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Module 1 La mondialisation économique et financière Partie 2 La dynamique de la mondialisation financière Chapitre 1 Balance des paiements, taux de change et systèmes de change 1. La balance des paiements : construction et interprétation 1.1 Le principe de la comptabilité en partie double Document 1 : chaque échange nécessite deux écritures comptables La balance des paiements enregistre toutes les transactions effectuées entre les résidents d’un pays et le reste du monde pendant une période donnée. Ces transactions sont des flux d’échanges, flux sortants et flux entrants. Chaque échange donne lieu à deux écritures comptables dans la balance des paiements. Un agent résident en France importe par exemple un bien allemand. Il y a donc un flux « entrant » d’une marchandise allemande. Ce flux entrant est enregistré au « débit » de la balance des paiements. La somme est affectée du signe « moins ». Mais l’agent français doit payer ce bien. Pour ce faire, il émet un chèque déposé par l’entreprise allemande sur un compte bancaire qu’elle tient dans une banque en France. Ce compte bancaire correspond à un actif financier détenu par l’entreprise allemande en France. Il correspond à l’équivalent d’un flux « sortant » d’actif financier vers l’Allemagne. Il est alors enregistré au « crédit » de la Balance des paiements, et il est affecté du signe « plus ». Pour une même opération, la balance des paiements enregistre donc deux flux de sens et de signes opposés. Les flux au débit compensent les flux au crédit : la balance des paiements est donc toujours équilibrée. Source : N.Danglade 1.2 Les comptes de la balance des paiements 1.2.1 Le compte des transactions courantes (TC) Document 2 : le compte des transactions courantes jusqu’en 2012 Le compte des transactions courantes (TC) enregistre plusieurs flux. Jusqu’en 2012, le compte des TC était décomposé de la manière suivante : - les flux des échanges de biens et de services (le solde commercial). - les flux de « revenus des facteurs de production ». Par exemple, des français travaillent en mission à l’étranger mais qui sont payés en France ; - les flux de « transferts courants ». Par exemple les contributions au budget de l’UE, ou les flux de revenus que des travailleurs résidents à l’étranger envoient à leur famille. Source : N.Danglade Document 3 : ne pas confondre flux et stocks Attention à ne pas confondre le montant des flux et le montant des soldes. Prenons le cas de la Balance des paiements de la France en 2012 (en milliards d’euros) ; source Banque de France (rapport annuel 2012)
Le solde représente environ 5% des flux inscrits au débit. Il faut donc bien avoir en tête que le montant du solde ne permet pas de savoir quels sont les montants des flux. Un solde proche de zéro ne signifie pas que les échanges sont nuls. On ne peut, par exemple, pas affirmer, lorsque le solde d’une balance est égal à zéro, qu’il n’y a pas d’échanges entre deux économies. Source : N.Danglade Document 4 : les comptes des transactions courantes depuis 2012 Une uniformisation internationale des balances des paiements a conduit à une modification récente des rubriques. Désormais, le compte des transactions courantes est composé du solde des échanges : - de biens ; - de services ; - de revenus primaires : ils correspondent aux revenus du travail et des investissements à l’étranger ; - de revenus secondaires : ils concernent les revenus des autres investissements et des avoirs de réserve. Document 5 ![]() Question : comment évolue la balance commerciale française depuis 2008 ? distinguer le solde de la balance des biens et celui des services. Document 6 : ![]() Question : quels sont les revenus qui permettent aux soldes des revenus primaires et secondaires de rester positif entre 2008 et 2013 ? Document 7 : la décomposition du solde des TC depuis 2008 Dans le graphique suivant, nous observons l’évolution du solde des transactions courantes de la balance des paiements françaises depuis 2008. ![]() Source : Banque de France, rapport annuel de la Balance des paiements 2014 Source : N.Danglade Question : quel est le solde du compte des transactions courantes ? quelle est la particularité de la décomposition de ce compte ? 1.2.2 Le compte de capital (CC) Document 8 : le compte de capital (CC) Le compte de capital (CC) mesure des flux qui ne sont ni pris en compte dans le compte des transactions courantes ni dans le compte financier. C’est le cas par exemple, si l’Etat français abandonne une dette que lui doit la Tunisie. Le volume des échanges y est relativement très faible et le solde proche de zéro : en 2012 par exemple, 0,9 milliards d’euros au crédit et -1,2 milliards d’euros au débit, pour un solde de -0,3 milliards d’euros. Source : N.Danglade 1.2.3 Le compte financier (CF) Document 9 : l’enregistrement des flux dans le compte financier Le compte financier (CF) enregistre les flux d’achat et de vente d’actifs : les devises, les obligations, les actions, les terrains … Il faut bien faire attention au fait que ce que l’on a l’habitude d’appeler des échanges internationaux de capitaux ne sont pas enregistrés dans le compte de capital mais dans le compte financier. L’enregistrement des flux financiers est plus complexe que celui des échanges de marchandises. Si un résident français prend possession d’un actif à l’étranger, cela signifie qu’il acquiert un actif émis par un non-résident : il y a donc un flux d’actif « entrant » en France qui est enregistré dans la colonne « débit » et affecté du signe « moins ». Si un investisseur non-résident acquiert un actif émis par un résident, il y a un flux d’actif « sortant » du point de vue de la France, qui est enregistré dans la colonne « crédit » avec le signe « plus ». Mais à ce stade notre raisonnement est incomplet, il faut aussi intégrer le fait que les résidents français peuvent « vendre » des actifs qu’ils avaient acquis précédemment. Ils se séparent donc d’actifs détenus à l’étranger. De la même façon, des investisseurs non-résidents peuvent se séparer d’actifs acquis en France. Comment prendre en compte ces flux ? Lorsque des résidents se séparent des actifs étrangers, le flux figure dans la colonne « débit » mais, cette fois-ci avec le signe « plus », et non pas « moins » comme lorsqu’ils acquièrent un actif. Lorsque des non-résidents se séparent des actifs français, le montant figure dans la colonne « crédit », mais avec le signe « moins ». En résumé, pour interpréter le signe des rubriques du compte financier, il faut avoir en tête que :
Source : N.Danglade Document 10 : les rubriques du compte financier (CF) se décompose en quatre rubriques : - Les flux d’investissements directs à l’étranger : ils visent à acquérir au moins 10% du capital d’une entreprise de manière à pouvoir assurer une influence significative sur sa direction ; - Les flux d’investissements de portefeuilles qui concernent l’achat d’actions, dans la limite de 10% du capital de l’entreprise, de titres du marché monétaire, ou d’obligations. Dans la balance des paiements, on parlera d’avoirs pour les actifs détenus par des résidents français et d’engagements pour les actifs détenus par des non-résidents ; - Les flux de produits dérivés : ce n’est pas la valeur notionnelle des contrats qui est pris en compte mais uniquement le solde des contrats dénoués; - Les flux « autres investissements » : crédits commerciaux (qui jouent un rôle important dans le commerce international), autres prêts … ; - Les flux d’avoirs de réserve. Ce sont les réserves officielles des banques centrales. Elles sont constituées essentiellement de la (ou des) monnaie(s) internationale(s) de réserve, comme le dollar. Source : N.Danglade Document 11 : décomposition de la rubrique Investissements direct à l’étranger (Compte financier)
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