieruccio» : Un partisan des della Rebbia, l’écuyer de Colomba au chapitre 5. - «vous garder» : Vous protéger. - «’’Evviva’’» : Vive ! - «casaque à capuchon, de drap corse» : Mérimée avait acheté une de ces casaques, un «pilone», dont il put apprécier la qualité dès son retour en France : «La veste en drap corse s’est trouvée fort à propos ainsi que le capuchon pour me garantir du temps de chien que j’ai retrouvé sur la terre de France.» (lettre à Vogier, 17 décembre 1839). - «On en parlera de ce fusil» : Véritable prophétie. Page 374 : - «Giudice» : Prénom de l’avocat Barricini. - «peloton» : Petite unité, commandée par un lieutenant ou un sous-lieutenant. - «les jours de salle de police» : Position consistant à enfermer des soldats pour des fautes légères, dans un local ainsi nommé. Page 375 : - «mousquet» : Arme à feu portative, démodée au XIXe siècle parce qu’elle était devenue trop lente (un coup toutes les cinq minutes environ). - «sainte Nega» : «Cette sainte ne se trouve pas dans le calendrier. Se vouer à sainte Nega, c’est nier tout de parti pris.» (note de Mérimée). - «la peau du maire […] pas en faire une outre.» : Parce qu’elle aura été transpercée de balles, si bien qu’elle laisserait passer le liquide qu’elle contiendrait. - «manoir» : À l’origine, habitation du propriétaire d’un fief, qui n’avait pas le droit de construire un château avec tour et donjon. Ici, le terme prend une valeur emphatique et ironique. - «Cargese, bâti par M. de Marboeuf» : Petite ville bâtie à cinquante kilomètres au nord-oust d’Ajaccio, sur un plan régulier, par le marquis de Marbeuf qui gouverna la Corse après la cession à la France en 1768, et sut y faire accepter la souveraineté française. C’est lui qui fit admettre Napoléon Bonaparte à l’école militaire de Brienne. Page 376 : - « |
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