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ATELIER1 / WORD_EXPRT Insérer une table des matières ici. L’abeille (Pérez, 1889) L’ abeille est un nom vernaculaire désignant certains insectes hyménoptères de la superfamille des Apoidea. Au moins 20 000 espèces d'abeilles sont répertoriées sur la planète1 dont environ 2 500 en Europe et 1 000 en France2. En Europe, l'espèce la plus connue est Apis mellifera qui, comme la plupart des abeilles à miel, appartient au genre Apis. Cependant, la majorité des abeilles ne produisent pas de miel. Les abeilles peuvent être classées selon leur mode de vie : les abeilles domestiques, sauvages, solitaires ou bien sociales… Les abeilles sont nettement distinctes des guêpes, par leur morphologie et leur comportement. Les bourdons en revanche sont un groupe particulier d'abeilles Étymologie et histoire du motLe mot abeille est attesté en français pour la première fois au xive siècle4. D'abord mentionné sous les formes abueille, abele, aboille ou encore abeulle, ce mot est un emprunt à l'occitan abelha4,5, lui-même issu du latin ăpĭcŭla « petite abeille », diminutif d’apis « abeille »6. Il remplace un terme d'oïl ef issu directement du latin apis (Flandre, îles Anglo-Normandes, ainsi que dans l'estuaire de la Gironde), tandis que dans l'Est, l'abeille est considérée comme étant une « petite mouche » (mouchette, mohhate, môtchotte) et que, plus au sud, on la nomme avette ou aveille4. Le terme de mouche-ep est aussi trouvé et eps employé par Montaigne. L'usage du mot abeille domine progressivement celui des termes employés régionalement. Cependant, une autre expression « mouche à miel » va se substituer dans bien des dialectes d’oïl aux formes plus anciennes issues du latin apis (exemple en cauchois mouque à mié). Dans sa première édition de 1694, le Dictionnaire de l'Académie française définit l'abeille comme étant une « mouche à miel », sauvage ou domestique7. La définition du mot abeille dans les dictionnaires évolue peu avec le temps. Il faut attendre le xixe siècle avec la 6e édition (1832-1835) de ce dictionnaire pour voir apparaître des précisions sur cette sorte de mouche : « Insecte ailé […] qui produit la cire et le miel » et le xxe siècle avec la 8e édition de 1932-1935 pour qu'elle soit classée parmi les hyménoptères tout en précisant également qu'elle « vit en essaim »8. Cette définition est très proche de celle donnée par le Trésor de la Langue Française (1971-1994)4, ce qui réduit progressivement l'usage du mot aux seules abeilles à la fois sociales et productrices de miel9. Pourtant, parmi les insectes appelés « abeille » en français, il existe en réalité des espèces solitaires et d'autres qui ne produisent que peu ou pas du tout de miel. Cette différence va être intégrée à la 9e édition du Dictionnaire de l'Académie française qui, tout en réduisant la définition de l'abeille à la « famille des Apidés », explique qu'elle vit en société et produit du miel mais élargit cette définition en ajoutant « le plus souvent5 ». Différencier les abeillesToutes les abeilles sont des insectes hyménoptères, végétariens et butineurs. Butiner signifie voler de fleur en fleur à la recherche de nourriture. L'abeille récolte ainsi dans la nature nectar, propolis, miellat et pollen. En butinant l'abeille assure également la pollinisation, c'est-à-dire le transport du pollen permettant la reproduction des plantes. Leur taille distingue les abeilles des bourdons, aux mœurs comparables mais plus ronds et généralement plus gros. Les guêpes ont quant à elles la taille fine, pas de poils et sont volontiers carnivores27. Le nom d'abeille est ainsi généralement accordé aux espèces dont l'aspect se rapproche de celui desmouches. Leurs quatre ailes reliées deux à deux différencient pourtant facilement les abeilles des mouches, notamment des syrphes, ces diptèreségalement pollinisateurs qui arborent par mimétisme le costume rayé de la guêpe et parfois celui, plus poilu, de l'abeille. Selon les habitudes de vie des espèces, on distingue plusieurs catégories d'abeilles : l'expression « abeille domestique » est l'un des noms usuels de l'abeille européenne (Apis mellifera)19 mais elle peut aussi être employée pour toute autre abeille domestiquée par l'Homme. Par opposition, on nomme « abeille sauvage » une abeille non domestiquée. L'expression « abeille sociale » désigne une espèce d'abeille vivant en colonie, sinon il s'agit d'une « abeille solitaire » constituant plutôt des agrégations (ou bourgades) de terriers individuels28. D'autres espèces sont des « abeilles parasites » qui pratiquent le cleptoparasitisme. Certaines abeilles transforment une partie de leur récolte en produits dérivés : miel, cire ou gelée royale. Ces produits sont stockés dans des nids plus ou moins élaborés : de simples galeries pour les espèces solitaires, des assemblages complexes de rayons de cire pour les espèces sociales. Les espèces qui en produisent en quantité significative sont appelées des « abeilles à miel ». La taille et le poids des abeilles varient selon les espèces, leur taille va de 9 à 15 mm de long et elles peuvent peser de 60 à 80 mg. Grands types d'abeillesLes ancêtres des abeillesL’histoire évolutive des insectes met en évidence que les premiers insectes apparaissent vers 400 Ma au Dévonien, les insectes volants vers 350 Ma auCarbonifère29. On ignore encore quel est l’ancêtre commun à tous les Apoidea1. Les premières abeilles stricto sensu sont probablement apparues en même temps que les premières fleurs, c'est-à-dire il y a plus de 100 millions d’années, la flore terrestre étant auparavant dominée par les gymnospermes1. Les études génétiques suggèrent que les abeilles proviennent, comme les fourmis, de la spécialisation de guêpes prédatrices de la famille des Crabronidae, le changement du comportement alimentaire pouvant s'expliquer par la consommation par ces guêpes de proies qui visitaient les fleurs et se couvraient de pollen30. Les premières abeilles ont probablement été solitaires et spécialistes (pollinisation d'un nombre défini de fleurs), certaines évoluant vers des formes sociales plus ou moins élaborées et devenant des pollinisateurs généralistes mais ces transitions instables font que certaines sont retournées vers un mode de vie solitaire31. On a retrouvé les plus anciens fossiles d'abeilles en inclusion dans de l'ambre. Ces abeilles appartiennent à des espèces et des genres à présent éteints. Le plus vieux fossile à ce jour est Melittosphex burmensis (en) : datée de 100 millions d'années, cette espèce minuscule découverte en 2006 en Birmanie avait des grains de pollen sur les pattes32. Le genre Electrapis vivait au Crétacé supérieur, il y a environ 70 millions d’années, dans l’actuelle région de la Baltique et avait une forme très proche de l'abeille à miel contemporaine1. Les abeilles solitairesArticles connexes : Osmia, Megachile, Colletidae, Andrenidae et Halictidae. La majorité des abeilles sauvages sont solitaires : elles ne fondent pas de colonie pérenne (pluriannuelle), les abeilles femelles construisant individuellement un petit nid au sol, sous une pierre, dans des structures creuses (trou dans un arbre, coquille d'escargot, etc.)33. Certaines espèces, comme l’halicte (Halictus (en)) ont cependant une vie communautaire, sans être eusociales34. Si les femelles ont parfois une même entrée de nid, elles construisent et s'occupent seules de leurs propres cellules et n'ont aucun contact avec leur descendance35. Certaines espèces sont des « rubicoles » (au sens strict « qui habitent les ronces ») et nidifient dans des tiges de plantes à moelle. D'autres espèces sont des « xylicoles » qui utilisent des galeries creusées dans le bois, soit par elles-mêmes, soit par des insectes xylophages. D'autres espèces enfin creusent leur nid dans des parois de terre sèche ou dans le sol34. Chaque cellule, contenant une larve, du pollen et du nectar, est scellée par un bouchon35. Une abeille maçonne (iciOsmia cornifrons) explorant un trou Abeille solitaire (ici Dasypoda hirtipes) Andrena vaga en train de butiner des fleurs de photinia Les abeilles parasites[Ce sont des insectes solitaires qui pratiquent le cleptoparasitisme en parasitant les couvains d’autres espèces. Les abeilles sociales![]() Abeilles sociales (ici Apis mellifera) ![]() Abeilles sur cires Les abeilles sociales forment des colonies, groupes d'abeilles vivant en société. La colonie est composée de trois castes :
Une colonie peut perdurer pendant plusieurs années si elle survit à la saison froide. Un essaim36 d'abeilles est un rassemblement en nombre important d'abeilles de la même famille. Quand une vieille reine quitte le nid avec une fraction de sa population (qui peut être importante) pour former une nouvelle colonie, laissant la place à une jeune reine, on parle d'essaimage. Les abeilles évitent ainsi d'engendrer un super-organisme étouffant. L'essaimage des abeilles est un véritable processus anarchiste d'intelligence collective puisqu'il s'agit de parvenir à un consensus pour définir la future localisation de la colonie. Les éclaireuses relatent une position qui leur semble propice à l'installation de la colonie par unedanse dont la vivacité reflète la qualité du lieu désigné, et suffisamment explicite pour en indiquer la position. Toutes les exploratrices ont le même pouvoir d'information et présentent de manière transparente et souvent simultanément leurs découvertes. Selon l'intensité de la communication, l'abeille découvreuse d'un site va recruter un nombre plus ou moins grand de nouvelles éclaireuses qui iront chacune le visiter et entreprendre une évaluation indépendante. Elles pourront à leur tour donner leur opinion, et cette mutualisation perpétuelle des connaissances aboutit au consensus pour une destination37. Les abeilles à mielArticles détaillés : Apis (genre), Apis mellifera et Liste des races d'abeilles d'élevage. L'expression « abeille à miel » est un nom vernaculaire désignant en français des insectes sociaux parmi les abeilles qui produisent du miel en quantité significative mais, parmétonymie, c'est aussi l'un des noms usuels de l'abeille européenne (Apis mellifera). Les abeilles à miel appartiennent majoritairement au genre Apis, de la sous-famille des Apinés, mais c'est Apis mellifera et, dans un moindre mesure, son homologue asiatiqueApis cerana, l'espèce qui se prête le mieux à l'apiculture38. D'autres espèces produisent du miel mais pas en quantité suffisante pour mériter cette appellation. Les abeilles domestiques sont principalement de l'espèce Apis mellifera. Originaire d'Europe et d'Afrique, c'est en effet l'espèce la plus utilisée pour produire du miel. Elle a donné de nombreuses sous-espèces ainsi que de nombreux hybrides de ces sous-espèces, dont certains, comme l'abeille buckfast, sont obtenus par croisements au sein des élevages. Apis cerana est également exploitée dans certaines régions de l'Asie. Les autres espèces du genre Apis (Apis florea, Apis dorsata, etc.) se trouvent uniquement à l'état sauvage. Des abeilles de la tribu des Meliponini produisent également de petites quantités de miel. Le rendement des colonies d'abeilles en miel dépend aussi des végétaux à la disposition des butineuses, car les plantes à fleurs sont plus ou moins mellifères. Interactions (Bellmann, 5 juin 2009)Toutes les abeilles peuvent jouer un rôle important pour la pollinisation des plantes, et en particulier celle de nombreuses plantes cultivées. Toutefois on doit en général considérer que les abeilles domestiques des apiculteurs jouent un rôle supplétif perturbant la nature. Certaines espèces sont plus performantes que d'autres de ce point de vue : le taux de pollinisation et l'efficacité de celle-ci est ainsi deux fois plus important par les abeilles sauvages que par les abeilles domestiques43. Les plantes dont la pollinisation est favorisée par l'abeille sont dites mellitophiles. En effet, lorsque les abeilles récoltent des ressources alimentaires, celles-ci se couvrent de pollen. Le pollen est la gamète mâle de la fleur. Elles butinent ensuite d'autres fleurs afin d'y récolter le nectar et se frottent alors contre les parties reproductrices des autres fleurs. Ainsi, le pollen déposé à la surface de la fleur colonise les graines femelles de celle-ci 44. Involontairement, les abeilles permettent donc le contact entre les gamètes mâles et femelles des différentes fleurs. Les abeilles bénéficient également de la pollinisation car, en récoltant le nectar et pollen, elles constituent leurs réserves alimentaires. De plus, une grande densité de fleurs aux alentours de la ruche leur est bénéfique car cela minimise leur temps de recherche de nourriture. Enfin, les populations humaines sont directement et indirectement dépendantes des fleurs pour un tiers de leur régime alimentaire45. L'absence des pollinisateurs indigènes naturels les plus répandus pourrait donc avoir des conséquences économiques, sociales et écologiques. Or, on constate dans l'Hémisphère nord une baisse de la population des insectes pollinisateurs et en particulier des abeilles2,46. Un des symptômes de ce phénomène est lesyndrome d'effondrement des colonies d'abeilles, qui connaît une recrudescence au début du xxie siècle. De multiples causes semblent être à l'origine de cette baisse de la population : parasites, champignons, prédateurs, monoculture intensive, alimentation trop peu diversifiée ou de mauvaise qualité, réchauffement climatique… Les produits phytosanitaires agricoles, les cultures d'OGM et la pollution électromagnétique sont également cités mais leur implication est de moins en moins controversée avec un consensus scientifique croissant sur le rôle dévastateur des insecticides47. En tant qu'animal bioindicateur, cette situation inquiète non seulement les apiculteurs, mais aussi de nombreuxécologues, économistes et experts en raison de l'importance économique et écologique de l'abeille. En février 2010, l'Union européenne met en place le programme STEP afin de préciser les causes et les impacts de ce déclin et d'en assurer le suivi. Un groupement d'apiculteurs et d'acteurs intéressés crée en 2011 le réseau européen Bee-Secured, pour la surveillance de l'environnement et de la biodiversité. En 2012, le réseau prend une dimension hors Europe.[réf. nécessaire] Interactions économiquesEn cas de manque de pollinisateurs, plusieurs conséquences directes peuvent être répertoriées. Premièrement, le rendement des cultures destinées à notre régime alimentaire serait considérablement amoindri. On estime que la pollinisation par les insectes contribue au rendement de 75% des grandes cultures48. Ceci entrainerait une hausse des prix des fruits et légumes. Deuxièmement, le nombre d'apiculteurs professionnels chuterait ainsi que l'économie liée à la vente de produits de la ruche. Interactions socialesOn peut supposer que l'augmentation des prix des fruits et légumes due au manque de pollinisateurs accentuerait la tendance à la sous-consommation de ces produits et particulièrement pour les groupes sociaux à bas-revenu qui verrait cette augmentation des prix comme un obstacle à la consommation49. Interactions écologiquesLa pollinisation par les insectes indigènes non domestiques est un enjeu important de l'écologie. En effet, les insectes sauvages permettent d'effectuer naturellement des fécondations croisées : l'ovule d'une plante reçoit le pollen d'une autre plante de la même espèce, cela permet de conserver une grande diversité génétique. Or, la diversité génétique permet d'éviter les dépressions de consanguinité et augmente la résilience de la population face aux perturbations environnementales et aux nouvelles maladies. Dans une population à grande diversité génétique, le risque d'extinction est beaucoup plus faible50. Le 16 avril 2014 les Sénateurs français ont adopté un amendement à la loi sur l'avenir de l'agriculture reconnaissant l'abeille comme "un bio-indicateur dans le cadre de la surveillance des produits phytopharmaceutiques" 51. Insérer l’index ici Insérer une table de références ici. Insérer une Bibliographie ici
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