Ateliers Jeunes Chercheurs en Sciences Sociales de L'ajei
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Année de début du diplôme : 2004 Directeurs de recherche : Yanni Gunnel, Béatrice Colliggnon et Franck Lavigne Université : Paris I Laboratoire de rattachement en Inde : IFP Financement actuel : Bourse de mobilité Région Île de France Résumé du projet de recherche Dans l’Inde semi-aride du sud-est, trois types d’irrigation co-existent. L’irrigation par tank (réservoir d’eau artificiel), par puit ouvert et par puit foré. Ces techniques d’irrigation améliorées au cours des siècles ont permis d’augmenter et de diversifier les ressources hydriques accessibles par l’homme. Aujourd’hui la diminution de l’eau dans certains tanks et la baisse des nappes phréatiques interroge, premièrement sur les réactions d’une société majoritairement agricole dont la demande en eau ne cesse d’augmenter et deuxièmement sur l’adaptation possible de l’irrigation traditionnelle et la pérennité de l’irrigation moderne. Pour aborder ces questions, il nous faut comprendre les facteurs qui, à travers les agriculteurs, agissent sur les ressources hydriques en se transformant en demande. Ils sont à individualiser à travers un environnement économique, social, culturel et politique. Ce travail sera réalisé à travers une campagne d’entretiens et sera présenté sous forme de documentaire vidéo. CREMIN Émilie Courriel : milimoon@hotmail.com Discipline : Géographie Date de naissance : 09/04/1982 Titre de la recherche : Transformations du lieu saint d’Omkareshwar sur la Narmada Lieux du terrain : Omkareshwar, Madhya Pradesh Diplôme préparé : Master 1 Année de début du diplôme : 2004 Directeur de recherche : Annick Hollé Université : Paris VIII Résumé du projet de recherche Omkareshwar est une petite ville sainte de la Narmada. La vie religieuse est l’essence même de ce lieu, elle en constitue aussi le moteur économique. Une petite ville s’est ainsi développée autour de ses temples et le long des rives de la Narmada. La sacralité de cet espace et son organisation socio spatiale représente donc l’une de mes recherches principales. Aujourd’hui cette ville sainte montre une nouvelle intégration dans le système des réseaux mondiaux: des Ashrams appartenant à des Gurus reconnus à l’échelle internationale s’ouvrent dans ce petit lieu, des pèlerins de toute l’Inde et des touristes du monde entier viennent y observer la spiritualité. Or cette sacralité semble menacée, en effet une transformation de cet espace est programmée par le gouvernement indien qui souhaite y développer un site touristique et religieux très attractif. De plus, cet espace, et la société qui y demeure, sont aujourd’hui bouleversés par la construction d’un grand barrage sur la Narmada. Comment cohabitent alors ces développements spirituels, économiques et technologiques dans un petit espace au centre de la Narmada ? DEJOUHANET Lucie Courriel : lucie.dejouhanet@ifpindia.org Discipline : Géographie Date de naissance : 12/03/1980 Titre de la recherche : Les plantes médicinales dans les dynamiques paysagères des Ghâts occidentaux au Kerala : le double enjeu de la conservation de la biodiversité et de la participation des populations à la gestion des ressources Lieux du terrain : Kerala Diplôme préparé : Doctorat Année de début du diplôme : 2004 Directeur de recherche : Frédéric Landy Université : Paris X Nanterre Laboratoire de rattachement en France : GECKO Laboratoire de rattachement en Inde : IFP Financement actuel : Allocation de recherche de l’IFP Résumé du projet de recherche La forêt des Ghâts occidentaux (Inde) est remarquable par sa riche biodiversité et ses densités de population élevées. Face à la déforestation et la dégradation des milieux, l’État du Kerala, notre terrain d’étude, veut encourager la participation des populations locales à la gestion des écosystèmes forestiers. Dans un contexte d’essor des recherches pharmaceutiques sur les plantes médicinales des forêts tropicales, l’exploitation de ces plantes par les habitants permettrait-elle un développement « durable » de la zone ? Partant de l’hypothèse que cette activité déstabilise le milieu, j’analyserai, par une étude de paysage, l’impact sur la biodiversité de l’occupation humaine, puis j’étudierai, par un travail sur la filière des plantes médicinales et par des changements d’échelle géographique, les modes d’exploitation de ces plantes et la manière dont ils structurent l’espace et illustrent la perception de la biodiversité par les populations locales, l’impact de l’exploitation sur la vie et l’économie rurale et enfin l’intégration de la forêt des Ghâts occidentaux à de larges circuits de commercialisation. DELAGE Rémy Courriel : remy_delage@yahoo.com Discipline : Géographie Date de naissance : 26/02/1975 Titre de la recherche : Religion, espace et société. La dynamique du savoir géographique en Inde Lieux du terrain : Inde Diplôme préparé : Post doctorat Année de début du diplôme : 2004 Directeur de recherche : David Mosse et Caroline Osella Université : School of Oriental and African Studies (SOAS), Université de Londres Laboratoire de rattachement en France : Centre of South Asian Studies (CSAS), GB Financement actuel : Bourse Lavoisier Résumé du projet de recherche La problématique qui sous-tend ce projet postdoctoral s’inscrit dans le champ des mobilités géographiques, c’est-à-dire des déplacements de groupes d’individus dans l’espace, structurant le champ des représentations et des pratiques sociales dans la période contemporaine. Pour cela, le pèlerinage en Inde est un terrain privilégié d’application du concept de circulation religieuse dans une société qui se démarque toujours des autres pays en voie de développement par sa relative stabilité territoriale. Je conçois par exemple les itinéraires dessinés par des pèlerinages à l’audience régionale comme des marqueurs de l’espace géographique et de l’identité collective, dans leur double dimension matérielle et symbolique. Par ailleurs, le pèlerinage comme la procession politique se posent aujourd’hui sur le mode du conflit, comme des lieux privilégiés d’affrontement entre communautés ou segments de la société, comme le lieu d’affirmation d’une différence revendiquée et manipulée sur le plan historique et idéologique par les partis nationalistes hindous. La réflexivité de l’analyse comparée de phénomènes circulatoires comme le pèlerinage, le tourisme religieux, la procession rituelle et/ou politique, doit inviter enfin le chercheur à questionner la pratique des sciences sociales indianistes et à redéfinir les termes du discours géographique porté sur l’Inde. DEMONT Marc Courriel : marcdemont@hotmail.com Discipline : Anthropologie Date de naissance : 09/12/1977 Titre de la recherche : Les identités sexuelles alternatives masculines d’une métropole indienne Lieux du terrain : New Delhi, Mumbai, Madras Diplôme préparé : Doctorat Année de début du diplôme : 2005 Résumé du projet de recherche La recherche aura pour but d’étudier la structuration sociale des sexualités alternatives masculines à travers la ségrégation spatiale. Il s’agira tout d’abord de s’interroger sur la fonction heuristique du concept d’identité homosexuelle dans le contexte indien. L’étude des différentes situations sociales que vivent les Gays et Kothi nous aidera à montrer la porosité et la relativité des identités sexuelles. Les espaces de rencontre (discothèques, parcs, toilettes publiques), de vie (lieu de travail, local associatif, espace familial), ou virtuels (Internet, Chat), constituent autant d’éléments qui influencent les comportements et les identités. Il faudra alors étudier la signification des espaces par rapport à leurs conditions d’accès pour définir les conditions matérielles et symboliques du processus d’identification. EGRETEAU Renaud Courriel : regreteau@hotmail.com Discipline : Sciences politiques Date de naissance : 31/07/1978 Titre de la recherche : La rivalité Inde–Chine en Birmanie/Myanmar : la Birmanie et le Nord-Est indien dans la politique chinoise de l’Inde Lieux du terrain : Inde-Chine-Birmanie Diplôme préparé : Doctorat Année de début du diplôme : 2002 Directeur de recherche : Christophe Jaffrelot Université : Institut d’Études Politiques de Paris Laboratoire de rattachement en France : CERI – Sciences Po (Paris) Laboratoire de rattachement en Inde : IRASEC (Bangkok) Financement actuel : Lavoisier (2004-2005) Résumé du projet de recherche L’Inde et la Chine ont toutes deux aujourd’hui des desseins de puissance à l’échelle mondiale. Il est donc tentant de concevoir une certaine rivalité, notamment politique et stratégique, entre ces deux géants asiatiques. Le projet de thèse proposé va consister à analyser la perception que l’Inde a de cette éventuelle rivalité politique avec la Chine et la réponse qu’elle pourra y apporter dans les années à venir en établissant clairement une « politique chinoise ». Plus spécifiquement, un cadre d’analyse restreint, mais véritablement stratégique, pourra être envisagé en focalisant la recherche sur la compétition stratégique sino-indienne qui se dessine en Birmanie, dans le Nord-Est de l’Inde et dans le Golfe du Bengale. La confrontation des intérêts sino-indiens dans cette région pivot devient en effet de plus en plus flagrante. Depuis 1988, la Chine s’est considérablement rapprochée de la Birmanie qui semble désormais inscrite dans le champ stratégique de Pékin. De son côté, l’Inde a cherché à redéfinir sa politique birmane au milieu des années 1990 en appliquant une diplomatie « réaliste » vis-à-vis de la junte birmane, et ce, dans des buts stratégiques précis : assurer la stabilité du Nord-Est indien en proie à une instabilité récurrente, s’ouvrir sur l’Asie du Sud-Est, et enfin, pouvoir contenir la poussée chinoise vers l’Océan Indien. Avec l’influence grandissante de Pékin sur le régime militaire birman, la Birmanie est devenue le pays où l’Inde et la Chine sont le plus susceptibles, à terme, de recréer les conditions d’un véritable « Grand Jeu » régional. FOUILLET Cyril Courriel : cyril.fouillet@ifpindia.org Discipline : Économie Date de naissance : 05/06/1975 Titre de la recherche : Les nouvelles formes d’action des politiques publiques d’aide au développement : le cas de la microfinance Lieux du terrain : Inde rurale Diplôme préparé : Doctorat Année de début du diplôme : 2002 Directeur de recherche : Jean-Michel Servet Université : Université Lumière Lyon II Laboratoire de rattachement en France : Centre Léon Walras (CNRS/LYON II) Laboratoire de rattachement en Inde : IFP Financement actuel : Bourse d’aide à la recherche du département des sciences sociales de l’IFP Résumé du projet de recherche En Inde, le développement de la microfinance passe en grande partie par l’essor des Self Help Groups (SHGs). Selon la NABARD, émanation de la banque centrale indienne qui a fortement poussé à l’expansion de ces groupes, plus de 700 000 groupes avaient été formés en mars 2003 soit plus de 11 millions de personnes touchées. Dorénavant, une grande partie des ONG, mais aussi et surtout des agences publiques considère ces groupes comme la « nouvelle solution » à la pauvreté. L’État Indien mise énormément sur eux et les « utilise » comme les nouveaux vecteurs des programmes publics. L’action de ces nouvelles formes d’action publique se substitue à l’action de l’État. Partant de ce constat, l’objectif de ma recherche est le suivant : dans quelle mesure ces nouvelles formes d’action publique sont-elles efficaces et légitimes ? Deux axes de recherches sont privilégiés : - Une analyse de l’offre de services de ces nouvelles formes d’action des politiques publiques d’aide au développement: - Une analyse du point de vue des clients en s’interrogeant sur les aspects économiques et sociaux de l’appropriation de ces nouvelles formes d’action par les bénéficiaires et leurs familles. Toutes ces interrogations sont nécessaires pour déterminer si ces formes d’action publique mobilisent plus efficacement les fonds qui leur sont alloués au regard d’autres types d’action d’aide au développement. Pour mener à bien ces objectifs, mon projet de recherche, inséré dans le programme « Microfinance and Socially Sustainable Development » poursuivra un premier travail effectué durant un séjour de six mois au sein de l’institut français de Pondichéry (novembre 2003 – mai 2004) et se focalisera sur le point de vue des institutions et des clients, tant au niveau individuel et collectif. GOLDENBERG Anne Courriel : icianita@hotmail.com Discipline : Sciences de l’information et de la communication Date de naissance : 26/08/1979 Titre de la recherche : Coordination concepteurs/usagers dans des projets d’informatique sociale et citoyenne en Inde Lieux du terrain : Bangalore, Mumbai, Delhi, Chennai Diplôme préparé : Doctorat Année de début du diplôme : 2003 Université : Lille III Laboratoire de rattachement en France : GRACC Résumé du projet de recherche L’informatique est devenue l’une des figures de proue de l’économie indienne. Une pluralité d’acteurs tente de faire de ce nouveau créneau une voie de mutation sociétale. Les technologies de l’information pour le développement (IT4D) prennent une place croissante dans le discours d’un grand nombre d’acteurs, aux approches souvent antagonistes. L’innovation en matière de Technologie d’Information et de Communication est articulée de façon contrastée à des potentiels d’évolution, de préservation, de changement, mais le plus souvent d’« empowerment », pour les populations défavorisées du sous-continent. Gouvernements, entreprises, associations et mouvements militants mettent en place des projets où l’informatique se veut « sociale » et « citoyenne », inventant des solutions techniques, ergonomiques, économiques et politiques adaptées aux « besoins » identifiés. Cette étude porte sur l’analyse comparée de 15 initiatives, dans leurs définitions des modalités d’innovation, et dans leur considération des populations pour la mise en place de ces initiatives. GUENOT Jessica Courriel : jess.free@voila.fr Discipline : Anthropologie Date de naissance : 18/11/1982 Titre de la recherche : Adaptation et diffusion du Bharata Natyam en France Lieux du terrain : Chennai, Lyon, Paris Diplôme préparé : Master 2 Année de début du diplôme : 2004 Directeur de recherche : Lionel Obadia Université : Lyon Laboratoire de rattachement en France : CREA Résumé du projet de recherche À partir d’une pratique personnelle du Bharata Natyam (danse classique traditionnelle de l’Inde du Sud) en France et en Inde, je cherche à en dégager les composantes essentielles et les différences au niveau du processus de transmission et d’assimilation dans les cours, mais aussi de la fonction attribuée à la danse. Si en France, elle reste un pur divertissement, en Inde elle peut avoir un rôle dans les processus de reconnaissance sociale. Cette danse s’appuyant sur une connaissance de la mythologie, de l’hindouisme, mais aussi de la vie quotidienne indienne, certains Français ressentent le besoin de s’immerger dans la vie indienne pour intégrer certaines façons d’être. Ainsi, quel est l’avenir de cette danse en France et est-elle intégralement accessible à quelqu’un d’une autre culture ? D’autres changements en Inde comme le passage de la danse du temple en tant que rite sacré pratiqué uniquement par les devadasis à un divertissement sur scène ouvert à tous (enfin tous ceux qui ont de l’argent) sont à étudier, car ils modifient la fonction et le rôle de la danse. Tout comme le fait que depuis les années 1930, la caste des brahmanes est majoritaire dans le monde de la danse. Etudier les différences entre le déploiement de la danse en France et en Inde doit permettre de montrer comment elle peut s’intégrer de façon durable en France, mais aussi comment elle offre une autre possibilité d’existence au Bharata Natyam. Comment cette adaptation se manifeste-t-elle en France au niveau de la transmission, de la relation professeur - élève, du sens attribué à la danse et de sa fonction sociale ? |
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