Economie contemporaine P08
     La création monétaire
Sommaire 1Les formes de la monnaie 2
1.1Les premières formes de monnaie 2
1.2La monnaie métallique et divisionnaire 2
1.3 La monnaie fiduciaire 3
1.3.1Apparition et développement 3
1.3.2Currency school vs banking school 3
1.3.3Application à l’économie 3
1.4La monnaie scripturale 3
2La création monétaire dans un système bancaire non hiérarchisé 4
2.1La gestion des moyens de paiement 4
2.3La création de monnaie 5
2.3.1L’octroi de crédits aux agents non financiers 5
2.3.2Les opérations d’escompte 5
2.3.3Acquisition d’un actif réel ou financier 6
2.3.5Acquisition de devises 7
2.3.6La création nette monétaire 7
2.4Les échanges interbancaires 8
2.4.1Les fuites interbancaires 8
2.4.3La compensation des fuites interbancaires 9
2.4.4La croissance équilibrée du système bancaire 9
3La création monétaire dans un système hiérarchisé 10
3.1Le système bancaire hiérarchisé 10
3.1.1La Banque Centrale 10
3.1.2Le Trésor Public 12
3.2.1Les banques commerciales 13
3.3La création monétaire 14
3.3.1La création monétaire libre 14
3.3.2Création de monnaie de crédit 14
3.5La masse monétaire 15
3.5.1Définition 15
3.5.2Le bilan cumulé 15
3.5.3Le bilan consolidé 16
3.5.4Les contreparties de la masse monétaire 16
4La mesure de la monnaie en circulation 16
4.1Les agrégats monétaires 16
4.2La vitesse de circulation de la monnaie 17
1Les formes de la monnaie 1.1Les premières formes de monnaie Les premières monnaies furent des objets dont la valeur était intrinsèque. On parle alors de monnaie marchandise. Cependant, ce système pose de nombreux problèmes d’encombrement et de durabilité.
Progressivement, l’utilisation de métaux précieux en tant que monnaie se repend. Outre leur faible volume et sa durabilité, ils présentent l’avantage d’être divisibles. Les pièces métalliques sont tout d’abord utilisées en Grèce, à Rome puis en Chine. En France, on assistera à l’apparition de très nombreuses monnaies locales, frappées par les seigneurs.
1.2La monnaie métallique et divisionnaire Il existe deux systèmes de monnaie métallique, utilisés du moyen âge jusqu’en 1914.
Le bimétallisme, dans lequel la valeur de la monnaie est définie par rapport à deux métaux précieux : l’or et l’argent. Ces métaux sont sous la forme de ligots, ce qui nécessitait un pesée lors de toute transaction, d’où le terme de monnaie métallique pesée.
Cependant, les mesures ainsi que la constitution des lingots pouvaient facilement être modifiées. Pour résoudre ce problème, la monnaie a été progressivement frappée de son poids et de son volume, ce qui a donné naissance à la monnaie métallique frappée.
Cette démarche de création monétaire était à l’initiative des possesseurs de métaux, ce qui rendait le contrôle de la frappe impossible par le souverain. Le problème majeur posé par la diversité des monnaies est connu sous le nom de loi de Gresham : « lorsque deux monnaies circulent dans le pays, la mauvaise a tendance à chasser la bonne ». Cela signifie qu’en présence de deux pièces de même valeur faciale, mais de valeur réelle différente, les agents utiliseront, pour leurs échanges, celle dont la valeur réelle et faible, et garderont celle dont la valeur est élevée.
A partir du 7ème et 8ème siècle, les systèmes monétaires métalliques vont se généraliser, ce qui va permettre de garantir la stabilité des monnaies. Le rapport entre unité monétaire et quantité de métal précieux est alors fixe. Cela conduit à deux travers :
La thésaurisation des pièces en argent, une découverte d’or entrainant une appréciation de l’argent.
Une spéculation sur les écarts entre les rapports des différents pays.
La révolution industrielle va entrainer le remplacement du bimétallisme par le système d’étalon or, pour lequel la valeur de la monnaie est définie par rapport à l’or : toutes les monnaies (nationales et internationales) sont définies en un poids non modifiable d’or. Le taux de change entre deux monnaies est alors égal au rapport des quantités physiques d’or.
Après la Seconde Guerre Mondiale, la monnaie métallique est rapidement remplacée par de la monnaie divisionnaire, qui permettent la division de l’unité de compte. Elle correspond à l’ensemble des pièces et des billets utilisés de nos jours. La dématérialisation de la monnaie est complète, puisqu’il n’existe plus de lien entre elle et les métaux précieux. C’est le Trésor Publique, par le biais de l’Administration Publique des Pièces et des Médailles, qui frappe les pièces.
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