Cours d’histoire du Japon en 15 leçons. Périodisation traditionnelle et japonaise








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I ) Bakumatsu (1853-1868)


  1. L’arrivée des bateaux noirs, l’ouverture des ports et la signature des traités


Bakumatsu signifie la fin du bakufu. Cette période débute avec l’arrivée des bateaux noirs. La flottille de guerre du commodore Perry obligea le Japon à s’ouvrir.

Pendant toute la première partie du XIXème siècle, les Russes et les Américains ont tout essayé pour faire cesser le sakoku (politique de fermeture des frontières). Pour les Russes, la conquête du Japon entrait dans une logique de guerre. Pour les Américains, le Japon n’avait que peu d’intérêt, si ce n’est que ce territoire se trouvait plutôt au milieu des routes commerciales qu’ils essayaient de créer avec le reste de l’Asie. Du fait de la guerre de l’Opium (1839-1842), les Anglais eux aussi louchaient du coté du Japon pour renforcer leur présence dans cette région. Cependant, toutes ces tentatives furent infructueuses.

Arrive, en juillet 1853, dans la baie d’Edo, Perry, envoyé par le président des Etats Unis. Il apporte au shogun plusieurs demandes du président, compilées dans une lettre. Elle déclenche un vent de contestation dans le pays qui entraîne la chute du shôgunat. Ainsi, une intervention extérieure est la cause de la chute d’une institution ancestrale. Dès le 18e siècle, par manque de réformes qui prennent en compte les évolutions de la société japonaise, le shôgunat s’affaiblit. A la moitié du 18e siècle, on passe d’une économie de subsistance à une économie d’échange (de monnaie y compris). La production agricole évolue, de la simple culture du riz à une diversification (coton, colza…). On assiste à la naissance d’une industrie rurale : les femmes et filles des paysans confectionnent des vêtements. Les marchands des villes s’enrichissent considérablement. Le système d’impôts reste basé sur les cultures vivrières et ne profite pas des nouvelles richesses. Pendant ce temps, certains seigneurs ont grossi et font de l’ombre au shôgun.

Ce dernier est désarmé face à Perry. Il consulte les daimyô. Les proches du shôgun parmi les plus réalistes, estiment que le Japon ne peut rien faire d’autre que de gagner du temps. Mais d’autres fiefs, tel les Mito, au nord de Edo, veulent résister à tout prix. Les Mito sont à l’origine du mitogaku, école de pensée qui s’attache à définir la pensée japonaise, base du nationalisme. Ils créent le concept de kokutai (corps du pays), rassemblement de la nation autour de l’empereur. Les fiefs de Chôshû et Satsuma partagent ces idées. Mais le jeune shôgun Tokugawa, après avoir consulté l’empereur, accepte la demande de Perry.

Signature du traité de Kanagawa en mars 1864. On donne vivres et combustible aux marins américains. Les ports de Shimoda (sud de Isu) et Hakodate (Hokkaidô) s’ouvrent au commerce avec les étrangers. Townsend Harris s’installe comme consul américain à Shimoda, et signe un deuxième traité plus complet, en faveur des Etats Unis, en juillet 1868. Les grandes puissances de l’époque se pressent aux portes du Japon et demandent leur part du gâteau. De nombreux traités, que l’on appellera par la suite les « traités inégaux », lient (de force) le Japon aux Britanniques, aux Russes, aux Hollandais… Les autorités n’ont même pas le contrôle des droits de douane. Ces traités inégaux offrent aux daimyô rebelles une occasion de plus de manifester leur mécontentement.


  1. Sonnô jôi


« Sonnô Jôi ! » C’est le slogan des daimyô rebelles, « Vénérons l’empereur, expulsons les barbares ».

Le bakufu veut attirer les profits du commerce international, des jeunes samurai sont envoyés apprendre en Occident. Les rebelles suivent la même politique, ils critiquent l’ouverture mais envoient aussi leurs experts. Les daimyô ont toujours une longueur d’avance sur le bakufu. Dans un premier temps la révolte est larvée. La tension monte d’un cran avec la purge de Ansei, opérée par le shôgun sous l’influence de Ii Naosuke. Une partie des opposants à la politique d’ouverture va être emprisonnée, dont le daimyô de Mito. Son fief, en retour, fait assassiner Ii Naosuke, juste à l’entrée du château d’Edo (1860).

Les shishi sont des jeunes samurai de Satsuma, fanatiques et xénophobes, qui parcourent les villes et s’en prennent aux étrangers. En 1862, à Kagoshima, un groupe de ces shishi attaque des marins anglais qui n’avaient pas fait preuve de suffisamment d’humilité face au shôgun, et en tuent quelques-uns un. Le gouvernement anglais demande des réparations, le daimyô de Satsuma refuse, et les navires de guerre anglais mettent le feu à Kagoshima. Ils obtiennent finalement de lourds dommages et intérêts.

Le daimyô rebelle de Chôshû, dans le même temps, fait tirer sur les navires occidentaux qui croisent au large de Shimonoseki. Tant et si bien qu’une flotte alliée vient détruire le port de Shimonoseki, en 1864.

Les daimyô rebelles tirent les conclusions de leurs échecs, pour finalement s’allier aux occidentaux contre le shôgun. Satsuma et Chôshû, les deux terribles, font un pacte secret.



  1. Satchô dômei et la chute du bakufu


Chôshû menait jusque là une politique d’assassinat, et Satsuma était plus modéré. Ils ont tous les deux l’expérience des rapports avec les Occidentaux, et manipulent à leur guise le shôgun. Ils s’associent en mars 1866. C’est le Satchô dômei (alliance de Satsuma et Chôshû). Les deux armées réunies prennent possession de Kyôto. Le 3 janvier 1868, ils sont aux portes du palais impérial. Tokugawa Yoshinobu est le dernier shôgun. Il tente depuis son accession au pouvoir en 1867, de réformer le régime. Les clans le forcent à restituer le pouvoir à l’empereur. Il déclare donc le taisei hôkan, pour gagner du temps, mais peu après la cour impériale émet un édit qui abolit le shôgunat et proclame la restauration impériale. Les partisans du shôgun résistent pendant 6 mois (guerre civile de bôshin sensô), furent repoussés vers Hokkaidô, et se rendent en 1869 à Goryôkaku.

Le 18 janvier 1868, la restauration commence.


II ) Restauration impériale et modernisation économique et sociale pendant la première moitié de l’ère Meiji (1868-1889)


  1. La restauration impériale et ses conséquences




    1. Le nouvel ordre politique


Les samurai Satsuma et Chôshû vont se réunir en conseil impérial et abolir les organes du shôgunat. Dans ce conseil, on trouve l’empereur Utsuhito, quelques nobles, des samurai et les daimyô des clans Satsuma, Chôshû, Tosa et Hizen. La capitale est transférée de Kyôto à Edo. C’est à cette époque que l’on rebaptise Edo en Tôkyô, la capitale de l’est, tournée vers l’Occident. On assiste à un véritable retour en arrière politique. On retrouve l’Etat régi par les codes. Le 6 avril 1868, le nouveau pouvoir, pour rétablir l’ordre et rassurer la population, fait lire le serment impérial en 5 articles. C’est en quelque sorte le programme du nouveau gouvernement :
1. Mise en place d’assemblées délibératives pour discuter publiquement des affaires d’Etat

2.Volonté de mobiliser tous les membres de la nation quelle que soit leur origine pour renforcer les finances (rejet du système néo-confucianiste de castes)

3. Encourager tous les Japonais à réaliser leurs aspirations personnelles. Esprit capitaliste

4.Volonté d’abolir les coutumes archaïques et d’exister à un niveau international

5.Favoriser l’enrichissement du Japon par l’ensemble des savoirs du monde.
Sur le plan institutionnel, le 11 juin 1868 est promulgué le seitaisho, sorte de constitution. C’est en fait un document qui crée les organes de base du pouvoir, dont le dajôkan, conseil exécutif maître de la politique japonaise. Le terme même de dajôkan est assez ancien, mais le conseil s’inspire des modèles occidentaux. Au sein du conseil, on retrouve une quinzaine de personnes qui dirigent en oligarques, sans contrôle extérieur. A cette époque parmi les quinze seul le prince Iwakura vient de la cour impériale. Les autres sont des samurai Satsuma et Chôshû. Ils vont gouverner jusqu’au début du 20ème siècle.

Ôkubô Toshimichi est le plus remarquable des samurai, il dirige la politique jusqu’en 1878. D’autres figures telles que Itô Hirogumi et Yamagata Arimoto font montre de bravoure à sa suite. Alors que Toshimichi était de Satsuma, Itô et Yamagata sont issus de Chôshû. Ainsi, la concurrence entre les clans dure jusque dans les années 20. Satsuma cède la place à ceux de Chôshû en 1878. Mais au tournant du siècle, une autre génération moins liée aux clans et plus politique de formation prend le relais.

A noter que la mise en place d’une assemblée était aussi prévue dans le seitaisho, mais l’idée fut vite abandonnée.

Pour moderniser le pays, les oligarques s’appuient sur un système centralisé. Il faut démanteler les fiefs, en 4 étapes successives.

Fin 1868, on force les daimyo à séparer leurs finances familiales de celles de leur domaine. La distinction privé-public est une base de l’Etat moderne.

En mars 1869, les seigneurs de Satsuma, Chôshû, ainsi que ceux de Tosa et Hizen, rendent leur domaine à l’empereur pour l’incorporer au territoire sous sa juridiction directe. En échange, ils sont nommés chiji (gouverneurs). Trois daimyô seulement suivent cet exemple : Tottori, Ichizen et Kumamoto. Devant cette insubordination généralisée, le gouvernement prend des mesures autoritaires. En juillet 1869, l’empereur leur demande de rendre leur domaine, ils sont nommés gouverneurs et reçoivent 10% des revenus de la région à titre personnel. Mais ils sont encore nombreux à refuser.

Si bien qu’en août 1871, le gouvernement abolit d’autorité l’ensemble des domaines et y substitue 302 ken (préfectures), nombre réduit à 72 l’année suivante.

Dès 1874 le pouvoir féodal des seigneurs est réellement dissous. Ils sont forcés d’abandonner leur domaines et viennent vivre à la capitale. A leur place, on met des gouverneurs, fonctionnaires rémunérés par l’Etat central. Le Naimushô, ministère de l’Intérieur, est créé la même année pour contrôler les préfectures. Le Naimushô a aussi pour rôle de centraliser la répression contre les samurai révoltés. Pour devenir un Etat moderne impérial, le Japon a besoin d’un nouvel ordre social.


    1. Le nouvel ordre social


En 1869, le gouvernement abolit le système des 4 castes étanches et leur substitue une hiérarchie :

la noblesse, aristocrates et seigneurs, au sommet (kazoku) ;

les guerriers d’échelon supérieur (shizoku) ;

et les guerriers de rang inférieur (satsu), 3ème classe noble supprimée en 1872, les guerriers rejoignent les roturiers, c’est à dire le reste de la population (heimin).

Ce système de 3 classes perdure jusqu’en 1945. En 1870, l’interdit pour les samurai d’exercer le commerce est aboli, de même que l’interdit du mariage entre classes. Il en résulte de nombreuses alliances entre samurai et marchands, qui donnent naissance à une classe d’entrepreneurs (futurs zaibatsu).

En 1871, pour compenser l’abolition des domaines, l’Etat prend en charge la rémunération des samurai, mais cette mesure coûte cher, et en 1874 on décide d’en finir avec les privilèges féodaux (dont cette rémunération). Dernier geste du gouvernement à l’égard des samurai, une somme forfaitaire est distribuée à tous ces nouveaux chômeurs. Beaucoup vont se retrouver dans la pauvreté, tandis que d’autres plus avisés vont se lier aux marchands. C’est une des bases du capitalisme au Japon.

Face à la disparition des guerriers, qu’il a volontairement provoqué, le gouvernement va mettre en place une armée centralisée de type occidental. La conscription (service militaire obligatoire) est mise en place. La nouvelle armée est essentielle à la mise en place d’un Etat moderne. Elle a pour mission de défendre le Japon contre les agressions occidentales. Le démantèlement de la Chine par les Occidentaux à pousser les Japonais à repenser leur politique extérieure. A l’intérieur du pays même, l’armée assure la cohésion du peuple sous l’égide de l’empereur. C’est aussi grace à l’armée qu’on a pu effacer les samurai. Par la conscription, l’idéologie impériale se diffuse dans la société. Le bushidô, éthique militaire confucéenne, devient une base morale de l’Etat nationaliste. Cette éthique transparaît dans le rescrit impérial aux soldats et aux marins (1882).

Dès 1869 est mise en place une garde impériale recrutée parmi les samurai. On crée une école militaire d’officiers, et on modernise et nationalise les arsenaux. En 1871, au moment de l’abolition des domaines est publié un décret pour l’intégration des armées domaniales dans une armée impériale détenant le monopole des armes. En 1873, le service militaire est obligatoire pour les hommes de 21 ans ou plus, pour une durée de 3 ans. Mais les aristocrates de la cour, les familles des anciens seigneurs, de même que les chefs de famille en sont exemptés. Le costume traditionnel est mis au ban, l’uniforme occidental est de rigueur. Le port du sabre est réservé aux officiers, en tant que symbole du commandement.

On met aussi en place, à coté de l’armée, une école universelle, vecteur de l’intégration à la nation. Avant 1868, beaucoup de gens recevaient quand même une instruction de base, dans des instituts religieux privés. L’éducation a besoin d’être réformée. Trois écoles s’affrontent. Il y a les confucianistes classiques, qui préconisent l’étude des principes éthiques ; les partisans des études nationales, souvent issus du Mitogaku, qui prônent les vertus de l’obéissance, du patriotisme et du sacrifice pour l’empereur. Le troisième courant est plus proche de l’occident. Ce sont des intellectuels qui ont voyagé, qui sont impressionnés par le libéralisme occidental. Ils enseignent l’anglais, les mathématiques, en même temps que des vertus comme l’égalité, ou la mise en avant de la réalisation personnelle. Un partisan célèbre de cette école est Fukuzawa Yukichi.

Jusqu’au début des années 1880, l’école occidentale domine, c’est l’époque des lumières libérales. Ils remettent en cause l’ancien régime et se tournent vers l’occident. Mais à partir de la moitié des années 1880, on retourne au confucianisme et au nationalisme. Ce tournant va être symbolisé par le rescrit impérial (chokugo) sur l’éducation (kyôiku) de 1890.

Ce kyôiku chokugo, affiché dans toutes les salles de classe avec le portrait de l’empereur, met en avant les valeurs d’obéissance et de sacrifice. L’école est mixte et obligatoire jusqu’à 12 ans. On met en place à côté un enseignement supérieur.

Le troisième grand vecteur de diffusion de l’idéologie nationaliste impériale est le shintô. Dès 1868 se manifeste la volonté impériale de « saisei ichi », unité du rituel religieux et du gouvernement. Le shintô est institué religion d’Etat. On s’appuie sur le Kojiki pour justifier le pouvoir impérial. Création d’un bureau du shintô. Le shintô est purifié en le séparant du bouddhisme, qui tombe en désuétude. En 1871, le shintô est religion officielle, et ses ministres sont nommés et rétribués par le gouvernement. Chaque citoyen se fait enregistrer dans le sanctuaire de sa ville de naissance. C’est aussi la mort du shintô populaire.

Pour mieux régir les relations entre les sujets, le gouvernement introduit le droit occidental dans la vie japonaise. En 1880, avec l’aide du juriste français Gustave Emile Boissonade est promulgué un premier code pénal. Mais au droit français jugé libéral et individualiste, on préfèrera le droit allemand, basé autour de la figure de l’empereur. Ce code établit en 1907 est toujours en vigueur aujourd’hui. On a ajouté vers 1897 à ce code des éléments originaux comme le concept de ie, la famille patriarcale. Paradoxe à la japonaise, qui veut que le droit, fondamentalement un concept de défense de l’individu (cf. Magna Carta), se retrouve au Japon lié à des valeurs hiérarchiques patriarcales autoritaires en opposition totale avec cette même notion d’individu. Il y a donc une contradiction idéologique permanente qui perdure jusqu’à aujourd’hui. L’idéalisme et le traditionalisme se succèdent par à coup dans l’Etat moderne.

Il ne faut pas perdre de vue que tous ces progrès (au sens le plus neutre du terme) se mettent en place très vite. Cette restauration est aussi une révolution, imposée d’en haut. Les samurai ont aboli leur statut pour mieux renaître sous un nouvel aspect. Le fait que leur pouvoir ne reposait pas sur des possessions y est certainement pour quelque chose.


    1. La révolte des samurai et le mouvement pour la liberté et les droits du peuple


Les oligarques s’étaient appuyés sur les samurai de bas rang pour mieux abolir leur caste et s’assurer leur permission. L’Etat va condamner durement les shishi qui s’attaquaient aux étrangers. Ils sont éliminés méthodiquement. La mise en place de la conscription va leur enlever le monopole des armes, et on leur interdit même le port du sabre (Hei Tôrei 1876). Beaucoup de samurai vont avoir le sentiment de s’être fait manipuler. Deux grandes rebellions vont avoir lieu : 1874 Saga, 1877 Satsuma.

En 1874, les samurai de Saga se cloîtrèrent dans leur fief en refusant la soumission. Episode célèbre de l’histoire du Japon (cf. Ran de Kurosawa A.)

En 1873, l’oligarque Saigô Takamori démissionne à la suite d’un différend qui l’oppose aux membres du conseil. Il souhaite lancer une attaque contre la Corée, mais les oligarques refusent. Il rentre dans son fief, se rebelle en 1874 et lève une armée de 40 000 samurai qui va tenir tête à la nouvelle armée de conscrits pendant trois ans. Les historiens appellent cet épisode seinan sensô. Les conscrits armés de fusils écrasent les samurai. Saigô Takamori se fait seppuku dans son fief, selon des principes anciens. Un geste qui lui vaudra la reconnaissance posthume de l’empereur Meiji contre lequel il s’était révolté.

Le mécontentement des samurai ne s’exprime pas que par des rebellions. Une opposition politique se met en place parmi les oligarques : le jiyû minken undô (Mouvement pour la liberté et les droits du peuple). Itagaki Teisuke est l’instigateur du mouvement. Impressionné par les théories libérales occidentales de Rousseau, Locke, il fonde à partir de 1874 des petites sociétés politiques locales. Les samurai qui fréquentent ces groupes expriment leur mécontentement. Ce sont des cercles très fermés, élitistes. Ils revendiquent l’élection d’une assemblée, et réclament le droit de vote pour l’élite marchande et politique.

En 1880 naît la kokka kisei dômei (ligue pour établir une assemblée nationale). Ses membres font circuler des pétitions. La kokka kisei dômei devient le premier parti politique du Japon, le Jiyûtô, en 1881.

Les pressions de la part de Itô Hirogumi et les autres oligarques sont nombreuses. Ils éditent en 1875 un décret de contrôle de la presse, dont le but est de se débarrasser de la presse politique. La même année est édité un décret qui restreint le droit d’assemblée. 1900 est l’année de la chian keisatsu hô, la loi de police contre la liberté d’association, de réunion et d’expression. Elle contrôle les mentalités jusqu’en 1945. L’opposition fait tout de même prendre conscience à Itô Hirogumi de l’utilité de faire des concessions et des réformes à la démocratie. Les mouvements d’opposition ont joué un rôle dans la constitution de 1889.

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