Chapitre 1 : approches traditionnelles de la monnaie et la banque








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ECONOMIE DU SECTEUR BANCAIRE ET MUTUALISTE

Partie 1 : Le grand 19ème siècle, l’évolution du secteur bancaire. Du début du 19ème siècle jusqu’à 1939.

1er temps : Les théories bancaires

2ème temps : L’évolution du système bancaire depuis la création de la banque de France jusqu’à 1939
Partie 2 :

Les théories microéconomiques de la banque.

L’approche de Schumpeter et celle de Fischer.

L’évolution du secteur bancaire.

PARTIE 1

LES BANQUES DURANT LE LONG 19ème SIÈCLE:

THEORIES ET EVOLUTION

CHAPITRE 1 : approches traditionnelles de la monnaie et la banque
I- Monnaie et banque chez les classiques

A-LE MERCANTILISME
C’est un courant en Europe occidentale (France, Angleterre, Espagne) qui connait un avènement à partir du 16ème siècle. Le 16ème siècle est le début des Etats absolutistes (régimes politiques régit par des Etats absolutistes).

→ L’exemple de la Société de cour d’Ellias : la France sous Louis 14, il décrit les clivages qui existent dans la société. Il essaie de montrer l’opposition entre les classes sociales : les bourgeois, les capitalistes et les nobles

C’est un Etat de nature patrimoniale.

Les mercantilistes doivent penser à sa nation dans sa globalité et au prince.
Leur objectif est d’assumer le plein emploi des ressources. Ils espèrent assurer l’enrichissement de la nation dont la mesure la plus tangible est l’excédent de la balance des paiements. Toute nation voulant s’enrichir doit donc avoir un excédent croissant de la balance des paiements (= exporter + qu’on importe).
Au 16ème siècle, c’est le métal qui est important. On veut donc un excédent croissant de métal (or ou argent). On va l’évoluer monétairement, à l’aide d’un étalon monétaire. Et ce, à la différence des Classiques.
Plus il y a de sortie de capitaux (métal), plus il y a d’importation au sein d’une nation, ainsi la circulation monétaire va diminuer. Plus on a d’excédent, plus on peut avoir une circulation monétaire, plus la quantité de monnaie disponible est importante, donc il y aura plus de production et donc de l’emploi.
A cette époque : guerre terrible entre plusieurs pays (France-Espagne) & (Angleterre-Pays-bas). Ce qui était important était la construction de navires de guerre. Ainsi, l’économie est l’arme absolue, par lequel une hégémonie politique peut s’affirmer.
→ Les mercantilismes recherchent l’abondance monétaire. Ce n’est pas accumuler purement la monnaie, mais l’accumuler et l’utiliser car elle permet l’enrichissement de la nation et d’accroitre la puissance du « prince » donc du souverain politique.

La spécificité des mercantilismes : lien entre quantité de monnaie et taux d’intérêt.

Child dit qu’une monnaie trop importante va permettre de baisser suffisamment de taux d’impôt.

J. Child : « Traiter sur le commerce et les … (son ouvrage)
Il dit que la baisse du taux d’intérêt est un facteur de prospérité économique car ca permet de favoriser le développement des transactions, la baisse des prix et la hausse des exportations. Si on fait baisser les taux d’intérêt, les prix vont baisser car la production aura augmenté, et donc les exportations vont augmentées. Si les prix d’une nation baisse par rapport à une autre nation, pourra donc exporter plus facilement.

Ainsi, les propriétaires de capitaux ne vont se contenter de placer leur argent, ils vont essayer de faire fructifier leur capital, puisque le taux d’intérêt est bas ce n’est plus intéressant de placer son argent. Ce qui est intéressant est le financement des investissements.

→ Les mercantilismes vont donc pousser les pouvoirs publics à faire baisser les taux d’intérêts.
L’accumulation du capital n’est pas un objectif en sois, ce qu’ils cherchent à travers l’abondance monétaire c’est la hausse de la consommation : plus il y a de monnaie en circulation, une partie de cette monnaie servira à la consommation, ce qui favorisera la hausse de la production et ainsi de la production.
C’est ici qu’on voit l’influence de ces auteurs sur Keynes.

→ Keynes : « il n’y a pas de production sans monnaie ».

David Hume (1711-1776) : il a été le prof de Smith.


  • Son apport concerne l’ajustement automatique de la balance des comptes. La quantité de monnaie se réguler de manière automatique. Une baisse (ou inversement une hausse) de la quantité de monnaie en circulation dans une nation engendre une baisse (ou une hausse) du niveau général des prix relativement à ceux de ses concurrents. Donc la monnaie (de métal) baisse, le niveau général des prix baisse, ce qui favorise les exportations, puis une entrée de la monnaie qui compense exactement l’équilibre initial. La baisse de monnaie sera compensée par les hausses ultérieures.




  • Il ajoute que cet ajustement automatique est lisible à moyen voire à long terme. A court terme, la monnaie peut agir sur autre chose (des variables réelles) comme le niveau de la production et donc de l’emploi. Il dit que la quantité de monnaie peut stimuler la production et être un facteur de plein emploi. Donc à CT, la monnaie n’est pas neutre. Notons que la politique monétaire est nécessaire.


Tous les Classiques, hormis Smith, Tooke et Horton vont s’inspirer de Hume pour la théorie quantitative de la monnaie.

B-MONNAIE, CREDIT ET BANQUE CHEZ SMITH
Smith est rare parmi les Classiques à insister sur le rôle crucial du crédit. Il pense qu’il n’y a pas de marché de la monnaie mais qu’il y a un marché du crédit qui a un rôle très important. Les marchands s’accordent des crédits entre eux, mais il y a aussi le rôle des banques.


  • Il pense qu’il y a un lien entre monnaie bancaire et crédit économique et activité économique. Il dit que la monnaie est une simple roue de la circulation, un simple intermédiaire des échanges. La monnaie n’intervient qu’après les négociations, comme moyen d’échange.




  • Dans son analyse, les banques n’octroient pas de crédit à LT. Il envisage que celui à CT, donc les banques escomptent juste les effets de commerce. A la fin 18ème, même jusqu’à la moitié de 1944, les banques n’accordent pas de crédit à LT. Son analyse résulte donc de l’environnement de son époque.




  • Contrairement au Mercantilistes, Smith distingue clairement monnaie et capital. La monnaie n’a pas de valeur, donc ne fait pas parti du revenu national, donc ne fait pas parti des richesses.

  • Chez Smith, le niveau général des prix n’est pas déterminé par les variations de la quantité de monnaie en circulation. Il est déterminé par le cout du capital, par l’état de la prospérité économique, par le niveau de la richesse disponible en terme réelle et non pas monétaire. En revanche, la valeur de l’or à une incidence sur le niveau général des prix car c’est une marchandise internationale. L’or est du capital et il a un coût.




  • Il recherche un mécanisme de monnaie grâce auquel le niveau général des prix est déterminé par le cout relatif de production des biens et du métal. Il cherche à déterminé un mécanisme d’offre de monnaie contenu du cout relatif des biens et du métal qui vont déterminé un niveau général précis des prix. Autrement dit, la quantité de monnaie nécessaire à l’achet (aux transactions) de ces marchandises (biens ordinaires ou métal).


→ L’offre de monnaie est endogène


→ la demande de monnaie chez Smith.

→ rupture de smith sur les mercantilistes. ( rôle axé sur la monnaie → l'excédent monétaire = excédent de capital pour moins de richesse)

la nation + le prince essaye de proposer des idées qui sont favorables aux deux → ils ne sont pas forcément protectionnisme → veulent un excès d'importation

→ la monnaie est politique et donc dans les mains du prince → vecteur de puissance.

Le but de Smith c'est dépolitiser la monnaie. Les mécanismes de marché doivent déterminer les fluctuations du prix de la monnaie de crédit. → la spécificité de l'analyse de Smith → monnaie différent du crédit → distinction → en rupture avec le courant de Ricardo à Torrents.

→ pas de marché de la monnaie car pas de valeur.

→ l'offre de monnaie est l'effet et la conséquence d'une offre de crédit → offre des banques. Les banques jouent un rôle fondamentale. Les banques → paradoxe → ne leur confèrent pas un pouvoir d'investissement à long terme → la position de Smith est ambivalente.

→ pourvoyeur de crédit = banque.

Le paradoxe, ces banques ne sont pas vouées à offrir du crédit à long terme aux entreprises qui sont entrain de se multiplier à la fin du 19ème siècle. Les banques ne les font pas. L'approche de Smith est une approche par induction, pas hypothétique au début. Il part de la réalité. → système économique où les banques ne font pas des investissements à long terme. Dans l'appareil analytique, le financement de l'investissement doit se faire via l'épargne ( t-1) qui finance l'investissement de (t). on a une avancé.

Les banques ne font que du crédit à court terme → elles font de l'escompte : A vend à → B

il se situe au niveau grand marché du monde où s'échange des biens. Entre A et B il y a une vente. Le problème c'est que B ne possède pas la totalité de la contrepartie monnaie. Donc B ne possède pas la totalité de l'argent. Pour les acheteurs, surtout à l'intérieur d'un pays ou entre des grandes villes → il fallait régler avec une lettre de change → reconnaissance de dettes. → en vertu de cet accord, il y avait des délais. L'acheteur demandait à ce que le vendeur présente cette lettre de change au bout de 6 mois. Entre temps, comme A n'avait pas forcément la possibilité d'attendre, A a accepté la transaction et obtient une lettre de change → forme de monnaie privée, de crédit. C'est une dette que l'acheteur émet à l'égard du vendeur. C'est une forme de monnaie non liquide. → monnaie scriptural. → ne sont pas liquides. → degré de liquidité.

A a besoin de liquidité, il a accepté de payer à crédit. Il va obtenir une compensation de l'acheteur par une augmentation de son prix ou autre. Il y a un profit supplémentaire mais ne peut pas attendre. A va présenter la lettre de change à une banque. Soit la banque escompte ou pas.
→ dans le cas la banque accepte l'escompte : ie prendre dans son portefeuille d'actif . A va avoir son compte crédité du montant de la lettre de change. La banque n'a monétisé l'effet de commerce présenté par A. → on le fait avec un taux d'escompte que la banque récupère. Les banques doivent adopter un comportement vis à vis du marché et de l'entreprise.

Les banques sont des intermédiaires. → question de la régulation du comportement bancaire.

- comment faire pour réguler l'émission monétaire ?

- comment faire pour contrôler la masse monétaire, comment réguler le comportement des banques ? → comportement trop laxiste, crise de liquidité ou de solvabilité ?

- faut-il réguler la masse monétaire ?

Ce que dit Smith → on a pas à réguler la masse monétaire. → sécrète des mécanismes naturelles. → le marché active les mécanismes qui vont restaurer le marché de la monnaie. Quand on s'écarte de l'équilibre on va revenir à l'équilibre. → quand il y a une baisse de la quantité de monnaie ça peut permettre à court terme la montée de la production, et offre de biens bénéfique à l'économie. → son idée c'est que ça n'a pas d'incidence directe sur la monnaie. L'or ou l'argent se n'est pas seulement être un élément de monnaie ça peut être une marchandise. À long terme on revient à l'équilibre pour une raison simple, car pour les marchandises internationales c'est suit la loi du prix unique ( or, argent, le drap, le vin etc..) → revient à un prix d'équilibre.
Quand il y a des entrées de métal, la seule incidence de l'entrée c'est que monnaie et métal c'est la même chose alors la masse monétaire augmente. Quand l'entrée du métal augmente, le métal = forme particulière de capital parmi d'autres. = capital monétaire va augmenter → ça va pouvoir plus d'investissement à court terme etc.. → offre de biens qui va augmenter. → ce qui compte ce sont les coûts unitaires respectifs du métal et les autres formes de capital. C'est ce coût unitaire qui va déterminer le niveau des prix

prix= cout + profit.

Ce sont les coûts des entreprises qui vont déterminer les prix et donc par la suite qui vont déterminer la quantité de monnaie nécessaire à l'achat des marchandises. La quantité de monnaie n'a pas à être régulé. C'est une mauvaise idée selon Smith. Ce qui compte ce sont les couts de production des marchandises.

C'est le niveau général des prix qui va déterminer la masse monétaire. → loi du prix unique. Chaque marchandise internationale aura un prix unique. On peut à court terme s'écarter à ce prix mais à long terme il faudra revenir au prix unique.

Pour Smith, il ne peut pas y avoir de monnaie oisive sans être destiné à l'achat de marchandises.
Les banques peuvent être imprudentes, un comportement d'offre de monnaie risqué etc.. → distinction entre deux classes :

- les entreprises saines = firmes qui ne prennent pas de risque. → comportement prévisible

- les faiseurs de projets. = entreprises qui aiment la spéculation, ils sont minoritaires, ils cherchent des investissements risqués. Ce sont des catégories d'entreprises qui ont le goût du risque.
Smith distingue deux types de régime monétaire : un régime sans convertibilité en métal ( or et argent) et un régime où il y a convertibilité en or et argent → ça ne change rien dans les deux cas. → on reviendra par des mécanismes d'ajustement sur le marché des billets de banque → on sera à l'équilibre. Quand les banques font des crédits → Smith met en avant la théorie des effets réels. Les banques doivent adopter la doctrine des effets réels → les lettres de change qui sont en train d'être monétisés sont la contrepartie de marchandises achetées.

Il faut que les banques puissent s'assurer que ce sont des effets réels.
II- le débat entre le banking school et l'école de la circulation.
En Angleterre → deux débats entre 1793 et 1844.

→ débat qui s'est ouvert au sein de la banque d'Angleterre entre les bullionnistes et les anti-bullionnistes. ( 804 et 1810)

→ débat commence autour de 1844

1833 : écrit de OVERSTONE.

1793 → crise monétaire en Angleterre → Napoléon comptait sur l'émergence de cette crise pour mettre fin à la guerre. La banque d'Angleterre va refuser les escomptes. La banque LANE rentre en crise. Le parlement interdit la conversion des billets en or ou en argent. Le payement des billets en or et argent est suspendu jusqu'en 1821. → l'Angleterre ré-autorise, on restaure l'étalon or.
→ débat entre bullionnistes et anti-bullionnistes → pourquoi la valeur de la monnaie s'est déprécié → les causes de l'inflation ?

→ débat l'acte de Peel (1884) → réforme qui se produit avec la disparition des départements des missions et de la banque.

entre 1797-1844 → il y a un premier débat dont le paroxysme c'est en 1810. ce débat oppose deux groupes de théoriciens : les bullionnistes et les anti-bullionnistes. → l'enjeu c'est qu'en 1793 → la convention déclare la guerre à l'Angleterre. → conséquence : avec cette guerre qui commence et qui poursuit avec l'arrivée de Bonaparte en 1789, les révolutionnaires → recherchent et espèrent que cette guerre entraine une crise monétaire et débouche sur une crise politique. Par le biais de cette guerre → précipite une crise économique. Ce n'est pas ce qui se passe. Ricardo défend les bullionnistes. L'Angleterre est très rapidement frappé par la hausse de l'inflation. → à partir de 1796/1797 → la crise s'aggrave → suspension des payements en or, les billets de banque n'étaient plus convertibles en or car les réserves en or de l'Angleterre commence à baisser. L'armée française essaye de faire pression. → problème d'exportation des marchandises d'or et d'argent.la convertibilité des billets en or est suspendu → la contre-valeur des billets exacts des billets en or → plus de contrepartie suffisante en or → cette suspension prendra fin en 1819. Le problème porte sur les racines de l'inflation en Angleterre.
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