Cours de Voisin-Fougère reperes biographiques : Naissance en 1940 à Paris comme son «double»

Présentation assez juste à deux conditions 1° Transition ? PB 2° Pas de place pour des gens comme Flaubert ou les Goncourt. Le projet réaliste : décrire et décrypter le réel. Philippe Hamon Le personnel du roman le système des personnages dans les Rougon-Macquart D’Emile Zola Projet réaliste qui s’appuie sur autre grand texte Erich Auerbach : Mimesis la représentation de la réalité dans la littérature occidentale. 1946 Gallimard Il définit l’œuvre comme _ une œuvre sérieuse qui prend la réalité au sérieux _ Qui mêle les registres stylistiques. _ Qui n’exclue la description d’aucune classe. _ Qui intègre son histoire dans le cours général de l’Histoire. XIX eme français Hamon en s’appuyant sur cette théorie et en considérant plus particulièrement Zola ajoute deux caractères au projet réaliste _ Volonté de décrire exhaustivement le réel _ Volonté didactique de transmettre une certaine information objective au lecteur. Suppose une pédagogie ; litt conçue par Zola comme une somme de savoir. Ce que faire Z = décrire exhaustivement et méthodiquement tout le champ du réel : Claude «tout voir et tout peindre » pour Hôtel de Ville. Lettre à un correspondant sur la débâcle « J’ai tjs les yeux plus grands que le ventre. Quand je m ‘attaque à un sujet je voudrai y faire entrer le monde entier […], dans ce d »sir de l’énorme et de la totalité qui ne se contente jamais » 4 sept 1891. Démarche d’historien, sociologue terme anachronique. Mais vrai. Cette volonté de décrire exhaustivement le réel se traduit de deux manières : 1° Un aspect horizontal Z pense le réel comme une surface dont il faut décrire chaque parcelle ; le réel comme magasin de document : étudier chaque rayon ; réel = surface à donner description appropriée et exhaustive. 2° Vertical Volonté décryptive Métaphores 1868 Z remet à son édit Lacroix un plan de l’ouvrage : «d’un côté je montrerai tous les ressorts cachés, les fils qui font mouvoir le pantin humain ; de l’autre je raconterai les faits et les gestes de ce pantin. Le cœur et le cerveau nus à nu je démontrerai aisément comment et pourquoi le cœur et le cerveau ont agi de certaines façons déterminées ». 2° le roman et l’histoire SS titre des Rougon Macquart «histoire naturelle et sociale d’une famille sous le second empire » Noms rugueux et laids réalistes et peu valorisants tendance à dire que plus c’est moche plus c’est réel. Z choisit une période très précise délimitée par le coup d’état de Nap III deux dec 1851 et la fin Mai 1871 par la victoire du gouvernement de Versailles sur la commune. Assimile le roman à l’Histoire contemporaine. Si romans dépourvus de dates les événements permettent de dater par soi même. Salon des refusés 1867 Evolution économique identifiable dans la curée avec les grands travaux de Hausmann. Germinal la crise minière. Histoire sociale : Z attache à la condition des individus et des groupes la même intention qu’à la politique et à l’économie. Pour chaque roman essaie de comprendre de l’int la profession dont il va parler. Histoire naturelle : Z associe deux axes d’études «  montrer que le milieu influe sur les transformations naturelles » histoire des corps (concret) L’œuvre étude d’un mouvement esthétique contemporain mais aussi détraquement d’un individu. Les femmes tiennent les hommes sous leur coupe grâce à leur sexe : Nana Irma Mathilde, métamorphose mutante. Z distingue les hypocrites de lui qui dit les choses telles qu’elles sont. On peut faire mais on ne dit pas chez les hypocrites. Il n’écrit pas pour rire mais pour décrire. Pas de sexe dans l’œuvre chasteté de l’artiste. P 476 470 peinture érotique plus chasteté plus la peinture est érotique 473 scène pénible. 3° une méthode Huret «  Il y a une équivoque courante et grossière que je voudrais une fois de plus m’efforcer de dissiper. Le naturalisme n’est pas une «rhétorique » comme on le croit généralement, mais quelque chose d’autrement plus sérieux, une «méthode ». Une méthode de penser, de voir, de réfléchir, d’étudier, d’expérimenter, un besoin d’analyser pour savoir, mais non une façon spéciale d’écrire ». Point commun effectivement de méthode et non de rhétorique entre les naturalistes ; même manière d’aborder l’art de la fiction qui consiste à privilégier la documentation et le principe d’analyse scientifique par rapport à l’inspiration personnelle. Base : documentation : 1° Les lectures a Lecture littéraire : le chef d’œuvre inconnu b Les journaux articles pour l’œuvre ce sont ses propres articles c Les enquêtes personnelles Source principale reste les livres ; ce qui compte dans enquêtes ce sont les impressions sur le vif quand il va sur place. Elabore le dossier préparatoire : Notes comptes-rendus dossiers préalables : _ ébauche discute avec lui-même, se donne des consignes sur personnages _ notes documentaires _ fichier des perges : nom prénom physique, caractère profession, rôle dans l’histoire _ plan général du roman _ deux plans détaillés chap. par chap. 2e quasi-définitif La préparation de l’œuvre : Idée qui remonte à loin : hiver 68 69 esquisse gde œuvre avec une première liste de romans sans titre mais sous division d’une société en 4 mondes I peuple II les commerçants III bourgeois ; gd monde IV monde à part : la putain, le meurtrier le peintre et le prêtre. Monde artistique Claude Dulac, (lantier par la suite) «  Influence nerveuse de le mère, violence pour satisfaire cerveau, le pousse à l’impuissance ; drame terrible intelligence qui se dévore elle-même ; physiologie poignante d’un tempérament d’artiste à notre époque. » Termes littéraires et tragiques loin de la science (poignante drame etc.) 3 ans après 2e liste 17 romans : Le roman d’art : Claude Lantier 1878 Une page d’amour Arbre généalogique : Claude hérédité d’une névrose se tournant en génie, peintre Paul Alexis, Emile Zola, notes d’un ami Incroyable écart entre l’image que les gens ont de Zola et la ‘réalité. En fait Claude pas vraiment névrose mais maladie de l’œil. ; voire main. Raisons affectives et esthétiques : les thèmes délivrent les fantasmes et obsessions des auteurs, motif privilégié de la sensibilité ; de plus esthétique car le naturalisme a revendiqué certains thèmes. «  La nature est entrée dans nos œuvres d’un élan si impétueux qu’elles les a amplies, noyant parfois l’humanité, submergeant et emportant les personnages, au milieu d’une débâcle de roches et de grands arbres ». Conception d’une nature violente et impétueuse. La faute de l’abbé Mouret, nature érotisé qui pousse le curé dans les bras de la jeune femme. Germinal : opposition règne minéral et végétal. La terre nature connote la bestialité ; parallèle des deux accouchements. Le naturalisme revendique l’analyse du corps humain le romancier étudie dissèque le corps humain :  Claude : il faut représenter le corps tel qu’il est. Corps qui mange qui est sexué. En parlant de Germinal «vous mettez l’homme dans le cerveau je le les dans les organes. Vous isolez l’homme de la nature, je ne le vois pas sans la terre, d’où il sort et où il rentre ». Pour Zola : conviction intime que l’homme porte en lui dans ses instincts primordiaux une part de bestialité qu’on ne peut pas réduire. La bête humaine Le corps apparaît sous les différents aspects de : A L’appétit Thème prééminent ; notes générales sur la marche de l’œuvre : «  L’empire a déchaîné les appétits et les ambitions. Ogre d’appétit et d’ambition. Soif de jouir et de jouir par la pensée surmenée » Le ventre de Paris : Claude et sa théorie des Maigres et des Gras. Fin chapitre 5. Dans l’œuvre l’appétit est esthétisé par l’art, l’ébauche du ventre. B Le sexe : «  le grand levier qui remue le monde » Journal des Goncourt 14 Dec 1868 Zola a dit «les caractères de nos perges sont détés par les organes génitaux. C’est de Darwin ! La littérature c’est ça ! ». R-M = gde !Ce au sexe qui, jusqu’alors était ignoré au nom des tabous sociaux ou considéré comme une force romanesque que sur le plan individuel. Nana "l n’y a que le cul et la religion "  dans les dossiers prep le cul revient tout le temps. Autres thèmes essentiels : la fécondité dans ce qu’elle a de positif pour le docteur Pascal et l’un des quatre évangiles Fécondité. Dans l’arbre généalogique on voit que soit pas d 'enfants soit ils sont débiles. La violence : désir qui détruit tout pour être satisfait jusqu’au viol La terre et le meurtre La bête humaine. L’exténuation : sexe exténue détruit l’homme. Schéma de la vie sexuelle de Claude : Jusqu’à 1e nuit avec Christine, c’est chasteté et timidité sublime son désir dans la peinture. De là au mariage c’est normal, puis plus rien incompatibilité entre la jouissance sexuelle et la création artistique, chasteté s’impose sous peine de voir disparaître son génie 463. C Le peuple C’est un scandale d’en parler à l’époque : Germinal et l’assommoir font scandale. J BORIE Zola et les mythes : montrer le corps et le peuple relèvent du même principe, car au 19e siècle les 2 sont équivalents. On ne parle pas de l’un sans l’autre. On cache son corps comme on refuse de parler du peuple. ( bourgeois). Représenter le peuple est une véritable révolution en litt. Dans la comédie humaine de Balzac pas de représentation du peuple, en dehors de la richesse et en dehors de l’aventure politique : les deux grands moteurs sociaux. Révolution de 1830 n’apparaît pas chez Balzac sous cet angle mais par rapport aux banquiers : aucune connotation populaire. Idem Stendhal, le fait d’une façon distancier, anonyme. C’est avec Flaubert et les Goncourt que le peuple entre dans le roman. Germinie Lacerteux : préface théorique constituant une étape dans l’histoire du roman au 19e siècle : «Vivant eu 19e siècle, dans un temps de suffrage universel, de démocratie, de libéralisme, nous nous sommes demandés si ce que l’on appelle «  les basses classes » n’avaient pas le droit au roman […]. Nous nous sommes demandés s’il y avait encore , pour l’écrivain et pour le lecteur, en ces années d’égalité où nous sommes, des classes indignes, des malheurs trop bas, des drames trop mal embouchés, des catastrophes d’une terreur trop peu nobles ». Flaubert un cœur simple, l’éduc senti, mise en sc. des gens du peuple mais comme un zoologue qui en profite pour faire un roman ; idem Goncourt : leur réaction de mépris ne correspond pas à cette idéologie. Zola est le premier à vouloir immerger son roman dans la vie populaire mais n’y parvient pas complètement. Ce n’est qu’au sens linguistique met des mots d’argot. Préface de l’Assommoir : «mon crime est d’avoir eu la curiosité littéraire de ramasser et de couler dans un moule très travaillé la langue du peuple ». Pb moment où enonciation de zola narrateur se mêle à celle des perges : pas de frontière narrateur perges. Zola a un double enjeu : _ social : monter la place que la société fait au peuple. _ litt utiliser le langage du peuple. L’œuvre : ce n’est un roman sur la peuple, Claude issu du peuple mais est surtout artiste : contraste : artistes provinciaux pauvres venus conquérir Paris avec bourgeois parisiens aux idées conformistes sans goût artistiques et qui se moquent des expressions originales. P 208 209 Salon des Refusés : peinture de la culture bourgeoise. Dans un récit il faut un minimum d’infos descriptives : Figures 2 Genette «  il est plus facile de décrire sans raconter que de raconter sans décrire ». Ce qui explique dans le roman la grande fréquence des descriptions. Les modalités et fonctions de la descriptions sont variés selon l’époque et l’auteur. Description = héritage de l’épopée antique. 1ere description chez Homère = le bouclier d’Achille thème repris dans l’énéide de Virgile avec le bouclier d’Enée mais ce n’est pas ressenti comme une nécessité mais plutôt pour faire un exercice de style pour faire joli. Cf. Mme de La Fayette pas de goût de description Manon Lescaut l’auteur s’en remet à son lecteur qui doit imaginer. Walter Scott donne le goût de la description qui fait que Balzac le prend pour maître mais dans B la desc est encore un exercice de style coupé de l’action traité de manière ennuyeuse. Au 20e siècle les surréalistes ont abolies la description. Montherlant «  nous ne décrivons pas le bureau car nous savons que le public, quand il lit un roman, saute tjs les desc. » Au 19e siècle dans le roman réaliste description perçue comme un lieu privilégié. Place considérable dans le roman naturaliste pour deux raisons : _discrédit de la notion d’intrigue réfuté par Zola : anti-réaliste. «  Le premier caractère du roman naturaliste dont Madame Bovary est le type, est la représentation exacte de la vie, l’absence de tout élément romanesque » Les romanciers naturalistes : On vise la platitude, écarter toute notion d’intrigue, decsr prend donc de l’importance : _ importance accordée à la documentation dans la préparation des romans _ la desc chez Zola a une fonction propre loin de l’esthétisme : «  Décrire n’est pas notre but ; nous voulons simplement compléter et déterminer. Par exemple le zoologiste qui, en parlant d’un insecte particulier, se trouverait forcé d’étudier longuement la plante sur laquelle vit cet insecte , dont il tire son être, sa forme et sa couleur, ferait bien une description ; mais cette dec entrerait dans l’analyse même de l’insecte, il y aurait là une nécessité de savant, et non un caprice de peintre » modèle descriptif de Zola = la science ; rapport intime entre l’être et le milieu où il vit. «  Nous estimons que l’être ne peut pas être séparé de son milieu, qu’il est complété par son vêtement, par sa maison, par sa ville, par sa province. De là ce qu’on appelle nos éternelles descriptions ». = démarche concentrique du roman naturaliste, fondés sur des rapports de contiguïté : métonymie ; chez Z pas de lieu neutre au contraire de Flaubert. Soucis de rendre la description plus digeste par la fragmentation et de rendre l’impression immédiate ; de plus essaie de traduire la démarche impressionniste, qui voulaient rendre l’impression de Paris la nuit vue à travers les éclairs. De plus préfiguration de la peinture fragmentée de Claude, il réussit ses ébauches mais ne peut terminer une toile. Description de Paris a une fonction métaphorique, rapport de contiguïté entre le lieu et l’histoire : fonction symbolique, préfigure la suite et la fin du roman. Description intégrée dans la narration, difficile de détacher l’un de l’autre. Rôle symbolique de la pendaison à venir p 62 et 77 «  bras de potence » Liens étroits de Zola avec les peintres impressionnistes, qui ont déter sa conception de l’écriture, les sujets la technique la tonalité  de la nouvelle école picturale, il en garde des habitudes d’écriture durables : art du discontinu, goût pour la notation des couleurs, pour le foudroiement du soleil, le style «  à toute volée » pour les sujets qu’offrent la réalité moderne. Philippe Amont A propos de l’impressionniste de Zola Cahiers naturalistes n° 34 p 140 parfaite représentation dans les différentes vissions de Paris. P 177 et suivantes ; 311 313 cœur de l’île de la cité. 333 et suivantes, Claude regarde paysage à différents moments de la journée et du temps. A la lumière

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