2.4Pauvreté Le Bénin est classé parmi les pays les moins avancés: il occupe la 163e place parmi les 177 pays du classement établi en 2007/2008 selon l’indicateur du développement humain du Programme des Nations Unies pour le développement (UNDP, 2008). Le PIB calculé en parité de pouvoir d’achat s’élevait à seulement 1 002 USD par tête en 2002, ce qui situe le pays à la 197e place au niveau mondial et à la 32e place des 54 pays africains. The HPI-1 value of 47.6 for Benin, ranks 100th among 108 developing countries for which the index has been calculated. The proportion of the population living on less than a dollar a day is 31 percent as compared to 60 percent in West Africa. (Banque Mondiale, 2006). L’analyse du niveau de l’IDH permet de dégager trois groupes de départements (PNUD, 2008b):
Des départements à IDH élevé (par rapport à la moyenne nationale): Littoral et Ouémé
Des départements à IDH moyens: Collines, l’Atlantique
Des départements à IDH faibles: les 8 autres départements; l’Alibori et l’Atacora se retrouvent en queue de peloton.
Au total, on peut retenir qu’au Bénin, la pauvreté est plus forte en milieu rural qu’en milieu urbain. Sur les cinq dernières années, elle a régressé en zone urbaine (27%, Republic of Benin 2007) alors qu’elle s’est aggravée dans le monde rural (40.6%, Republic of Benin 2007). En dépit de la forte croissance économique et de l’amélioration des indicateurs sociaux, la pauvreté progresse. La raison en a été une forte dichotomie, la pauvreté rurale augmentant (où vit la majeure partie de la population) tandis que la pauvreté urbaine diminuait. Même les cultivateurs de coton, qui constituaient autrefois une catégorie privilégiée, ne sont plus certains de voir leurs efforts correctement récompensés en raison de l’effondrement des prix mondiaux et de la hausse des coûts des facteurs de production (IFAD, 2005). Between 2002 and 2006, economic stagnation appears to have been the main cause behind the deterioration in the incidence of income poverty in Benin. Moreover, national consultation efforts have clearly shown that corruption is a factor that is harmful factor to the business climate, and hence an impediment to investment and diversification, and consequently to growth and poverty reduction. This explains why, for this new edition of the strategy, the Beninese authorities intend to stress diversification policies in order to accelerate economic growth, promote good governance, and strengthen the social sector in support of poverty reduction efforts and sustainable human development (Republic of Benin, 2007).
2.5Employment There are no recent (un)employment figures. The labour force: is 5.38 million (CIA 2007). INE (2001) has figures for 1992. The 1992 population and housing census showed that 42.4% of Benin's population was economically active according to international standards. The population is unevenly distributed both geographically and by economic sector. Agriculture and the informal economy have been the main sources of job creation. Agriculture employed 61% of the economically active population in 1979; the informal economy employed 34%. By 1992, agriculture had fallen to 56% while the informal economy had risen to 41%.
3.Situation politique Depuis l'indépendance, le Bénin a connu une histoire politique mouvementée. Les douze premières années furent marquées par une instabilité chronique, les anciennes élites coloniales, pour la plupart originaires du Sud, se disputèrent le pouvoir. Le 6 avril 2006, le nouveau président de la République du Bénin, le docteur Yayi Boni, 54 ans, est officiellement installé dans ses fonctions à Porto-Novo. Le nouveau président qui prône une « République coopérative et solidaire », a énuméré les quatre priorités de son mandat que sont les ressources humaines, une gouvernance concertée, le développement de l'esprit d'entreprise, la construction de nouvelles infrastructures. L'ancien président de la Banque ouest-africaine de développement (BOAD) est élu président de la République à l'issue du deuxième tour de scrutin le 5 mars 2006, rassemblant 74,51% des suffrages, contre 25,49% pour Me Adrien Houngbédji, qui a présenté ses félicitations au nouvel élu. Réformes administratives: un début prometteur mais fragile (IFAD, 2005). En 2002, les unités administratives locales, appelées communes, ont reçu un large éventail de prérogatives et de responsabilités, y compris la planification, la mise en œuvre et le suivi des interventions visant au développement local, destinées à satisfaire de façon cohérente et complémentaire les besoins et priorités définis au niveau local. Les premières élections ont eu lieu en décembre 2002 et de nombreuses communes ont commencé à élaborer des programmes de développement communal. Un changement de paradigme dans la répartition des rôles et des responsabilités doit s’accompagner de réformes administratives. Trois catégories de rôles et responsabilités sont prises en considération:
les rôles et responsabilités qui sont la prérogative exclusive de l’État (par exemple, permettre la réduction de la pauvreté grâce à la formulation d’actions, de stratégies, de règles et de réglementations adéquates, coordonner l’aide extérieure, créer et gérer les infrastructures publiques, veiller à ce que les catégories vulnérables tirent également avantage de la croissance et du développement, etc.);
ceux que l’État peut partager avec le secteur privé (par exemple, recherche et vulgarisation, renforcement des capacités, promotion des organisations locales, analyse et interprétation des tendances sectorielles, suivi de l’impact des projets et actions);
ceux qui peuvent et doivent être entièrement confiés aux secteurs privés (par exemple, production, transformation, commercialisation, fourniture de biens et de services).
Bien qu’il soit officiellement reconnu qu’un secteur privé solide est nécessaire, les pouvoirs publics doivent encore adopter les mesures macroéconomiques adéquates. Les investissements privés ne progresseront pas partout, en particulier dans les zones rurales, tant que le rôle du secteur privé dans la production agricole, la commercialisation et les services restera mal défini et que le cadre réglementaire continuera d’imposer des procédures bureaucratiques coûteuses pour l’obtention de licences commerciales et l’approbation des investissements et qu’il restera dominé par une imposition excessive des entreprises et un risque élevé de harcèlement de la part des instances réglementaires, fiscales et policières. L’environnement politique ne favorise pas l’établissement de rapports favorables sur le marché entre les producteurs ruraux et les consommateurs.
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