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![]() Les grands courants de l’analyse économique Introduction : La pensée économique connait un intérêt spécial. L’économie est une science humaine marquée par l’histoire dont la compréhension de l’élaboration des théories passées permet de comprendre les enjeux des théories présentes. Thomas Kuhn en 1962, a réfléchit sur les révolutions des scientifiques et à mis en place le principe de paradigme dans Structure des révolutions scientifiques. Il va dire qu’une rév scientifique apparait avec un paradigme (ensemble d’hypothèses admis par une communauté scientifique dans lesquelles vont s’inscrire les recherches particulières). On peut observer une succession de période où les théories sont hégémoniques. Mais aucune théorie n’est écartée (≠sciences). Même aujourd’hui, il n’y a pas d’hégémonie aussi forte.
Nous allons voir comment les pensées éco se sont développées avec le dvlpt des marchés.
En Grèce antique, il y a eu de profondes mutations pol et éco : essor des marchés avec le dvlpt de l’éco monétaire, apparition de la démocratie athénienne (remise en cause du fonctionnement de la société antique). Les philosophes vont se positionner par rapport à cette remise en cause de l’organisation sociale.
Il y a deux types de justices selon lui : -d’ordre (re)distributive qui est un principe relatif aux besoins et aux apports des agents éco - d’ordre communicative qui doit prévaloir dans l’échange, doit satisfaire tout le monde. Dans Ethique à Nicomaque, il montre que la monnaie permet l’échange. Sur la pensée médiévale, c’est une pensée éco tjrs intégré à des préoccupations d’ordre morale, philosophique, politique, juridique. Elle ne se manifeste jamais directement, il n’y a pas encore d’objet économique autonome. Le MA commence en -476 (fin de l’empire romain) à 1492, (découverte des Amériques). C’est une période qui se caractérise par la fin de l’empire romain, les invasions barbare et le début d’une christianisation occidentale, la chute de Constantinople, et les découvertes du monde et le début de l’humanisme → un millénaire Au début, ce qui le caractérise c’est le morcèlement du territoire du à la chute de l’empire romain : ↘ vie urbaine, ↘ échanges, atomisation du pouvoir pol d’où l’apparition du système féodale, dvlpt du régime domaniale analysé par George Duby : établissement des esclaves dans des fermes d’où ils devaient être en charge d’eux même, moins de responsabilité pour les chefs. C’est pour lui un moment important de l’histoire car c’est un facteur du dvlpt économique.
Usurier : exploiteur, qui profite de la misère d’une personne qui ne peut que lui emprunter, pour lui prendre de l’argent à des taux excessif. Mont de piéter : Un mont-de-piété est un organisme de prêt sur gage (prêt fait après dépôt d'un bien en garantie ; le montant du prêt est proportionnel à la valeur du bien déposé) qui a pour mission de faciliter les prêts d'argent, notamment en faveur des plus démunis. Avec les mutations sociales, culturelle de la Renaissance, il y d’autres courants de la pensée économique.
1- Les mutations de la société au XVème A partir du XVème siècle, il y a un essor éco, culturelle, pol et sociale majeur dans le monde occidental : - Cet essor économique est bien illustré dans La Dynamique du Capitalisme par Fernand Braudel qui montre les grandes transformations des marchés au XVème, notamment l’économie de marché et le capitalisme même si ces deux formes restent minoritaire jusqu’au XVIIIème. Il amène à penser le dvlpt du commerce. - L’essor de l’agriculture et de l’industrie - l’essor de l’élevage en Angleterre – l’essor de l’imprimerie par Gutenberg, inspiré du système chinois en le développant pour un plus grand nombre et plus rapidement. - centralisation du pouvoir - réformes avec Luther et Calvin - dvlpt de l’humanisme avec la reconnaissance de la liberté individuelle (Erasme, Rabelais, Thomas Moore) et redécouverte de l’antiquité – les grandes découvertes scientifiques : Copernic (mouvement des plantes), Kepler, Galilée → l’univers est soumis à des lois naturelles que l’homme peut connaitre grâce à la raison et l’expérimentation. L’ordonnance de Villers-Cotterêts est un ordonnance imposant l’usage du français à la place du latin dans les tribunaux, ordonné par François Ier → français = langue du droit 2- Les Mercantilistes Ils regroupent des penseurs extrêmement variés : groupe hétéroclite sur une durée très longue, dans des pays également vairés, ce n’était pas une pensée unifié, il ne s’agissait pas d’une école de pensée. Le terme Mercantiliste a été donné par Smith, pour les opposés au système de l’agriculture, la physiocratie. Il les désigne pour mieux les critiqué, pour dénoncer leur représentation protectionniste. C’est un courant qui n’a pas de courant unifié. Ils réagissent à l’essor marchand, l’afflux de métaux précieux qui pose la question monétaire. Ils s’inscrivent dans une ambition de conseil aux politiques → « conseillers du Prince ». Les principaux auteurs sont : - Jean Bodin : 1530-1596, connu pour sa Réponse aux Paradoxes de Monsieur de Malestroit où il établit les fondements de la théorie quantitative de la monnaie. - Antoine de Montchrestien : 1576-1621, il est le fondateur du terme « économie de politique » dans son Traité d’économie politique - William Petty : 1623-1687, il fait une arithmétique économique où il va chercher à mesurer la richesse, dans Taxe and contribution, il y a une recherche de mesure de la propriété totale de l’angleterre. Il y a différents thèmes communs, des fils conducteurs : - La défense du commerce et la justification des marchands : ils valorisent la recherche de l’enrichissement à travers le commerce. - la doctrine de la balance commerciale (critiqué par Smith et Ricardo) : le pays s’enrichit par le commerce extérieur des métaux précieux, ce qui conduit à des mesures protectionnistes visant à favoriser les exportations de biens manufacturé, des denrées agricoles (grains) et à en limiter les importations. L’apport du mercantilisme c’est d’avoir ébauché une conception macroéconomique de la richesse qui se met en place autour de l’économie. Il y a aussi des ébauches de mécanismes économiques, de représentations de lois pour les phénomènes économiques. Ils sont disqualifié par Smith, ça reste une pensée nécessaire à la compréhension des transformations sociale de la Renaissance, ils connaitront au XXème, une tentative de réhabilitation via Keynes dans La Théorie Générale.
1- Les conditions politiques, économiques et culturelles du déclin du mercantilisme et de l’émergence d’une pensée économique libérale Il n’y a pas de rupture brève, de révolution entre la pensée mercantilistes et celles des physiocrates puisque la première pensée n’était pas un groupe, un mouvement unifié. Il y a des auteurs qui reprennent des idées mercantilistes mais en y ajoutant d’autres détails, indications. L’apparition de principes libéraux fait changer les choses, qui se fondent sur les théories des droits naturels. La principale distinction entre les deux mouvements, est leur conception sur l’origine de la valeur, richesse. Ici, la richesse trouve son origine dans la terre, la nature.
Le mercantilisme était rattaché à l’absolutisme royal. Or, en Angleterre au 17ème, apparaissent des changements politiques majeurs qui vont donner lieu à 2 ouvrages majeurs inscrits dans « les théories du Contrat Sociale » ou « théorie du droit naturel » : - Thomas Hobbes, 1652, Le Léviathan. Il y a une justification de l’Etat qui ne se fait plus à la référence en droit divin mais par rapport aux caractéristiques de l’état de nature. Les fondements du droit vont se trouver dans la nature de l’homme. Or, « l’homme est un loup pour l’homme » = il prétend que les hommes vivaient dans un état de nature caractérisé par une anarchie redoutable et se serait pour mettre fin à cette situation que les hommes ont mis en place l’Etat qui serait garant d’un ordre à respecter. Ex : les troglodytes, peuple qui vivaient dans des cavernes → Les lettres Persanes de Montesquieu Il n’y a plus de justification arbitraire du souverain et cette remise en cause politique va être approfondie avec les deux révolutions anglaises (1649, renversement de Charles Ier / 1689, renversement de Jacques II) et la mise en place d’une monarchie parlementaire à la fin du 17ème siècle. – John Lock, Deuxième Traité du Gouvernement Civil, 1690. Il fonde le droit dans l’état de nature, de l’homme. Il y a un pouvoir limité dans l’état puisque l’homme a déjà des droits naturels. Il renverse le raisonnement de Hobbes en disant que les hommes étaient relativement heureux dans leur état de nature mais qu’ils se sont institués un Etat pour accéder à un bonheur plus complet encore. Il n’y a pas d’institution garantissant le droit naturel des individus. Il faut donc un gouvernement pour garantir le respect de ces droits, en particuliers de la propriété privé. Pour Lock, chaque individus dispose de droits naturel, surtout droit de propriété privé : si dieu a donné la terre aux hommes, chaque être est propriétaire de se propre personne, de son travail et de la terre qu’il met en valeur. Il y a une justification naturelle de la propriété privé. Le gouvernement doit juste le garantir. Chacun a la liberté d’échanger, de faire ce qu’il souhaite sur sa production. Il y a une justification des idées de fortune : la monnaie est une convention qui permet l’échange. Il va revaloriser ceux qui travaillent la terre, les marchés et les principes de consentement à l’impôt.
Il se développe des idées libérales au 18ème, qui seront limité dans leur application en raison des privilèges de l’aristocratie et des propriétaires fonciers. Il y a une forte remise en cause du colbertisme (version française du mercantilisme). La guerre en Hollande est perdue et il y a de fortes ↗ des impôts qui touchent l’agriculture. Il y a des pensées remettant en cause de la conception de la richesse fondé par le commerce et la monnaie. Boisguilbert dans Détails de la France fonde une théorie de la valeur des biens qui distingue les biens nécessaires (ceux des biens agricoles qui permettent la satisfaction de besoins élémentaires) et les biens commodes (bien manufacturés qui proviennent des manufactures, de la diversification des professions). Avec lui, on est encore dans une pensée religieuse mais qui s’intègrent dans une pensée économique. Il faut laisser une libre circulation des marchandises entre les marchands, les laboureurs et le beaux-monde (toute personne ayant un revenu provenant des paiements des rentes des laboureurs). Sa conception remettait en cause les privilèges des aristocrates, il a dû s’exiler. Mais ça a contribué au fondement de la pensée libérale. Richard Cantillon dans L’Essai sur la Nature du Commerce en Générale, est à l’origine de la théorie de la valeur : il distingue la valeur intrinsèque d’une marchandise (dépend de la Q de L et de terre nécessaire à sa production), la valeur de marché (dépend de l’O&D). On retrouve cette théorie sous le nom de théorie de la gravitation de prix de marché chez Smith : il y a un prix naturel lié à sa valeur intrinsèque et un autre qui dépend de l’O&D. Cantillon reprend la théorie quantitative de Jean Baudin pour fonder la théorie du rééquilibrage automatique de la balance commerciale: 2- Quesnay et la physiocratie La physiocratie est un moment important dans la pensée économique par son encrage historique (économique et politique en France) et son influence sur la pensée d’Adam Smith. En effet, son idée de libéralisation des échanges vient de la physiocratie. Mais il ne reprend pas toutes les idées. Le terme est créé par Samuel Dupont de Nemours, qui étymologiquement signifie « la puissance de la nature ». Au contraire du mercantilisme, il s’agit d’une école qui se définit comme telle avec ses idées, dont le chef de file est François Quesnay. On retrouve le principe de droit naturel dans la pensée physiocrate. Il est né en réaction aux idées et au contexte du mercantilisme. Elle se conçoit donc par la politique de Louis XV qui se relance dans une guerre, guerre de sept ans, qui appauvrit l’état. A l’origine, Quesnay est chirurgien et est devenus médecin du roi, il a pu fréquenter les salons intellectuels. Ila collaboré avec Diderot et D’Alembert à l’écriture de l’encyclopédie. Son œuvre principale est Tableau économique. Il y décrit une circulation des richesses conformes à un ordre naturel qui sera conçu indépendamment du marché et des formes éco modernes. Les marchés et la monnaie seront des moyens de réalisation d’un ordre sociale atemporel que l’on peut penser indépendamment de toute organisation sociale concrète. L’œuvre se conçoit comme un modèle macroéconomique de la circulation naturelle des richesses. La société est divisé en trois classes : - la classe productive (agriculteurs) – la classe stérile (artisans) – la classe des propriétaires (ceux qui vivent de leur rentes). La classe productive va créer une valeur en semant les grains et que cette valeur supplémentaire (différence entre grains planté et grains récolté) lui servira à acheter des biens à la classe stérile et payer des revenus aux propriétaires. ![]() Les 2 milliard qui est présenté comme une avance. Il y a une erreur, car elles sont en nature qui sert à la reproduction de la richesse. Ces avances vont se transformer en 5 milliard à la fin du cycle. Il y a une circulation des richesses. Ce tableau est une représentation modélisé macroéconomique de la circulation des richesses → prémices méthodologique importante à la constitution d’une pensée économique autonome, qui inspireront les grands auteurs de l’€ pol (Smith,…). Tableau de Fragonard : Les hasards heureux de l’Escarpolette → Idéalisation de la nature, qui est le lieu de vie des hommes, un lieu utopique → Nature idéalisée ![]() - Turgot : contrôleur général des finances de Louis XVI (pas économiste spécialisé), défenseur du libéralisme €. On lui doit des travaux € comme Réflexion sur la formation et les distributions des richesses, il a rédigé un manuscrit, Valeurs et Monnaies. Il y a une théorie de la valeur qui peut être vu comme une préfiguration du marginalisme et de l’€ néoclassique. Sa théorie rappelle la question de l’équilibre (posée ensuite par Ricardo et les néoclassique) et oppose deux valeurs : Valeur estimatives des marchandises → liées à la satisfaction, l’utilité associée à leur usage, l’utilité qu’il en retire≠ Valeur appréciative des marchandises → entre l’échange, il y a un tx qui se fixe sur la valeur de la marchandise entre les deux échangistes. Il défend donc le libéralisme €. Inspiré pour l’organisation de l’€ au 19ème. CCl : même si l’€ n’est pas une science, il y a des théories, des bases économiques posé : sur la valeur L, la redistribution, la fiscalité, la libéralisation de l’€. Elles se comprennent dans des moments pol donnés et sera un appui pour l’€ qui se met en place par la suite. |