Les banques et leur capital : les économistes évaluent l'impact de l'exigence de la Banque Centrale de faire augmenter les fonds des actionnaires

Les banques et leur capital : les économistes évaluent l'impact de l'exigence de la Banque Centrale de faire augmenter les fonds des actionnaires Par Sara Khojoyan ArmeniaNow / armenews.com - 2/2/2015 La décision de la Banque centrale de donner un délai de deux ans aux banques commerciales afin d’augmenter six fois leur capital social jusqu’à 30 milliards de drams (environ 63 millions de $) est dirigée vers la résolution de certains problèmes auquel le système bancaire est aujourd’hui confronté affirment des experts. La Banque Centrale a pris sa décision du relèvement du minimum actuel de 5 milliards de drams ( 10,5 millions de $ ) du capital à 30 milliards de drams le dernier jour ouvrable de l’année dernière donnant aux 21 banques en Arménie jusqu’au 1er Janvier 2017 afin d’appliquer cette directive et expliquant que cette étape est dirigée vers la stabilisation des banques. Selon l’économiste Vilen Khachatryan, la Banque Centrale a une idée claire des problèmes dans le système bancaire et cette initiative est dirigée vers leur solution. « Le fait même, par exemple, que certaines banques offrent des taux d’intérêt beaucoup plus élevés pour les dépôts que les autres banques font des prêts montre que ces banques ont un problème de liquidités » a déclaré Khachatryan à ArmeniaNow. L’économiste, cependant, pense que la Banque Centrale s’est hâtée de prendre la décision, en particulier après la panique créée dans le système bancaire au cours de la forte dévaluation du dram en Décembre. « Nous pouvons dire qu’il y a une crise de confiance dans le système bancaire dans le pays, et que prendre ces mesures au cours de cette situation tendue n’est pas bien. Ils auraient dû attendre que la situation se calme ». Pendant la première semaine de travail de 2015, il y a eu de nombreuses évaluations selon lesquels les 21 banques seraient en mesure d’atteindre la norme nécessaire. Il est surtout prévu que sept banques soient vendues. Un analyste du quotidien Haykakan Zhamanak a suggéré qu’il ne resterait que 14 banques sur 21 aujourd’hui. L’économiste Vardan Bostanjyan a également déclaré aux journalistes que le rôle de l’Etat dans le processus de fusion des banques est très important. Selon l’économiste, les représentants du système financier doivent suivre strictement que les ressources bancaires sont rationnellement distribuées ; sinon il pourrait apparaître des monopoles dans le système bancaire aussi. « Cependant aussi positive l’unification puisse être, elle apportera la monopolisation. Et maintenant, avec un Etat monopolisé en Arménie ce sera un coup dur pour la société avec un retour en arrière. Les leaders du domaine pourront alors facilement dicter leur loi aux sociétés, aux demandeurs de prêts » a déclaré Vartan Bostanjyan. Vartan Bostanjyan a également d’autres préoccupations selon lesquelles pour accumuler plus d’argent, les banques vont rendre l’accès aux prêts plus difficiles avec des taux d’intérêt plus élevés. Vilen Khachatryan, cependant, n’est pas d’accord avec cette évaluation : « Si le nombre de banques est de plus de 20 alors il y aura de la concurrence. Ce n’est pas comme si une banque possédait 50 pour cent de tous les dépôts, ou une autre offrait la plus grande partie des prêts, et je pense que 15 banques seront en compétition ». « Nous pouvons dire que ce n’est pas seulement un processus d’unification, mais aussi d’absorption. Il y a des banques en Arménie qui ont des problèmes, et ils rejoindront les banques plus solides afin que leurs problèmes ne soient pas vus. Par conséquent, le problème est secrètement transmis à une autre banque. Si une banque fait faillite, le système bancaire est en danger, et de cette façon, la question est fermée » a déclaré l’économiste. Selon Vilen Khachatryan, la Banque Centrale tentera de lancer le processus d’unification en douceur, parce que les gens sont prédisposés négativement envers les banques commerciales, il y aura une certaine tension. Actuellement, seulement cinq parmi les 21 banques qui fonctionnent en Arménie possèdent plus de 30 milliards de drams de capital.

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