Ateliers d’apprentissage








télécharger 196.03 Kb.
titreAteliers d’apprentissage
page1/4
date de publication13.11.2016
taille196.03 Kb.
typeAtelier
l.21-bal.com > histoire > Atelier
  1   2   3   4


ET MOI DANS TOUT CA !

Donner un jugement de goût motivé




  1. Premier essai

  2. Un jugement de goût motivé : ses caractéristiques

  3. Ateliers d’apprentissage

* Atelier 1 : J’aime parce que…

* Atelier 2 : Un peu, beaucoup, passionnément

* Atelier 3 : Des avis et des infos

* Atelier 4 : J’utilise des connecteurs logiques

D. Production finale

  1. Premier essai

Le texte que tu vas lire est tiré d’un recueil de nouvelles de Richard D. NOLANE. Après ta lecture, tu répondras à un questionnaire. Sache également que tu devras donner ton avis personnel sur ce texte.
LIVRAISON EXPRESS


L'homme monta à la station Champ de Mars en criant qu'il venait de se faire avoir par un restaurant italien puis alla s'asseoir juste derrière moi. Aucun des rares passagers ne réagit vraiment. Tous étaient bien trop occupés à faire semblant de ne pas écouter la prise de bec entre un Noir et une blonde vulgaire depuis Boulevard-Victor. Je fus sans doute le seul à daigner jeter un coup d'œil à la victime de la cuisine transalpine, un moustachu au visage épais et dont les habits n'étaient guère plus reluisants que ceux d'un clochard haut de gamme.

La conversation houleuse entre les deux tourtereaux s'imposa à nouveau à mon attention et, seule, une subtile odeur de parmesan m'indiqua que l'autre ne s'était pas volatilisé dans mon dos.

Le train s'ébranla en ferraillant et je me laissai aller contre le dossier du siège. Juste avant Invalides, j'entendis bouger derrière moi. Je détournai la tête et vis que le moustachu venait de se lever et de s'arrêter à mes côtés, me fixant d'un regard trouble qui en disait long sur la quantité de chianti qu'il avait dû absorber.

"Dites, Monsieur articula-t-il, est-ce que vous pensez qu'il va falloir que je retourne voir mon psychothérapeute ?"

La surprise me fit cligner des yeux. Comment le type avait réussi à prononcer d'une seule traite le dernier mot resterait sans doute un mystère de la science…

Voyant que je ne réagissais pas, l'autre me contourna et s'assit à l'autre bout de la banquette.

- "C'est mes patrons, reprit-il d'une voix moins assurée. Ils m'ont enlevé de mon poste."

- "Et ils attendent pour vous reprendre que le psychothérapeute donne son accord, c'est ça ?"

Le moustachu hocha la tête. Maintenant que je pouvais le détailler de près, je commençais à comprendre que le chianti n'expliquait sans doute pas tous les frémissements qui parcouraient sa peau vaguement grisâtre, ni les brèves contractions des commissures de ses lèvres. Mon instinct se réveilla à la vue de ces signes encourageants et je m'intéressai tout à coup de plus en plus aux problèmes du type.

- "Vous êtes au chômage ?"

Le moustachu hocha la tête.

- "Non, ils m'ont gardé comme coursier en attendant que cette salope de psychothérapeute leur dise que je suis guéri !"

Le train arriva à Quai d'Orsay et un mouvement de passagers interrompit momentanément notre conversation. Je devais descendre à la prochaine et je sentis qu'il était temps de brusquer les choses car tout m'indiquait que je venais de trouver l'oiseau rare que je cherchais depuis que j'avais décidé de me lancer dans les affaires.

- "Il vous paie combien votre patron pour faire le coursier ?" lui demandais-je, avant même que les quais de la station aient disparus.

Le moustachu leva le nez.

- "Le S.M.I.C … Et encore, l'autre jour, j'ai entendu Lopez, le gars de la C.G.T, dire que c'était des parasites comme moi qui bouffaient la baraque."

J'eus un hochement de tête entendu et fis semblant de réfléchir pendant une poignée de secondes, le maximum que je puisse me permettre avant l'apparition des murs carrelés de Pont-Saint-Michel.

- "Ca vous dirait de faire du cinquante francs de l'heure pour porter des livraisons urgentes ?"

Les yeux vitreux du moustachu reprirent momentanément un éclat presque normal.

- "Cinquante balles ?"

- "C'est à prendre ou à laisser, mon vieux, fis-je en me levant. Mais, avec moi, je peux vous assurer que vous n'aurez pas besoin de retourner voir votre psychologue à la noix."

- Et quand est-ce que je pourrais commencer ?" finit-il par demander.

J'attendis que le train soit immobile pour répondre.

- "Tout de suite, si c'est possible" J'ai quelque chose d'important sur le feu pour ce soir".

- "Alors, allons-y".

***

Entre la station RER et celle du métro, le moustachu m'apprit qu'il s'appelait Robert Bellem et qu'il était né trente-huit ans plus tôt vers Oran. Il m'abreuva de divers détails sur sa vie jusqu'à ce que nous soyons descendus à Strasbourg-Daint-Denis. Là, nous nous enfonçâmes dans l'enclave turque de Paris et je pus constater que mon nouvel employé se posait quelques questions.

- "Il n'y a pas longtemps que je suis sans les affaires, lui expliquais-je, et c'est un ami d'ici qui m'a prêté un bureau jusqu'à ce que j'aie les moyens d'aller louer ailleurs …".

Le bureau en question se terrait au fond d'une cour encastrée entre deux immeubles lépreux dont les fenêtres laissaient échapper régulièrement des odeurs nauséabondes. Tout un tas de matériaux divers encombraient le pavé disjoint de la cour et nous dûmes slalomer entre eux avant d'arriver devant ma porte. Une petite plaque métallique fixée tant bien que mal dans le crépi moisi du mur indiqua au moustachu qu'il venait d'être engagé dans une société spécialisée dans les livraisons express.

Derrière la porte, il y avait une pièce de quinze mètres carrés, meublée d'un bureau et de deux chaises d'occasion. Un téléphone, deux petits tas de paperasse et une vieille IBM électrique trônaient sur le bureau, histoire de faire sérieux. Dès que j'eus refermé la porte, le moustachu put découvrir l'existence d'un petit frigo et d'une pile de cartons fermés et étiquetés sur laquelle se dressait un gros géranium en pot enveloppé dans du papier cristal.

Je jetai un coup d'œil à ma montre et vis qu'il était presque six heures. C'était parfait …

Je fis signe au moustachu de s'asseoir et lui proposai une bière fraîche.

- "Ca marche, les affaires ?" me demanda-t-il subitement, après avoir englouti la moitié de sa boîte de Heineken.

J'eus un sourire et posai une fesse sur le coin du bureau, juste à côté du téléphone.

"Mieux que ça en a l'air, heureusement" dis-je en montrant d'un geste vague les murs d'un jaune pisseux et le globe fendu accroché au plafond. Il y a des tas de gens qui ont besoin de livraisons rapides dans Paris. Malheureusement, mon courrier habituel vient de se casser la jambe et je me suis retrouvé le bec dans l'eau …"

Un sourire s'accrocha tant bien que mal aux lèvres légèrement violacées du moustachu.

- "Une sacrée veine qu'on se soit rencontrés dans le RER, hein ?"

J'acquiesçai d'un hochement de tête. Je quittai le coin du bureau et allai prendre la plante qui était plutôt du genre encombrant.

- "On va se partager le boulot pour ce soir "dis-je. "Vous, vous irez porter ce truc à l'adresse indiquée sur l'étiquette. C'est vers l'Odéon, d'accord? Rendez-vous ici dans une heure" ajoutais-je en lui tendant un carnet de tickets de métro et un billet de cinquante.

Le moustachu empocha le tout et finit sa bière d'un trait. Deux minutes plus tard, il était parti.

Dès qu'il eut disparu, je sortis à mon tour faire une balade dans le coin. J'attendis un peu, histoire de laisser le temps au moustachu d'être à peu près à la station Châtelet, puis je tirai mon faux walkman de ma poche et envoyai le signal à l'antenne dissimulée dans les branches de géranium.

Une heure après, d'une cabine publique, je revendiquai l'attentat au nom d'un groupe chiite inconnu. Visiblement mon correspondant avait du mal à encaisser les vingt-sept morts annoncés par la radio...

Le suivant sur ma liste était, pour faire bonne mesure, l'Association de l'Union Islamique en France. Cette fois, il allait falloir que je déniche un coursier plutôt du genre maghrébin. Mais j'avais confiance. Je ne savais pas combien de temps les flics mettraient pour me coincer mais les jours qui venaient s'annonçaient plutôt passionnants …

Richard D. NOLANE, « Mystères 88 », Livre de Poche, 1987.


Livraison express : questionnaire


  1. A quel genre de récit as-tu affaire ?




  1. A quel type de narrateur as-tu affaire ? Quel effet ce choix produit-il sur le lecteur ?




  1. Ce récit comporte deux personnages principaux. Remplis le tableau avec les éléments que tu connais (lorsque c’est possible):







Personnage 1

Personnage 2

Nom

Prénom








Deux traits physiques








Deux traits de caractère








Narrateur










  1. Ce texte contient un certain nombre d’expressions inhabituelles. Pour celles qui sont reprises ci-dessous, souligne la réponse exacte et justifie ton choix par un indice (ou un élément) du texte.


« Mon instinct se réveilla à la vue de ces signes encourageants » signifie que :

  1. le narrateur éprouve de la sympathie pour le moustachu,

  2. le narrateur éprouve de l’intérêt pour le moustachu,

  3. le moustachu éprouve de l’indifférence pour le moustachu,

  4. le moustachu éprouve de l’antipathie pour le moustachu.

« Je venais de trouver l’oiseau rare » signifie que :

  1. le narrateur vient de trouver un brave type,

  2. le narrateur vient de trouver un employé modèle,

  3. le narrateur vient de trouver l’homme qu’il lui faut,

  4. le narrateur vient de trouver un ouvrier qualifié.

« J’ai quelque chose d’important sur le feu pour ce soir » signifie :

  1. j’ai laissé mijoter un bon repas sur la cuisinière pour ce soir,

  2. je dois rencontrer quelqu’un d’important ce soir,

  3. j’ai un travail important pour ce soir,

  4. j’ai un rendez-vous amoureux ce soir.



  1. « Là, nous nous enfonçâmes dans l’enclave turque…quelques questions »

  1. Imagine une des questions que se pose sans doute le futur employé.



  1. Pourquoi se pose-t-il cette question ?



  1. Relève trois éléments de réponses fournis par l’employeur pour dissiper les doutes de l’employé.



  1. Ces réponses suffisent-elles à rassurer définitivement le coursier ? Justifie par une phrase du texte.




  1. Toi, lecteur, qui connais toute l’histoire, relève trois indices qui annoncent le dénouement. Tu excluras tous les indices figurant dans les passages en discours direct.



  1. « On va se partager le boulot pour se soir »

Quelle est la part de boulot que s’est réservée l’employeur ? Dans ta réponse, donne tous les éléments nécessaires à la compréhension.

  1. Choisis une formule qui qualifie la personnalité de l’employeur. Plusieurs réponses sont possibles. Justifie ton choix par un extrait du texte.

  1. C’est un terroriste qui défend ses idées politiques.

  2. C’est un déséquilibré qui tue pour le plaisir.

  3. C’est un fanatique qui défend une cause religieuse.

  4. C’est un espion étranger qui accomplit sa mission.

  5. C’est un pervers qui n’a aucune conscience morale.



  1. Un jugement de goût motivé : ses caractéristiques


Donner son avis personnel sur un roman ou une nouvelle qu'on a lu(e), c'est devenu un exercice fréquent, pratiquement incontournable. Ton avis doit être mis en rapport direct avec le récit concerné et ton argumentation doit être suffisamment développée.

Lorsque tu donnes ton avis, tu donnes un jugement de goût, il est donc essentiel que tu utilises le « je » qui indiquera clairement ta prise de position sinon tu risques de tomber dans le jugement de valeur.


  1. Ateliers d’apprentissage


* Atelier 1. J’aime parce que…
Lorsque l’on te demande ton avis, tu es amené à te justifier, à expliquer pourquoi tu apprécies ou non une nouvelle, un roman, une pièce de théâtre, un personnage, un objet…, et à fournir donc la (les) raison(s) de tes choix.
Tu peux expliquer le pourquoi en utilisant des mots-liens ou connecteurs introduisant la cause.

« J'ai de l'admiration pour Gandhi parce qu'il prônait la non-violence ». L'auditeur repère facilement la justification grâce au mot-lien « parce que ».
Tu peux aussi justifier tes choix sans mot-lien, de manière implicite. « J'ai de l'admiration pour Gandhi. Ce grand homme prônait la non-violence ». Dans ce cas, c'est à l'auditeur à repérer la justification par lui-même.
Exercice

Le journal Le Soir a demandé à quelques personnalités belges de choisir un personnage ou un objet auquel ils tenaient et d’expliquer pourquoi. Voici leurs réponses. Entoure les mots-liens.


Nathan clumeck (spécialiste des maladies infectieuses et du sida)

Corto maltese me fascine. C'est un homme libre qui veut aller au-delà des apparences. Un homme en recherche, qui veut comprendre. Le spectateur, amusé ou enrayé, des événements qui l'entourent. Dans mon salon, j'ai une lithographie originale de Corto, achetée à une vente aux enchères. Je ne m'identifie pas au personnage mais sa philosophie de l'existence est assez proche de la mienne. Ce sourire désabusé, son interrogation devant les signes qu'il ne comprend pas.

Nathan clumeck est fasciné par ........................................................................ parce que
…………………………………………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………………………………………

Gérard corbiau (cinéaste)

charlot est un personnage qui m'a toujours hanté. Mon premier contact avec le cinéma, c'était lui. J'avais quatre ans et ma mère m'avait emmené voir « Les temps modernes ». À la fin de la projection, je n'ai pas voulu sortir de la salle, j'ai hurlé, j'ai crié, je me suis accroché aux fauteuils, et ma mère a fini par plier. Nous sommes restés dans la salle pourvoir le film une seconde fois. Pourquoi lui ? Parce qu'il a une capacité unique de passer du tragique au comique, du rire aux larmes... Parce que le personnage est davantage qu'un jeu d'acteur. Le ballet, la danse et la pantomime sont également présents dans tous ses films. (...) charlot, c'est le faible, le naïf qui déjoue les pièges, qui ridiculise les puissants. Il est tendre, généreux, même s'il peut parfois se montrer cruel.

Gérard corbiau est hanté par ................................................................................. parce que
………………………………………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………………………………………………….


Jan bucquoy (réalisateur)

C'est un avion que j'ai acheté il y a vingt ans chez un brocanteur, rue Blaes. (...) Il s'agit d'une caravelle des années 60 aux couleurs de la Sabena. Moi qui suis très attaché à tout ce qui fait notre identité, ce côté belge me plaisait bien. (...) Par ailleurs, c'est un des rares objets que je n'ai pas jetés ou vendus lors d'un de mes nombreux déménagements - vingt en 30 ans, rien qu'à Bruxelles ! - parce que cet avion me donne l'illusion de pouvoir partir à chaque instant. (...) Mais c'est davantage l'idée de s'évader que le voyage en lui-même qui me plaît, parce que, pour moi, le voyage, c'est surtout dans la tête.

Jan bucquoy a de l'attachement pour …………………………………………… parce que …………………
………………………………………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………………………………………………….

* Atelier 2. Un peu, beaucoup, passionnément.
Aimer est un verbe passe-partout : on peut aimer une fille ou un garçon, ses parents, les chiens, la confiture de cerises, le rap... Ce verbe peut être remplacé avantageusement par une quantité d'autres, qui expriment ce que l'on ressent de façon plus précise, qui permettent de nuancer ses goûts.
Exercice 1

L'auteur du petit texte qui suit énumère dans le désordre tout ce qu'il aime. Le moins qu'on puisse dire est qu'il varie les verbes ! Classe ceux-ci en deux colonnes : dans la première, ceux qui signifient aimer; dans la seconde, ceux qui signifient aimer beaucoup. Ecris tous ces verbes à l'infinitif.
J'aime les voitures, j'adore les chats, j'apprécie les films de Peter Jackson, je raffole du chocolat noir, j'ai une faiblesse pour U2, je suis passionné(e) par les motos, cette chanteuse m'ensorcelle, les films policiers me plaisent, les tableaux de Picasso me ravissent, je suis séduit(e) par Brad Pitt, je suis attiré(e) par l'escalade, c 'est le rock que je préfère, je suis captivé(e) par les émissions de Nicolas Hulot, je suis dingue des séries télévisées, je suis fan des Red Hot Chili Peppers, je suis fou (folle) des jeans taille basse...
Aimer / Aimer beaucoup

Exercice 2

Mettez-vous par deux. Le premier énumère la liste proposée ci-dessous et le deuxième fait part de son jugement de goût positif. Les rôles s'inverseront à la fin de l'exercice. Ce qui est important ici, c'est de varier les verbes (reprends la liste ci-dessus) et les expressions que tu vas utiliser et de nuancer tes goûts.
Le rap - la musique classique - le heavy métal - la chanson française - regarder la télé - jouer aux jeux vidéo - faire du shopping - chatter sur msn - la peinture - la sculpture - le cinéma - les pâtes - les frites - les fruits - les fringues - la couleur rouge - la couleur jaune - la mer - la montagne - le football - le cyclisme - le tennis - la natation.

* Atelier 3. Des avis et des infos
De nombreux journaux et revues nous présentent régulièrement des romans et autres livres. Certains journalistes présentent simplement le livre, d'autres donnent leur avis. Certains aussi font les deux : ils présentent et donnent leur avis.
Voici de nombreux articles sur des romans extraits de différentes revues destinées généralement à des adolescents de ton âge. Quels sont ceux qui informent, ceux qui donnent leur avis ou ceux qui font les deux ?




Dix-sept ans

Laurence: "Sujet ori­ginal pour cette jeune Chloé Mary. Son écri­ture est malheureu­sement très décou­sue. Grosse décep­tion donc à la fin de ce premier roman qui se voulait être une belle réflexion sur l'état amoureux."
Michèle: "Se fiche-t­-on du lecteur dans ce roman sans queue ni tête, dans un style ba­roque, dixit la qua­trième de couverture. Mais pour raconter quoi? Dix-sept ans? Un premier roman? Si c'est le dernier, on peut dormir sur ses deux oreilles..."
Coordination: Véronique Pipers. Illustration: Emmanuelle Berthet.

Toute la vérité sur Sam

L. Lowry

Neuf, Ecole des Loisirs, 58F

C'est l'histoire de Sam, depuis sa naissance. On y apprend comment ce petit garçon lou­foque tente de comprendre son entourage, comment il grandit, comment il essaie de faire pleuvoir des baskets et des poissons rouges, comment il s'entraîne à parler dans son lit...

Parce qu'il reçoit sur la tête une paire de baskets usagées et malodo­rantes tout droit venues du ciel, Stanley se retrouve à creuser des trous. Des trous parfaitement cubiques, toute la journée, sous un soleil accablant dans le camp de redressement dit du « Lac vert », où il n'y a ni lac ni verdure... Le direc­teur de ce terrible lieu de villégiature est une femme qui use et abuse de son pouvoir avec sadisme. S'enfuir ? Il n'en est pas question : le désert est une prison. Pourtant il y a deux cents ans vivaient là une belle insti­tutrice blanche et un guérisseur noir. Deux êtres qui n’ont pas eu le droit de s'aimer. L'eau du lac était alors limpide et l'herbe était tendre... Un roman rare et exceptionnel, à couper le souffle... Les thèmes abordés sont très durs - l'internement, la prison, la torture, l'injustice - mais le rire est souvent au rendez-vous. Bien que le présent soit sordide et le passé bien triste, du télescopage de ces deux époques naît une incroyable aventure pleine de suspense.

Librairie Jean de la Lune


Contre le conformisme et l'hypocrisie

Que la peur induise des comportements de prudence et même de repli sur soi, c'est une chose que l'on peut comprendre. Qu'elle serve de prétexte à une société pour cultiver avec force le conformisme et l'hypocrisie, c'est une autre histoire !

En mettant en scène deux adolescents indépendants et singuliers qui s'épaulent pour résister à la perfidie et à la lâcheté, Joyce Carol Oates, grande figure de la littérature américaine, dénonce avec virulence, mais non sans sensibilité et humour, les travers de ses concitoyens. Quand le jeune Matt Donaghy, « grande gueule » sympathique, dit vouloir poser une bombe, il est pris au pied de la lettre et mis à l'écart par tous. Seule Ursula, un autre esprit libre, belle fille aussi volontaire que solitaire, va le défendre jusqu'au bout. Ce combat pour la vérité s'accompagne d'une découverte et d'un apprivoisement mutuels des deux adolescents, début sans aucun doute d'une belle histoire d'amour. La narration à deux voix sert magnifiquement le propos d'un roman qui possède toutes les qualités pour plaire et intéresser. À partir de 13 ans.

Joëlle Turin
Destination Terre-Neuve

Un vrai parcours initiatique pour le jeune Urkizu, 15 ans, embarqué comme mousse sur un bateau de pêche basque à destination de Terre-Neuve. L'étonnante capacité du garçon à comprendre les langues étrangères est pour l'équipage un atout considérable dans les tractations marchandes et vaut au jeune volontaire le droit de demeurer un long hiver parmi le peuple des Inuit. Il découvre et partage leur étonnant mode de vie, souffre avec eux des rigueurs du froid et du manque de nourriture, échappe de peu à la mort et apprend à relativiser les événements. Roman du dépaysement et de l'aventure, ce texte tout en nuances fait découvrir un monde étonnant et un temps différent. Il façonne au fil des pages la figure d'un adolescent ouvert, sensible et généreux qui affronte la vie comme un terrain d'expériences, de rencontres, de découvertes. À partir de 12 ans.

J. T.

Urkizu. Texte de Bernardo Atxaga, traduit de l'espagnol par André Gabastou. Éditions La Joie de lire. 10 EUR.





Mirages lointain, de Jami! Nasir.

La Fondation Deriwelle a des millions de dollars à dépenser. Bâtie sur des terres sacrées indiennes, elle accueille des prix Nobel et dispose d'équipements technologiques sophistiqués. Son but : apporter la preuve scientifique de l'existence de Dieu. Pour Wayne Nolan, écrivain à la dérive qui a accepté d'écrire un livre sur la Fondation, les "chercheurs" sont une bande de fêlés plus ou moins pathétiques. Mais lui- même commence à faire des rêves étranges...

Editions Pocket, 6,50 €.

* Atelier 4. J’utilise des connecteurs logiques
Rappel : les connecteurs logiques (ou organisateurs textuels) permettent de marquer le lien existant entre différents paragraphes, différentes phrases ou au sein même d’une phrase.

Ces relations peuvent être de natures différentes. Les éléments reliés peuvent être de natures grammaticales différentes.

Exercices
  1   2   3   4

similaire:

Ateliers d’apprentissage iconI. apprentissage moteur et concepts associés A. l’apprentissage moteur
«Capacité acquise par apprentissage à atteindre des résultats fixés à l’avance avec un maximum de réussite et souvent un minimum...

Ateliers d’apprentissage iconD’ateliers facultatifs
«Denis Herbelot» est une association «loi 1901». Elle dispense un enseignement musical complet : instruments, formation musicale...

Ateliers d’apprentissage iconLe contrat d’apprentissage

Ateliers d’apprentissage iconSituation d’apprentissage

Ateliers d’apprentissage iconAteliers Aravis les ateliers Aravis les ateliers Aravis les ateliers Aravis les ateliers Aravis

Ateliers d’apprentissage iconApprentissage du langage c I généralités

Ateliers d’apprentissage iconL'apprentissage et l'enseignement des langues

Ateliers d’apprentissage iconRésumés d’ateliers

Ateliers d’apprentissage iconCours et Ateliers

Ateliers d’apprentissage iconAteliers de substitution








Tous droits réservés. Copyright © 2016
contacts
l.21-bal.com