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![]() www.comptoirlitteraire.com André Durand présente ‘’Colomba’’ (1840) roman de Prosper Mérimée (165 pages) pour lequel on trouve un résumé des notes (pages 6-34) puis successivement l’examen de : les sources (page 34) la genèse (page 37) l’intérêt de l’action (page 38) l’intérêt littéraire (page 44) l’intérêt documentaire (page 45) l’intérêt psychologique (page 47) l’intérêt philosophique (page 53) la destinée de l’œuvre (page 53) Bonne lecture ! Résumé Chapitre 1 Au mois d’«octobre 181.», le colonel irlandais sir Thomas Nevil, revenant d’Italie avec sa fille unique, Ia romanesque Lydia, est de passage à Marseille. Lydia est déçue : elle aurait voulu connaître plus d'aventures et son père, chasseur invétéré, a manqué de gibier. À l'hôtel, il fait la rencontre d’un de ses anciens officiers, qui venait de passer six mois en Corse, qui leur parle de l’île avec enthousiasme, raconte les chasses curieuses et variées qu’il y a faites, évoquant également devant Lydia, qui se pique de ne s’étonner de rien, les mœurs sauvages du pays, et des histoires de vendetta. Si bien que le colonel et sa fille décident d’aller passer une quinzaine de jours en Corse. Ils font marché avec le patron d’une goélette corse, qui allait faire voile pour Ajaccio, exigeant qu’il ne prenne aucun autre passager. Chapitre 2 Le patron de la goélette leur demande d’embarquer un lointain parent à lui qui ne les gênerait pas, homme d’ailleurs très comme il faut, appartenant à une ancienne et noble famille. À leur arrivée sur le port, sir Nevil et sa fille, tout d'abord contrariés par ce compagnonnage forcé, se trouvent en présence d’un grand jeune homme, bien fait, distingué, d’allure militaire. Tous trois montent dans la yole qui doit la conduire à la goèlette. Le colonel engage la conversation sur un ton protecteur et fait quelques maladresses. Il finit par apprendre que son interlocuteur a été à Waterloo, qu’il est lieutenant en demi-solde de l’armée française, qu’il rentre au pays et qu’il se nomme Orso Antonio della Rebbia. Sa sympathie pour lui s’en accroît, et, quand ils sont montés à bord de la goélette, il le prie à dîner avec lui et Lydia. À table, tandis que sa fille se mêle peu à la conversation, il raconte comment, en Espagne, à Vittoria, il avait eu affaire à un bataillon corse, commandé par un officier admirable d’héroïsme et de sang-froid. Chapitre 3 Quand les convives se sont séparés pour regagner leurs cabines, Lydia remonte sur le pont, voulant jouir de la beauté de la nuit. Elle entend le matelot du gouvernail chanter une sorte de complainte corse, qu’il interrompt brusquement au moment où Orso, lui aussi, apparaît sur le pont. Intriguée, elle apprend un peu plus tard, quand il s’est retiré, que la complainte est une «ballata» composée à l’occasion de la mort du colonel della Rebbia, le père d’Orso, lâchement assassiné, deux ans plus tôt dans des conditions mystérieuses, et que sans doute Orso revient en Corse, à Pietranera, se venger des meurtriers de son père, qu’on soupçonne être le maire Barricini et ses deux fils, ennemis de la famille della Rebbia. Les trois jours suivants, elle cause longuement avec le lieutenant, de la Corse, de ses mœurs farouches, qu’il essaie de lui expliquer, sans d’ailleurs lui laisser entendre ce qu’il ferait une fois installé dans son pays. Enfin, on arrive. Chapitre 4 À Ajaccio, tandis que le colonel et Orso vont à la chasse, Lydia se promène. Mais, vite lasse des curiosités napoléoniennes, elle fait de la correspondance et, par désoeuvrement, s’efforce de «civiliser» Orso qui est en train de devenir arnoureux. Un soir, tous trois reçoivent la visite du préfet du département, un mondain qui se sent exilé en Corse, et recherche la société des deux Anglais. Mais, inquiet du retour d’Orso della Rebbia, il aimerait savoir s’il veut suivre la coutume de la vendetta. Après son départ, Lydia parvient à convaincre celui qui sentait «l’instinct du pays» se réveiller en lui à renoncer au désir de venger son père. Chapitre 5 Colomba, soeur d'Orso, jeune écuyère sombre, farouche et virile, mais à la beauté remarquable, survient pour rencontrer son frère aîné, qui a du mal à la reconnaître. Elle intrigue Lydia par l’orgueil familial et la tristesse qu’elle sent en elle. Elle montre une vive émotion à la lecture de l’épisode de Francesca da Rimini dans ‘’L’enfer’’ de Dante, et en improvisant un «vocero», ‘’La jeune fille et la palombe’’, qui est, destiné à son frère, un appel discret à la vengeance, car elle est bien décidée à lui faire prendre les armes. Chapitre 6 La rivalité des deux familles della Rebbia et Barricini qui dominent le village remonte au XVIe siècle. Après une première offense et une première vendetta, les chefs des deux familles, expatriés lors de la domination génoise, ne s'étaient plus rencontrés jusqu'aux dernières années du XVIIIe siècle. Alors I'animosité reparut entre le colonel Ghilfuccio della Rebbia, le père d'Orso, et l’avocat Giudice Barricini. Ce dernier, à la Restauration, devint maire du village de Pietranera, où revint vivre le colonel qui était en demi-solde. Alors se succédèrent à tout propos des «chicanes», en particulier l'interdiction d'enterrer suivant ses dernière volontés la défunte épouse du colonel, ce qui entraîna son grand courroux jusqu'au jour où il fut, à quelque distance du village, assassiné. Mais il avait pu, avant de mourir, écrire le nom de son meurtrier sur son carnet, qui fut remis au maire. Quand le juge d'instruction ouvrit le carnet, il y trouva le nom d'un bandit, Agostini, qui fut tué dans le maquis quelques jours plus tard. Mais la famille della Rebbia accusa le maire d'avoir déchiré la feuille accusatrice, et d'avoir, sur un autre feuillet, écrit le nom d’Agostini, qui n'était pas celui de l'assassin. Cependant, l'instruction déchargea le maire de tout soupçon et de toute accusation. Colomba exhala toute sa haine contre les Barricini dans une «ballata devenue très populaire», et ne cessa d’énumérer, dans ses lettres à son frère, Orso, qui n’avait pu revenir en Corse au moment de l’assassinat, tous les soupçons qu’elle avait contre les Barricini. Mais il continua à les présumer innocents, et revenait pour la marier, vendre ses propriétés afin de pouvoir vivre sur le continent, et non pour tuer. Chapitre 7 Orso, qui craint l’atttitude de sa sœur à son égard, fait part à Lydia, une tendresse naissant entre eux, de sa tension intérieure. Elle essaie de le convaincre de ne pas se laisser gagner par des pensées de vengeance. Chapitre 8 Le lendemain matin, le colonel et sa fille se lèvent afin de saluer leurs amis qui quittent Ajaccio pour se rendre à Pietranera, qui se trouve au centre de l’île. Colomba fait cadeau d’un «stylet» (un poignard) à Lydia, tandis que le colonel offre à Orso un de ses fusils, un Manton. Dans un monologue, Lydia, tout en s’en défendant, succombe au charme romanesque d’Orso. Chapitre 9 Tout en cheminant, Colomba exprime son admiration pour la beauté et le charme de Lydia, et engage Orso à l’épouser, d’autant plus qu’elle doit être «un bon parti». Les voyageurs dînent et couchent chez un ami de leur famille, puis se remettent en route à travers le maquis, qui hospitalier à ceux qui ont «fait un malheur». À quelque distance de Pietranera, Colomba ayant fait venir une véritable garde du corps et ayant répandu le bruit que son frère venait pour exécuter sa vengeance, il est accueilli par une troupe de bergers en armes, qui ont été rassemblés par Colomba pour le protéger et qui manifestent une joie bruyante. Mais il les considère avec courroux, estimant que c'est de la provocation. Il réussit non sans peine à les éloigner. Cependant, il trouve le village prêt pour une guerre entre rebbianistes et barricinistes, et, comme il traverse une partie de la place réservée à ceux-ci, il passe pour être venu venger son père, et doit imposer sa volonté à une escorte trop pétulante. Chapitre 10 Dans la maison de son enfance, Orso évoque le doux souvenir de sa mère et celui, plus mêlé, de son père qui, après l’avoir affectueusement traité au foyer, lui avait, à l’armée, imposé strictement la discipline. Il envisage aussi l’avenir, sombre ou souriant, selon qu’il pense à la vengeance ou à la visite prochaine de Lydia. Survient une petite fille, Chilina, à qui Colomba donne du pain et de la poudre pour son oncle, le bandit Brando Savelli, ou BrandoIaccio, qui vit pauvrement et dangereusement dans le maquis. Orso, en proie à la contrariété et connaissant un drame de conscience, fait des reproches à sa sœur. Chapitre 11 Le lendemain, Colomba fond des balles pour le fusil que le colonel a offert à Orso, et se montre si obnubilée par la vengeance du meurtre de leur père qu’il y voit de la «folie». Elle lui présente des vêtements qu’elle a confectionnés pour lui, la cartouchière de son père, son pistolet et un stylet. Amusé par ce déguisement d’opéra-comique, Orso annonce en revanche à sa sœur qu’il veut achever son éducation qui est trop négligée. Mais cette entreprise est interrompue par une promenade qu’elle lui fait faire, qui est, en fait, un pélerinage passionné sur le «mucchio», la pyramide de feuillage surmontée d’une croix de bois, élevée à l’endroit où leur père fut assassiné, ce qui fait fondre en larmes Orso. Parti errer, en proie au désarroi, il pèse toutefois les éléments du drame dans lequel sa sœur l’engage. Plutôt que par l’odieuse vendetta, il est tenté par un duel avec un des fils de l’adversaire. La pensée de Lydia l’apaise tout à fait. Il fait la rencontre de Chilina qui le conduit auprès de son père, le bandit Brandolaccio, un ancien soldat qui servit à Waterloo sous les ordres d’Orso, déserta en 1816 pour tuer l’assassin de son père et, depuis ce temps, a pris le maquis. Il est accompagné d’un autre bandit, qui, avant de devenir meurtrier, faisait des études de théologie, et qui, pour cette raison, est surnommé «le Curé». Ils racontent leurs bonnes fortunes, leurs projets matrimoniaux pour la petite Chilina, et la façon décisive dont «le Curé» a puni un usurier qui avait imité sa signature pour extorquer de l’argent à un pauvre diable. Orso quitte les bandits en glissant dans la besace de Brandoluccio deux pièces de cinq francs, mais il court après lui pour les lui rendre. Chapitre 12 Colomba incite Orso à venir avec elle à la veillée funèbre sur le corps de Charles-Baptiste Pietri, où elle doit réciter une «ballata». Orso voudrait l’en empêcher, mais vient avec elle, et est ému par son improvisation. Celle-ci est troublée par la survenue du maire Barricini, qui est accompagné de ses deux fils, se moquent d'elle ouvertement, et du préfet, qui est de passage dans la région. La «voceratrice» fait alors de sa «ballata» un appel à la vengeance d’une orpheline contre les assassins de son père. Chapitre 13 Le préfet rend visite à Orso et Colomba, et, pour tenter de faire cesser l’inimitié entre eux et les Barricini, leur présente la lettre d’un voleur alors en prison, Tomaso Bianchi, qui accuse du meurtre de leur père le bandit Agostini, qui l’aurait tué par vengeance. Orso veut bien voir en cet Agostini le seul coupable, mais Colomba refuse de croire en cette preuve de l’innocence de ses ennemis, et parvient à empêcher son frère de se rendre chez eux pour y prendre une lettre envoyée par miss Nevil. Chapitre 14 Orso lit la lettre où Lydia lui donne des nouvelles de la santé de son père, lui annonce leur prochain passage à Pietranera dont elle se moque légèrement comme elle se moque de Colomba. Surtout, elle l’incite à «écouter le préfet» qui leur a donné des preuves de l’inanité des accusations portées sur les Barricini. C’est ce vers quoi penche Orso qui, charmé et soulagé, va se coucher, tandis que Colomba passe la nuit à lire de vieilles paperasses, et reçoit deux visiteurs «de fort mauvaise mine». Chapitre 15 En prétendant qu’Orso ne peut se déplacer, Colomba parvient à faire venir dans le manoir des della Rebbia le préfet et les Barricini, le père et ses deux fils, Orlanduccio et Vincentello. Le préfet fait une déclaration apaisante. Mais Colomba annonce qu’elle a la preuve qu’Orlanduccio est souvent venu voir Tomaso Bianchi dans sa prison, et qu’il lui a fait écrire la fausse lettre qui accusait Agostini. Elle remet au préfet des papiers compromettants, et fait entrer les deux bandits, Brandolaccio et le «Curé». Celui-ci raconte qu’il eut Tomaso pour compagnon en prison, qu’il lui révéla que le maire Barricini allait l’en faire sortir. Orso accuse alors celui-ci d’être un faussaire. Orlanduccio tire son stylet, et se jette sur lui, mais est arrêté par un coup de poing de Colomba qui, quand Vincentello veut se servir du sien, lui oppose un fusil. Après que les Barricini se soient esquivés, le préfet essaie de l’en dissuader, mais Orso envoie à Orlanduccio une convocation pour un duel au fusil. Le manoir reçoit une garnison de bergers que fait venir Colomba. Chapitre 16 Une lettre de miss Nevil annonce qu’elle et son père vont venir à Pietranera plus tôt que prévu. Elle n’a donc pas reçu celle dans laquelle Orso lui parlait des événements qui rendaient inopportune la présence des deux Anglais dans un village en guerre. Comme l’orage ne permet pas d’envoyer aussitôt un exprès, Colomba conseille donc à son frère de partir lui-même le lendemain matin pour leur demander de différer leur voyage. Et, toute à ses projets meurtriers, elle propose de prendre d’assaut la maison des Barricini, ce qui fait dire à son frère : «Ma douce Colomba, tu es, je le crains, le diable en personne.» Or elle mutile le cheval qu’il doit prendre. Le lendemain matin, ce suprême défi et menace de mort provoque la colère des rebbianistes, mais Orso ne soupçonne pas sa soeur. Il part sur un autre cheval avec deux bergers. L’un d’eux tire sur un cochon parce qu’il appartient à l’avocat ; ce zèle fâche Orso, qui, refusant encore de se venger, renvoie les deux bergers, interloqués et vexés de son ingratitude. Chapitre 17 Chemin faisant, Orso se laisse aller à rêver à une idylle avec Lydia. Il est arrêté par la petite Chilina qui le prévient qu’elle a vu Orlanduccio. Il n’en continue pas moins. Mais, quelques instants plus tard, il essuie deux coups de feu tirés par deux hommes qui le guettaient, cachés, près du sentier, derrière des murs de pierres sèches. Quoiqu’il soit atteint au bras gauche, il riposte et fait coup double : les deux hommes sont tués des deux coups de son fusil. À ce moment surviennent le chien Brusco puis son maître, le bandit Brandolaccio, qui constate avec admiration qu’Orso a fait «coup double d’une main» sur les frères Barricini, panse sa blessure et le mène dans le maquis de la Stazzona. Chapitre 18 Alors que Colomba est «en proie à une vive inquiétude», arrivent à Pietranera le colonel et sa fille qui n’ont pas rencontré Orso mais ont entendu quatre coups de feu. Survient Chilina qui indique : «Il vit», rassure Colomba sur la blessure de son frère, et dit à miss Nevil l’impatience qu’il avait de pouvoir lui écrire. Les deux jeunes filles préparent des pansements et de la charpie, pendant que le colonel s’étonne de ces étranges règlements de compte en marge de la justice légale. Au soir sont ramenés au village les cadavres des deux fils Barricini, ce qui donne lieu à de bruyantes manifestations de deuil et à la douleur silencieuse du père, les barricinistes allant jusqu’à tirer contre les fenêtres du manoir des della Rebbia. Colomba les défie avec une terrible puissance et un cruel mépris. Tandis que le colonel voudrait quitter Pietranera et la Corse, sa fille atermoie, affectant de vouloir accompagner Colomba dans son deuil, mais cédant en fait à l’admiration pour le héros, sentiment que devine sa sœur. Lydia reçoit une lettre où Orso, se disant victime de la « |
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